I'll relinquish one bullet. Where do you want it? Profession : Ancien Spectre, désormais chasseur de primes et d'artefacts Habitation : Kadara, mais aussi beaucoup sur ton propre vaisseau, le LWSS Leviathan | | « Come on, you talk and talk, but now you have to punch me harder » Seth Harless & Sylhas Astros Leviathan’s Cargo Bay | Il y avait des jours pires que d’autres. Il y avait des jours plus compliqués que d’autres, des jours où tes muscles refusaient de bouger correctement, des jours où tout te semblait terriblement vain, même juste te lever de ton lit. Il y avait des jours où l’acide contre ta langue était bien plus présent, des jours où tu le sentais glisser le long de ta gorge pour empoisonné tes poumons et détruire les tissus de l’intérieur. Il y avait des jours où tout était véritablement difficile, des jours où tu aboyais sur ton équipage comme s’ils n’avaient aucune importance, comme si ça n’aurait jamais aucune incidence. Comme si ton comportement ne serait jamais puni, de toute façon. Tu ne le pensais bien évidemment pas. Pas le moindre mot de travers n’était véritablement pensé et compris, mais tu te laissais parfois aller aux idées noires, à l’acide qui t’empoisonnait de façon si véritable et qui prenait racine dans divers regrets, remords et craintes qui fleurissaient dans ta poitrine comme une serre. Ton exil, la trahison du conseil, la trahison de tout ce en quoi tu croyais si profondément, était une goutte d’acide. La perte de ton compagnon, loin sur le Nexus, et la froideur de son ignorance lors de ton dernier passage, c’en était une seconde. Le manque, cruel, qui refroidissait ta conscience si brutalement et retirait toute chaleur à tes maigres pores. Et cette vie. Cette foutue vie sur cette planète maudite, ce n’était pas une goutte d’acide mais un pichet entier. Tu avais beau t’y être fait, être habitué à toute la vie fourmillante qui glissait sous les plateaux de la ville, avoir trouvé des activités plus ou moins légales pour t’occuper, pour t’empêcher de penser au pire, à ce qui tiraillait tes entrailles avec autant de vivacité, tout te rappelait éternellement tout ce que tu avais perdu dans tout ce méli-mélo d’échecs. Tu ne pouvais pas t’empêcher d’y penser, malgré tout. Tu ne pouvais pas t’empêcher de remarquer tous les détails qui rendaient ton adaptation compliquée, qui rendaient ta vie ici bien plus difficile qu’elle ne l’était. Mais, ça, c’était pendant les pires jours, c’était durant les jours les plus compliqués, ceux où lever tes jambes de ton lit était bien dire que le geste l’était lui-même au fond. C’était comme ça. Tu t’étais fais à l’idée que tu aurais des jours bien plus durs que d’autres, tu t’étais également fait à l’idée que tu ne pourrais pas être en permanence ce turien aux idées bien claires et amusantes, en tout temps. Tu ne pouvais tout simplement pas l’être toujours. De toute façon, même par le passé, tu n’avais jamais eu cette omniprésence de ta bonne humeur. Donc, ce n’était au final pas si différent du passé, juste varié, avec différentes nuances qui étaient bien plus acides que par le passé. C’était là qu’était le cœur de la différence de ta vie. Il y avait de l’acide, il y avait de l’acide qui salissait les murs, qui tapissait ton corps, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Mais tu trouvais de bonnes choses aussi, dans ton malheur latent. Ton équipe était toujours là, tu avais même recruté de nouvelles têtes qui étaient aussi fiables que celles par le passé, si ce n’est plus. Tu avais tissé de nouveaux liens, tu t’étais créé un nouveau réseau et ta bonne humeur se nourrissait aisément de tout ça, de toute cette nouveauté presque inespérée et du bonheur que tout ça t’inspirait malgré tout. Il y avait une certaine légèreté latente, et c’était bien quelque chose que l’on ne pouvait te blâmer : de chercher un peu de douceur, de légèreté et de bonheur dans la dépression ambiante de ce qu’était devenue ta vie. Et puis, il y avait Seth. Ce gamin qui n’avait eu de cesse de te harceler pendant près d’un an pour pouvoir te suivre avec toi sur le grand vaisseau qui était le tien, qui n’avait eu de cesse de te trouver, partout, pour te demander, encore et encore, de le prendre avec toi pour de nouvelles aventures. Parce que le gamin avait des rêves. Des rêves auxquels tu ne croyais plus parce qu’on te les avait piétinés, parce qu’on avait délibérément tuer tout ce qui pouvait encore être vivable à cette époque-là. Tu n’y croyais pas, mais curieusement, avec Seth, tu avais envie de croire pour lui. Au moins pour lui. Si ta situation n’était de toute façon pas réparable en l’état, tu pouvais au moins essayer de lui donner quelque chose. C’était aussi pour ça que tu l’avais accepté, pour essayer de faire quelque chose de bon au milieu de ce foutoir, et pour offrir à un gamin méritant, compétent malgré tout, et motivé, quelque chose auquel il aspirait si profondément. Une idéologie, un rêve, une icône. Tu ne pouvais pas être celui à porter l’épée de Damoclès sur la profonde désillusion que ce métier apportait parfois. C’était son choix, et tu n’étais personne pour le détruire, tu n’étais personne pour anéantir ses rêves, pas quand tu pouvais l’aider à l’obtenir. Alors, tu avais accepté. Avec réticence, au départ, parce qu’il y avait énormément de travail. Mais tu avais accepté, contre toute attente. Et certains membres de ton équipage avaient même acceptés de se prêter au jeu. Et vous en étiez là. Tu l’entrainais, ou du moins, tu essayais de l’entraîner pour le rendre parfaitement capable et apte à passer la batterie de tests qui viendraient avec une telle qualification comme Spectre. Tu essayais de lu inculquer les mêmes valeurs que feu ton mentor galarien t’avait lui-même inculqués par le passé. Mais surtout… Tu poussais ses limites physiques parce que c’était l’une des choses qui demandait énormément de patience et de travail. Après tout, le gamin était chétif, avec une santé fragile et il ne passerait nullement les qualifications d’un autre de tes anciens pairs s’il n’était pas renforcé de ce point de vue-là. Tu avais donc établi des règles, des programmes, du travail à faire et des entraînements presque quotidien pour pouvoir travailler autant sur l’aspect purement musculaire mais également pour travailler ses techniques de combat rapproché. Après tout, tu étais passé maître expert dans ce domaine. Pour ce qui était du tir, tu t’en occupais également, avec certains membres de ton équipage qui lui apportait une expertise toute particulière et propre à leurs caractéristiques et leurs expertises respectives. Et alors que le réveil du Leviathan commençait doucement à se faire – tu pouvais l’entendre aux divers bruits s’échappant du couloir de l’autre côté de ta porte, tu savais très bien que l’heure n’allait pas tardée à arriver. Tu zieutas, depuis ton bureau, les divers constellations qui se formaient dans le ciel nocturne du Cluster d’Eriksson alors que le vaisseau était stationné en orbite autour de Ryder-1 en attente des nouvelles que devait te rapporter ta quarienne à propos du contrat que vous avez sélectionnés avant de partir de Kadara. Tes yeux se reposèrent sur ton terminal alors que tu triais de nouvelles informations, de quoi t’occuper le temps que ton petit protégé soit disposé à être réveillé, et probablement nourri avant que tu ne lances l’entraînement. Quelque chose qui ne te prit qu’une trentaine de minutes avant que tu ne le contactes par le biais de ton OmniTool. Seth, rendez-vous dans le cargo dans 10 minutes. Tu soufflas avant de l’éteindre et de te tourner vers ton terminal, fermant les diverses applications que tu avais ouvert et de l’éteindre, à son tour. Nul besoin de le garder ouvert quand tu ne comptais pas le réutiliser jusqu’à bien plus tard, voir pas du tout pour aujourd’hui. Tu te levas de ton siège avant de quitter ta cabine pour rejoindre le cargo encore vide de monde. Après tout, il était encore tôt et la majorité de l’équipage se trouvait à l’étage supérieur, dans le mess. Tu te débarrassas de ton t-shirt que tu laissas dans un des casiers avant d’attraper un lot de bandes que tu enroulas autour de tes poings, glissant les bandes entre tes doigts et contre les paumes de tes mains afin de les protéger un peu et protéger le petit humain que tu allais probablement devoir frapper avec, malgré tout, surtout s’il se montrait peu prudent. Tu attrapas également une lime dans le casier, commençant à limer consciencieusement tes ergots. Tu le faisais régulièrement, mais pour ce genre d’exercice, tu le faisais un peu plus que d’habitude, de façon à ne pas le blesser mortellement par inadvertance avec ce qui était des armes naturelles. Tu constatas l’heure d’un regard, faisant claquer tes mandibules contre ton visage en remarquant que le petit était bien évidemment en retard. Tu étais prêt à parier qu’il s’était levé en retard et qu’il allait probablement débouler en courant dans le cargo. Tu rangeas tes affaires avant de faire face au cargo et au petit espace réservé à l’entraînement, avec notamment des tapis moelleux au sol pour les combats les plus sportifs. Ce n’est qu’après cinq minutes supplémentaires que tu remarquas le petit humain qui entra dans le cargo, et tu esquissas un léger rire. Hey, gamin, tu connais la notion de ponctualité, hm ? Tu demandas alors que tu étirais doucement les muscles de tes bras puis ceux de tes poignets, un sourire placardé sur ton visage à l’aide de tes mandibules alors que l’adrénaline de l’excitation liée au combat commençait doucement à flotter sous tes pores pour te revigorer. Tu passas tes bras par-dessus ta tête, étirant le plus possible les muscles encore quelque peu endormis et réveillant au passage tes muscles dorsaux qui tiraient encore un peu, résultat du dernier contrat. Aller, cinq tours du cargo au pas de course, pour le retard, et on commencera après. Tu commandas avant de te mettre au milieu de l’espace, agitant tes doigts pour qu’il se mette en route, ton oeil captant la présence de ta pilote avec son café sur la plateforme supérieure du cargo, et c'est avec un sourire discret que tu dirigeas ton regard sur le gamin. Ça lui servirait d’échauffement. Il en aurait probablement besoin, après tout. Et tu savais que vu sa condition physique, ça ne lui ferait pas de mal. Il fallait habituer ses poumons à devoir tirer sur la corde raide de son endurance. Il y avait tellement à faire et à fortifier. Tu te demandais, encore, parfois, si ça valait vraiment le coup. Si tu réussirais vraiment à faire de lui un spectre, malgré la motivation apparente du gamin, et si son corps supporterait tout ce que ce métier exigeait. Parce que c’était exigeant, c’était demandeur, c’était gourmand, et c’était difficile. Ce n’était pas tout le monde, tu le savais bien. Mais tu essayais de garder l’espoir, surtout quand Seth se montrait, malgré tout, particulièrement prompt à apprendre et à comprendre, au-delà de l’insolence habituelle de l’humain. Garder espoir, enchaîner les coups, continuer. Underneath my skin there is a violence It's got a gun in its hand. |
|