] Eleanor Sandbridge, célèbre actrice de Meridiane, et Maximilien Sandbridge, réalisateur de génie : un bébé en route dans les hauteurs du dernier plateau de tournage sur Voeld ! Une grossesse miracle dans la poudreuse de la planète glaciaire? [

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« Qu’est-ce qu’il se passe ?, la voix demande, presque inquiète, les yeux rivés sur une machine qui indique des signaux contraires.
- Nous… Nous ne savons pas docteur. Les rythmes ne sont mis à s’accélérer, le jumeau… Le jumeau est turbulent, et la jumelle semble en souffrance, mais ça n’a pas de sens, réponds une jeune femme dans une blouse beige, les cheveux en bataille à cause d’une nuit plus compliquée que prévue, tout était pourtant normal, nous avons vérifiés plusieurs fois.
- Vous avez eu les résultats d’examen ?, le médecin demande en attrapant un datapad en espérant y voir les dits-résultats, ou avoir l’analyse de ceux-ci.
- Oui, il ne semble n’y avoir aucun problème. On a eu les résultats de l’amniocentèse, et tout était en règle. On ne comprends pas pourquoi la petite est en souffrance parce que son frère bouge, elle prends un instant de pause, avant de reprendre, vous pensez que...?, sa voix se coupe, sachant très bien que le médecin n’a pas besoin qu’elle finisse pour savoir le tournant de sa question.
- Nous allons devoir les sortir, oui. Parce qu’il y a un problème, et on ne peut se permettre de garder cette petite en souffrance, ni même de mettre la mère et le frère en danger.
- Très bien docteur, elle répond, concise, la main déjà posée sur son omnitool pour contacter les services à venir, ça va donc être une longue nuit, rajout-elle, plus pour elle que pour le médecin à ses côtés.
- Appelez le service et demandez une réservation d’urgence d’un bloc opératoire, contactez également le service néonatal et préparez la à la chirurgie.
- Et le père ?, qu’elle demande à nouveau en rangeant le datapad à sa place et suivant le médecin en direction de la salle de la patiente, que devons-nous faire et lui dire?
- Contactez-le. Pour l’instant, ne l’inquiétez pas plus que nécessaire, ça… il ne devrait pas y avoir de problèmes. Juste une inquiétude minimale, nous allons régler le problème et ils sont suffisamment développés pour n’avoir aucune conséquence à l’âge adulte.
- Bien, docteur, répond-telle finalement en regardant le médecin partir en direction des blocs chirurgicaux. La nuit est loin d’être finie, qu’elle pense alors que son regard finit par se poser sur ses mains, ne tardant pas à rejoindre la chambre de la mère en souffrance. »


] Un drame ébranle la famille Sandbridge : Heleanor décède des complications d’une grossesse compliquée, des enfants avec une santé fragile, et Maximilien dans un deuil incommensurable (Photos chocs à voir !) [

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« Qu’est-ce qu’il s’est passé ?! , une voix masculine, grave, avec des octaves néanmoins doux, s’élève dans une salle qui ressemble plus à une salle de conférence qu’à ce qu’elle est originellement.
- Monsieur, s’il-vous-plaît, calmez-vous, essaye de temporiser une jeune femme en blouse beige, les cheveux légèrement en bataille, signe d’une nuit ostensiblement compliquée.
- Je veux savoir ce qui est arrivé à ma femme et à mes enfants ! J’ai le droit de savoir ! rétorque-t-il à nouveau, son ire loin d’être ne serait-ce qu’un chouïa calmée, et pourquoi les médias sont au courant ?
- Monsieur…, commence l’infirmière, espérant véritablement temporiser la détresse palpable de l’homme en face de lui, de l’autre côté de la table.
- Monsieur Sandbridge, commence le docteur en rentrant dans la salle, la mine sombre, le regard vitreux par la fatigue, les traits tirés par une nuit qui s’est montrée bien plus compliquée que prévue, nous sommes sincèrement navrés pour les médias, nous ignorions qu’ils étaient sur place quand vous et votre femmes êtes arrivés au sein de l’hôpital.
- Et la sécurité ? A quoi sert-elle si ce n’est à normalement éviter ce genre de cas ? Nous avons payés cette chambre suffisamment chère pour que nous n’ayons pas ça !, son ire ne désemplit pas, un symbole fort de la tristesse cuisante qui émane du corps fatigué du mari en deuil.
- La sécurité… n’a malheureusement rien pu faire, nous sommes navrés.
- C'est inadmissible! C'est..., l’homme se trouve à court de mots, non pas parce qu’il n’en a pas, mais parce que la fatigue et la tristesse enflamment chaque pore de son être.
- Votre femme, malheureusement, a succombé des blessures engendrées par votre fille, le médecin prononce, la voix grave, crevant un abcès que personne dans la pièce ne semblait prêt à affronter.
- Comment ça ?
- Votre fille souffre d'une ostéogénèse imparfaite, soit la maladie des os de verre. Une maladie qui n’est malheureusement pas apparue dans les résultats de l’amniocentèse, pour des raisons que nous ignorons sincèrement, il reprends, la voix sincèrement douce et se voulant la plus rassurante possible, et son frère jumeau a été quelque peu agité et a cassé quelques os de sa sœur… Ce qui amena à sa détresse vitale. Une détresse vitale qui draina peu à peu la vie de votre femme qui essayait de maintenir les deux enfants en vie, jusqu’à l’épuisement. Nous avons également remarquer que les os brisés de votre fille et les nombreuses lésions provoquées par cela ont finis par endommager certaines parties du corps de votre femme… Et, nous sommes arrivés trop tard, Monsieur.
- Je…, il n’a pas de mots. Il apprends, en l’espace de quelques secondes, les conditions de décès de sa femme mais également les douleurs à venir pour sa fille, il est sonné, amorphe, aseptisé par une douleur acerbe.
- Nous sommes sincèrement désolés, et nous vous présentons nos plus sincères condoléances.
- Je … Laissez moi seul, s’il vous plaît.
- Bien sûr, monsieur Sandbridge, réponds finalement le docteur, la mine infiniment grave, n’hésitez pas à nous contacter si nous pouvons faire quoi que ce soit, il finit avant d’attirer l’infirmière à le suivre, quittant cette pièce soudainement lourde d’une ambiance qui ne tardera pas à s’alourdir davantage à leur départ. »


] Maximilien Sandbridge au cœur d’une nouvelle histoire : quatre ans après la mort de sa femme, le réalisateur serait en proie aux charmes d’une nouvelle ? [

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« Pourquoi tu ne veux pas me présenter à tes enfants ?
- Ils sont trop jeunes, Sélène, beaucoup trop jeune.
- Ils ont QUATRE ans, Maximilien. Ils n’ont jamais connus leur mère, ça ne leur changera pas grand-chose de me connaître, souffle la jeune femme, excédée par le comportement de son compagnon alors qu’elle zieute cette porte qu’elle a vu trop de fois fermée sur elle, au contraire, ça leur serait bénéfique, Max.
- Non. Tu ne peux pas dire ça, tu ne sais pas, tu ne les connais pas, s’essouffle le célèbre réalisateur alors qu’il tire légèrement sur sa chemise débraillée, tu ne les connais pas et il est encore trop tôt.
- Justement Max, je ne les connais pas, parce que tu ne me laisses pas l’occasion de les connaître, souffle-t-elle à nouveau en s’appuyant contre le mur derrière elle, tu ne me laisses pas rejoindre ta famille alors qu’ils ont besoin d’une mère.
- Et si on se sépare, Sélène ? , il demande, la voix plaintive, encore marquée par le cruel deuil qui incomba à sa personne peu de temps après la naissance des jumeaux qui écoutent secrètement la conversation depuis l’autre côté de la porte, si on se sépare, Sélène, ce sera encore pire pour eux. Tu sais que je dois penser à eux avant tout.
- Et pourtant, tu ne le fais pas. Tu ne penses pas à eux, maintenant. Tu penses à te vider les couilles avec moi, à avoir un peu de l’attention que ta femme t’a privée en accouchant d’eux. Si tu pensais à eux, tu leur donnerais quelque chose dont ils sont besoin : une mère. Surtout pour Aphrodite.
- Pardon?, il s’étouffe en entendant les paroles de sa compagne et commence, doucement mais sûrement, à faire les cent pas, Je ne me vide pas les couilles avec toi, ne dis pas n’importe quoi !, il s’exclame à nouveau, la patience presque vidée de ses paroles, et Aphrodite s’en sort très bien, figure toi !
- Oh, vraiment ? Passons sur le fait que je ne suis apparemment pas un vide couille. Comment penses-tu qu’elle se sent dans une maison uniquement masculine ? Même la personne qui s’occupe de ton ménage, Max, est un homme. Elle est seule, rajoute-t-elle, toute seule. Ta petite princesse, Max.
- Je… On s’en sort très bien, Sélène. Ça ne devrait pas être de ton ressort que de te préoccuper de ça.
- Oui, parce que je ne devrais m’occuper que de ta bite, n’est-ce pas ?, elle demande, un peu amère, quelque peu anesthésiée par la tournure de la conversation.
- Absolument pas! Sélène, bon sang!, il cri légèrement, et ouvre la bouche pour continuer une énième tirade quand un soupir de la part de la jeune femme l’arrête. Le bruit des talons se fait entendre, quelques mouvements, dont le froissement d’un tissu ainsi que le bruit d’un baiser.
- Je… Max. Sache que j’aimerai être là pour eux autant que je le suis pour toi. Vraiment. Je ne veux plus juste être cette femme que tu aimes bien et qui travaille avec toi, et quand tes enfants auront l’âge de comprendre les informations ils sauront que je ne suis pas juste une collègue, elle soupire doucement, laisse sa main tomber contre le chemisier du réalisateur, il serait plus judicieux pour toi que tu leur dises, que tu m’autorises chez toi, pour de bon. Je sais qu’aujourd’hui… Tu me fermeras encore cette porte, encore une fois.
- Sélène… , il souffle, la voix tremblante.
- C’est pas grave, pour cette fois. Mais je ne sais pas combien de temps je tiendrais encore d’être reléguée comme cette « femme d’à côté ». Réfléchis-y sérieusement, Max, elle souffle, le bruit de ses talons résonnent, bonne soirée, Maximilien. »


] Nouveau drame au cœur de la famille Sandbridge ! Nous avons découvert que la jeune fille de Maximilien est atteinte de la maladie des os de verre ! (photos choc à voir !) [

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« Laissez-moi passer! Laissez-moi passer nom de dieu !, crie le célèbre réalisateur en déboulant dans la salle d’attente de l’hôpital, Où est ma fille ? Aphrodite Sandbridge !, il demande, impatient, et avant même que l’infirmière de l’accueil ait le temps de finir sa réponse, il détale en direction de l’endroit indiqué, et c’est avec une inquiétude toute dépeinte sur son visage qu’il retrouve sa petite fille dans un lit, Oh ma puce, qu’est-ce... Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
- Je suis tombée de vélo, papa, elle répond, toute penaude, et… Je sais pas, Haides est déjà tombé, mais ça ne lui ai jamais arrivé à lui, de se faire mal comme ça…, elle répond, bredouille avant d’observer ses jambes, toutes deux plâtrées.
- Monsieur Sandbridge, intervient le médecin venant de rentrer dans la pièce, Je suis le médecin en charge de votre fille, Aphrodite.
- Bonjour, il répond, les mains posées sur les joues de sa jeune fille aux cheveux blonds, qu’est-ce qu’il se passe avec ma fille ?
- Comme consigné dans son dossier médical, votre fille souffre d’ostéogénèse imparfaite, vous le savez, n’est-ce pas ?, le médecin demande, les yeux rivés sur le père inquiet qui hoche doucement la tête, selon les notes consignés par le pédiatre qui a pris en charge votre petite, le stade de la maladie avait réussi à ne pas s’aggraver après sa naissance, bien que cette dernière compliquée, il prends une pause, sachant tout ce que ce que ses paroles impliquent, toutefois, il semble que cette stagnation s’est stoppée, et que la maladie atteins progressivement le stade le plus commun, d’où l’arrivée aux urgences d’Aphrodite.
- Qu’est-ce que ça signifie ?, le père demande, éloignant ses mains du visage de sa fille pour se tourner complètement vers le médecin, est-ce qu’elle va.. ?
- Non, pas pour l’instant du moins, et ça reste une possibilité assez infime si les précautions sont prises, le médecin répond, sans avoir besoin d’entendre le reste de son questionnement, toutefois, oui, votre fille est belle et bien atteinte de la maladie des os de verre, et pour cette raison, nous allons la garder quelques temps à l’hôpital afin de pouvoir faire de plus amples tests et convenir d’un traitement pour aider à sa croissance, le médecin finit par répondre, observant avec un œil assez attendri le père qui essaye de ne pas s’effondrer devant sa fille terrifiée, et cette dernière qui voit tous les espoirs de petite fille tombés comme des mouches. Elle n’a pas besoin de comprendre tout ce que cela implique, les os de verre, pour en comprendre l’intensité. Elle le sent, dans ses os brisés. C’est le début de la fin, qu’elle se dit.


] La famille Sandbridge s’agrandit ! Après trois ans de relation cachée, la petite Aphrodite et le petit Haides accueille la nouvelle compagne de Maximilien Sandbridge au sein de la famille : Sélène Leverton, productrice d’hologrammes. [

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« Aphrodite ! Haides ! Où êtes-vous?
- Je suis là !, cri une jeune demoiselle aux cheveux de blé, assise dans son fauteuil roulant dans le salon, tendant la main pour que son père puisse la voir avant de préciser, dans le salon !
- Haides?, le père redemande en entendant pas la voix de son fils.
- Il est dans la salle de cinéma, papa, réponds la jeune fille en roulant jusqu’à son père, avant de s’immobiliser, il est dedans depuis que tu es parti à midi, sa voix est légèrement peu assurée alors que ses yeux se posent sur la femme qui est à côté de son père.
- Aphrodite..
- Haides! Viens là!, elle crie plus fort, avant de reculer légèrement. Des bruits de pas se font entendre, ainsi que quelques grognements avant que la tête d’un petit garçon à peine plus grand que sa sœur n’apparaisse dans l’entrée, les cheveux en bataille.
- Haides, Aphrodite…, le père commence, légèrement maladroit alors que sa main se pose sur la taille de la femme à ses côtés, souriante, Laissez moi vous présenter…
- C’est qui elle ?, coupe Haides, les sourcils froncés, la voix légèrement éraillée.
- Haides, soit poli, s’il-te-plaît, le père exige, le regard se faisant un peu plus sévère vis-à-vis de son fils, Comme j’allais y venir, voici Sélène, c’est ma…
- Sa compagne, depuis quelques temps. Je vois votre papa, et nous nous aimons, beaucoup, la jeune femme aux cheveux violacés répond, non sans un sourire.
- Oui, voilà, c’est ça, rétorque le père en offrant un sourire à la jeune femme, et je voulais que vous la rencontriez parce qu’elle est importante dans ma vie et…
- Et alors ? Elle remplace maman ?, demande le petit garçon, les sourcils froncés, c’est pas parce qu’on l’a pas connu qu’tu dois la remplacer.
- Haides, ne commence pas…
- T’sais quoi? J’m’en fiche, j’veux pas la connaître, j’l’aime pas. J’vais dans ma chambre, rétorque le gamin à la verve bien trop informelle pour l’enfant qu’il est, avant de quitter l’entrée et de rejoindre sa chambre.
- Haides! Reviens ici tout de suite!, hurle le père, en espérant récupérer son gamin.
- Laisse, Max. Laisse, on savait que ça ne serait pas simple, et puis…, elle se tourne vers la jeune demoiselle en fauteuil roulant, Aphrodite est là. Je suis ravie de te rencontrer.
- Je…, elle commence, incertaine, ses doigts serrant doucement le tissu de son pantalon, moi aussi, je suis ravie. Mais je…, son regard passe de la jeune femme à son père avant de se fixer sur le sol, je vais retourner dans ma chambre aussi.
- Aphrodite…, son père souffle, épuisé, alors que la jeune demoiselle fait également demi-tour.
- C’est pas grave, Max… ça… ça va aller. Ça ira. »


] Après cinq ans d’amour officialisé, le couple Sandbridge et Leverton décide de se marier et d’officialiser les choses. (photos du mariage en page 4) [


] Quelques temps après un mariage fructueux, la famille Sandbridge est ébranlée par la fugue du jeune Haides. (avis de recherche publié en page 5) [


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« Haides, s’il-te-plaît, c’est idiot!, souffle la jeune adolescente aux cheveux blonds, en passant une main dans cette même crinière qui ne cesse de se rebeller, reste, s’il-te-plaît.
- Non, Aphrodite. Tais-toi, je peux pas vivre avec elle, elle est… Non. Papa veut se marier avec elle ? Okay, cool, très bien, oublions maman !, le jeune adolescent s’écrit alors qu’il range des affaires dans son sac de sport posé sur son lit, on a pas connu maman, on l’a pas connu, et… Nan ! Que j’sois là ou non ça fait pas de différences ils en ont que pour toi !
- Nan mais… Tu peux pas dire ça, tu sais que c’est pas vrai, elle essaye, encore et encore, en s’appuyant un peu plus sur sa canne, ses doigts se serrant doucement sur le manche, il y en a pas que pour moi, tu … Tu comptes beaucoup aussi, Haides, s’il-te-plaît.
- Nan, Aphrodite, ça suffit !, le garçon s’exclame, jetant un énième t-shirt dans le sac avant de se tourner vers sa sœur, c’est TOUJOURS toi, TOUJOURS. Il y en a que pour toi et ta foutue maladie à la con, et depuis qu’elle est là ? C’est encore pire, j’en ai marre ! C’est pas juste ! Et j’en peux plus d’être ton petit chien !
- Tu n’es pas mon petit chien ! Tu crois pas que j’aimerai mieux pas avoir mes os fonctionnels hein ?, elle demande, amère, les larmes au bord des yeux.
- Je m’en fiche de ce que tu veux, Aphrodite, je m’en fiche.
- Haides...
- Laisse-moi.
- Je t’en supplie, ne pars pas, sa voix se brise doucement alors qu’elle voit son frère finir ses affaires, fermer le sac et le glisser sur son épaule avec la nonchalance qui le caractérise.
- ARRÊTE, il hurle à travers la chambre, son regard fixé sur sa sœur, je resterai pas. Ni pour toi, ni pour personne d’autre, j’en ai marre d’être relégué au second plan.
- Haides, je t’en supplie, elle murmure, encore une fois, la voix brisée par des sanglots qui ne veulent sortir alors que son frère passe devant elle sans la voir et s’échappe par la porte de la chambre. Quelques minutes après, c’est la porte d’entrée qu’elle entends claquer, et c’est le silence de l’appartement qui lui réponds, Haides... »


] Nouvel accident pour la jeune Aphrodite Sandbridge qui finit de nouveau à l’hôpital avec les jambes cassées : un père en branle, une belle-mère qui ne sait plus quoi faire, et un jeune frère absent. (photo choc en page 3) [

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« Alors?, la jeune demoiselle demande, sans tourner son regard de la fenêtre qui donne sur les jardins de l’hôpital général de Meridiane. Elle commence à bien les connaître, ses jardins, elle sait même à quelle heure le monsieur de la chambre 540 descend pour venir marcher un peu et se dégourdir les jambes, à quelle heure la mère endeuillée s’installe sur le banc pour fumer une cigarette, à quelle heure le garçon de son âge s’installe devant la fontaine pour dessiner. Elle connaît bien, c’est devenu une deuxième maison à ce stade, c’est devenu quelque chose de banal qu’elle regarde sans la fascination des premiers jours.
- Mademoiselle Aphrodite, commence le médecin non sans un léger sourire qu’il adresse à une adolescente qui ne le regarde pas, qui s’en fiche, qui est épuisée et perdue depuis la disparition de son jumeau, passons outre les circonstances étrange de votre accident, vos jambes sont en bonne voie de rétablissement. Nous avons, lors de la dernière chirurgie, implanté des implants cybernétiques sur demande de votre père afin de solidifier les os du mieux que l’on peut, il commence tout en zieutant le datapad qu’il a entre les mains, ses yeux se posant de temps à autres sur la jeune femme qui refuse encore de le regarder, je suis cependant dans l’obligation de vous demander de faire attention, et de vous prohiber tout exercice physique trop important, dont la danse, il sait qu’il touche un point sensible quand il voit les traits de la jeune femme se durcir et quand il la voit se perdre un peu plus dans ce silence qui emplit la pièce de son côté, et je vais devoir également vous assigner un psychologue pour toute la durée de votre séjour ici.
- Super, elle répond, sans une once de joie dans la voix alors qu’elle remonte un peu plus la couverture sur elle, ses doigts fébriles alors qu’elle serre le tissu synthétique, est-ce que mon père est venu ?, elle demande, portant finalement ses yeux sur l’homme en blouse blanche en face d’elle.
- Je suis navré, mais non, il nous a donné des consignes strictes suite à l’appel que nous avons faits lors de votre admission, il répond, un peu bredouille, sachant que cette absence n’est qu’une parmi tant d’autres, que la demoiselle est malheureusement habituée à cette absence depuis la disparition de son jumeau, votre tutrice est là, toutefois. Voulez-vous la voir ?
- Non, laissez-moi, s’il-vous-plaît, elle demande en pinçant les lèvres et en se tournant pour être totalement couchée et de dos face au médecin qui ne répond pas et finit par quitter la pièce, laissant le silence être maître de la chambre. Il reste devant la porte pour quelques minutes, et c’est après celles-ci qu’il est capable d’entendre les sanglots étouffés dans un oreiller, et sur cette révélation tristement habituellement, il commande et programme le premier rendez-vous du psychologue sur un créneau ouvert de la journée. »


] Deux ans après son gros accident, la jeune Aphrodite Sandbridge monte et ouvre sa propre boîte : SandVision, une start-up de simulations scénarisées en réalité virtuelle et réalité augmentée ! [

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« Bonjour et bonsoir à tous et à toutes, bienvenue sur le plateau de Meridiane TechNews ! Nous sommes ravis, aujourd’hui, de pouvoir avoir comme invitée la si célèbre fille de Maximilien Sandbridge, Aphrodite ! La jeune demoiselle d’à peine dix sept ans s’est montrée particulièrement experte et productive ses deux dernières années au point que nous l’invitions sur notre plateau particulièrement sélect’ !, s’exclame la présentatrice quarienne en se rapprochant du micro du plateau radio, alors, veuillez chaleureusement accueillir Aphrodite Sandbridge, récente PDG, développeuse, scénariste, productrice et toutes les casquettes qui suivent, de SandVision !
- Bonjour, Bonsoir, que sais-je, la jeune femme répond à la présentatrice non sans un sourire tout en croisant ses jambes, son tailleur doré rutilant dans les locaux néonisés de la radio technologique, si je peux me permettre, avant que nous commencions… Je ne m’appelle plus Aphrodite, mais Phoebe, et c’est comme ça qu’on me connaît dans ma boîte et c’est comme ça que je paye mes impôts.
- Pas de soucis, Phoebe, c’est bien noté ! Nous nous excusons de ne pas avoir su cette information en amont, s’excuse poliment la quarienne en jetant un coup d’œil un peu assassin – si tenté que cela soit véritable visible – aux équipes autour du plateau.
- Il n’y a aucun mal, vraiment, pas de soucis, je… Ma famille a été suffisamment médiatisé pour que j’essaye de ne pas en faire de même avec la mienne, elle rétorque finalement, avec un léger rire.
- Et ça se comprends ! Vous préférez être connu par vos exploits et ceux de votre compagnie plutôt que par la réputation qui vous précède !, résume la quarienne avant de se tourner de nouveau vers la jeune femme, et en parlant de vos exploits, laissons à nos auditeurs et nos spectateurs le loisir de constater la bande annonce que vous avez mis en place avec vos équipes pour le lancement de la première grosse simulation de votre boîte !
- Avec plaisir! Nous en sommes particulièrement fiers, elle souffle doucement avant de porter son regard sur l’écran présent sur le plateau où les premières notes techno s’échappent sur un écran violet et vert. Un premier visage apparaît, avec les traits tirés et un maquillage flashy, quelques paroles sont prononcées et la musique s’emballe, dévoilant une foule de personnages sur fond de chants synthétisés, portant tous le casque que sa boîte a mis en place. Rapidement, ils ne restent que quatre personnes, dont Phoebe, portant le même casque et le même costume, et le logo de la boîte s’inscrit petit à petit par-dessus, clignotant, avec l’apparition glitchée du nom de la simulation. Et c’est sur un clap général que la bande annonce se ferme, et c’est avec un léger rire que la jeune PDG réagit, surprise de véritablement voir ceci passer.
- Eh beh, c’est impressionnant. En fait, soyons honnêtes, ce que vous avez abattus en deux ans, c’est impressionnant ! et nous allons en parler en détail aujourd’hui, très clairement. Nous avons une demi-heure, et nous allons la mettre à bon escient !, rétorque la quarienne, déjà, félicitations pour votre lancement, et aux chiffres que nous avons reçus, vous avez déjà remboursés le coût de production des casques et de la simulation en elle-même !
- Effectivement, nous avons réussis à rembourser tous nos coûts, ce qui est… Bien au-delà de nos espérances, réponds la jeune femme en décroisant et recroisant les jambes, un des rares signaux du stress qui peut habiter la demoiselle à l’heure actuelle, nous ne pensions pas que notre première vraie simulation scénarisée, Bury the Flame, fonctionnerait aussi bien.
- Je peux bien vous croire et pourtant… Les résultats sont là !, rétorqua la quarienne en tapotant doucement les mains, alors, maintenant, dites-nous en plus sur votre équipe, sur l’origine de SandVision !
- Eh bien, comme vous êtes déjà probablement au courant, l’équipe originale, avant celle que vous avons maintenant qui compte déjà plus d’une vingtaine de personnes, nous étions quatre, commence la jeune femme en souriant doucement, ses nerfs descendant doucement à un état de calme normal, prenant la confiance qui vient avec la réussite, nous étions quatre, dont deux que j’ai rencontré lors de mon dernier gros séjour à l’hôpital et qui se sont avérés être des personnes qui avaient plus ou moins aucun but si ce n’est celui de faire quelque chose, de créer. Et à force de se côtoyer…, elle laisse sa phrase en suspens pendant quelques secondes, se remémorant les premières discussions avec la mère endeuillée, et les premiers croquis avec le jeune garçon, on a commencé à travailler, à réfléchir, à conceptualiser quelque chose qui nous correspondait tous.
- Je vois ! En entendre plus sur votre parcours et vos rencontres doit être terriblement passionnant, sincèrement. Après tout, vous avez tous un chemin particulièrement atypique, après tout… Vous êtes tous issus de l’enseignement en autodidacte, n’est-ce pas ?, elle demande, tout en zieutant un peu ses notes sur son datapad.
- En effet. J’ai commencé à travailler sur le code, qu’importe sa forme parce que je ne pouvais pas faire grand-chose, et j’ai toujours eu plus ou moins la fibre artistique pour le reste donc… d’une certaine manière, ça coulait de source, la blonde réponds en souriant, quand nous avons mis en place la première simulation, celle qui a amené à lancer SandVision comme une start-up, bien que son succès n’était pas au rendez-vous, on s’est également rendu compte qu’il fallait du matériel sur le marché, et c’est là que nous avons commencé à recruter, en prenant pour base des prototypes déjà existants mais mal-conçus ou avec des défauts, elle prends une pause, prend une gorgée du verre d’eau posé sur la table devant elle, et avec les fond que j’avais grâce à la réputation de mon paternel, nous avons pu acheter des brevets, recruter, fonder et mettre nos cerveaux à profit pour créer nos casques, nos viseurs et toute la machinerie qui fait que tout fonctionne en amont.
- D’accord, d’accord. C’est ce qui fait qu’aujourd’hui, à l’entrée en côte de votre Start-up, vous avez deux gammes pour votre matériel ? Un casque pour l’entrée de gamme, et le viseur pour la plus haute gamme ?, elle demande, foncièrement curieuse.
- C’est ça oui ! Même si c’est un peu plus complexe que ça, en fait, elle prends à nouveau une pause, les casques sont effets à usage originellement uniquement publique, ou du moins, pour les publics dits ouverts, tandis que les viseurs, originellement, étaient pour tous les domaines plus privés. Nous avons déjà quelques contrats avec des services militaires en cours, et c’est pour cela que le viseur semblait être un moyen plus accessible et plus facile pour eux. Ce n’est qu’un peu après avoir commencé la chaîne de production que nous avons décidé de changer ça, et de faire en sorte que le viseur ne soit pas juste un standard du privé.
- Je vois ! ça fait relativement sens !, elle réponds en posant son datapad sur la table, qu’en est-il de la technologie utilisée ?
- Nous avons, comme pour beaucoup de boîtes à l’heure actuelle, conceptualisée notre propre technologie appelée S-Nova IV, parce qu’il y a eu trois prototypes avant, et celle-ci est basée sur la technologie Delta X qui a été mise en place par Armax avant nous, elle répond, fière de connaître son sujet sur le bout des doigts.
- Donc il s’agit là de votre moteur, c’est bien, c’est super intéressant et ça promet de très bonnes choses si vous êtes déjà capables de mettre en place des moteurs techniques par vous-même, la quarienne reprends, avant de pencher la tête, j’ai une question toutefois. J’ai fait votre simulation, dont je ne spoilerais absolument pas le contenu aujourd’hui, désolée ! mais il m’est apparu qu’il n’y a aucun crédit pour le scénario de l’histoire, est-ce normal ? Une erreur ? Un travail collectif ?
- Ah ! Il s’agit bien d’une erreur, en effet. Nous prévoyons un patch correctif à venir, bientôt, pour pouvoir rectifier toutes les petites erreurs que nous avons vues un peu trop tard, après le tsunami que fut les premières ventes et tout ce délire autour de la simulation, elle répond, tout de suite plus angoissée, le scénario est une vieille histoire et un vieux scénario que mon frère jumeau a écrit il y a longtemps et qu’il a laissé avant de partir.
- D’accord ! Ca fait plaisir d’entendre parler de votre frère, même si ce n’est pas le sujet aujourd’hui, bien évidemment, elle hoche doucement la tête avant de tapoter sur son datapad, eh bien, nous arrivons à court de notre temps, ce qui est vraiment une sale nouvelle. Laissez-moi alors vous poser une dernière question !
- Avec plaisir!
- Quels sont projets pour le futur de SandVision ?
- Oh ! Et pas des moindres, comme question, hein, elle souffle doucement avant de décroiser ses jambes et de poser ses mains à plat contre ses genoux, et bien, comme pour toute boîte, nous projetons de nous étendre, et d’avoir probablement des filiales un peu partout pour agrandir notre terrain d’expertise , elle prends une légère pause, pour ne pas se perdre, nous aimerions pouvoir travailler sur les hologrammes, avoir encore plus de contrats avec différentes infrastructures qui pourraient avoir besoin de nos services, mais…, elle laisse planer un léger suspens avant de sourire doucement, nous allons surtout continuer la création de nos simulations, et notre plus gros projet à venir est déjà en route, celui d’un espèce de jeu multijoueur et en même temps solo, avec de multiples salons sur des serveurs multiples, que les joueurs et utilisateurs pourraient créer et assembler comme ils le souhaitent, dans le simple but de créer la connectivité et le social au-delà du réel.
- Oh.. Wow, je… je ne m’attendais certainement pas à autant d’ambition ni à autant de révélations ! Et ce futur projet, croyez-moi, j’ai bien hâte de le voir venir au jour ! Je vais suivre ça de près, et je suis sûre que je ne suis pas la seule !, elle prend une courte pause, jette un œil à ses équipes avant d’hocher la tête, en tout cas, Phoebe, ce fut un plaisir de vous avoir avec nous aujourd’hui !
- Le plaisir est partagé. »


] Les ventes explosent pour SandVision ! Leur nouvelle simulation, Afternoon Signals, cartonne jusque dans les tréfonds de Kadara ! et notre très chère PDG a été vue, récemment, au bras d’une jeune femme connue pour sa carrière militaire ! [

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« Salut Aphrodite, un petit rire un peu amer s’échappe du conduit de l’Omnitool, que dis-je… Pheobe, pardon, parce que c’est comme ça que tu te fais appeler maintenant, c’est ça ?, il demande, mais c’est une question à laquelle elle ne peut répondre, elle ne peut donner suite, ça fait un bail, hein. Ouais, je sais, j’aurai p’t’être dû te donner des nouvelles, mais à quoi bon, c’est pas comme si t’as cherché à en prendre aussi, nan…, il prend une pause, et le bruit distinct d’un verre claquant contre une surface brut résonne, Nan, toi t’as préféré utiliser mon scénario et l’utiliser sans me créditer pour que ta putain de boîte fonctionne pendant qu’aucun de mes films ne fonctionne, pendant que je rame parce que papa m’a déshérité et me laisse plus rien, il s’exclame, et plus le temps file et défile, plus il est certain que l’ivresse a pris possession des mots qui s’échappe du conduit, et que je l’apprenne en jouant à ta connerie, parce que je me suis dit, « oh, ma sœur a fait un truc, j’pourrais regarder quand même », et que je vois que oh, c’est exactement ce que j’avais écrit, mot pour mot. Ton p’tit mot à la télé, ça va pas changé le fait que tu m’as volé mon travail, mais t’inquiète, je te poursuivrais pas en justice, j’ai pas assez d’argent pour le faire, énième pause, rire amer à nouveau et le bruit d’un liquide qui tombe dans un verre, c’est pas l’envie qui me manque, Aphrodite. Mais nan, j’le ferai pas, papa serait capable de me coller ses propres avocats sur le cul ou de réduire encore plus ma vie en poussière, ouais. Mais t’es quand même une sale petite conne, nouvelle pause, Quoi ? Nan, fiche moi la paix toi aussi, putain, énième pause avant que son attention ne soit redirigée vers le message qu’il tente de laisser, je te déteste Aphrodite, vraiment. Tu… T’es juste une putain de connasse et j’espère que tu te briseras avec tes os de merde et ta maladie de catin, t’es toute pétée alors tout ce que tu peux faire c’est voler le travail des autres, hein ? Aller, t’sais quoi, va crever, cherche pas à me recontacter, le message s’éteint, et la jeune femme est laissée seule avec le message qu’elle avait absolument voulue écouter avec sa compagne. Une erreur, maintenant qu’elle voit la pitié dans les yeux de cette-dernière, et elle s’échappe, quitte l’appartement, laisse son omnitool là, et cherche juste à s’évader, encore et encore. Ce n’est que la première fuite. »


] A quelques semaines la sortie d’InterSPace, la jeune PDG Phoebe Sandbridge a été découverte dans une boutique de mariée ! Serait-là l’annonce d’un mariage entre la jeune femme et sa compagne militaire ? [

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« Tu crois que c’est une bonne idée que je me marie, Camieus ?, la rouquine demande alors que ses doigts bougent doucement sur la table de mixage, une oreille prise par le casque branché aux divers instruments musicaux placés ci et là sur le bureau du studio, enfin, je sais pas, c’est pas une mauvaise idée, en général ?
- Phoebs… Je suis ton meilleur ami, hein, on le sait, et tu sais aussi que je te dirais si tu faisais une erreur ici, le turien répond en appuyant sur diverses commandes dans le studio, une oreille également prise par une partie d’un casque, je l’aurai vu surtout, si cette relation était vouée à l’échec.
- Ouais mais…, elle commence, inquiète, avant d’être interrompue par le turien.
- Mais quoi ?, il demande, lâchant la platine pour se tourner vers sa meilleure amie, Tu l’aimes, non ?
- Bien sûr, oui ! Je l’aime plus que tout.
- Alors où est le problème ?, il demande, inquisiteur.
- Je sais pas, juste une intuition.
- Est-ce que tu cherches à ce que je te dissuade de le faire ? Est-ce que tu veux qu’on annule tout et que tu rebrousses chemin ?
- Non!
- Alors problème réglé, il prends une pause, se tourne à moitié vers les platines, mais sache que si tu décides d’abandonner, je préparerai la flycar.
- Okay, ça marche, réponds la demoiselle en se tournant à nouveau vers les platines et appuyant de nouveau sur les boutons, maintenant, finissons ce foutu morceau. »


] Et c’est le choc pour la jeune Phoebe Sandbridge qui vient d’être quittée devant l’autel ! Nous l’avons vue, furieuse et dans une sublime robe de mariée, s’échapper du lieu ! Que s’est-il passé ? [

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- « Ouais, Phoebe, écoute moi mon coeur, et si on se mariait, tu sais, on sera heureuses, la rouquine murmure dans sa chambre, les mains afférées à essayer de se dépatouiller de cette robe blanche qui lui colle à la peau, on sera heureuses Phoebs, qu’elle disait ! HEUREUSES !, elle hurle alors qu’elle arrache enfin la fermeture de la robe qui tombe à ses pieds, la laissant presque nue, seulement vêtue de sous-vêtements de la plus belle dentelle ivoire, heureuses mon cul oui ! Quelle putain de salope !, elle hurle à nouveau avant de se diriger vers le dressing, ses talons claquant contre le parquet, avant d’ouvrir grand les portes et d’en sortir les vêtements qui ne lui appartiennent pas, on aura une chouette vie, on pourra vraiment se poser, Phoebs, et on vivra une belle histoire d’amour, tu sais, parce que je t’aime Phoebs, elle marmonne, furieuse, avant de se diriger vers la fenêtre qu’elle ouvre en grand avant de faire passer une partie des affaires par-dessus bord, bien consciente que son ex-fiancée ne doit pas être bien loin, Que de belles promesses, Ana, hein. Et toi, Phoebe, conne que tu es, tu y crois, tu tombes dans le panneau, parce que pourquoi pas hein ! C’est pas la première fois !, elle crie encore, amère, foncièrement amère, avant d’attraper une nouvelle pile d’affaires, ne faisait même plus la distinction entre les vêtements et le reste des affaires de Nirvana. Comment j’ai pu y croire, putain, elle se demande avant de s’appuyer sur le rebord de la fenêtre, à moitié nue, et comment elle a pu me faire ça, avec tout ce qu’on a partagé, putain, elle étouffe un sanglot dans le creux de sa main avant de constater la robe qui traîne royalement par terre et qui lui échappe un nouveau sanglot qu’elle étouffe à nouveau dans le creux de sa main, sale petite conne, putain ! , elle hurle à nouveau avant d’attraper ce qu’il reste des affaires et les jeter, à nouveau par la fenêtre, entendant sans mal les cris de quelqu’un qu’elle connaît bien mais dont elle a aucunement envie de voir le visage, elle m’a pas seulement largué devant l’autel, naaaaan, ça aurait été TROP facile, hein, trop facile et trop gentil pour la pauvre petit Phoebe, pauvre gamine aux os de verre, hein, elle rétorque à nouveau avant de fermer la fenêtre, ne pouvant supporter les cris qui proviennent de l’extérieur, non, bah non, il a fallu que je la trouve dans les toilettes avec le visage entre les cuisses de sa putain de demoiselle d’honneur ! elle hurle à nouveau avant de donner un coup de pied dans la robe blanche qui traîne sur le sol, on sera heureuses, mon cœur, tu verras, ouais ouais, bien sûr !, c’est avec une rage sans précédent que la jeune PDG retire son escarpin et le balance dans le terminal appartenant à son ex-compagne, Sable, contacte Massyas, reprends-t-elle un peu plus sereinement en parlant à l’IV de son appartement, et en s’installant sur le bord de son lit, épuisée ; quelques secondes plus tard, la voix du drell se fait entendre depuis les speakers disposés dans la chambre.
- Allô ? Phoebs ? T’es pas… supposée être à ton mariage ?, il demande, sa demande ne résultant que d’un rire amer et triste de la part de la rouquine.
- Si, mais elle m’a planté devant l’autel, elle réponds, factuelle, je veux que tu aies un œil sur tout ce que fais et va faire Nirvana Jones, elle réponds, la voix mauvaise et le regard hagard, et je veux qu’une partie de ton équipe de cybersécurité soit prompt à saboter tout ce qu’elle peut pour lui foutre sa vie en l’air, elle ordonne, telle la reine des glaces qu’elle est devenue en étant la patronne d’une compagnie puissante.
- Bien sûr patronne, pas… pas de soucis, je m’en charge, il répond, un peu inquiet.
- Merci, bonne journée Massyas, elle finit, coupant la communication sans même attendre de réponse. Elle observe, pendant quelques secondes, le silence, avant de fondre littéralement en larmes au milieu des vestiges laissés par une relation désormais ruinée. Une robe blanche, des escarpins brisés et des objets cassés, un cœur brisé. Mais ce n’était pas comme si c’était la première fois qu’on lui faisait un coup similaire, elle ne prétend même plus être surprise, elle attend toujours juste la prochaine vague, finalement .»


] Baby bump ?! Phoebe Sandbridge serait-elle enceinte? [

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« Vous voulez quoi ?, le médecin demande, complètement interloqué par la demande de sa patiente de toujours, l’observant avec les sourcils haussés et le datapad tremblant dans les mains.
- Je veux un enfant, elle réponds, la voix déterminée et le regard ne laissant place à aucun ordre contraire, ne laissant nulle place à ce qu’on se foute de sa tronche.
- Mademoiselle Sandbridge, il me semblait avoir été clair quant à la possibilité, il y a longtemps, que vous ne pourriez pas porter d’enfants, le médecin reprends en jetant un coup d’œil à l’homme, turien, qui accompagne la jeune femme, essayant de lui transmettre les inquiétudes qui passent dans son regard, mais au vu du regard du turien, il a déjà essayé.
- Je sais, mais je veux essayer quand même, elle réponds en se redressant de façon à être parfaitement droite, le corps comme s’il était fait d’acier.
- Vous savez que vous pourriez bien ne pas réchapper de cette grossesse ?, il demande, inquiet, que vous pourriez bien y laisser la vie ?
- Je sais, elle réponds à nouveau, inébranlable.
- Vous êtes complètement folle, mademoiselle Sandbridge, il réponds, complètement sidéré par les paroles de la jeune femme, et désolé, mais ce n’est pas vers moi que vous trouverez un soutien dans cette initiative désespérée. J’ai vu et je sais à quel point votre vie est devenu un enfer, mais je vous prie de sérieusement reconsidérer cette option.
- Très bien, j’irai voir quelqu’un d’autre, elle se lève, attrapant son sac par la même occasion, et commençant à rejoindre la porte, je vous ferai parvenir une lettre de transfert pour mon dossier médical, et sur ses paroles, elle s’échappe du bureau en claquant la porte, suivi du turien qui est son nouveau compagnon. »


] Nouveau drame pour la PDG de SandVision qui se retrouve à nouveau à l’hôpital ! [

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« Mademoiselle Sandbridge… , commence un énième médecin dans un hôpital qu’elle ne connaît pas, sur une planète qu’elle connaît à peine, dans une solitude qu’elle côtoie avec bien trop d’allégresse depuis longtemps.
- Quoi?, elle demande, sèche, froide comme la glace alors que ses yeux sont fixés sur le message qui transparaît sur son datapad. Encore un, qu’elle pense, encore un message de rupture à des étoiles de différence.
- Je suis le psychiatre de l’hôpital général de Neo-Palaven, nous… Nous devons parler de ce qu’il vous est arrivé, le médecin reprends, peu sûr de lui en voyant les réactions contraires de la jeune femme qui lève désormais les yeux sur lui, furieuse, triste, et amère, ô combien amère, c’est obligatoire, après tel incident.
- Incident? Vous osez me parler d’INCIDENT?, elle hausse le ton, se redressant du mieux qu’elle peut considérant la situation, on ne peut pas parler d’un incident quand non seulement je perds mon enfant parce que vos médecins sont des incapables, infoutus de connaître un minimum la morphologie humaine, elle prend une pause, déjà essoufflée par la colère qu’elle laisse mûrir depuis son réveil, on ne peut pas parler d’incident quand on me fait une hystérectomie de force sans avoir mon consentement et que je me retrouve avec le bassin complètement broyée et la sensation de ne plus pouvoir sentir mes jambes, nouvelle pause alors qu’elle respire difficilement, l’angoisse grimpant entre ses côtes, on ne peut certainement pas parlé d’incident quand vos médecins n’ont pas pris le temps de lire mon dossier médical avant de faire quoi que ce soit ! et encore moins quand on sait que je vais être clouée à ce lit pour les six prochains mois en attendant qu’on me foute des implants partout où mon corps a été brisé à cause de vous !
- Mademoiselle, je comprends votre colère, mais… le médecin commence avant d’être coupé par le regard assassin que lui envoie la jeune femme.
- Vous ne pouvez pas comprendre, vous n’êtes pas à ma place !, elle hurle, attirant l’attention d’une infirmière asari qui rentre dans la chambre, vite arrêtée par un mouvement du médecin.
- Vous devez vous calmer mademoiselle, vraiment, il essaye, calmement, en se rapprochant un peu du lit, de la patiente qu’il diagnostique comme souffrant de chocs post-traumatiques et d’une colère qui résulte d’années et d’années à ne pas avoir de suivi psychologique pour tout ce qu’il lui est arrivé.
- Me calmer?, elle demande, la voix redescendant d’un ton, me calmer alors qu’une énième partie de ma vie est foutue ? La seule chose que je pouvais potentiellement encore avoir m’a été à nouveau arraché ! Parce que ce corps est une putain d’infamie ! Et vous me demandez de me calmer ?!, elle hurle à s’en perdre les poumons, et elle ne voit pas l’infirmière qui se glisse non loin d’elle.
- Mademoiselle Sandbridge…, il réessaye, un peu maladroitement, avant de faire un signe discret de la main à l’infirmière qui ne tarde pas à injecter une seringue dans le bras de la jeune femme, Je suis désolé, Mademoiselle Sandbridge. »


] SandVision explose tous les records de vente mais la PDG demeure incroyablement discrète malgré ses quelques apparitions en robe de haute couture. Où est passée la jeune femme ? [

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« Salut, maman, la rouquine souffle en s’installant sur le banc en face d’une pierre tombale dans un énième cimetière de Meridiane, ses bottes faisant doucement craquer la neige sous ses pas, ça fait longtemps, je sais, j’ai pas été… très présente, hein. Je suis désolée, maman, j’aurai dû venir plus tôt, j’aurai… J’aurai dû faire pleins de choses, je sais. Mais ça a été un peu chaotique ses derniers temps, elle reprends doucement en serrant entre ses doigts gantés un bouquet de chrysanthèmes qu’on lui a conseillé, Haides est venu te voir ? J’ai entendu dire qu’il commençait à avoir un peu de succès avec ses films, je… Je suis contente pour lui, même si on ne se parle plus, même s’il me déteste, elle prends une légère pause, suffisante pour baisser un peu la tête sur les inscriptions sur la pierre tombale, papa va bien, il est heureux avec Sélène, et c’est bien, c’est chouette, sa voix est douce, bien loin des hurlements et des cris qu’elle a pu poussé il y a quelques mois quand elle était encore à l’hôpital pour sa propre bêtise. Car quand bien même elle a hurlé sur les médecins, sur ce copain qui n’en était plus un, elle savait très bien que c’était sa propre bêtise qui l’avait propulsé dans cette galère, Tu sais, maman, j’ai failli mourir, parce que j’étais pas très maligne, j’ai voulu un enfant, et… ça s’est pas bien passé, elle reprends, un peu factuellement alors que déjà quelques larmes perlent au bord de ses yeux, c’était bête, j’aurai dû écouter les médecins, mais j’ai toujours été comme ça : têtue, elle esquisse un léger sourire, presque triste, presque heureux, nul ne sait, mais ma boîte fonctionne bien tu sais, on s’apprête à lancer le programme pour pouvoir développer des hologrammes et travailler sur les IV, et c’est vraiment cool, je… Je m’éclate, vraiment, elle lance en levant les yeux au ciel, observant ce ciel légèrement couvert qui surplombe la capitale de Meridiane, et c’est pas si mal d’être toute seule, je participe à des galas, des bals, de grandes soirées avec de belles robes, tu me trouverais jolie, je pense, elle souffle à nouveau avant de prendre plusieurs minutes de silence, observant simplement cette pierre tombale qui ne lui répondra jamais quand bien même elle aurait aimé qu’elle lui réponde, je passe peut-être trop de temps dans mes simulations, tu sais, j’y suis beaucoup parce que là bas… Je suis pas cassée, je peux courir, je peux sauter, je peux faire pleins de choses que je peux pas faire aujourd’hui, malgré les implants, elle avoue, un peu honteuse d’être autant accro à son propre logiciel, et c’est avec un maigre sourire qu’elle se lève, finalement, mais je m’amuse et je suis heureuse, en un sens, c’est l’important, non ? Aaah, j’ai jamais été bonne pour te parler, Haides le faisait bien mieux que moi, pour nous deux, mais… Je t’aime maman, j’essayerai de revenir bientôt, elle finit par souffler en posant le bouquet sur la pierre tombale. Après quelques instants, elle inspire et expire un grand coup, chasse les larmes sur le bord de ses yeux avant de tourner les talons, de rejoindre la sortie du cimetière, puis de la ville pour trouver le vaisseau qui la ramènera au Nexus pour diriger toutes les opérations en cours, autant sur la station que sur Meridiane, Kadara, Therus ou encore Esimia. Parce qu’elle est la reine de la Glace, la tête de l’empire SandVision, la main qui dirige tout, qui commande et qui exécute, et qu’elle n’a pas le droit à l’erreur, pas ici. »