Into Deep Space | Posté le Jeu 22 Oct - 20:59 | I'll relinquish one bullet. Where do you want it? I am my own devil. Profession : Chasseuse de primes Habitation : Kadara
| | That's just a fucking flesh wound.
Encore une mission bien remplie… Enfin, on pouvait le dire vu le massacre qui était devant les yeux de la mercenaire aux yeux de glace. Sa cigarette entre les lèvres, adossée à un mur, sa jambe baignant dans le sang et son visage tout aussi maculé de ce liquide rouge qui lui obstruait quelque peu la vue… Elle profitait de cette odeur qui emplissait l’air et ses narines. Ce qu’il s’était passé ? Eh bien elle avait accepté un contrat dans lequel on demandait de faire un carnage sur un campement de hors-la-loi qui prenait apparemment plaisir à massacrer les habitants alentours, ces exilés qui avaient établi un début de petit village. Une prime aussi alléchante avec une promesse de jeu jusqu’au bout de la nuit… Comment refuser lorsqu’on était Samael ? Elle avait accepté, bien entendu et avait fait du zèle. Comment ? Oh eh bien disons simplement qu’elle ne s’était pas contentée de juste tirer des balles dans la tête. Certains avaient eu cette chance, ça oui, ils avaient eu une mort rapide et sans douleur, pour le plus grand déplaisir de cette sadique chasseuse de primes. Mais d’autres… Ils avaient supplié pour qu’elle abrège leurs souffrances. Comment avait-elle été réduite à un tel état ? Le surnombre de ses ennemis. Aujourd’hui aurait très bien pu être son dernier jour, mais quelle meilleure façon de mourir qu’au combat ? Il n’y en avait pas… Pas de son point de vue en tout cas.
Mais l’heure tournait, la lune était encore haute dans le ciel, la nuit n’était pas prête d’ôter son magnifique manteau sombre… La lumière des étoiles se reflétait dans le sang qui abreuvait le sol, les cadavres jonchant à perte de vue devant elle, la seule personne encore vivante de cet endroit. Et elle allait finir par être en retard… Zut. Tant pis, elle allait devoir prendre les devants. Otsumi contacta le propriétaire du Bounty, un homme en qui elle avait parfaitement confiance, afin de le prévenir.
« Eh vieux. » « Samael ! Putain c’est quoi cet état ?! » « Gueule pas, putain… Tu peux t’occuper de récupérer ma prime pour moi ? J’risque d’être en r’tard. » « Tsss… Tu peux pas faire preuve d’un peu de prudence de temps en temps, histoire de rester en vie plus longtemps ? » « Où s'rait l'jeu dans tout ça ? » « Ouais ouais… Bon, vu ton état, tu vas pas pouvoir bouger avant un moment. J’t’envoie un toubib. » « Eh non ! Pas b’soin, c’qu’une égratignure ! » « Mon cul. Tu m’obéis et tu attends qu’un toubib vienne te soigner. Et si jamais j’apprends que t’as fais la conne, tu vas le regretter ! T’as compris ? »
Un silence s’installa.
« Otsumi Lavnenn ! » « OK ! Promis… » « Bien. »
La mercenaire soupira d’ennui… Pourquoi devait-il toujours se comporter ainsi ? Elle n’était plus une enfant ! Et de toute façon, il ne l’avait connue que depuis son adolescence… Malgré tout, elle eut un petit sourire tendre. Il était vraiment comme un père… A se demander parfois s’il l’avait officiellement adoptée ou non. Après tout… C’était lui qui lui avait donné un nom de famille.
Mais pour le moment, la chasseuse de primes se devait de tenir sa promesse. Elle n’avait qu’une parole, elle avait de l’honneur, malgré sa réputation de sadique cruelle qui avait un goût plus que prononcé pour la torture. Et cela aussi, tous le savaient. Samael avait de l’honneur. Alors elle attendait, patiemment, fumant sa cigarette, les yeux clos mais les sens en alerte, guettant le moindre ennemi qui voudrait profiter d’une pseudo inconscience ou même mort.
Dernière édition par Otsumi Lavnenn le Sam 7 Nov - 22:12, édité 3 fois |
| Posté le Sam 24 Oct - 19:37 | I am the very model of a scientist salarian! - Je souffre Docteur, laissez-moi mourir.
- J'vous en prie, j'ai pas besoin de conseils, j'connais mon métier. Profession : Scientifique, Chirugien, Généticien, Virologue Habitation : Elaaden
| | L’humain crailla, des bruits hachés sortaient de son gosier, déchirant l’atmosphère. La pièce était orde, sombre, poisseuse. Une lumière blanche éclairait une table écarlate. Dessus se débattait le pauvre ère, charcuté à vif. « Bon écoutez je ne peux pas opérer dans ces conditions, je vous demande de le tenir fermement et vous n’êtes même pas capable d’exécuter ce travail à la portée du premier clampin venu. Alors soit vous bloquer correctement, tonna le chirurgien, écrasant sa main de géant sur la trachée du patient pour accompagner ses dires. Soit je vous promets de vous offrir une trachéotomie du cul jusqu’à la gorge dès que j’aurai étouffé cette Galarienne.- Tu ne l’as même pas anesthésié espèce de connard !- Je vous l’ai dit. L’anesthésie c’est 2000 crédits. Alors soit vous allongez la monnaie, soit vous faites ce que je vous dis ! » La tension monta d’un cran, le blessé agonisait dans l’indifférence générale, lâchant quelques borborygmes inintelligibles. Le temps se figea. Il ne suffisait que d’une petite flammèche pour embraser la planque. Une minuscule étincelle pour exciter la poudre. Quand bien même ils étaient quatre, Skraal ne cillait pas. Personne ne ressortirait indemne de ce lieu. Il s’en assurerait. Un mercenaire laissa briller sa lame, une demie seconde plus tard, une lueur bleutée vint entourer le Golgoth qui afficha un air goguenard. Ce même air qui disait : Fais moi ce plaisir…Si affronter un Krogan était une chose, c’en était une autre face à un Krogan biotique. Dans une pièce fermée personne n’était assez fou pour s’y tenter. Même les idiots avaient un instinct de survie. « Bien, maintenant si vous auriez l’obligeance de tenir ce moucheron, et vite ! » Le dit-moucheron était en piètre état. Avant aussi, mais encore plus maintenant. La bonne chose c’est qu’il était plus docile, clamper son artère fémorale pour retirer le shrapnel enfoncé derrière allait être un jeu d’enfant. Il était bien plus simple d’effectuer ce genre d’opération sur un client anesthésié… ou inconscient. Pour autant cela était-il de la faute du spécialiste de la santé quand le consommateur se trouvait être un radin ? Le reptile recousit la plaie, installant une poche de sang, laissa ses instructions pour un bon rétablissement, avant d’encaisser ses honoraires exorbitants, mais toujours avec professionnalisme. Qu’il était rare de nos jours, de croiser une personne avec une vraie conscience professionnelle. De retour à l’extérieur, adossé contre l’énorme véhicule tout terrain, le Krogan savourait avec ferveur l’énorme barreau de chaise qu’il avait attendu depuis l’aube. Un moment particulièrement agréable. La journée avait été bonne. Riche en connards et crédits. Pas de clients tués. Quelques insultes et menaces. Une bonne journée. Le soleil couchant se reflétait sur les plaques de l’armure du foudre de guerre, lui redonnant sa splendeur du passé, ressuscitant l’espace d’un moment sa gloire millénaire. Elle était vieille et sale, marquée par des siècles de combats. Rayée. Brûlée. Enfoncée. Pourtant elle était toujours là, tout comme lui. Des reliques d’une autre ère qui avait connu les triomphes, la dépravation et plus que tout la survie. Cet instinct de mettre les molaires à même l’essieu et de serrer sa putain de gueule de louveteau sur la fonte jusqu’à sentir ses gencives pissaient la limaille ! Ce devoir plus que ce sentiment de ne pas laisser le cours des choses vous dépasser. Nouveau cigare au coin de la gueule. Verre de ryncol en main. Une nuit comme il les aime. Enfin presque. Omnitech qui s’allume. Grognements pour la forme. « Dr Skraal ?- Lui même ! » Un court silence flotta sur la ligne. Le toubib n’avait pas pour habitude de demander ce que souhaitait sa clientèle. C’était à eux de demander. Et à lui de déterminer s’il acceptait ou non. C’était parfaitement contraire au code déontologique. Mais qu’allait faire l’ordre ? Lui retirer sa licence ? Ah ! Il aimerait bien voir ces couilles molles essayer. Bien sûr il ne s’amusait pas à cela partout. Mais sur Kadara, vous en connaissez beaucoup des chirurgiens qui s’aventurent dans les badlands ? « J’aurai du travail pour vous.- Voyez vous cela ? Vous savez que je choisis mon travail ?- Certes…- De plus le cabinet est fermé. Alors bonne soirée !- Je vous paierai grassement.- Je vois que savez trouver les bons mots… Néanmoins en dehors des heures d’ouverture, avec le trajet à faire, doublé avec l’intervention de nuit et…- C’est bon j’ai compris ! Combien voulez vous ?- Il m’est difficile de donner un prix final, mais vous pouvez déjà compter 10,000 crédits. La facture est sujette à modification en fonction des blessures. Je vais prendre un acompte, un nom, une adresse, et le lieu d’intervention. » Le gargant raccrocha après avoir lâché un sobre " Merci d’avoir eu recours aux services du cabinet Skraal Nakmor", s’enfila d’une traite son verre d’alcool puis mit les voiles pour accomplir sa B.A. Le pick-up freina brutalement devant le campement, inondant le campement d’une lumière blanche aveuglante. Un calme plat régnait là, c’était mauvais signe. Il n’y aurait donc pas tant de patients que ça. Mauvais pour les affaires. A l’intérieur du camp les premiers cadavres apparurent, simple amas de chair désarticulé. L’odeur du sang, de la pisse et de la merde vint chatouiller les narines du praticien. Cela faisait déjà un petit moment que certains avaient claqué. Cela n’arrêta aucunement le colosse qui avançait lourdement pas après pas, scrutant les environs à la recherche de son objectif. Il ne prenait même pas la peine d’éviter les corps, broyant sous ses bottes les os et la viande froide. Cela lui rappelait presque les coursives des vaisseaux, qu’il arpentait lors des abordages sous le drapeau des Berserkers. Assoiffé de sang, laissant le contrôle entier à sa rage, usant de ses pouvoirs pour déchiqueter quiconque se mettait en travers de sa route. Une époque bien lointaine maintenant. Les yeux de reptile se tournèrent vers une silhouette qui avait l’air plus vivante que les autres. Enfin vivante. Ça avait une de ces tronches… Les Humains avaient toujours une mine de chiotte mais là… Difficile de savoir si c’était la lumière des phares ou quoi mais on aurait pu croire qu’elle était morte. Ah non tiens ! Ça bouge.« Eh bien gamine ça n’a pas l’air aussi grave qu’il n’y paraît. Il est ou le bobo, questionna t-il d'un air moqueur.» (c) King
Dernière édition par Skraal Nakmor le Sam 24 Oct - 21:39, édité 1 fois |
| Posté le Sam 24 Oct - 20:09 | I'll relinquish one bullet. Where do you want it? I am my own devil. Profession : Chasseuse de primes Habitation : Kadara
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Le temps passait, lentement… Le sang s’était déjà arrêté de couler d’ailleurs, mais il risquait de commencer également à sécher, vu… eh bien les minutes, sans doute même heures qui passaient. Elle n’en savait rien, elle perdait la notion du temps, ici, au milieu de tous ces cadavres. Et puis, il fallait dire qu’elle ne voyait pas bien la lune d’où elle était, alors elle pouvait difficilement voir la course des nuages. Bah… Ce n’était pas important. La mercenaire avait fait une promesse, celle de rester immobile jusqu’à l’arrivée d’un médecin, et elle se devait de tenir sa parole.
Finalement, un bruit se fit entendre. Un pas… lourd, très lourd d’ailleurs. Et qui broyait quelques morceaux de chair et d’os sous ses bottes. Ce n’était pas un humain, c’était bien trop massif pour ça. Un Turien ? Peut-être bien. Ou alors un Krogan ? Suffisamment épais pour avoir un tel poids sur leurs pieds. Ses yeux se rouvrirent, afin de savoir s’il s’agissait d’un ami ou d’un ennemi. En temps normal, la chasseuse de primes savait très bien qu’elle n’avait que bien peu de chances face à certains aliens. Mais alors dans son état… Elle n’était ni stupide ni dupe. Selon qui elle aurait en face d’elle, il n’en ferait qu’une bouchée. Une blouse blanche… sur un Krogan. Ok, ce devait être le médecin. C’était bien rare de voir ces créatures massives occuper de telles fonctions. Non pas qu’elle les pensait incapables, mais leur réputation était ainsi faite. Mais comme on dit, l’habit ne fait pas le moine.
« Eh bien gamine ça n’a pas l’air aussi grave qu’il n’y paraît. Il est ou le bobo ? » « C’est toi que l’vieux a envoyé alors… »
Otsumi en soupira. Elle lui avait dit pourtant que ce n’était pas la peine… Otsumi allait très bien s’en sortir, elle n’avait besoin que d’un peu de temps et rien de plus. Mais bon… Il était buté, tout comme elle, voire bien plus. Et puis… Il était un peu comme un supérieur, alors elle ferait mieux de jouer à l’élève disciplinée. Elle lui devait bien ça après tout…
« C’qu’une égratignure, comme j’lui ai dis. »
Mais elle savait que le propriétaire du Bounty serait capable de lui faire vivre un vrai calvaire si elle ne revenait pas soignée. Il la retrouverait, ou plutôt il serait bien capable d’aller la chercher chez elle et de poireauter jusqu’à ce qu’elle sorte de son appartement avant de lui faire comprendre quelle erreur elle avait commise en refusant qu’on s’occupe de ses plaies. Et ce serait un moment particulièrement ennuyant car une véritable perte de temps. Autant éviter tout ça… Alors elle choisit de ne pas être têtue et de faire régler ce problème au plus vite. Elle pointa alors sa jambe avec nonchalance.
« Un trou ici. Et s’t’as un linge humide pour l’visage aussi. »
Ce n’était pas un petit trou, loin de là, mais bien une sacrée plaie qui était sur sa cuisse. On lui avait tiré à bout portant dans la jambe, avec un shotgun, ce qui lui avait fait une belle blessure qui nécessiterait des soins assez importants, sans pour autant avoir besoin de passer par la case hôpital. Enfin… Pas si un médecin compétent s’occupait d’elle. Pour ce qui était de son visage, eh bien elle s’était fait couper au niveau du front par une arme blanche. Des blessures sommes toutes non-anodine… Mais pour une mercenaire habituée au sang, à la violence et aux mutilations… Ce n’était pas grand-chose, loin de là même. C’était pour cela qu’elle prenait son état avec légèreté, comme s’il ne s’agissait que d’un simple bleu et rien d’autre. Même si elle devait bien reconnaître que pour le moment, elle n’était pas en état de se tenir debout. Pas encore du moins.
Elle tira une nouvelle fois une latte de sa cigarette, soufflant la fumée vers le ciel qu’elle ne pouvait voir à travers ce plafond du bâtiment partiellement détruit dans lequel elle était venue s’installer. Temporairement bien sûr, juste le temps de se reposer un peu après ce bain de sang qu’elle venait de répandre. Il pouvait bien commencer à s’occuper de ses blessures, le Krogan, elle savait que la douleur ne risquait que de la faire à peine sourciller. Pourquoi ? Elle avait l’habitude, tout simplement. Son enfance, elle l’avait passée à être obligée à devoir forger son corps à supporter la douleur. Elle pouvait toujours en ressentir, bien évidemment, mais maintenant, il lui fallait un coup de shotgun à bout portant pour faire réagir ses nerfs. Et si jamais elle avait mal... Eh bien ce serait une expérience amusante.
Dernière édition par Otsumi Lavnenn le Sam 7 Nov - 22:13, édité 1 fois |
| Posté le Mer 4 Nov - 0:24 | I am the very model of a scientist salarian! - Je souffre Docteur, laissez-moi mourir.
- J'vous en prie, j'ai pas besoin de conseils, j'connais mon métier. Profession : Scientifique, Chirugien, Généticien, Virologue Habitation : Elaaden
| | « Héhéhé. Personne ne m’envoie. C’est moi qui choisit ou je vais. »
Le natif de Tuchanka posa un genou à terre, sa silhouette démesurée recouvrant, celle, bien plus frêle de l’Humaine. Son omnitech s’éveilla en même temps que son armure modifiée qui avait intégrée une IV-médicale. Le diagnostic fut rapide, rien de bien compliqué pour un praticien confirmé. Les dégâts ne paraissaient pas énormes à l’échelle d’un lézard géant, à celui d’une petite chose flasque et molle, cela l’était.
« C’qu’une égratignure, comme j’lui ai dis.
- Mhh mhh... »
La blessure à la jambe aurait pu être mortelle à quelques centimètres près. Un tir chanceux. Du moins pour la victime. Moins chanceux pour celui qui avait tenu l’arme. Du travail d’amateur. On visait toujours le torse. Plus d’organes sensibles et de meilleures chances de tuer. Même les petites frappes étaient au rabais dans cette galaxie.
« Un trou ici. Et s’t’as un linge humide pour l’visage aussi.
- Bien sûr et pourquoi pas un massage et une eau de vie de serrice avec ? »
Le Krogan lâcha une énorme bouffée de cigare, noyant les alentours dans un nuage de fumée. Il appliqua une couche de médi-gel sur la blessure pour éviter que les dégâts n’empirent puis, comme si elle ne pesait rien, la souleva comme une princesse… L’arrière pensée en moins.
« On va aller dans mon armadillo pour te soigner petit être. Ton patron me paie une fortune et je ne tiens pas à voir mes crédits s’envoler parce que tu as chopé un Carbunculus ou une Fatuisceptio, à cause de ton système immunitaire d’avorton. »
Reprenant le chemin inverse, le colosse fit attention de ne pas trop secouer son paquet. Qu’il était moche de se restreindre budgétairement. A une époque il avait toujours un bizu pour faire ce genre de tâches. Vivement son vaisseau et sa horde de larbins tiens. Dehors la lune restait haute dans le ciel noir de Kadara, à l’horizon pointait sa capitale dépravée, lumières jaunes criardes perçant les ténèbres.
Le coffre du tout terrain s’ouvrit lorsque le Krogan s’en approcha, dépliant un siège pour les patients, dans lequel il y plaça l’Humaine. Grimpant à son tour, il ouvrit l’armoire à pharmacie, cherchant tout le nécessaire dont il avait besoin. Ciseaux, pinces, fil, anesthésiant etc... Bref la totale. Ce n’était pas tout les jours qu’un client payait aussi bien, alors autant faire un effort sur la qualité du service. Il déboucha une bière butarienne qu’il versa dans un verre, puis le tendit à la jeune femme. L’alcool était pur, d’une teneur quasi similaire à une eau de vie Humaine. Dans le jargon, l’on pouvait traduire cela par « Une boisson de moustachu ».
« Bois, mais vas-y doucement. C’est fort et ça a plus de chance de te retourner le ventre que de te faire du bien. Mais je n’ai que ça, alors fais semblant que tu aimes ça. »
Attirant la chaise à lui, il la souleva pour la faire passer en position allongé. D’un geste expert, il enfonça une seringue pour l’anesthésie locale.
« Bon… Je te préviens, ça va faire mal. Même avec la morphine. Je vais rentrer dedans, je vais aller très profond pour extraire les restes des projectiles dans ta jambe. Alors serre bien ce putain d’accoudoir. »
Skraal mit ses gants puis désolidarisa le médi-gel de la blessure. Aussitôt une gerbe de sang jaillit, éclaboussant son plastron. C’était peut-être un peu plus sérieux qu’il n’y paraissait. S’il ne se magnait pas, elle allait se vider de son sang et ça, ça allait faire tâche. Plus que celle qu’il venait d’avoir sur son armure. Il injecta un coagulant et avec un certain plaisir malsain, plongea ses instruments dans le trou béant. La blessure la plus importante en première. Il aurait tout le temps de traiter le reste après.
(c) King |
| Posté le Sam 14 Nov - 1:30 | I'll relinquish one bullet. Where do you want it? I am my own devil. Profession : Chasseuse de primes Habitation : Kadara
| | That's just a fucking flesh wound. « Bien sûr et pourquoi pas un massage et une eau de vie de serrice avec ? « Une bière plutôt. »
Il voulait jouer au plus malin ? Il ne se doutait donc pas qu’elle ne se laisserait pas impressionnée. Otsumi avait beau n’être qu’une humaine, et bien moins résistante qu’un Krogan, elle avait la tête tout aussi dure. Enfin… Pas au sens littéral, bien évidemment.
« On va aller dans mon armadillo pour te soigner petit être. Ton patron me paie une fortune et je ne tiens pas à voir mes crédits s’envoler parce que tu as chopé un Carbunculus ou une Fatuisceptio, à cause de ton système immunitaire d’avorton. »
Son patron ? Ah… Ouais, le propriétaire du Bounty. Vu qu’il avait dépêché ce médecin et qu’il le payait, le Krogan devait penser qu’il s’agissait de son patron. Quel crétin… Combien avait-il dépensé pour elle ? Une fortune était un mot vague, alors cela pouvait bien être cinq chiffres comme n’importe quelle autre somme. Il faudrait qu’elle lui demande… Non pas au Krogan, car elle ne comptait aborder ce sujet avec lui, pour quoi faire d’ailleurs ? Mais plutôt avec le « patron ». Même si elle doutait qu’il lui réponde… Bah, peu importait. La mercenaire se disait qu’elle mettrait sa fierté de côté quand elle ira le voir et qu’elle le remerciera comme il se doit. Au moins pour les crédits dépensés…
« Bois, mais vas-y doucement. C’est fort et ça a plus de chance de te retourner le ventre que de te faire du bien. Mais je n’ai que ça, alors fais semblant que tu aimes ça. »
Le sourcil haut, l’autre froncé, elle observa le verre qu’il lui tendait. S’il n’était pas médecin, si elle n’était pas dans cette situation, elle lui aurait répliqué d’aller se faire foutre et elle aurait jarté son verre d’un coup de main. Mais là… Non pas qu’elle souffrait, et de toute façon, si c’était le cas, elle ne le montrerait pas. Cependant, c’était son métier. Elle n’aimerait pas qu’on lui dise comment tuer et torturer, alors elle n’irait pas contredire les indications d’un professionnel non plus. Surtout que là, c’était un Krogan, alors il pourrait se montrer convaincant d’une autre façon. Elle le craignait ? Du tout, elle n’était juste pas stupide. Une humaine ne ferait pas long feu face à un Krogan, et même si leur santé était inversée, à savoir lui blessé et elle en parfaite santé, elle perdrait tout de même. Ou du moins, elle n’aurait que peu de chances de victoires.
Elle attrapa alors le verre et le renifla, avant de faire une grimace. Quelle odeur infecte ! Bah. Après un haussement d’épaules, Otsumi but le verre, lentement, préférant éviter de se causer plus de tort. Elle avala bien le tout, avant de cracher au sol, mais de la salive et non l’alcool. Bon sang ! C’était aussi dégueu que ça puait !
« Bon… Je te préviens, ça va faire mal. Même avec la morphine. Je vais rentrer dedans, je vais aller très profond pour extraire les restes des projectiles dans ta jambe. Alors serre bien ce putain d’accoudoir. » « Hm. »
Juste pour dire qu’elle avait entendu et qu’il pouvait y aller. Plus vite ce sera fait, plus vite elle pourra rentrer chez elle et réclamer sa paie. Tiens ? C’était quoi ça ? Oh… C’était peut-être plus grave qu’elle ne l’aurait cru. Au moins, ça expliquerait pourquoi elle n’avait pas pu rester debout… Elle en soupira d’ennui, laissant sa tête contre le dossier, fermant les yeux. La vue du sang ne l’incommodait pas, mais elle voulait faire passer le vertige que lui avait donné la boisson. Après quelques minutes, ses doigts crispés sur l’accoudoir car bordel, même avec l’anesthésie elle ressentait sa chair hurler le martyr… la mercenaire rouvrit les yeux. Ceux-ci se posèrent sur les instruments chirurgicaux du médecin Krogan. Intéressant ce qu’il y avait… Elle baissa les yeux vers lui, notamment ses mains et les instruments qu’il utilisait. Cela lui donnait quelques idées…
Peut-être pourrait-elle se fournir parmi du matériel de la sorte ? Non pas pour soigner, loin de là, même si avoir quelques ustensiles de plus pourraient lui être utiles, après certaines missions. Mais elle pensait plutôt à de nouveaux jouets de torture… Certains contrats demandaient à extirper des informations ou bien à juste faire souffrir, pour le plaisir du commanditaire. Alors pourquoi ne pas chercher de nouvelles façons de torturer ? Parfois, il fallait faire preuve de sophistication, l’imagination seule ne suffisait pas. Ses yeux bleu glace restaient fixés sur le matériel que le Krogan utilisait, cherchant à mémoriser leurs formes afin de les retrouver plus tard. Mais pas question de prendre du matériel de luxe ! Quelque chose de bon marché suffira… |
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