Into Deep Space | Posté le Mar 8 Sep - 19:35 | You swore to protect the galaxy. Profession : Spectre spécialisé dans les opérations de vol, recuteur pour le N7 Habitation : Principalement son vaisseau, le Lebowsky, mais il a un pied à terre au Nexus et à Kadara | | Edirem Mendeleïv Sax | nom: Tu es né sous le patronyme Mendeleïv, un nom légué par un ancien ancêtre qui avait su s’illustrer dans le domaine de la science. À présent, tu te fais appeler Sax et rare sont les personnes connaissant ton véritable nom en dehors de ta famille. prénom(s): Edirem, un nom choisis par tes deux parents que tu voulais absolument conserver. surnom(s) Tout le monde se contente bien souvent de t’appeler par ton nom d’emprunt. C’est court et ça se retiens facilement. Ta famille, du moins ce qu’il en reste et ceux qui n’ont pas renié ton existence, t’appelle encore Ed’ ou bien Edy. Pour le reste, ils ont le droit à un sobre « Commandant » âge Tu as quarante ans, déjà. Mais tu as parfois l’impression qu’hier encore tu courais pied nu dans les rues de la basse ville de Port-Karada. race: Un humain censé représenter la grandeur de son espèce. date de naissance: L’été 3033 sous le soleil accablant de ta planète d’origine. lieu de naissance: Kadara, dans le système Govorkam, une planète dont tu as eu du mal à te défaire de la poussière et de l’odeur. lieu d'habitation: Le Nexus dont les hauts bâtiments bien propret tranchent avec ceux que tu avais connus toute ton enfance situation amoureuse: Célibataire et volage, tu aimes les plaisirs de la chaire et tu ne t’en cache pas. orientation sexuelle: Hétérosexuel profession: Agent Spectre du conseil galactique et soldat du N7, recruteur pour le N7 et spécialisé dans les missions de vol. situation financière: Aisée, le grade de spectre paye plutôt bien. groupe: Spectre avatar: Joël Kinnaman |
Feels like the masquerade is the man behind the mask
analysis inbound
« Bon sang Ed’, qu’est-ce qui t’a pris de faire ça ? Tu veux mourir ou quoi ? » Disait la voix sortie de ton passé qui résonnait encore si clairement au fond de ton crâne. Il te le redirait surement encore aujourd’hui et tu devais bien admettre ton imprudence. Tu n’étais pas suicidaire, non, loin de là, mais tu n’avais que rarement conscience des risques ou bien tu choisissais délibérément de les ignorer. Par soif de sensation forte, par soif de violence, par soif de vivre. Parce que tu voulais vivre au fond, intensément, surement trop et tu voulais que rien ne vienne t’en empêcher, pas même la peur de perdre la vie. Rien n’était trop risqué, aucun obstacle n’était assez haut pour que tu ne cherches pas à le surmonter. On pourrait prendre cela pour du courage, de la détermination, ou peut-être est-ce simplement de la bêtise, une forme de fierté immature ? Parce que ça aussi, il faudrait bien que tu finisses par l’admettre, tu ne veux pas te comporter comme un adulte, tu ne veux pas souffrir de la contrariété induite par les responsabilités. Tu n’as aucun sens des priorités non plus, cherchant toujours ton plaisir avant le reste, avant ton devoir à supposer que tu estimes en avoir un. Au fond, tu as surement peur d’être confronté à tes choix et tes erreurs, au fond tu as peut-être simplement peur d’être sérieux, d’être obligé de le devenir.
« Non mais tu te prends pour qui, hein ? T’es né ici Ed’, dans la poussière et la misère ! Tu es né ici. » Comme le disaient les mots de ton frère écrits sur un écran lumineux que tu avais eu du mal à quitter des yeux. Il avait eu raison au fond, tu venais d’en bas, de tout en bas et tu avais cherché à tout prix à t’élever, à devenir plus jusqu’à effacer d’où tu venais, jusqu’à oublier pourquoi tu l’avais fait. Il faut dire que tu es fier, hein, fier de ce que tu voulais devenir, des raisons de ton accomplissement. Enfant déjà, tu étais bien plus fier que tu aurais dû l’être. Tu défiais l’autorité, tu regardais les gens de haut, tu voulais les voir baisser les yeux. Tu voulais que l’on te voit tel que tu voulais être, tu voulais que l’on sache de quoi tu étais capable et que l’on te respect en conséquence quand bien même tu n’avais pas encore mérité de l’être. Cette arrogance t’a déjà couté tellement et pourtant tu n’arrives pas à t’en défaire encore plus maintenant que tu as le droit au respect qui selon toi t’est dû depuis le début. Tu te caches presque derrière cette arrogance, ce dédain pour les autres pour cacher tes propres complexes, ta propre infériorité. Parce que malgré tout, tu as conscience de tes lacunes, de tes défaillances et la curiosité d’apprendre que tu as développé n’ont pas effacé ces hantises d’être vu comme le gamin des rues déscolarisé que tu es. Même ton nom de famille originel te renvois à ton ignorance et à tes carences. Ce nom hérité d’un ancêtre lointain qui avait su entrer dans l’histoire par son esprit et non ses poings. Tu veux les cacher, ces lacunes, tu veux paraître plus intelligent que tu ne l’es sans doute et tu cherches à te rattraper, à apprendre pour ne pas que l’on réalise que dans ce domaine aussi tu étais une imposture.
« Arrête, tu dois dire ça à toutes les filles, pas vrai ?... Hm, je dois reconnaitre que ça fonctionne. » Disait la voix d’une de tes conquêtes, tu ne te souvenais plus de laquelle depuis bien longtemps. Peut-être celle d’hier, peut-être une autre que tu avais connu il y a des années, tu étais bien en peine de le dire et au fond, quelle importance ? Tu n’en avais jamais accordé à cela. On pouvait dire que tu étais irrespectueux mais cela, tu voulais encore t’en défendre. Ce n’était pas que tu t’en fichais, il y avait simplement plus grand à tes yeux, plus important et tu étais bien souvent détaché de tout, bien trop pour te soucier de quoique ce soit. Bien trop pour que tu te soucie de donner l’impression factice de t’intéresser aux autres. Pourtant tu ne t’en lassais pas, tu y revenais toujours et sans cesse à cette forme d’intérêt simulé, à ce jeu du chat et de la souris. Comme si tu ne pouvais pas t’en empêcher, comme si tu étais dépendant de l’effet que tu pouvais avoir sur les autres, comme si tu étais dépendant de l’euphorie, de la satisfaction de les voir céder pour fondre sous ta volonté et ton influence. Tu n’étais pas fin manipulateur, tu n’étais sans doute pas assez malin pour cela mais tu avais acquis un certain talent avec le temps pour paraître plus que tu n’étais, pour faire miroiter des illusions et cacher la vérité. Cela n’avait été qu’une arme de plus pour survivre avant de devenir le charmant passe-temps qu’elle était à présent. Cela t’avait permis de t’élever, d’atteindre les objectifs que tu t’étais fixé. Cela n’était que le reflet de l’ambition que tu nourrissais déjà dans le sable brûlant de Kadara. On te disait parfois que c’était ta place, que tu n’en aurais pas d’autre, qu’il fallait s’en contenter, faire avec. C’était au-dessus de tes forces et jamais tu n’aurais pu céder au fatalisme que tu exècres et dans lequel on voulait te voir tomber, pour que tu te tiennes tranquille que tu ne cherches pas plus loin. Toi, tu te disais que l’on mérite ce que l’on se donne les moyens d’obtenir, qu’il faut se battre pour ce que l’on veut. Un raisonnement auquel tu tien mais que ton hypocrisie t’empêche d’attribuer à tout le monde et encore moins à tes proches ou encore toi-même.
« Vous êtes un homme intéressant Mr. Sax. Je savais que nous pourrions trouver un moyen de nous entendre et de faire prospérer nos intérêts. » Qu’il disait le riche homme d’affaire du Nexus. Tu ne savais pas si tu étais un homme intéressant. Ton arrogance te dictait que oui alors que ta raison te rappeler que ce n’était qu’une illusion et une flatterie de plus de quelqu’un satisfait d’avoir eu ce qu’il voulait. Mais tu n’avais jamais beaucoup écouté ta raison, pas vrai ? Toi, tu écoutais tes instincts, ton orgueil et ton ambition mais le reste… Alors tu avais accepté, tu avais serré sa main et tu t’étais mis à la tâche. Laissez votre passer derrière vous et il finira toujours par vous rattraper, n’est-ce pas ? Tu étais né voleur et escrocs, tu l’étais redevenu comme si cela avait toujours coulé dans tes veines aussi surement que ton sang était rouge. Alors tu avais replongé avec une complaisance et une facilité déconcertante. Tu ne continuais pourtant pas par réelle envie ni passion pour le crime mais c’était simplement quelque chose que tu faisais par habitude, avec un triste talent et parce que c’était encore une chose que tu pouvais maitriser, sur laquelle tu avais un contrôle qui t’avait échappé sur bien des points. Tu continuais parce que cela te ressemblait, parce que ce double jeu c’était ce que tu étais devenu, purement et simplement.
« Non mais tu peux pas arrêter de tirer la tronche deux minutes ? Une tombe est plus avenante que toi ! » Disait de concert ton pilote et ta fille. Ils avaient sans doute raison. Tu avais beau être un charmeur invétéré et savoir faire la fête comme personne, lorsque tu n’étais pas sous la lumière hypnotique des néons ou dans l’euphorie du combat, il était rare de te voir sourire. Peut-être parce que tu portais bien trop de secrets et de regrets, peut-être que cette vie que tu avais abandonnée et celle que tu menais pesaient trop lourd sur ta conscience. Peut-être que ton ambition avait cédé un peu de terrain à ta nostalgie, à tes remords et tes désillusions. Peut-être que les deuils que tu n’avais jamais su faire s’accrochaient à ta cheville comme le boulet d’un condamné. Tu aurais pourtant pu y remédier, il t’aurait suffi de faire marche arrière, il t’aurait suffi de leur répondre. Mais cela avait été au-dessus de tes forces et tu avais été trop têtu pour l’admettre. Tu te disais aussi que ce que tu avais fait jusqu’à présent n’était pas encore suffisant qu’il te faudrait encore bien plus pour te racheter de tes erreurs passé et de celle qu’il te restait à commettre. Un putain de cercle vicieux dont tu n’arriverais peut-être jamais à sortir. Alors oui, tu ne souriais pas beaucoup, alors oui tu marchais parfois comme si le poids du monde reposait sur tes épaules mais tu l’as cherché ce fardeau, même si tu ne l’as jamais voulu, tu l’as provoqué et tu n’arrives maintenant plus à t’en défaire.
« Merde connard ! C’est quoi ton problème ? Tu lui as cassé le nez ! » Hurlait la voix d’un autre cadet venant du passé. Ça n’avait été qu’un entrainement, un échange de coups pour s’échauffer, mesurer ses forces, des coups pour rien. Or, tu ne te battais pas pour rien toi, hein ? Tu ne battais toujours comme si ta vie en dépendait, comme si chaque coup pouvait être le dernier, comme si chaque geste voulait te mettre à terre. Tu avais appris comme ça après tout, évolué dans cette vision. On ne t’avait pas appris à retenir tes coups là-bas sur Kadara, on ne t’avait pas appris à être pacifique, à parler avant d’agir, à parlementer pour éviter les conflits. Non, les conflits tu les cherchais, les provoquais. Tu aimais te battre, tu voulais te battre et c’était ce que tu faisais de mieux en dehors des vols. Tous les prétextes étaient bons, un regard de travers, une phrase de trop, une insinuation imprudente. Il ne t’en fallait pas plus. Tu étais sanguin, susceptible, surement bien trop et la violence était ta manière à toi de communiquer. Tu n’avais jamais été bavard après tout, on ne t’avait pas appris à l’être, on ne t’avait jamais dit qu’il était nécessaire de parler, d’extérioriser pour ne pas tout laisser se gangréner au fond de ton crâne.
« Ed’, Parle-moi, réponds-moi, dis quelque chose, n’importe quoi, dis seulement quelque chose. » Cette phrase, tu l’entendais souvent résonner au creux de ta mémoire. Tu entendais souvent la voix de ta sœur te supplier de lui apporter quelque chose que tu étais incapable de donner. Tu aurais voulu pourtant. Tu aurais aimé être capable de lui répondre, de lui donner les explications qu’elle méritait mais tu n’avais pas su le faire, tu n’avais pas réussi à formuler des choses si simples qui auraient dû être si naturel à dire. Tu ne savais simplement pas le faire et c’était surement l’un de tes plus grands regrets. Parce que tu en avais d’autres, des regrets et tu pensais naïvement que l’argent pouvait tout régler, tout réparer, tout acheter. Tu pensais qu'un cadeau pouvait effacer les torts et sécher les larmes, tu pensais que ça suffisait pour faire oublier tes erreurs. Tu te trompais mais tu avais encore du mal à le comprendre, tout simplement parce que tu ne connaissais pas d’autre solution. Tu ne savais pas comment faire autrement, ou tu ne voulais pas essayer de faire autrement, par peur de te montrer vulnérable, par peur de t'excuser, par peur de montrer qui tu es et de reconnaitre que rien ne pourra réparer le mal que tu étais capable de causer même aux rares personnes que tu aimes encore en ce monde. Parce qu’on pouvait penser de toi ce que l’on voulait, tu savais être fidèle, fidèle envers les seules personnes qui partageais encore ton sang, même celles qui ne voulaient plus reconnaitre ton existence. Elles avaient peut-être raison au fond, tu ne le méritais pas, tu ne le méritais plus et ton silence n’avait fait que confirmer tes erreurs. Tu avais beau être en première ligne sur le champ de bataille, tu devais bien reconnaitre que tu étais lâche lorsqu’il était question d’émotion. Tu ne savais pas y faire face, tu ne savais pas les comprendre, les embrasser. Tu te contentais de les noyer, de les brider, de les pervertir en autre chose, quelque chose que tu maîtrises, l’alcool, la violence, le sexe. Tu te contentes de t’oublier pour ne pas te souvenir que tu te détestes.
There is no such thing as innocence, only degrees of guilt
first of all, the player
Prénom/pseudo: Unseelie Dany âge: Je vais pas en rajeunissant. pays/région J’ai pas bougé fréquence de connexion Toujours aussi souvent que possible Si vous jouez un personnage non-humain acceptez-vous le doublon d'avatar? Blop. Comment as-tu connus le forum ?: Blip. Dernier mot: Je reporte toute la responsabilité de ce DC sur Tiababylo et Antarès ainsi que leur prédéfinis qualitatifs. Des bisous, je vous aime bien quand même ! . | |
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| Posté le Mar 8 Sep - 22:27 | You swore to protect the galaxy. Profession : Spectre spécialisé dans les opérations de vol, recuteur pour le N7 Habitation : Principalement son vaisseau, le Lebowsky, mais il a un pied à terre au Nexus et à Kadara | | life record
I’ll take my throne, lay it on a mountain, Make myself a king
Un gamin court dans les rues de la basse-ville de Port-Kadara, un gamin qui n’a peur de rien, un gamin prêt à tout. Ses éclats de rire s’effacent dans son sillage alors qu'il resserre son étreinte sur l'objet de sa fuite. Ses pieds soulèvent des petites traînées de poussière sur son passage dont certains grains viennent se coller sur ses chevilles. Il zigzag entre les passants, évitant les échoppes, passant par-dessus le part-choc des flycars qui se trouvent sur son chemin. Un regard en arrière et il presse le pas, bifurque et disparaît. Ceux qui le poursuivent perdent sa trace dans une ruelle et le gamin entend leurs injures mais il est déjà loin. Il les a enfin semés pourtant il continue à courir, allant de plus en plus vite, courant toujours plus loin. Il continue de courir et un jour il le sait, il arrivera à atteindre les étoiles accrochées si haut dans le ciel.
De : Direction de l'académie de Port-Kadara à : Rachel Mendeleïv « Madame Mendeleïv, n'ayant pas eu de réponse à mon précédent message, je me permets de vous en envoyer un nouveau, je vais d’ailleurs considérer qu'il s'agit d'un oubli de votre part. Dans mon précédent mail je vous faisais part des problèmes disciplinaires de votre fils, Edirem, et de l'éventualité d'un renvoi en cas de récidive. Or, cette récidive est survenue. Nous pouvons contenir quelques débordements et un tant soit peu d’insubordination mais cette fois, votre fils est allé trop loin. Son insolence et son désintérêt total pour les études perturbant l'harmonie de sa classe sont une chose, mais le vol et le vandalisme en sont une autre. De plus, nous avons constaté de plus en plus de retard de paiement de votre part, hors la scolarité, même sur Kadara, n'est pas gratuite. Aux vues de ces circonstances et pour le bien de l'avenir et de la scolarité de vos trois autres enfants, nous vous informons du renvoi immédiat du jeune Edirem Mendeleïv. Sachez qu'il ne sera plus autorisé à entrer dans l’enceinte de l'établissement à compter de ce jour. Il s'agit d'une demande du corps enseignant et de représentants de parents d'élèves qui nous ont rapporté des plaintes face auxquelles nous ne pouvons pas fermer des yeux. Je suis sûr que vous comprendrez, Madame, Monsieur, notre décision. Nous attendons tout de même le paiement de ce qu'il manque pour les mois qu'il a encore passés dans notre établissement. Vous bénéficiez encore d'un délai d'un mois au terme desquels nous serons obligés de prendre des mesures. Nous savons bien évidemment que la vie n'est pas simple pour tout le monde sur cette planète mais vous comprendrez certainement que nous ne pouvons pas nous permettre de nous montrer laxistes. Il s'agit là d'un mal nécessaire au bon fonctionnement de notre établissement et pour l'assurance de dispenser une bonne éducation à vos trois autres enfants.
En attende de votre réponse et de votre paiement, je vous prie d’agréé de mes sincères salutations. »
Mr. Aubier, Directeur de l'académie de Port-Kadara.
Tu te tenais debout, fier et droit. Tu ne baissais pas la tête malgré le regard sévère de l’homme qui se dressait face à toi. Tu te disais qu’il avait décidément une sale tronche avec ses balafres et ses grands yeux vitreux. Tu te disais aussi que ça devait être un prérequis d’avoir une tête à faire peur pour être chef de gang. Mais tu n’avais pas peur toi, tu étais un guerrier toi, un guerrier dont le haut du crâne n’atteignait même pas encore son buste, mais un guerrier quand même alors tu gardais la tête haute et le regard farouche. L’homme finit par croiser les bras et sa voix rocailleuse résonna entre les murs du hangar dont les tôles étaient érodées par le vent et le sable de Kadara. Il te regardait de haut, te toisait attendant peut-être que tu baisse les yeux. Il allait attendre longtemps. Il sourit, aussi, faisant ressortir ses immondes cicatrices et tu finis par sortir le petit objet tant attendu de ta poche et par le brandir devant toi comme un trophée de câble et de métal. Le sourire en coin de l’homme se transforma en rictus cette fois. Il avait décidément une sale tronche. Il finit par décroiser les troncs d’arbre qui lui servait de bras et par donner un coup sur ton épaule. Tu fis ton possible pour rester imperturbable et retenir la grimace de douleur qui menaçait de tordre ton visage. Puis le rictus se mua en un rire tout aussi laid que le reste et l’homme passa son bras autour de tes épaules. « Félicitations p'tit, te voilà engagé ! »
De : Laïka Mendeleïv à : Edirem Mendeleïv « Ed, C'est bien beau d'avoir offert un nouvel omnitool aux parents, mais encore faut-il répondre quand ils t'envoient un message ! Ils sont inquiets, tu sais. Tu ne crois pas qu'ils se sentent déjà assez coupables ? Pas la peine de leur faire subir tes départs soudains sans rien dire, déjà que tu rentres de plus en plus souvent au milieu de la nuit... Essaye de rentrer à la maison pour le dîner ce soir, ça leur ferait plaisir... Je t'entends d'ici râler sur la cuisine de Maman mais elle a dit qu'elle ferait ton plat préféré ce soir alors ramènes tes fesses à la maison ! Oh, et essaye de mieux cacher les traces de sang cette fois... Les parents s'inquiètent et nous aussi... »
Ta petite sœur qui s'inquiète, Pitjak !
Le premier choc fut suivi d’un deuxième lorsque ta tête heurta le sol. Tu fus presque sonné sur le coup et tu sentais l’empreinte des phalanges sur ta mâchoire. Le monde tournait autour de toi, si vite, ta vision était trouble, si floue et tu sentais le gout du sang au fond de ta gorge. Tu savais que tu devais te relever, qu’au terme du décompte qui harcelait tes tympans sifflants, tu aurais perdu. Mais le coup avait été si violent, la douleur si vive, ta tête tournait tellement. 4. 3. 2. Tu fis abstraction de la douleur, tu ignoras ton envie de vomir et tu te redressas pour te remettre en garde et chercher une ouverture dans la défense de ton adversaire. Il était plus grand que toi, plus massif aussi, surement plus vieux et il attaqua à nouveau le premier. Tu esquivas de justesse en passant sous son poing alors qu’il était emporté par sa force et en te glissant dans son dos tu le saisis pour lui faire une clé de bras et le forcer à poser un genou à terre. Un bras sous sa gorge, tu maintins ta prise, serrant de plus en plus à mesure que le décompte s’étirait. Quand le zéro retentis enfin, tu ne lâchas pas pour autant, tu tins bon jusqu’à ce que l’homme s’effondre, inconscient et que le raisonnement de la cloche parvienne à traverser le sifflement de tes oreilles. Le monde continuait de tourner, inlassablement et tu n’arrivais pas à discerner les visages de ceux qui t’acclamaient autour du ring. Un nouveau coup dans le dos manqua de te faire perdre le peu d’équilibre qu’il te restait encore. C’était l’homme balafré qui venait de te rejoindre, surement pour te féliciter mais les sons se mélanger dans ton crâne sonné. Pourtant tu tins bon, tu restas sur tes jambes malgré ton envie de vomir. Tu te redressas, crachas le sang qui s’était agglutiné dans ta bouche et tu levas ton regard fier, tuméfié, mais fier avant de lever les bras en signe de victoire pour te noyer dans la mélodie des acclamations que tu n’arrivais qu’à peine à distinguer. Cela faisait un moment que tu n’étais plus en mesure de savoir combien de combat de ce type tu avais mené jusqu’à présent, tout ce que tu étais en mesure d’affirmer c’est qu'aucun d'eux n’avait fini différemment.
De : Freddy LeDouble à: Edirem Mendeleïv « Bien joué Gamin ! J'ai appris que tu avais fait pas mal de grabuge dans l’entrepôt mais j'ai trouvé le butin sur mon bureau. Du beau boulot ! Tu m'as encore jamais déçu p'tit, j'suis content de notre petite collaboration. Déjà cinq ans que tu as rejoint nos rangs, ça se fête ! D'ailleurs, j'ai reçu un nouveau tuyau et j'aimerais te mettre sur le coup, ça pourrait nous rendre riches et si le gang et riche, tu es riche, ne l’oublie pas. Je t’attends demain pour parler des détails. Soit pas en retard. »
Tu plissas les yeux pour observer les toits de la ville malgré les rayons aveuglant du soleil. Tu aurais dû avoir l’habitude mais tu ne t’étais jamais fait au climat de Kadara et à sa lumière trop agressive. C’était trop sec aussi, il n’y avait jamais une goutte de pluie, seulement la poussière et le vent suffocant. Tu voulais voir autre chose que les paysages arides de ces déserts inhospitaliers. Tu voulais respirer un air plus frai, plus doux. Ouai, tu voulais autre chose. Un petit coup de coude t’extirpa de tes pensées et tu reportas ton attention sur Elijah. Il venait surement de te faire un long discours que tu n’avais pas entendu. Ton esprit était déjà ailleurs, loin d’ici, de ces déserts et il l’avait remarqué. Tu marmonnas des excuses avant de replonger ton regard sur cet horizon que tu n’avais que trop vu. « Tu vas t’en aller, hein ? » Une nouvelle fois tu fixas le jeune garçon qui était à côté de toi. Il te connaissait bien, peut-être trop bien, peut-être même mieux que tes frères. Après tout, il était comme tel à tes yeux, comme le petit frère que tu n’avais jamais eu. Celui avec lequel tu avais pu faire toutes tes folies, celui qui te suivait où que tu ailles et à qui tu confiais tes rêves et des dégouts. Alors ce n’était pas étonnant qu’il te connaisse aussi bien. Il avait su lire en toi et tu aurais été bien incapable de lui mentir. Tu te contentas donc de garder le silence, de baisser les yeux et de le laisser lire en toi comme il le faisait si bien. « Hm… je le savais. On restera ami quand même hein, dis-moi. Tu promets ? » Tu relevas ton regard, lui offrant un sourire en coin plein de l’assurance que tu avais et tu lui rendis le coup de coude qu’il t’avait donné en guise de réponse. Comme une promesse que vous ne perdiez jamais cette relation que vous aviez battit. Une promesse que tu aurais voulu tenir.
De : Freddy LeDouble à : Edirem Sax « Gamin, t’es en retard. Tu sais à quel point j’aime la ponctualité hein ? Alors ramène tes fesses ici, j’attends ton rapport. »
Tu fis une grimace de douleur alors qu’on appliquait une petite dose de médi-gel sur la blessure qui traversait ton arcade. À ce rythme, tu allais finir aussi balafré que le vieux. Tu n’aimais pas cette idée et ce truc avait le don de te bruler alors tu grimaçais. La jeune fille te disait de ne pas bouger, de ne pas faire l’enfant. Mais ce n’était pas ton genre ça ! Tu n’étais plus un gosse… Mais elle avait raison, alors tu cessas de bouger et tu la laissas maintenir ta tête pour te soigner correctement. Tu aurais eu beau râler, cela n’aurait de toute manière rien changer. Ta sœur n’avait pas pour habitude de céder à tes jérémiades ou à se laisser faire. Tu l’admirais pour cela. Parce qu’elle n’était pas aussi fragile ou naïve qu’elle en avait l’air. Parce qu’elle arrivait toujours à te faire réagir, appuyer là où ça faisait mal pour te ramener un tant soit peu à la raison. Alors tu obtempérais parce que tu ne pouvais rien faire d’autre et que tu n’avais foncièrement pas le choix. Enfin, la blessure arrêta de saigner et le gel forma une pellicule opaque en guise de pansement. Tu observas le résultat dans un miroir en marmonnant des remerciements que tu n’avais jamais vraiment su dire distinctement, mais ça, elle le savait déjà. Elle se releva pour ranger son matériel et en reposant le miroir tu remarquas les cartons empilé derrière elle, pleins de livres d’écoles, les siens. Tu reportas ton regard sur elle. Elle comprit. Elle baissa les yeux. « Moi aussi j'arrête. Les parents peuvent plus se le permettre... J'ai jamais été très douée de toute façon alors... J'vais trouver un boulot. Je ne sais pas encore quoi, mais je trouverais bien. » Tu serras les poings. Cette idée-là non plus tu ne l’aimais pas. Tu aurais voulu qu’elle puisse continuer à étudier, au moins elle, c’est pour ça qu’elle devait te recoudre toutes les semaines après tout. Tout ça c’était à cause des mines, à cause des poumons des parents. Ils avaient de plus en plus d’arrêt et si on ne travaille pas, on ne gagne pas d’argent. C’est comme ça que va le monde qu’ils disent les adultes. Mais toi, tu n’arrivais pas encore à en rapporter suffisamment, de l’argent et qu’importe le nombre de cicatrices que tu avais récolté jusqu’à présent. Pas suffisamment pour que Laïka puisse rester à l’école et c’était pareil pour tes grands frères, eux aussi avait dû commencer à bosser. Ça te rendait furieux, en colère, frustré, alors tu serrais les poings et la mâchoire, au point d’en avoir mal et elle l’avait remarqué. Elle s’assit à côté de toi, te prit dans ses bras avant que tu puisses réagir et elle te dit que tout irait bien qu’elle ne s’inquiétait pas pour elle, mais pour toi. Elle te dit que les choses devaient suivre leur cours, que si elles devaient se passer autrement il en serait autrement. Tu n’étais pas d’accord mais tu ne dis rien. Elle finit par s’éloigner et tu l’observas enlever le bracelet d’enfant qu’elle avait autour du poignet. Elle ne l’avait jamais quitté, elle avait grandi pourtant, elle était presque une femme, mais elle n’avait jamais voulu l’enlever, comme si elle s’accrochait à une enfance qu’elle ne voulait pas perdre en grandissant. Aujourd’hui, elle l’enlevait comme si elle avait réalisé qu’il était temps de devenir adulte. Elle le mit ensuite autour de ton poignet avant de plonger son regard dans le tien. Elle commençait à comprendre. Elle était décidément beaucoup plus maline qu’elle le pensait et tu continuas de serrer les poings... Elle allait te manquer.
De : Freddy LeDouble à : Edirem Sax « BORDEL GAMIN T'ES OU ? ET MON POGNON, IL EST OU ? JE TE JURE QUE SI JE TE METS LA MAIN DESSUS TU VA REGRETTER D'ÊTRE NÉ, CA JE PEUX TE L'ASSURER ! PERSONNE ME ROULE MOI T'ENTEND ! PERSONNE! »
Tu replaças ton sac sur ton épaule endolorie. Il n’y avait pas grand-chose dedans, pourtant il te paraissait bien lourd. Tu aurais pu le poser à tes pieds en attendant mais tu gardais ta main crispée sur la hanse comme si tu avais peur qu’il s’envole alors que tu observais les murs de la petite échoppe. Ils étaient couverts d’affiches, certaines étaient électroniques, d’autres en papier et semblaient sortis d’une autre époque. Elles étaient effacées par endroits, déchirées à d’autres et tu te demandais pourquoi le gérant les gardait accrochés au mur. Tu t’approchas de l’une d’elles semblant représenter une carte. Tu te souvenais en avoir vu une semblable dans les cours d’école de ta sœur. Un truc sur l’histoire d’un continent de la Terre. L’Europe, il te semblait. Tes ancêtres venaient de là de mémoire mais tu n’étais plus bien sûr. Il faut dire que tu n’écoutais pas des masses. « Vous avez choisi un nom à mettre sur la nouvelle carte ? » La question te fit tourner la tête vers le faussaire alors que tu réalisais que tu n’avais pas pensé à ce détail. Tu reportas à nouveau ton regard sur la vieille carte d’un monde que tu n’avais jamais connu et ne connaitrais jamais comme si tu allais y trouver une réponse sortit d’un autre âge, comme si tu allais la trouver dans les noms des nations en partie effacés par le temps. « Sax. » Annonças-tu en te retournant vers le faussaire. L’homme fronça les sourcils derrière ses lunettes avant de jeter un coup d’œil sur l’affiche que tu regardais fixement quelques secondes auparavant. « Ma foi, c’est vous qui voyez » Il apporta les dernières modifications au document qu’il était en train de réaliser avant de te le tendre. « Voilà pour vous, Monsieur Sax. »
De : Laïka Mendeleïv à : Edirem Sax « Ed, un mec est passé à la maison, il disait s’appelait Freddy, il te cherchait, hurlant partout que tu lui avais volé quelque chose. Il a bien failli faire faire une crise cardiaque aux parents et il a saccagé toute la maison... Je suis allé voir ta chambre, tu as pris tes affaires... Ne me dit pas que tu l'as fait... Que tu l’as vraiment fait ! Il t'est déjà arrivé de disparaître plusieurs jours mais là...Tu es vraiment partis cette fois, hein ? Non mais sérieusement, à quoi tu penses ? Qu'est-ce que tu comptes accomplir comme ça ? Oleg et Dimitri ont retourné la ville pour te trouver et Papa et Maman se font un sang d'encre ! Bon sang, Ed... Je savais que tu voulais partir, mais merde... T'es même pas encore majeur ! Et où tu vas aller hein ?...
C'est à cause de ce qui s'est passé au Pandémonium ? Tu l'as bien amoché mais le client s'en remettra. Par contre j'ai failli être viré à cause de toi !... Écoute... Je sais ce que tu te dis mais j'ai pas le choix. Le bras de Papa ne guérira jamais totalement, il faut bien que j'aide la famille moi aussi. Tu ne peux pas tout porter sur tes épaules, tu ne peux pas prendre la responsabilité de nous tous et tu ne pourras pas nous aider si tu t'en vas. J'ai peur grand frère... J'ai peur pour toi. Je sais ce que tu essayes de faire, je sais pourquoi tu fais ça mais si tu n’y arrive pas ? Si quelqu’un se rend compte qu’il y a un problème, qu’est-ce qui va se passer ? Tu y as pensé à ça ? Si tu te refais exilé, ou pire, tu nous auras bien aidés tiens ! ….
Ed...je sais que t’as décision et déjà prise, je sais que je ne peux rien dire pour te persuader de revenir mais… Fais attention à toi, d’accord ? »
Ta petite sœur, toujours plus inquiète.
L'I.V annonça la fin de la simulation et tu éjectas la cartouche thermique de ton arme par réflexe. Tu te redressas et te mis au garde-à-vous face à l’instructeur et sous le regard de tes camarades. Tu sentais dans leurs regards quelque chose que tu avais déjà vu autour des rings de Kadara. Tu pouvais lire cette même chose alors qu’ils fixaient les cadavres jonchant le champ de bataille de la simulation. De la crainte teintée d’une lueur de jalousie. Tu n’étais qu’un gamin sortit tout droit d’un orphelinat d’Eos à leurs yeux après tout, tu ne devais pas savoir te servir aussi bien d’une arme, tu ne devais pas tous les envoyer au tapis avec autant de facilité lors des entraînements au corps-à-corps. Ça leur faisait peur, un peu, ça les rendait envieux aussi, cette facilité que tu avais, cette manière que tu avais de les toiser. Certains venaient de famille de militaires, certains voulaient faire leurs preuves, participer à la pacification de cette galaxie nouvelle. Certains étaient plutôt doués, certains progressaient vite, d’autres avaient plus de difficultés mais tous, ils se sentaient menacés. Tu devais bien l’avouer, ça te plaisait.
De : Dimitri Medeleïv à : Edirem Sax « Salut Ed. Je ne sais pas trop si tu recevras ce message. C'est Laïka qui m'a donné cette adresse mais étant donné qu'elle n'a jamais eu de réponse, elle ne savait pas si elle fonctionnait. Enfin bref, j’espère que c'est la bonne. Je ne sais pas où tu es mais j’espère que tu vas bien, où que tu sois... Oleg a essayé de me convaincre de ne pas t'écrire, il dit que tu ne mérites pas de savoir. Faut pas lui en vouloir, il est triste et en colère. Il a toujours joué le rôle de protecteur et te voir partir ça lui a donné l'impression d'une trahison. Mais t'es toujours notre frère et tu as le droit de savoir. Alors voilà, il y a eu un accident à la mine, un effondrement dans la section où Papa et Maman travaillaient. Maman ne s’en est pas sorti et Papa est à l’hôpital... Les médecins ne savent pas s'il va s'en tirer, ou plutôt, ils n'osent pas nous dire que c'est couru d'avance. Ses poumons étaient déjà bien amochés à force de travailler sous terre et on n'a pas les moyens pour une opération. J'ai demandé une avance sur salaire au directeur du casino et Laïka a donné ce qu'elle pouvait, mais je ne crois pas que ce sera suffisant... Je voulais que tu le saches, que tu puisses faire ton deuil comme on s’apprête à faire le nôtre...
Tu sais, je t'en veux pas d'être partie, je comprends pourquoi tu l'as fait mais les parents s'en sont jamais remis tu sais et Oleg et Laïka l'ont très mal vécu. Je sais que tu voulais nous aider et que c'est le seul moyen que tu as trouvé. Tu avais peut-être raison, je ne sais pas... Mais je sais que tu vas t'en vouloir de ce qui arrive alors essayes de ne pas être trop dure avec toi-même. Je sais que tu as essayé et tu n'aurais sûrement rien pu faire de plus si tu étais resté. C'était un accident et personne n'y peut rien. Oleg finira par le comprendre.
L'enterrement de Maman aura lieu en fin de semaine et pour Papa... On ne sait pas combien de temps il lui reste... Alors, essaye de venir Edy»
Dimi.
Tu étais au garde-à-vous, en rang avec tes camarades, le regard fixé au loin, le dos droit et la main figé près de ta tempe alors que le sergent instructeur passait inlassablement devant vous. Tu tentais de garder ton calme alors que le gradé énonçait les termes du prochain entraînement en condition réel. Tu tentas de rester calme, de ne pas sortir du rang, de ne pas lui foutre ton poing en pleine face. On t’avait refusé ta permission. Tu n’avais pas su donner de raison valable. Alors tu devais rester calme, écouter et prendre sur toi en sachant pertinemment ce qu’il se passait aujourd’hui à des millions de kilomètres de là. Tu n’avais pas le choix alors tu serrais les dents, tu prenais sur toi.
Historique des transactions et téléchargements extranet récents Achat n°95 : Mod perforant pour fusil à pompe. Achat n°96 : Cartouche thermique. Achat en gros Achat n°97 : Munition antigav. Achat en gros Achat n°98 : Abonnement prenium à la Supernova Arena Téléchargement de vidéo : Documentaire - Géologie et paysage de Kadara. La beauté insoupçonnée Achat n°99 : Bouteille de bourbon d'un litre. 3 exemplaires.
Une jeune femme dansait sous les néons. Elle se déhanchait, faisait voltiger ses longs cheveux blonds reflétant les couleurs vives des écrans de la boîte. Tu l’observais depuis quelques minutes maintenant en faisant tourner ton verre, en faisant tournoyer son contenue au rythme des basses agressives. Tu avais depuis longtemps abandonné l’idée de te mêler des conversations des autres recrues en permission. Tu te disais qu’elle était belle, qu’elle bougeait bien et tu voulais continuer à la regarder danser, à voir les couleurs des néons glisser sur son corps, se refléter dans ses cheveux, hypnotique comme les couleurs vives d’un kaléidoscope. Tu bus la dernière gorgée de ton verre avant de le poser sur la table en voyant qu’elle s’approchait dans ta direction, sans doute pour prendre une pause. Même lorsqu’elle marchait elle était belle, elle bougeait bien. Tu pris ton courage à deux mains et tu te retournas vers elle alors qu’elle s’asseyait à la table voisine. Tu commenças par lui sourire, par lui dire "bonsoir" et elle te sourit en retour. Elle était encore plus belle quand elle sourirait.
De : Laïka Mendeleïv à : Edirem Sax « Je ne sais pas pourquoi je continue à t'écrire. Je commence de plus en plus à croire que j'ai envoyé tous ses messages dans le néant. C'est toujours mieux que de ce dire que tu n'as pas voulu répondre. Ça fait moins mal. Un peu. Je sais que celui-ci aussi va sûrement rester sans réponse mais je ne sais pas... Je crois que j'ai besoin de t'écrire, de me dire que t'es toujours là pour m'écouter d'une certaine manière. Parce que j'en ai besoin. Parce que j'ai besoin de toi, Ed, et je sais même pas où tu es, si tu es seulement encore en vie. J'en sais rien et... Tu me manques. Tu me manques tellement. »
Laïka
Tu fixais le datapad depuis de longues minutes maintenant. Tu lisais et relisais en boucle le formulaire que tu n’avais jamais osé espérer durant toutes ces années. Tu relus encore le nom collé sur l’entête, c’était bien le tien, celui que tu t’étais créée, et l’intitulé, c’était bien celui de l’admission au programme N. Tu ne rêvais pas, tu y étais parvenu et tu regrettas d’avoir failli douter de toi-même. Tu avais pourtant encore du mal à y croire tant ça avait presque été trop facile. Tu relus une dernière fois le document, comme pour t’assurer qu’il était bien vrai et avec un ultime soupir tu apposas ta signature au bas du formulaire. Ton regard se perdit sur les perles qui pendaient à ton poignet alors que tu formais la dernière arabesque. La mâchoire serrée, tu te disais que tu n’y serais pas parvenu si cela n’avait pas été pour eux.
De : Sergent instructeur Pangratt à : Edirem Sax « J'ai entendu les infos ! Tes efforts ont fini par payer ! Spectre du conseil, rien que ça ! Pas mal ! Et il sort de mon unité en prime ! Je me souviens encore du jour où tu as débarqué et si on m'avait dit que l'orphelin d'Eos à la tête dure allait en arrivais là, je ne sais pas si je l'aurais cru, mais au fond, maintenant, je ne suis pas étonné. Félicitations, c'est mérité. J’espère juste que tu ne feras pas trop de bêtise. Fais honneur à l'humanité Sax ! »
Sergent instructeur Pangratt
Tu observais ta cabine l’air dubitatif. Elle n’était pas mal, c'était vrai. Grande, fonctionnelle et surtout personnelle. C’était étrange pour toi au fond. Tu n’avais jamais eu de chambre à toi, soit tu la partageais avec tes frères soit avec les autres recrues de ton bataillon. Alors c’était étrange et un peu déroutant, tu devais bien l’avouer. Tu te disais même que tu ne saurais pas quoi faire de toute cette place. Tu n’avais pas emporté grand-chose en quittant Kadara, maintenant tu n’en avais guère plus. Tu te rapprochas de ce qui était maintenant ton lit pour en tester la dureté. Il n’était pas mal, ça aussi ça te changeait... Tu te tournas aussi vers ton bureau. Il était vide, c’était désolant mais pas autant que toutes ses étagères qui ne portaient que du vent. Tu te disais qu’il faudrait en faire quelque-choses, peut-être y mettre des trophées ou bien autre chose. Pourquoi pas des livres ? Ta sœur et ta mère avaient toujours bien aimé les livres. Et puis, il était peut-être temps pour toi de te mettre à lire.
De : Oleg Mendeleïv à : Edirem Sax « Je n’avais pas l'intention de t'écrire, je n’avais pas l'intention de faire comme si tu étais encore de cette famille ni même comme si tu étais encore vivant mais Laïka à insister. J'ai vu les infos, y a ta tête un peu partout dans les médias "Le nouveau Spectre Humain ! La fierté du programme N7 d'Andromède" Putain de mascarade. C'est pour ça que tu es parti ? C'est pour ça que tu as tourné le dos à ta famille ? Pour devenir le larbin du conseil qui a condamné nos parents à une vie de misère qui a causé leur mort ? Tu dois jubiler hein ! Tu t'es toujours cru au-dessus de nous pas vrai ? Tu t'es toujours dit que tu valais mieux. Ben c'est réussi. Félicitations Edirem "Sax". C'est ça le nom que tu t'es choisis ? T'avais honte de l'ancien, c'est ça ? Tu te prends pour qui, hein ? T'es né ici, Ed, dans la poussière et la misère, t'es né ici ! Tu sembles l'avoir oublié là-haut dans les étoiles, bien au-dessus de la fange de Kadara... Tu nous as tourné le dos, Ed, tu as décidé de ne plus faire partie de cette famille à la seconde où tu es partis. Ce n’est pas plus mal que tu ais changé de nom au final, je n’aurais pas supporté que tu ais encore le même que nous. Mais Laïka semble encore te considérer comme son frère, alors elle voulait que tu saches... Tu te souviens de Dimi ? Ton frère, le petit garçon avec lequel tu jouais quand t'étais gosse, celui qui soignait tes putains de blessures quand tu rentrais à pas d'heure et que Laïka dormait déjà. Eh ben il est mort. Une rixe qui a mal tourné au Calice de Jade, il a été pris entre deux feux, il est mort sur le coup. Voilà, maintenant tu es au courant mais tu ne dois probablement rien en avoir à foutre, hein? Après tout, t'es même pas venu à l'enterrement de Papa et Maman. T'es plus digne de faire partie de cette famille, de ce qu'il en reste, alors n’essaye même pas de faire semblant. Et garde ton fric, j'en veux pas de l'argent du conseil, de ton argent. T’as qu’à en faire autres choses ! Pour moi tu es mort et enterré alors te fatigue pas à me répondre, je ne lirais pas ton message. De toute façon t'as jamais pris la peine de répondre à Laïka alors je me fais pas d'illusion... »
Tu te tenais face au conseil. Tu serrais les dents, tu serrais les poings dans ton dos en les écoutant te féliciter pour ta dernière mission réussie et les données subtilisées. Tu serrais les poings et tu attendais que cela passe, impatient de franchir les portes, impatient d’en finir avec ces formalités interminables. Tu savais que tu avais réussi, tu y étais, tu n’avais pas besoin de t’entendre dire ce que tu savais déjà. A vrai dire, tu n’écoutais même plus, faisant simplement mine de hocher la tête quand tu avais l’impression que c’était le moment alors que tes doigts passaient sur les perles du bracelet qui serrait ton poignet. Il était devenu trop petit depuis longtemps mais tu ne l’avais jamais enlevé. Tu égrainais les perles comme on égraine un chapelet en attendant que le discours se termine. Tu t’impatientais, te disais que tout ceci avait bien trop duré alors que le bracelet venait de faire le dix-huitième tour autour de ton poignet. Tu avais presque envie de tout foutre en l’air, de tous les envoyer chier, de tomber le masque mais tu te retiens, tu serras les dents. Enfin le conseiller humain annonça que tu pouvais disposer et tu fis un salut sans conviction, avec une impatience palpable avant de quitter la pièce soudain prit d’une envie d’aller au Nine-Lives. Soudain prit d’une envie de t’assommer jusqu’à ce que tout ne soit d’un putain de mauvais rêve dont tu pourrais enfin te réveiller.
« ...Sans transition, les travaux de réhabilitation du refuge autrefois crée pour accueillir les orphelins et les enfants en situation de difficulté familiale de Port-Kadara sont terminés. Le bâtiment avait été délaissé après l'abandon de la structure à différents gangs locaux, passant de squat à quartier général d'opération illicite durant ses dernières années. Il avait ensuite été définitivement désaffecté car jugé trop dangereux du fait de son insalubrité et de la structure instable de la bâtisse. Le bâtiment délabré avait fini par faire partie du paysage jusqu'à ce que l'éventualité de le démolir soit évoqué mais cette éventualité est maintenant un lointain souvenir. Les habitants de ce quartier de Port-Kadara ont eu l'occasion de voir ce vieux bâtiment être rénové entièrement et vont assister la semaine prochaine à l'inauguration du nouveau refuge pour jeunes en difficulté renommé l’Institution Dimitri à la demande du donateur anonyme qui a permis à ce miracle de se produire. Le bienfaiteur n'a pas souhaité donner son identité et tous nos efforts n'ont rien donné pour la connaître mais nous ne pouvons que le remercier au nom de tous les jeunes de Port-Kadara qui auront à présent un endroit où se sentir en sécurité dans cette ville qui connaît une recrudescence de trafic d'armes depuis ces derniers mois. Une lueur d'espoir et de générosité désintéressé qui fait plaisir à voir sur cette planète tristement connue pour son taux de criminalité... »
Alita Jasper, reporter pour Kadara News
Pour une fois, tu avais une bonne main. Sur la table ronde trônait justement la carte qu’il te manquait pour avoir une suite et cette fois, tu étais certain de remporter la manche. Les autres joueurs restaient impassibles, tout comme toi, annonçant leur mise, sauf un, un galarien qui s’était montré agité et quelque peu belliqueux toute au long de la soirée. Tu devais bien l’avouer, il te fatiguait, mais en même temps, c’était surement le moins antipathique des personnes rassemblaient. Quand vint son tour de miser, tu constatas qu’il n’avait plus rien à proposer jusqu’à ce qu’il annonce mettre son vaisseau en jeu. Soit il était très stupide, soit très sûr de lui, auquel cas, il avait une meilleure main que la tienne ce qui t’arracha une grimace de déception. Certains participants se couchèrent et un dernier demanda à voir. Un carré d’As, il venait de sauver son vaisseau mais pas sa vie. L’autre joueur venait de parier gros, de faire tapis en fait et il ne semblait pas être du genre bon perdant. Il se leva d’un bond en dégainant un N7 hurricane manifestement acheté en contrebande et accusa le pilote d’avoir triché. Tipic. Toi qui étais pourtant si bien partis. Tu laissas tes cartes tomber sur la table en soupirant. Tu devais maintenant choisir si tu laissais le pauvre bougre se faire cribler de balles ou non. Ouai, il était décidément fatigant… Les minutes suivantes, vous n’étiez plus que deux à être encore debout alors que le sang des autres participants recouvrait maintenant ta jolie suite sur la table. Le galarien posa une main sur ton épaule en se tenant les côtes pour reprendre son souffle. « C’est plus de mon âge toutes ces conneries. Au fait, je m’appelle Kallahe Dijan et je te dois la vie, je crois. » Tu regardas la main qu’il te tendait avant de la saisir sans grande conviction. « C’est un honneur d’avoir partagé une partie avec le commandant Sax en personne, même si elle s’est mal fini. Oh, et je suis pilote aussi, si je peux te remercier en navigant sur ton bâtiment, j’en serais honoré. » Tu haussas un sourcil en lui jetant un coup d’œil alors que tu rangeais ton arme. « Je croyais que tu avais déjà un vaisseau. » dis-tu simplement. « Je l’ai perdu la semaine dernière. »
De : Vernon Orwell à : Edirem Sax « Commandant Sax, j’ai beaucoup entendu parler de vous et pas seulement par les médias et je suis certain que mon nom ne vous est pas inconnu également. Voyez-vous, je suis un homme d’affaires influant sur le Nexus et mon entreprise s’étend même au-delà dans plusieurs systèmes. Je suis également un homme qui sais s’entourer et uniquement des meilleurs. C’est ici que vous intervenez. Comme je vous l’ai dit, j’ai beaucoup entendu parler de vous et on dit énormément de chose intéressante à votre sujet, j’aimerais savoir ce qu’il en est vraiment et je préfère que cela vienne du principal intéressé. Si ces informations sont exactes et que nous parvenons à trouver un terrain d’entente, j’aurais une proposition à vous faire. Je vous attendrai à mon domicile pour en parler plus amplement. Je vous signale tout de même qu’il serait mal avisé pour vous de décliner cette invitation car croyez-moi, nous aurons tous deux à y gagner. »
Vernon Orwell
Tu laissas tomber ton mégot de cigarette dans le sable avant de l’écraser du pied et de relever la tête en soupirant le reste de fumée qui remontait dans ta gorge. Ton regard se perdit sur l’horizon désertique de ta planète d’origine. La chaleur crée des ondulations à la surface du sol, donnant l’illusion d’apercevoir des oasis là où il ne demeurait que du sable. Tu te disais que cette chaleur ne t’avait pas manqué, que la poussière non plus et pourtant tu te sentais nostalgique malgré toi. Un raclement de gorge te fit tourner ta tête vers le krogan que tu avais cessé d’écouter depuis un moment déjà. Il n’était pourtant pas le genre de gros lézard à qui l’on manque de respect impunément et les hommes de main présents derrière lui se chargeaient bien de le rappeler. Mais à ça non plus, tu n’y avais pas apporté d’intérêt. De toute façon, tout avait déjà été dit, les termes de l’accord été convenue et tu n’étais pas d’humeur à te perdre dans des négociations déjà faite depuis longtemps, pas maintenant, pas sur cette planète. Tu te contentas donc d’un mouvement du menton en direction de la cargaison de mod avant de tourner une nouvelle fois ton regard vers ce soleil qui tapait décidément beaucoup trop fort. Le krogan observa le contenu de la cargaison avant de faire un signe de tête à l’un de ses hommes qui s’empressa d’apporter le paiement. Tu t’emparas des crédits, sans même en vérifier le montant, plus soucieux d’en finir vite que d’être à cheval sur les détails. D’autant plus que tu savais pertinemment que le krogan n’était pas assez stupide pour te doubler. « Si j'avais su qu'un spectre, humain qui plus est, était digne de confiance, j'aurais peut-être fait affaire avec toi plus tôt. Ce fut un plaisir, vraiment. Vous avez respecté vos engagements, je respecterai les miens. Certains de mes hommes feront gracieusement la sécurité pour le compte de cette chère Reanna Dunaway et de son business. Je me charge aussi de notre petit arrangement concernant les mines et les contres-maitre, comme convenu... » Le krogan sourit, tu restas impassible. Tu lui rendis sa poignée de main, oubliant déjà de l’écouter déblatérer sur les affaires par politesse élémentaire. Tu ne te doutais pas qu’un krogan puisse être aussi bavard et tu aurais préféré ne jamais le savoir. Tu entendis donc que le colosse ait fini son petit discours pour lui répondre d’un simple hochement de tête. Enfin l’alien tourna les talons, emportant la cargaison et ses hommes de main dans son sillage. Tu restas là, un moment, planté dans le désert de Kadara, te disant que ce soleil tapait décidément beaucoup trop fort.
De : Elena Frost à : Edirem Sax « Salut Papa ! Ça doit te faire bizarre, hein ? Tu ne devais pas t'attendre à un message de ce genre ! Et ben surprise, la cigogne est passée ! Même si je ne sais pas trop ce que ça veut dire. Bon, j'imagine que tu ne dois pas bien comprendre ce qui se passe, hein, alors je vais te rafraîchir la mémoire. Il était une fois une jolie fille et un grand garçon qui se sont rencontré dans un bar et ils ont décidé de jouer au docteur. Manque de bol pour la jolie fille, le grand garçon est partie en laissant un cadeau derrière lui. Tadam ! Bon, je sais, tu dois te dire « Qu'est-ce qu'elle me veut celle-là ? C'est une putain de blague ! » Ce à quoi je te répondrais de surveiller ton langage ! Et aussi que ben ouai, t'es papa, félicitations ! Et comment je sais que c'est toi mon père et pas n'importe quel autre bonhomme de la galaxie ? Eh bien je t'expliquerai quand on se verra ! Maman ne voulait pas que je te contacte avant, elle disait que tu avais un travail bien trop important pour t’encombrer d'une famille, que ce serait une faiblesse dont pourraient se servir des ennemies et blablabla et blablabla. Je ne sais pas ce que tu lui as bavé mais je crois qu'elle te voue une sorte de culte. Bref, voilà, je m'appelle Elena et j'vais avoir 20 ans cette année. J'avais envie de te rencontrer. Faut dire que ce n’est pas donné à tout le monde d'avoir un spectre comme géniteur ! Alors voilà, j'ai déserté l'école de médecine dans laquelle ma mère m'avait foutue et j'ai trouvé ton adresse extranet en me montrant très persuasive avec les bonnes personnes. J'dois tenir cette roublardise de toi d'ailleurs ! Maman était toujours si sérieuse... Enfin. Je voulais te rencontrer alors si t'es aussi curieux de connaître ta progéniture, je t'attendrais demain au Nines Lives, j'ai cru comprendre que c'est là-bas que tu avais rencontré Maman. Une sorte de retour aux sources en somme. J'espère t'y voir, en plus j'ai une proposition que tu ne peux pas refuser ! Alors à demain ! »
Ta fille sortit du néant et bien trop géniale pour y rester.
Tu te tenais devant l’enseigne luminescente d’un lieu que tu aurais voulu voir en flamme. Les mains dans les poches, les poings et la mâchoire serrés, tu mesurais le pour et le contre. Tu le savais, que si tu entrais dans le Pandémonium, tu ne pourrais pas retenir ta colère, tu ne pourrais pas t’empêcher de tuer chaque client qui s’y trouve. Alors tu restais là, en te contenant de fixer l’enseigne lumineuse, en t’imaginant y mettre le feu. Le son de la porte s’ouvrant soudainement te fit baisser le regard en espérant voir sortir n’importe quel client que tu pourrais suivre dans une ruelle pour que plus personne ne puisse identifier son cadavre. Mais ce ne fut pas le visage d’un homme que tu aperçus, pas même celui d’un inconnu. Tu aurais voulu tourner les talons, fuir avant qu’elle ne te remarque mais ton nom prononcé te stoppa sur place. La voix de ta sœur, cela faisait si longtemps que tu ne l’avais pas entendu. Elle était devenu rauque… Tu restas immobile, figé, incapable de bouger alors que tu pouvais entendre ses pas se rapprocher dans ton dos. Tu sentis le contacte de sa main sur ton épaule te forçant à te retourner. Tu avais envie de courir, de vomir. Tu aurais aimé savoir quoi lui dire, tu aurais aimé la voir ailleurs, la voir autrement, la voir plus vêtus, alors tu restas silencieux, la laissant poser une main sur ta joue. « Ça fait longtemps » qu’elle dit. Ouai ça faisait longtemps. Tu n’avais jamais eu la force jusqu’à présent. Tu distinguais ses lèvres bougées, tu entendais le bourdonnement de ses paroles mais tu n’arrivais à distinguer aucun mot. Elle continuait de parler mais tu ne l’entendais déjà plus. Tu observais son visage, ses quelques rides, ses joues creusées, les cernes sous ses yeux. Elle avait changé. Tu n’aimais pas ce changement. Elle parlait toujours, elle avait forcément beaucoup à dire mais toi, tu restais silencieux. Elle finit par comprendre que tu ne répondrais pas et tu vis ses lèvres cesser de bouger et ses yeux devenir humides. Tu ne voulais pas la voir pleurer. Tu baissas le regard, baissas la tête et commença à te retourner. « Fais attention à toi » qu'elle ajouta enfin, la voix tremblante, la voix rauque. Trop rauque. L'espace d'une seconde tu sentis la brûlure du bâtiment en flamme dans ton dos caresser ton visage. L’espace d’une seconde, avant de te souvenir que tu n’avais pas craqué l’allumette et que tu essuies la goutte qui ruisselait sur ton visage en continuant ta route.
Outrunning Karma, That boy
Quelle est votre apparence physique? Quelles sont vos petites différences physiques? Même si tu n’es pas le plus désagréable à regarder, tu n’es pas non plus un canon de beauté. Tu as vécu une enfance mouvementée dans les rues de Port-Kadara et tu as connu un important entraînement militaire et cela se voit autant sur ton visage que sur ton corps. Musclé et marqué par des stigmates, tu sais que tu n’es pas dénué de charme et tu te sers allègrement de ton regard pénétrant et évocateur pour parvenir à tes fins qu’elles soient charnelles ou non. Généralement affublé de ton armure du N7, tu demeures relativement impressionnant même aux yeux des autres militaires. Cela peut-être du autant à ton statut de spectre qu’à ton attitude assez tranchante et parfois effrayante. Tu dégages une aura de survivant, de tueur aussi sans doute et cela a tendance à marquer les esprits. Tu portes un tatouage également sur ton omoplate gauche. En l’honneur de ta petite sœur, il représente une tête de loup stylisé. Quelle est votre force physique, votre agilité? Vos compétences physiques? Malgré un corps relativement frêle dans ton enfance, tu as su le développer en grandissant, au point de le façonner pour qu’il devienne une véritable arme lors de tes entraînements militaires. Du fait des combats que tu as menés dès ta jeunesse, tu as une affinité certainement pour le combat au corps-à-corps et tu as acquis des réflexes rares pour un humain. Tu excelles également lors de séances de tir avec une préférence pour les armes lourdes à courte portée ou les armes de poing plus légères. Tu as bien essayé de te perfectionner dans l'utilisation de fusil de précision mais tu préfères largement une approche pour musclée et frontale. Ton passé dans la capitale de Kadara oblige, tu as également acquis un talent certain pour la discrétion et le vol. De ce fait, tu as adapté ton armure à cette activité et elle demeure relativement légère bien que résistante. Tu peux ainsi te déplacer discrètement et mener tes missions à bien, aider par un implant de camouflage optique. Au final, tu es pour ainsi dire un représentant de ce qui peut se faire de mieux dans l’élite militaire humaine et tu le sais, ce qui te fait parfois présumer de tes forces et te donne une arrogance qui peut en agacer plus d’un. Avez-vous des compétences biotiques? Aucune Quelles sont vos compétences technologiques? Tu es ce que l’on appelle communément dans l'armée un franc-tireur, de ce fait, tu as développé une affinité toute particulière avec la technologie et notamment le piratage. Tu n’arrives cependant pas au niveau d’un quarien ayant passé toute sa vie entouré de technologies, mais tes capacités restent bien suffisantes pour ton travail et tes missions. Quelle est votre affiliation avec la science? Tu n’as jamais été un bon élève et on peut même dire que tu ne supportais pas l’école. Tu subissais pourtant le poids du nom que tu acquis à ta naissance. Celui d’un scientifique ayant apporté une pierre non négligeable à l'édifice de la science sur Terre. Peut-être quelque peu complexé par tes lacunes, tu as cherché à les combler en grandissant, t’intéressant de plus en plus aux domaines qui croisaient ta route. Pour autant, cela restes de l’intérêt sans véritablement de connaissance ni de talent dans le domaine. Tu aimes cependant lire sur le sujet et ta cabine déborde de rapport scientifique en tous genres, tes préférés restant ceux dans le domaine de la géologie, la géomorphologie, l’étude des éléments et de la radioactivité. Pour ce qui est de la médecine, de la biologie ou encore des mathématiques par exemple, tes connaissances se cantonnent à la pure curiosité. Avez-vous une quelconque affiliation avec le monde du divertissement? Lorsque tu n'es pas en mission, il n'est pas rare de te croiser dans les bars et autres boîtes de nuit du Nexus. Tu aimes la fête, les excès de débauche et tu n'en t'en cache pas. Tu ne fais donc pas à proprement parler du monde du divertissement mais tu en es un fervent consommateur. Avez-vous un quelconque lien avec l’Initiative ou une organisation au sein du Nexus? Tu es un spectre, de ce fait tu es telle une vitrine de ce qui est censé se faire de mieux au sein des races consilience de la galaxie. Tu réponds directement aux ordres du conseil et te portes en quelque sorte garant de l’ordre et de la sécurité au sein du grand projet d’unification et de conciliation d’Andromède. Un bien beau dévouement sur le papier qui n’est malheureusement que cela. De la poudre aux yeux. Avez-vous un quelconque lien avec le Collectif ou une quelconque organisation du monde exilé ? Edirem Mendeleïv, le gamin des rues de Port-Kadara, membre actif d’un gang dont le vol et le trafic était devenu la figure de proue faisait partie intégrante d’un monde d’exilés et de hors-la-lois. Edirem Sax, spectre humain du conseil ne s’en est pas éloigné bien longtemps. Même si tu parvins à rester sur le droit chemin lors de tes études, le naturel ne tarda pas à revenir au galop et tu es maintenant une figure importante, bien qu’anonyme, dans le trafic d’armes et de mods sur Kadara. Avez-vous des compétences de pilotage? En dehors des petits vaisseaux et des flycar, tu n’en as pas réellement, tu laisses la survivance de ton vaisseau et de son équipage à ton timonier.
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| Quelles sont vos activités en dehors de votre travail? Elles sont nombreuses, pour ne pas dire presque prioritaires sur ton travail à tes yeux. Tu aimes la légèreté de la décadence d’une soirée de débauche, tu aimes les basses assourdissantes et l’alcool débordant des boîtes du Nexus. En résumé, tu aimes la fête et tu sais si bien la faire. Tu es loin d’être le plus sérieux des spectres et tout est bien souvent sujet à la dérive vers un océan de déliquescence. Tu aimes l’alcool, le jeu, la drague, le sexe et tu aimes sans doute cela avec bien trop de passion. Tu ne manques jamais une occasion de séduire lorsqu’une cible intéressante pénètre dans ton champ de vision et tu as rarement le désagrément d’essuyer des refus. Il faut dire que tu as du charme et que tu sais en jouer. En dehors de ce goût prononcé pour la décadence, il t’arrive tout de même d’avoir des passe-temps plus orthodoxe, diront nous. Tu affectionnes notamment la lecture, d’essai et de rapport scientifique notamment comme si tu cherchais à rattraper toutes ses années d’école que tu avais manquée et à faire honneur à ton nom de naissance. Tu as également fait l’acquisition d’une guitare il n’y a pas si longtemps et tu aimes passer quelques soirées à gratter les cordes en autodidacte, ce qui ne manquait pas d’irriter les oreilles de ton équipage à tes débuts. Ils n'ont pour autant pas eu à subit tes expérimentations sur le piano que tu possèdes chez toi et sur lequel tu t'entraines depuis quelques années. Qu'est-ce que vous faites dans votre travail? Votre quotidien? Le fléau à beau être écarté, le propre des associations entre individués et encore plus lorsqu’il y a plusieurs espèces sur le tableau, c’est la discorde et la dissension. Ainsi même une paix galactique de façade nécessitera toujours des gardes fous, des croque-mitaines en armure et avec carte blanche pour dissuader les moins téméraires et punir les plus courageux de mettre en péril un équilibre déjà si précaire. Ton quotidien professionnel est donc rythmé par des missions ordonnées par le conseil pour maintenir cette paix et la pression de son autorité sur le consillium. Tu es également recruteur pour le programme N7 et en cette qualité, il n’est pas rare de te voir arpenter les académies militaires à la recherche de l’élite de ton espèce. C’est du moins ce à quoi devrait ressembler ta vie de spectre, mais tu ne t’arrête pas là. Tu entretiens également des liens étroits avec des trafiquants de Kadara et il t’arrive donc de te rendre à des transactions durant lesquels ton statut ne manque pas d’imposer le respect qui t’est dû. Tu es également l’associer d’un baron de la pègre du Nexus et de ce fait, il t’arrive assez régulièrement de couvrir ses traces, de falsifier des rapports et de saboter des enquêtes en échange d’une rétribution non négligeable. Tu as une vie bien remplie en somme. Possédez-vous un vaisseau à vous? Le Lebowsky, de son nom, est le vaisseau que tu as obtenu en même temps que ta nomination au Spectre. Rapide, il bénéficie de propulseurs tantales assurant une excellente discrétion, à l’image de son capitaine, ainsi que des boucliers performants. Pour ce qui est de l’armement, il ne figure peut-être pas parmi ce qui se fait de mieux et de plus dévastateur, mais il reste tout à fait efficace en condition de combat. Quels sont vos objets indispensables? Comme bon nombre de personne, tu ne te sépare pas de ton omnitool et comme bon nombre de Spectre, tu ne quittes que rarement ton armure et tes armes. Il demeure tout de même un objet qui t’est propre, un bracelet de perles que ta sœur t’avait donné peu de temps avant ton départ, sentant que tu allais t’éloigner d’elle. Tu ne t’en sépare jamais et continue à le porter inlassablement presque comme un talisman apotropaïque ou encore un fardeau bien trop lourd te rappelant tout ce que tu as dû laisser derrière toi. Aujourd’hui, les petites perles colorées ont perdu de leur éclat, rayé par les années et le port incessant de ton armure mais il n’a jamais perdu de son importance à tes yeux. Quels sont vos principaux intérêts? En dehors des combats, de l’argent, de la fête, de l’alcool et du sexe ? Et bien la science pour commencer et même si cela reste de la curiosité de profane mais aussi et surtout la cuisine. On ne le jurerait pas en te voyant mais tu as appris à être un véritable cordon bleu avec le temps. Il s’agit tout bêtement du fruit d’une sorte de traumatisme de ton enfance. Habitué aux repas frugales et fades que préparé ta mère avec les faibles revenus de tes parents puis des rations militaires parfois infâme, tu as décidés, une fois que tes finances te le permettaient, de ne plus jamais faire subir pareil affront à ton estomac. Tu mets donc un point d’honneur à manger des plats aux délicieuses saveurs et aux ingrédients les plus qualitatifs que tu prépares bien souvent toi-même lorsque ton emploi du temps déjà bien chargé te le permet; |
votre inventaire
- Un omnitool possédants des addon de piratage. - Des plaques d'immatriculations militaires gravées de ton nom d'emprunt - Un fusil d’assaut Vindicator - Un fusil à pompe N7 Crusader - Un fusil de précision Viper - Une armure réservée aux membres du N7 qui fut adapter à tes méthodes furtives. - Un implant cybernétique de bouclier optique de permettant des invisibilités temporaires. - Un implant cybernétique oculaire te donnant une vision accrue et une forme de nyctalopie. - Un implant cybernétique de renforcement osseux. - Une flasque de bourbon - Un briquet tempête. - Un bracelet de perles offert par ta sœur avant ton départ de Kadara. Trop petit depuis longtemps, il te serre le poignet mais tu y tiens comme à la prunelle de tes yeux et il ne te quitte jamais. .
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Dernière édition par Edirem Sax le Lun 14 Sep - 14:46, édité 4 fois |
| Posté le Mar 8 Sep - 22:32 | I'll relinquish one bullet. Where do you want it? Profession : Ancien Spectre, désormais chasseur de primes et d'artefacts Habitation : Kadara, mais aussi beaucoup sur ton propre vaisseau, le LWSS Leviathan | | here comes the bad guy huh. En vrai, tu sais ce que je penses de ton personnage, on en a parlé samedi soir autour du cidre et du saucisson, au milieu des cartons, mais damn. Je l'adore. j'aime ce que tu as fais de mon prédéfinis pour qu'il soit tiens, pour qu'il soit ce tas de nuances, aussi loin des conceptions manichéennes qui sont pourtant souvent si présentes dans l'écriture ! Mais pas ici. Il a l'air mauvais, mais il ne l'est pas. Ses actions le sont, mais ne le définissent pas totalement, et j'aime beaucoup toutes les nuances que tu as ajouté au personnage !
J'aime comment tu te l'es approprié et damn, j'ai hâte qu'on explore ce que l'on a décidé de faire entre Edirem et Sylhas, et qu'on se trouve quelque chose avec Leo aussi, tant qu'à faire ! Bref, j'ai bien bien hâte de voir comment tu vas nous le faire vivre dans tes écrits et comment tu vas foutre la merde malgré tout
Bref, un très bon personnage, yet again, tout plein de nuances. Et encore une fois : j'aime comment tu as écris son caractère, il est ... vraiment chouette. Et ofc, je suis fan de la manière d'écrire de son histoire
Bref ! Rebienvenue à toi et à bientôt en rp, n'est-ce pas? |
| Posté le Jeu 10 Sep - 18:18 | Begin your journey, join the Andromeda Initiative today. Profession : Journaliste de l'Initiative Habitation : Sur le Nexus | | Wow Oulala Le forum vient de gagner 10 degrés celsius Il fait actuellement aussi chaud qu'à Eos Fiouuuuuuu Que dire Déjà ta plume est toujours un plaisir à lire, à chaque fois. Ensuite je dirais pas mieux que Sylhou, c'est vraiment dingue comme tu arrives à faire des perso sombres sans pour autant tomber dans le cliché, ils sont toujours nuancés et savamment cabossés (t'as vu je sors les jolis mots itout), c'est vraiment super à voir et c'est encore plus intéressant en rp ! Quoi qu'il en soit, je suis ravie que tu prennes ce super PV et ravie de ton interprétation (ET PUIS CE CHOIX DE VAVA ENCORE UNE FOIS ), j'ai hâte de voir son évolution et le rififi que vous allez fabriquer avec Sylhas ! Re-bienvenue à toi et bravo pour cette fiche |
| Posté le Lun 14 Sep - 14:59 | You swore to protect the galaxy. Profession : Spectre spécialisé dans les opérations de vol, recuteur pour le N7 Habitation : Principalement son vaisseau, le Lebowsky, mais il a un pied à terre au Nexus et à Kadara | | Posté le | | |
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