« Beg for my mercy, but do not expect to get it » ft. Sylhas Astros 「+18」
Posté le Lun 20 Juil - 0:31
Otsumi Lavnenn
I'll relinquish one bullet. Where do you want it?
I am my own devil. Profession : Chasseuse de primes Habitation : Kadara
« BEG FOR MY MERCY, BUT DO NOT EXPECT TO GET IT »
« Il… Il y a quatre flycar. Les deux qu’on voit derrière nous, et on dirait qu’il y en a deux autres plus bas en altitude, mais ils montent, ils devraient être pas loin des deux autres. Trois personnes par flycar, conducteur inclus. » « Okay. Accrochez-vous, ça va bouger. Otsumi, garde uniquement la fenêtre arrière ouverte, si on garde les portes latérales ouvertes on va perdre de la vitesse. » « Dur de viser si tu fonces. »
Elle n’était pas assez bonne en armes pour stabiliser sa visée, pas dans un véhicule instable lancé à pleine vitesse… La chasseuse de primes était plus douée pour le corps à corps, bien qu’elle savait également se servir de toutes les armes à feu, son maître d’armes, sous la direction de Rosso bien évidemment, avait fait attention à ce qu’Otsumi puisse se servir de tout ce qu’il était possible de trouver.
Et comme elle l’avait pensé, la vitesse à laquelle se mit à rouler Sylhas empêchait toute possibilité de stabiliser ses tirs. Elle n’aurait donc pas pu toucher ses cibles, en tout cas pas avec autant de précision qu’elle l’aurait souhaitée, ou même dont elle était capable en temps normal. Cependant, il s’agissait là d’un défi supplémentaire, et donc d’un entraînement. Tout était bon à prendre, toute situation avait son lot d’apprentissage… Alors ce serait vraiment idiot de ne pas tenter. D’ailleurs, elle-même n’était pas stupide et chercha à se stabiliser totalement, bloquant toutes les parties de son corps autant que possible, visant par la fenêtre arrière. Les pirouettes effectuées par le Turien ne permirent pas à la chasseuse de primes d’abattre les occupants des véhicules des poursuivants. Il lui fallait donc tirer sur plus gros… les flycars elles-mêmes. Elle put atteindre quelques parties, malheureusement non vitales, mais suffisantes pour les endommager. La conduite brutale fit le reste, peut-être même la majeure partie, en réalité.
« Y’en a un qui s’est écrasé sur un des immeubles désaffecté qu’on vient de traverser, merci Syl’ pour l’envie de vomir. J’ai réussi à en avoir un avec un peu de hacking, surchauffe des moteurs. Il en reste deux, et ils nous suivent. Un en haut, un en bas. Faut qu’on sorte du trafic. »
Apparemment, les talents de Rael en informatique étaient bien comme les vantait Sylhas… Elle était douée, elle savait ce qu’elle faisait et en était capable. Un allié de poids dans le Leviathan et dans l’équipage de ce commandant. Il avait l’air de savoir s’entourer… Etait-ce un don ou bien autre chose ?
Mais un cri de douleur fit se retourner Otsumi, pointant son arme, prête à tirer. La vitesse perdue avait mit une légère distance avec l’autre véhicule, celui d’où sortait un krogan hurlant de fierté. C’était donc lui qui avait tiré et touché Sylhas. Le premier à abattre du coup… Cependant… Abattre un krogan ? Ce n’était pas chose aisée, même s’il était dans une situation qui le mettait en difficulté car à l’étroit dans la flycar. Et toucher les points faibles du véhicule ? Compliqué tout de même…
« Otsumi, débarrasse toi de ces pyjacks. »
Elle haussa simplement les épaules, avant que le Turien ne commence à refaire ses petits tours de vitesse. La plongée à la verticale allait être à prendre à leur avantage… Elle fouilla dans ses poches et trouva une autre petite bombe de sa confection. Elle la programma à son omnitool, avant de la lancer vers la voiture juste derrière eux. La vitesse couplée des véhicules et du geste empêchèrent les occupants de la flycar visée d’éviter l’explosif, que l’humaine déclencha suffisamment rapidement pour qu’ils ne puissent réagir. Le véhicule fut détruit dans une gerbe de feu et de métal. Même un krogan ne pourrait résister à ça… Au pire, la chute qui l’attendait l’achèverait.
Mais il restait encore un véhicule… Le dernier. Etant à court de bombe, il n’y avait pas d’autre choix que d’utiliser la manière forte.
« Perds pas de vitesse, Syl. Et paie-moi un verre quand je reviens. »
Otsumi ne leur laissa pas le temps de réagir, s’engouffrant par la fenêtre arrière, étant suffisamment mince et élancée pour y parvenir rapidement. Une fois à l’extérieur, debout sur le véhicule, elle sauta, laissant la vitesse l’emporter et la faire atterrir sur la flycar de leurs poursuivants. Dans son geste, elle fut touchée à la jambe, mais parvint à atteindre les autres et trancha le bras du plus proche qui tenait l’arme, avant de tirer dans la main de l’autre bras armé du véhicule, les rendant alors inoffensif. Si jamais Sylhas et Rael pouvaient voir ce qu’il se passait dans cette autre flycar, ils auraient alors vu trois mercenaires se faire massacrer à l’arme blanche, ayant des blessures mortelles mais lentes. Les laissant dans l’incapacité de se mouvoir, leur véhicule prêt à sombrer et à les emporter vers la mort, la chasseuse de primes retourna sur le toit de la voiture et profita d’un moment où elle était assez proche d’un immeuble pour pouvoir sauter. Elle parvint à atteindre un escalier de secours, mais se blessa au passage, s’écorchant à la main et à l’avant-bras qui avait prit la première prise, ainsi qu’un peu au visage, s’étant cognée. Elle grimpa sur la plateforme, se mettant à l’abri du vide, et s’assit, les jambes se balançant tranquillement, tout en regardant le véhicule qu’elle venait de quitter, se crasher plus bas. Otsumi s’alluma une cigarette, regardant avec calme et sérénité ce feu d’artifice automobile.
Posté le Lun 20 Juil - 1:20
Sylhas Astros
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Profession : Ancien Spectre, désormais chasseur de primes et d'artefacts Habitation : Kadara, mais aussi beaucoup sur ton propre vaisseau, le LWSS Leviathan
Beg for my mercy, but do not expect to get it
Otsumi Lavnenn & Sylhas Astros ≠ Port-Kadara |
And I walk barefoot on a field of swords You have mastered the art of cruelty |
Les blessures ne t’étaient pas inconnues, bien au contraire. Tu en avais eu un paquet dans ta vie, certaines qui t’avaient laissées des marques indémodables et demandant réparation par le biais d’implants cybernétiques pour faire tenir ce qui avait été brisé, comme une partie du col de ta carapace. Mais tu te savais chanceux sur ce coup-là. Tu aurais tout aussi bien pu perdre ta vie ou être défiguré à vie dans le processus, mais ça n’avait pas été le cas. Tu n’avais, au final, qu’un creux curieux sur le col de ta carapace, les tissus et le métal maintenu par des implants cybernétiques que l’on t’avait implanté sur le terrain, grâce à ton médecin de bord suffisamment compétent pour pouvoir se permettre de faire la chirurgie lui-même sans endommager le reste des tissus et des métaux. Et tu avais souffert le martyr avant et après. Tu te souvenais sans mal de la douleur lente, pulsant dans tes entrailles alors que tu voyais ton monde s’effondrer dans un procès sans justice ni voix raisonnable. Tu avais perdu bien plus qu’une partie de ta carapace ce jour-là, et malheureusement, tu étais bien trop habitué à recevoir des coups. Toutefois, ça ne voulait pas dire que ça ne faisait pas mal et que tu ne devais pas puiser dans ta propre endurance pour espérer aller mieux, pour t’en sortir. Parce qu’à l’heure actuelle, avec le coup porté par le krogan – heureusement, à moitié accusé par ton fauteuil – tu avais bien du mal à ne pas grogner de douleur et tout lâcher pour te soigner. Mais tu ne pouvais pas, vous étiez encore pris en chasse, et bien que tu ne doutais pas des capacités d’Otsumi, tu devais lui donner le plus de marge de manœuvre que possible. Et ça voulait tout simplement dire que tu ne devais pas relâcher la pression, que tu devais continuer à maintenir le véhicule et la vitesse. Tu entendis l’explosion sans mal alors que tu voyais, du coin de l’œil, Rael qui s’afférait à faire de son mieux pour éventuellement réussir à pirater la dernière flycar. Toutefois, à ses jurons, tu pouvais très aisément comprendre que ça n’allait pas être aussi simple.
Aussi, tu suivis ce que te demandas Otsumi, inspirant un grand coup pour pouvoir maintenir ton endurance sur le véhicule, faire en sorte que tu ne perdrais pas un chouïa de vitesse et que tout se passerait comme prévu. Tu essayas, également de ne pas perdre en vitesse quand tu attrapas, du coin de l’œil, la vision de la mercenaire sautant au-delà de votre flycar pour atterrir sur celle de ceux qui vous emmerdaient présentement. Tu devais obéir, même si ça voulait dire la laisser pour l’instant plus loin. Rael, traque sa signature thermique, on l’a récupère après. Tu la vis soupirer de soulagement – peut-être avait-elle cru que tu laisserai tomber la mercenaire ? - avant de se mettre au boulot, faisant de son mieux pour que tout soit en ordre. Une fois sûr que la dernière flycar n’était plus là, tu commenças toutefois à relâcher un peu la pression. Tu eus la confirmation de la part de ta quarienne que tout était libre, et qu’il n’y avait plus de danger en vue, et qu’au vu de l’explosion qu’elle avait détectée dans le bâtiment dans lequel vous étiez auparavant, il n’y avait probablement aucun survivant. Vous étiez donc libre. Tu soupiras un peu, reposant ta carapace contre ton siège avant d’attraper le tissu que te tendait la quarienne, l’enroulant autour de ton bras endommagé pour le préserver avant de pouvoir sérieusement le soigner. Sulin te tuerait, probablement pour ça. Une pensée qui t’arracha un sourire, en même temps que tes pensées se dirigeaient vers Rux qui n’hésiterait pas à te sortir une belle « et une cicatrice de plus pour un turien déjà bien trop canon » à ton retour sur le Leviathan. Tu esquissas un rire, attirant l’attention de la quarienne, et tu soufflas doucement. Aller, allons chercher notre mercenaire, hein ? Tu lui lanças une œillade avant qu’elle ne te donne le point de navigation où était Otsumi, un point qui ne tarda pas à s’afficher sur ton écran. Tu gardas un rythme rapide pour le véhicule, mais bien plus calme aussi, moins turbulent, plus normal, qui mettait bien moins à mal ton endurance mais aussi l'endurance des moteurs et des propulseurs de la machine. Elle était bien calibrée, certes, mais pas au point de pouvoir supporter le type de pirouettes que tu avais fait pendant des heures. Tu ne tardas pas à repérer la silhouette de la mercenaire, et tu te stationnas devant elle, ouvrant la porte latérale pour qu’elle puisse grimper. Ecrase moi ça et grimpe, j’ai un verre à te payer. Tu lui lanças avant de reporter ton regard sur ton écran, configurant la destination pour ton appartement tandis que Rael sortait de quoi soigner les coupures de la mercenaire, dont du medigel pour la douleur. Elle lui tendit le tout une fois qu’elle fut montée, et tu ne tardas pas à mettre les gaz, faisant s’envoler ta flycar jusqu’au secteur Est, suivant les lignes de trafic à un rythme plus raisonnable puisque tu savais que tu n’allais pas tenir la cadence si tu essayais d’aller plus vite, d’y aller plus fort. L’adrénaline t’avait fait tenir jusqu’ici, mais là… tu avais épuisé tes réserves et il n’y avait rien que tu puisses garder de plus. Il fallait que tu te ménages un peu. Une fois proche de la destination, tu commenças doucement à ralentir avant de rejoindre le garage, ouvrant la porte grâce à ton omnitool. En quelques minutes, le véhicule était garé et vous étiez déjà dehors, remontant les escaliers pour rejoindre ton appartement, doucement baigné par les lumières de la ville depuis les grandes fenêtres de ton salon. Thanatos ne tarda pas à arriver en jappant doucement, se frottant à tes jambes, celles de Rael ainsi que celles d’Otsumi avant de retourner à son spot habituel : un des fauteuils en forme d’œuf qui composait ton salon. Tu soupiras doucement avant de rejoindre la cuisine, les lumières s’allumant naturellement à ton passage. Tu sortis trois verres avant de regarder tes deux invitées. Rael, montre à Otsumi où est l’alcool, et sert moi un truc fort, je vais… Fixer ça. Tu soufflas avant de t’éclipser dans ta chambre, puis dans la salle de bain où tu pris un soin particulier à te détacher de ton armure pour pouvoir t’occuper de la plaie, extrayant la balle qui s’était logée dans un pan de ton bras qui n’était pas couvert de ton armure naturelle. Tu appliquas de quoi refermer la plaie, ainsi qu’une bonne dose de médigel avant d’enrouler ton biceps dans une bande. Tu pris quelques minutes supplémentaires pour passer de l’eau sur ton visage et enfiler des vêtements plus décontractés avant de les rejoindre, te laissant tomber sur ton canapé, là où Rael était déjà, triturant son verre avec une paille. Tu jetas un regard en biais à Otsumi. Merci, pour tout à l’heure. C’était un brillant mouvement que t’as fait. Franchement… Bien joué. Tu soufflas avant de prendre ton verre, le levant distraitement pour trinquer avant d’en prendre une longue gorgée largement méritée. Putain, tu étais épuisé.
Posté le Mar 21 Juil - 20:16
Otsumi Lavnenn
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« BEG FOR MY MERCY, BUT DO NOT EXPECT TO GET IT »
Les flammes produites par l’explosion du véhicule avaient quelque chose de serein… Elle ne saurait pas expliquer pourquoi, ni comment, mais cela l’apaisait… Probablement car elle avait été bercée par de telles images, de tels moment, durant son enfance et son adolescence, ne connaissant alors principalement, voire quasiment, que ces moments de destruction et de violence. L’immobilité n’avait rien d’intéressant, et une simple balade n’avait rien de galvanisant… Il lui fallait de l’action, mais pas une stupide, bourrine, où il suffisait de tirer dans le tas, malgré ce que l’on pourrait penser en la voyant abattre ses ennemis et cibles sans réflexion. Au tout début, oui, elle n’était qu’une machine à tuer implacable, capable de tirer sur un allié si celui-ci se révélait inutile ou un obstacle. Mais maintenant, non… Elle analysait davantage avant de foncer dans le tas, elle n’y allait plus tête baissée, et préférait viser avant de tirer. Les balles perdues n’avaient aucune importance autrefois… Maintenant, elles étaient à éviter.
« Ecrase moi ça et grimpe, j’ai un verre à te payer. »
La voix de Sylhas la fit sortir de sa rêverie, et Otsumi tira une nouvelle latte, la dernière, tout en croisant le regard des deux occupants de la flycar qui lui faisait face. Le mégot terminé, elle le jeta dans le vide, où il allait continuer de se consumer au sol. Elle monta à bord du véhicule et rangea les quelques armes et munitions utilisées lors de cette course-poursuite non prévue, après s’être appliqué du médigel sur ses blessures.
Elle resta silencieuse pendant tout le trajet, l’adrénaline du combat étant désormais passée. Ces moments où la chasseuse de primes se laissait emporter par le moment et où cette barrière de glace laissait place à une femme d’action, plus enclin à regarder autour d’elle qu’à rester dans son monde. Le Turien avait du le remarquer, à force de passer du temps sur le terrain avec elle. Une fois le feu lancé, elle n’était plus cette épaisse couche de glace incassable et imperturbable, muée dans un silence tout aussi froid que ses yeux. Lors des combats, elle était capable d’émotions, mais aussi d’une certaine… empathie ? Non, ce mot était bien trop fort. Plutôt de considération pour ses alliés et compagnons d’armes. Et lorsqu’il était question de torture, comme ce soir ? C’était une autre palette d’émotions dont Otsumi était capable. Tout aussi variée qu’en combat, mais restant sur un lexique de froideur et de sadisme, comme lors de ses temps calmes. Maintenant que tout était revenu à la normal, la couche de glace avait reprit sa place, enrobant l’esprit et le cœur de la chasseuse de primes, la rendant sans émotions.
Le voyage de … retour était fini, et les voilà tous les trois arrivés à l’appartement de Sylhas. Restant à l’arrière, l’Humaine suivait le mouvement derrière le Turien et la Quarienne. Ils furent tous les trois accueillis par le compagnon à quatre pattes dont Otsumi avait fait la connaissance il n’y avait pas si longtemps, sur le Leviathan. Thanatos. Evidemment qu’elle se souvenait du nom du chien, voyons. Un sourire vint éclaircir son visage en voyant l’animal et lui frotta la tête, s’agenouillant pour le gratter derrière les oreilles, avant de le laisser repartir vers son spot.
« Rael, montre à Otsumi où est l’alcool, et sert moi un truc fort, je vais… Fixer ça. »
La Quarienne savait exactement où aller, car elle ne chercha pas en trifouillant dans les placards, mais en ouvrant directement les bons. Elle servit alors les trois verres, ayant demandé au préalable à l’Humaine ce qu’elle désirait boire. Ayant observé les alcools différents, elle avait opté pour un verre de gin, avec du citron, s’il y avait, évidemment. Un alcool fort ne serait pas mauvais pour ôter toute cette pression, en un coup, bien qu’elle fût déjà bien retombée maintenant.
Elle alla s’installer dans l’un des fauteuils, ou plutôt s’affalait, vu sa posture des plus décontractées. Thanatos semblait avoir senti la main crispée d’Otsumi et se mit à côté d’elle, léchant ses doigts écorchés par sa prise sur la rambarde. Il leva la tête en sentant l’odeur de son maître revenir dans le salon et alla vers lui, reniflant le verre avant de tousser et de retourner dans son propre fauteuil en forme d’œuf, s’y couchant, observant d’un air distrait les trois humanoïdes.
« Merci, pour tout à l’heure. C’était un brillant mouvement que t’as fait. Franchement… Bien joué. » « De rien. Et t’es bon pilote. »
Elle leva avec tout autant de nonchalance son verre, trinquant avec Sylhas, de loin, et l’avala d’une traite. Un frisson la parcourut, la chaleur de l’alcool faisant cet effet. Elle ne serait pas contre une autre cigarette, mais elle n’était pas chez elle, alors non.
« Pourquoi tu étais dans cet immeuble, Otsumi ? » « Contrat. » « Et il consistait en quoi, si ce n’est pas indiscret ? Tu devais traquer quelqu’un ? Il a prit la fuite et s’est réfugié là-bas ? Est-ce que tu es blessée ? Je peux te soigner si tu veux, il y a de quoi faire, le médigel ne suffira pas. »
Otsumi resta silencieuse et se resservit un verre de gin, la bouteille étant sur la table non loin, à portée de main. Alors que Rael allait de nouveau ouvrir la bouche, la chasseuse de primes lui lança un regard noir, démontrant son envie de ne pas être assaillie de questions à nouveau. Elle fit tournoyer son verre avant de remarquer que du sang avait tâché celui-ci. Un petit sourire en coin fit son apparition, brièvement, lui rappelant alors ce qu’elle avait fait subir à sa proie…
« Torture. »
Prenant son verre dans son autre main, elle lécha son propre sang, pour ne pas salir davantage le verre ou quoi que ce soit d’autre. Son regard se posa sur la Quarienne.
« C’était amusant. »
Posté le Mer 22 Juil - 1:35
Sylhas Astros
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Tu détestais devoir te soigner. Il y avait quelque chose qui te dégoutait profondément dans le fait d’extraire une balle de ta peau, tes serres creusant une chair déjà à vif pour en ôter ce qui voulait absolument envenimer tes muscles et ton épiderme. La douleur de ça… Ce n’était presque rien comparé à la sensation, complètement emplie de malsaine, de tes doigts dans ta chair cherchant ce morceau de métal qui cherchait à détruire chaque cellule qui était autour. Néanmoins, le bruit cristallin du métal roulant contre les rebords de ton évier alors que tu échappais à un souffle, le dernier, le plus vital, et que tu savais qu’à partir de là, il n’y avait plus grand-chose à faire, c’était salvateur. Alors, tu prenais ton temps, attrapant une aiguille et du fil, faisant de ton mieux pour cacher cette nouvelle balafre qui ne tarderait pas à disparaître avec les crèmes et le médigel ainsi que les soins réguliers que tu ne tarderai pas à mettre. Parce que même si la majorité de ton espèce éprouvait un certain plaisir à porter avec fierté des cicatrices, ce n’était curieusement pas ton cas. Tu n’avais aucune fierté à dévoiler tes cicatrices, à dévoiler les diverses marques qui ponctuaient ton corps et annonçaient là où avais été tes erreurs de jugement, de visée, de calcul. Tu étais peut-être un bon tacticien et un bon soldat, mais tu n’étais pas exempt d’erreurs, pas exempt de te planter, d’envoyer valser les choses pour que tout s’écroule et que tout s’effondre autour de toi. Tu étais un être vivant, faillible à tous les niveaux, comme tout être vivant. Et ce n’était pas parce que tu avais fait partie d’une classe d’agent haut placée et particulièrement respectée – en plus d’être prisée – que tu étais exempté d’erreurs et de failles. Bien au contraire.
C’était notamment durant ton temps chez les Spectre que tu t’étais rendu compte de toutes tes failles, de tous les défauts qui s’appliquaient autant dans le privé que dans le professionnel, toutes ses petites échappées de ton caractère qui pouvait rendre une mission possible impossible. Mais c’était aussi durant ce temps-là que tu t’étais forgé et que tu avais appris à jouer de tes défauts pour en faire des forces, même temporaires, même bancales. Tu faisais de ton mieux pour rééquilibrer la balance quand elle penchait plus d’un côté que de l’autre. Tu avais appris le sens même d’un équilibre entre force et faiblesse, l’équilibre entre ce que tu devais faire, dans la théorie, et ce que tu devais faire, dans la pratique, et toutes les divergences qui se trouvaient entre ces deux mondes. Tu avais beaucoup fauté, tu avais énormément échoué, mais tu avais énormément appris, et tu avais réussis en rebondissant des erreurs faites, par les coups de bâtons que tes propres erreurs t’assénaient dans l’espoir que tu puisses éventuellement comprendre là où la faute revenait. Cette balle, dans ta chair – enfin, désormais, dans ton évier – c’était également synonyme d’une erreur. Une erreur prise et acquise parce que tu étais enveloppé dans une masse d’adrénaline dans laquelle tu t’étais laissé aspiré, comme naturellement. Et tu avais baissé ta garde, tu avais oublié de réactiver tes boucliers et la balle, forcément, n’avait rien eu à ployer si ce n’est le métal de ton armure, bien évidemment pas assez résistante contre une balle qui avait toutes les caractéristiques pour percer une armure, maintenant que tu le regardais bien. Il te fallait des balles similaires par ailleurs. Ainsi, une fois ta blessure recouverte par une bande épaisse, tu retournais auprès de tes deux comparses, t’affalant dans un siège sans demander ton reste. Tu esquissas un sourire à la remarque d’Otsumi tandis qu’une main approchait ton verre de tes lèvres et que l’autre manipulait curieusement cette balle moddée. Bon, je sais pas. Dangereux, oui, probablement. Ou du moins, c’est ce que tout le monde te dira à propos de ma conduite, même si je suis pas d’accord. Et à en juger par la toux suivie d’un rire de la part de la quarienne, tu savais que tu avais raison. Elle faisait partie de ceux qui te jugeaient bien trop imprudent lorsque l’on te laissait tes manettes en main. Tu étais un pilote dangereux, jamais coincé par les forces de police du Nexus ni par celle de Kadara, et tu n’avais jamais eu d’accident. Mais tu restais dangereux, jouant avec la vitesse comme s’il s’agissait d’un simple paramètre à modifier, à mettre en place. Et pourtant, c’était bien loin d’être le cas. La vitesse était dangereuse, léthale, et pouvait aisément mettre des corps en pièce. Pourtant, tu ne connaissais rien d’aussi grisant et jouissif que de laisser la vitesse d’une chute envelopper la totalité de tes organes dans ce bonheur presque mortel et cette euphorie hystérique qui t’englobait tout entier. Même un orgasme n’avait pas ce pouvoir. C’était une sensation que personne ne pourrait remplacer à tes yeux, et tu savais que ton plus grand malheur – probablement – serait de ne jamais pouvoir retoucher les contrôles d’une flycar et de pouvoir ressentir cette excitation vaine et léthale. Toutefois, pour l’heure, tu avais ta dose, et tu le sentais à la façon dont tu te déconcentrais très vite de la conversation, tes yeux fixés sur la balle tandis que tu buvais doucement. Toutefois, du coin de l’œil, tu remarquas le regard noir que lança la chasseuse à ta courtière, visiblement prise de court par un regard qu’elle ne pensait pas mériter, et tu sentis les plates de ton visage bouger légèrement, par un léger agacement. Tu comprenais que la chasseuse appréciait ses limites, et gardait une distance autour d’elle, mais c’était l’une des quelques rares petites choses qui pouvaient t’énerver. Tu n’en disais rien, parce qu’il n’y avait aucun intérêt à le faire, mais tu avais dû mal avec ce genre de regards humains. Probablement parce que tu en avais reçu bien plus qu’on ne l’imaginerait. Tu soupiras, doucement, avant d’observer la chasseuse, le regard froid et presque clinique alors qu’elle léchait son propre sang. Tu sais que j’ai un lave-vaisselle, quand même. Tu soufflas, particulièrement inexpressif, l’expression figé et le ton presque plat, notamment à cause de ta fatigue. Tu haussas les épaules avant de finir ton verre d’une traite et de poser sur la table basse, ta tête basculant légèrement en arrière. Tu sentis sans mal du mouvement, et tu lanças la balle en direction de Rael. Tu peux me trouver un fournisseur de ces mêmes balles-là, quand tu auras le temps ? Elle leva un pouce en ta direction avant d’attraper ton verre et le sien et de les rapporter dans la cuisine. Quand elle revint, elle ne se réinstalla pas et tu savais très bien ce que cela signifiait. Elle avait été quelque peu vexée par l’attitude d’Otsumi, et tu pouvais la comprendre sans mal, et elle ne souhaitait pas particulièrement restée, car elle savait qu’elle pourrait être méchante aussi. La fatigue faisant. « Je vais retourner au Leviathan, clairement besoin de sommeil. A plus tard Syl’, et à plus, Otsumi. » Elle souffla avant de quitter l’appartement. Tu pris quelques secondes pour contempler l’absence alors que les ronflements de ton chien se faisaient doucement entendre. Pour peu, ses ronflements réussiraient à te bercer vers le sommeil. Mais non. Tu as réussi à vexer ma courtière. Comme pour la remarque du lave-vaisselle, le ton que tu employais était neutre, sans animosité ni humour, tandis que ton regard était fixé sur le plafond, tes bras tombant sur les accoudoirs de ton siège. Tu aurais presque pu t’endormir. Presque.
Posté le Jeu 23 Juil - 21:27
Otsumi Lavnenn
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Le fait d’avoir parlé de son contrat, même brièvement, lui avait rappelé ses années passées sous la coupelle de Rosso. Elle était toujours à devoir exécuter le moindre de ses ordres, sans poser de questions… La plupart du temps, ce n’était qu’un enchaînement d’inversion de rôles. Soit elle se faisait éduquer en apprenant la douleur, afin de savoir comment l’administrer au mieux ou bien parce qu’elle se faisait punir d’avoir désobéi ou de ne pas avoir obéi assez rapidement… Soit elle apprenait à infliger la douleur, sur des victimes désignées, dont elle n’avait jamais su le sort final. Ces personnes étaient-elles en vie aujourd’hui ? Si oui, où étaient-elles ? Qu’était-il advenu de ces sujets d’apprentissage ? Ces questions n’avaient jamais traversé l’esprit d’Otsumi et ne les traverserait probablement jamais. Du moins, pas de son propre chef. Elle n’avait pas oublié, elle n’oubliera jamais leurs visages, non pas par regret, mais car cela avait fait partie des enseignements de Rosso. Elle devait garder dans un coin de sa tête les expressions que la jeune enfant qu’elle était alors, infligeait sur les visages de ses victimes, de ses proies. Elle ne devait jamais oublier ce qu’elle était capable de faire, ce qu’elle devait faire, ce qui était ce qu’on avait décidé pour elle en terme de destin. Et encore aujourd’hui, Rosso avait réussi à la marquer. Sans doute même à vie. Vivre sans adrénaline ? Sans torturer ? Sans faire preuve de violence et de brutalité ? Sans abattre et prendre la vie des autres qu’on aurait désignés comme proies ? Tout cela de façon arbitraire, et sans avoir de raison à donner ? La chasseuse de primes ne pouvait pas imaginer sa vie différemment… Bien qu’elle ait suivi les enseignements du propriétaire du Bounty, lui ayant appris à faire preuve de sentiments, ceux qui l’animaient plus que tout autre étaient cette noirceur marquée au fer rouge dans son âme. Elle avait été modelée dès son enfance, façonnée à être une arme sans émotions, et c’était presque ce qu’elle était aujourd’hui. Presque, car sinon, Sylhas ne serait peut-être pas en vie… Et Otsumi ne serait certainement pas ici et n’aurait jamais accepté de se battre aux côtés du Turien.
« Je vais retourner au Leviathan, clairement besoin de sommeil. A plus tard Syl’, et à plus, Otsumi. » « Bye, Rael. » répondit l’Humaine d’une voix distraite, sans lever les yeux de son verre qu’elle faisait tournoyer lentement.
Le bruit d’une porte qui se ferme se fit entendre, vaguement… suivi d’un silence…
« Tu as réussi à vexer ma courtière. » « Mh ? »
La chasseuse de primes finit enfin par lever les yeux, se tirant de son apparente immobilité et ramenant son esprit parmi les… vivants ? Peut-être bien oui. Son regard quitta enfin ses propres mains et se posa sur le Commandant du Leviathan. Après quelques secondes, comme si elle commençait à assimiler les mots de l’homme affalé sur le canapé, elle finit par hausser les épaules.
« Son problème, pas l’mien. »
Elle n’avait rien contre la Quarienne, ni contre quiconque d’autre du vaisseau de Sylhas. Mais elle ne les appréciait pas non plus… En réalité, elle était indifférente. L’on ne pouvait pas non plus dire qu’elle les tolérait, car sinon, elle n’accepterait pas de leur adresser la parole, ne serait pas capable de discuter, enfin si l’on pouvait dire ça, avec eux. Plus que tout, elle n’aurait pas été capable, dans un élan d’adrénaline certes, de faire un geste presque… sympathique, comme ce tapotement sur l’épaule de Rael lorsque celle-ci avait manqué de se faire étrangler par un mercenaire. Le fait était que les sentiments des autres lui importaient peu… Elle ne cherchait pas à les comprendre, ne voyant nullement l’intérêt, car elle-même ne cherchait pas à analyser les siens, à les traduire. Lorsque quelque chose la perturbait, qui lui faisait penser qu’elle ressentait quelque chose d’inconnu, sa réaction était de s’isoler le temps que cela passe. Et si cela recommençait, elle fuyait le problème, sa source, estimant que c’était une faiblesse qui la guettait. Et quoi de pire qu’une faiblesse ? Perdre ce qui engendrait cette faiblesse. Sylhas était l’un des rares à qui elle acceptait de s’ouvrir un peu, car celui-ci avait réussi à gagner le respect et la confiance guerriers d’Otsumi. Ainsi, elle le voyait surtout comme un combattant et s’efforçait de ne rien voir d’autre à part cela.
Elle finit son verre et le posa sur la table basse, non loin du canapé et des fauteuils. La chasseuse de primes se leva, s’étirant, avant de défaire l’omnitool récupéré du responsable du marché aux esclaves sexuels. Elle le lança au Turien, sans plus de cérémonies.
« J’me suis occupée de ma proie. Toi, tu trouveras peut-être un truc qui t’intéressera là-dedans. »
Elle n’avait pas l’intention d’aller plus loin dans cette affaire, sauf s’il y avait un intérêt à la clé. Mais elle n’avait pas non plus la patience ni même les compétences pour pirater un omnitool. Alors autant le laisser à quelqu’un pour qui la moralité avait une place importante dans les choix qu’il faisait.
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« Beg for my mercy, but do not expect to get it » ft. Sylhas Astros 「+18」