| Posté le Sam 29 Aoû - 1:44 | I am the very model of a scientist salarian! Profession : scientifique médico-légal pour les équipes du Nexus, médecin spécialisé dans les maladies orphelines et rares autant sur la station du Nexus qu'ailleurs, indépendant que tu es à cette échelle. Habitation : Sur le Nexus, la majorité du temps, même si on peut aisément te trouver ailleurs. | | Leonis "Leo" Albacus | nom: tes parents n'existant nulle part, comme des fantômes glissant d'un monde à l'autre, tu as simplement pris le nom de celui qui fut ton tuteur pendant des années, Albacus, le nom de ce galarien si particulier qui t'enseigna une partie de ce que tu sais aujourd'hui. prénom(s): ton prénom, Leonis, provient de vieilles significations humaines, ou du moins, c'est ce que tu en compris avec le temps, mais tu sais aussi, et c'est la seule chose qu'ils te laissèrent, tes parents, c'est que ce prénom est une vieille référence à une constellation, celle du Lion. surnom(s) Tu ne t'encombres qu'à peine de surnoms, y trouvant peu d'intérêt; toutefois, tu te fais bien souvent appeler Leo, préférant ce petit diminutif à ton prénom que tu n'utilises que très rarement pour te présenter. Les autres ont pris, pour la majorité, le pli de t'appeler ainsi, et seules quelques rares personnes peuvent se vanter de pouvoir t'appeler Leonis sans que tu te tendes. âge tu n'es pas très vieux, mais bien évidemment trop jeune pour le poste que tu occupes, selon les dires de certains de tes paires, toutefois le génie n'a pas d'âge, et le tien se compte en 28 années stellaires, 28 années à parcourir l'immensité des ouvrages que tu dévores sans prétention. race: Loin d'être le combattant que l'on aimerait voir en toi, tu demeures un turien dans toute ta splendeur. date de naissance: Si tu en crois le maigre certificat de naissance que tu possèdes, tu es un né un jour du mois de mars, lors de l'année 3045, un bébé de printemps, comme on dit, un bébé des fleurs. lieu de naissance: si tu as passé une majorité de ta vie à voyager sur les différentes planètes de ce système, tu es apparemment né sur Eos, la planète aride et sèche, cette planète qui t'angoisse particulièrement pour son manque de verdure. lieu d'habitation: ta profession oblige, tu es un habitant du Nexus, habitant dans ce petit appartement s'apparentant bien plus facilement à une serre qu'un lieu de vie. Tu es également le propriétaire de la maison de feu ton tuteur, sur Neo-Sur'Kesh, le vieux galarien te l'ayant laissé avant de mourir prématurément avant ta majorité. situation amoureuse: récemment divorcé d'un couple qui ne pouvait fonctionner, tu es célibataire, bien trop maladroit avec les relations sociales pour espérer déloger le lierre qui entoure ton cœur, éternel amoureux des plantes qui te parlent bien plus que les êtres vivants. Parfois, toutefois, tu te perds dans des corps absents, simplement pour ressentir cette chaleur vivante à tes côtés, le temps d'une nuit. Il n'est ainsi pas si rare de te voir sortir d'un appartement ou d'une chambre d'une personnalité inconnue que tu ne reverras probablement jamais. Après tout, tu fais tout pour que ta vie ne soit pas plus entremêlée qu'elle ne l'est déjà. orientation sexuelle: Si tu as longtemps cru n'être attiré que par les courbes sèches des turiennes, et cru que tu étais le parfait exemple de cette hétérosexualité normée par la société, ton divorce te mit rapidement face au fait que ce n'était pas le cas. La liberté et l'absence acquises avec ce divorce prirent le pas de t'amener vers d'autres horizons, dont cette pansexualité inexplorée jusqu'alors, et ce goût pour toutes les espèces que tu refoulais depuis tant d'années, en plus de certains fétiches que tu as toujours réprimé et que tu cultives désormais au gré de tes curiosités, derrière les portes fermées et les lèvres closes. profession: Si, pendant longtemps, il fut pensé que tu rejoignes la milice du Nexus et que tu t’entraînes dans cette éducation militaire qui caractérise ton espèce, tu n’en fis rien. Bien au contraire, tu te retrouvas bien vite au cœur de la science qui t’était si cher, et c’est au sein de nombreuses équipes que tu te retrouvas être un scientifique médico-légal, côtoyant alors de près les affaires parfois morbides que l’on peut trouver sur le Nexus, mais également d’autres cas plus scientifiques, te permettant de te balader au sein des équipes selon là où tu serais le plus utile au vu de tes connaissances. Cette profession t’offrant ainsi le confortable luxe d’être affilié au Nexus, mais tu as pourtant mis un point d’honneur à ne pas l’être pour cette profession que tu possèdes sur le côté, celle de médecin, spécialisé dans les maladies rares et les physionomies aliens. Dans ce cas-là, il s’agit plus de bénévolat payé qu’un véritablement emploi à temps fixe, et tu t’accordes le droit de travailler où tu veux, et où tes heures te le permettent, aussi bien sur le Nexus qu’à Port-Kadara si ton aide est requise. situation financière: loin d'être un fieffé matérialiste, tu ne t'en sors pas trop mal, bien au contraire, mais la majorité de ton argent passe dans l'entretien de tes plantes, des délicats pétales d'hortensia aux plus belles tiges d'orchidées. groupe: ton travail et ta passion l'exigent, tu es un fier membre des scientifiques, et c'est au coeur de ceux-ci que tu t'épanouis. avatar: Tiran Kandros |
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❝ Cymbidium ❞ /sɪmˈbɪdiəm/, du grec. κύμβη : vase, coupe Journal ENTRY n°00 ❁ Le Cymbidium est une orchidée, plante originaire de la Terre, dans la Voie Lactée. Il s’agit d’un symbole de l’élégance, de la féminité et de l’attachement, selon certains critères et selon certaines symboliques. C’est une fleur qui est unique qui peut également symboliser la vertu, et la morale. Dans les cultures plus récentes, et après l’étude de cette plante par les différentes espèces qui composent l’univers, les Asaris lui ont trouvés une propriété liée au voyage et à l’aventure, à ce cadeau que l’on peut ramener après des mois d’absence, comme un cadeau de bienvenue, de bon retour.
Chez les galariens, la signification est liée à la curiosité, à l’appréhension quand on se permet de découvrir quelque chose ou l’excitation à l’idée de pouvoir apprendre quelque chose de nouveau. Il y a un peu de mystère dans cette plante. Les turiens, eux, y voient un symbole d’une élégance douce et délicate, terriblement contradictoire avec leur nature. Les krogans, eux… n’en pensent pas grand-chose. Tu sais, ils n’ont jamais été sensibles aux plantes, pour la majorité. Une machette aura bien plus d’attachement pour eux. Les drells, par contre, y voit quelque chose de similaire aux Asaris et aux galariens, tu vois. Il s’agit de cette plante rare et délicate que l’on cueille avec prudence, mais aussi parce qu’on est curieux de la voir. Elle est exotique, elle inspire le voyage et le respect. Sa blancheur, dans de nombreux cas, aspire à la vertu, à cette morale juste.
Tu sais, Leo. Tu ressembles beaucoup à cette fleur. Déjà tout petit, même dans ton silence délicat, tu étais curieux. Je me souviens encore du premier logement où nous avons séjourné, tu sais, à Neo-Thessia. Tu observais tous les meubles comme si c’était la première fois que tu voyais du mobilier, et tu as couru dans les jardins comme si ta vie en dépendait. Tu as toujours été curieux par nature, mais une curiosité très sélective, aussi. Ce qui est à double tranchant. Quand tu te perdais bien volontiers entre les roseraies et les forêts de lierre des jardins, tu n’offrais pas plus d’un regard à une belle peinture ou à un magnifique croquis exposé dans les couloirs de la résidence. Tu as toujours eu un problème de concentration, peut-être que cette curiosité sélective vient de là, parce que tu sais que ton attention ne peut pas être partout.
Mais d’aussi loin que je me souvienne, Leo, tu as toujours été curieux, et j’aimerai que tu continues de cultiver ta curiosité, de même que j’aimerai que tu continues de voyager. Tu étais certes toujours très triste à l’idée de quitter une planète pour une autre, mais l’émerveillement dans tes yeux quand nous arrivions à un nouveau lieu était sans pareil égal. J’avais parfois l’impression que l’on avait pris toutes les étoiles du ciel pour les mettre dans tes yeux quand tu observais les nouvelles structures qui se dévoilaient devant chez toi. Je ne sais si c’est moi et notre mode de vie qui a joué, mais j’ai toujours senti que tu devenais rapidement presque mal à l’aise quand on restait trop longtemps quelque part. Tu n’as pas ce besoin de rester sédentaire, même si ça peut te convenir aisément, je le sais, parce que tu aimes le confort et le calme, mais… Tu aimes voyager, tu aimes découvrir de nouvelles choses. Malgré ta personnalité silencieuse et timorée, je sais que tu restes un aventurier, un explorateur, un voyageur. Et j’espère que cela ne disparaîtra pas en grandissant.
Cultive ta personnalité et ta vie de la même manière que l’on cultive un jardin, avec la curiosité d’un enfant, et la prudence d’un adulte raisonné.
❝ Mirabilis jalapa ❞ \bɛl.də.nɥi\, du grec. Νυχτολούλουδο : belle de nuit. Journal ENTRY n°03 ❁ La Mirabilis Jalapa, ou plus communément appelée à la Belle-de-Nuit, est une plante de l’origine des Nyctaginacées, si j’en crois le livre que tu as dû me faire acheter il y a quelques années. Cette plante est encore une fois, originaire de la Terre, même si on la retrouve dans d’autres colonies humaines. Il s’agit d’une plante nocturne, attribuée aux bienfaits de la nuit, et qui trouve sa consœur dans Belle-de-Jour. Il s’agit d’une plante possédant une horloge végétale totalement différente de la majorité des autres fleurs et plantes humaines puisque celle-ci ne s’ouvre qu’une fois le soleil tombé et que la lune fait son apparition. Chez les humains, elle symbolise la timidité de part son horloge végétale décalée et ce besoin d’être « seule » pour pouvoir s’épanouir, mais elle est également la représentation d’un cœur sensible et la sensibilité d’un être.
Chez les Asaris, cette plante conserve plus ou moins cette même signification. La timidité d’un être face au reste du monde, et le besoin, intrinsèque, d’être seul, et de se sentir mieux, seul. Les Galariens, eux, ont décidés de lui attribuer la propriété de la protection, liée à cette même timidité. Le fait qu’elle ne s’épanouisse que lorsque les rayons du soleil sont descendants est un symbole de protection, protection contre le monde, pour le monde. C’est se conserver, se protéger. C’est faire partie de cette caste de protecteurs, de conservateurs, de ceux qui préservent et ne détruisent pas. Les krogans, figure-toi, y ont vu aussi un symbole de délicatesse et de douceur.
Et tu sais quoi, Leo. Elle te ressemble aussi. Tu dois te demander pourquoi je te décris avec des plantes, peut-être que je te le dirais plus tard. Peut-être que tu le comprendras par toi-même. Mais elle te ressemble, parce que tu es différent, ô combien différent. Tu sais que ma vie ne peut être longue parce que le métabolisme de mon espèce me l’en empêche, mais j’ai rencontré bien des gens sur ma route, bien d’autres de ton ascendance, et je n’ai jamais vu un être de tes pairs être aussi doux que toi tu l’es. Je ne sais pas si cela restera au fil des ans, et j’espère sincèrement que ça sera toujours le cas. Mais tu es un être doux, délicat, qui prends des gants de velours pour tout ce que tu fais. Tu touches les objets avec une délicatesse similaire à celle d’une danseuse, ou d’un fantôme, frôlant plus que touchant, finalement. Tu es timide dans tes mouvements, dans ton manque de paroles. Tu ne parles peu non pas parce que tu as peu de choses à dire, mais parce que tu as peur des autres et les autres te font peur. Et je sais pourquoi, je ne t’en blâme pas. Le monde extérieur est terrifiant et je sais à quel point tu le redoutes.
Mais c’est un monde que tu veux protéger malgré tout, n’est-ce pas ? Ou du moins, tu veux conserver les éléments qui le compose. Tu veux conserver ces petits éléments naturels qui font si facilement partie de ce monde, tu veux conserver et protéger les gens qui t’entourent avec cette délicatesse qui te caractérise. Et tu te préserves dans cette timidité, tu te protèges, tu te conserves comme tu conserves le reste du monde. Dans une cloche de verre, à l’abris des regards mais capable de tout voir. Ta timidité n’empêche pas tes yeux de voir, de comprendre, d’explorer, et ta timidité ne t’empêche pas d’être gracile et délicat. Bien au contraire, même, c'est cette timidité qui te rend si gracile, si prévenant, si doux avec toutes choses, mêmes celles qui ne le méritent nullement. Tu ne peux t'empêcher, malgré tout, de voir le bon chez les autres, bien que tu aies du mal à voir le bon chez toi-même. Tes pensées les plus noires obstruent ta vision de toi-même, mais c'est, là encore, ce qui te rend si doux, si délicat, comme le pétale d'une de ces fleurs que tu chéris avec tant d'affection à peine contenue.
Tu es comme une plante, Leo. Délicat, doux, gracile, timide, et ô combien sensible à tout ce qui t’entoure, à la moindre variation de ton environnement. Tu ressembles à la belle-de-nuit, qu’importe la signification apportée, qu’importe la symbolique. Tu es une belle-de-nuit.
❝ Chrysanthème ❞ \kʀizɑ ̃tεm\, du grec. χρυσα ́νθεμον: fleur d'or Journal ENTRY n°06 ❁ La chrysanthème, j’ai appris, était une plante généralement utilisée pour les défunts. Tu le savais ? Bien sûr que tu le savais. J’oublie parfois que tu es littéralement un génie avec une mémoire presque parfaite, et que.. Tu as lu énormément de choses sur les fleurs, et que tu en sais probablement bien plus que moi sur le sujet. Bref, le chrysanthème était, dans beaucoup de cultures humaines, utilisée pour soigner le chagrin des familles endeuillées, pour rassurer les cœurs. Pour d’autres, cette fleur était signe de joie, de bonheur. J’ai toujours trouvé ça incroyable, cette pluralité de civilisations au sein d’une même espèce. Tu sais, cette fleur, chez les humains, elle est triste, assez généralement. C’est la fleur que l’on achète pour aider les vivants à surpasser les morts alors que… Dans d’autres cultures, chez d’autres espèces, c’est bien différent. Les asaris, par exemple, lui trouve des propriétés de sensibilité. Elle est offerte aux cœurs purs, sensibles, et aisément touchés par le reste du monde.
Les turiens, tes pairs, ont un avis bien différent. Le chrysanthème est devenu une fleur que l’on donne à ceux qui perdent leur compagnon ou leur compagnon, ceux qui deviennent instable émotionnellement, ceux qui ont dû mal à gérer leurs émotions et à se sentir bien. Ceux qui sont hypersensibles, aussi, de ce que j’ai compris. Cette fleur est très liée à tout ce qui touche aux sentiments, dans tous les cas. Même chez les krogans, elle est offerte pour les amours naissants, ceux qui ne durent parfois qu’un instant, et chez nous, les galariens, c’est l’innocence. L’innocence de la vie, l’innocence de la mort, l’innocence d’un esprit.
Et, tu t’en doutes, tu lui ressembles beaucoup. Je sais qu’à mesure que tu lis ça, tu dois être en train de composer le bouquet toi-même, mais je n’ai pas tort n’est-ce pas ? J’imagine que beaucoup de choses ont changées entre le moment où j’écris ces lignes et le moment où tu lis, mais je me doute que certaines choses demeurent immuables avec le temps. Et j’espère être simplement capable de retranscrire cette personnalité que j’ai appris à connaître au fil du temps. Je t’ai vu, petit, innocent, t’émerveiller de tout, et garder ton âme innocente malgré tout ce qu’il se passait devant toi, même après avoir compris que la vie n’était pas simplement qu’un train qui défile doucement devant nous. Mais je t’ai vu devenir hypersensible aussi, être terriblement empathique au point de bien mieux comprendre la douleur d’un autre et de la ressentir comme si elle était tienne. Je t’ai vu ressentir des choses comme je n’ai jamais vu quiconque le faire. Et tu sais, je trouve ça incroyable. Je trouve ça incroyable que tu sois capable de telle chose, que ton cœur soit si pur pour que tu puisses ressentir aussi bien les choses. Je pense que ça doit être handicapant, pour toi, que ça ne doit pas être facile tous les jours, et tu sais que j’aimerai être capable de soulager un peu ton fardeau sur ce point, mais nous savons probablement tous les deux aujourd’hui à quel point c’est impossible.
Et je t’ai vu tomber amoureux, tellement de fois. De gens que tu ne croisais que quelques fois mais auxquels tu t’attachais si aisément, avec une telle curiosité, une telle rapidité que j’en étais bouche-bée. Tu te souviens de Finneas ? Oui, bien sûr que tu t’en souviens. Mais est-ce que tu te souviens que, tout petit, tu m’avais dit que quand tu serais plus grand tu reviendrais pour lui dire que tu l’aimais ? Je ne sais pas. Mais déjà à l’époque, tu me l’avais dit. Déjà à l’époque, je voyais ton cœur, si grand, si pur, si innocent, qui tombait pour des personnalités, pour des cœurs, qui aimait déjà si fort, si vite, si rapidement. Tu sais que les humains ont un dicton pour ça, que je trouve assez exact, un « cœur d’artichaut ». Ce petit cœur qui bat si vite et qui aime si vite, qui passe d’une âme à une autre avec aisance et délectation, avec l’innocence et la pureté de l’amour. Mais je sais aussi qu’à contrario, ta difficulté à gérer tes émotions t’a souvent joué des tours, t’empêcher de te confesser, de dire aux autres ce que tu voulais dire, ce que tu voulais si aisément sortir de ta poitrine mais que tu n’y arrivais pas. Ton anxiété jouait aussi, j’imagine. Parce que tu as toujours été anxieux n’est-ce pas, et tu le seras probablement toujours. Ta timidité joue sans mal à ce que ton anxiété ne diminue pas, qu’elle ne faiblisse pas, et j’espère que tu arriveras un jour à t’en sortir.
Mais tu sais, Leo, tu es peut-être comme un mélange de toutes les significations du chrysanthème, mais tu es une fleur que l’on donne pour célébrer la vie. Ou une fleur que toi, tu donnerais pour soigner les cœurs malades que ton cœur ne peut pas aider. Parce que c’est tout toi, même timide, tu parles par les fleurs, tu parles par ces quelques petites choses. Tu es une ode aux sentiments, pur, innocent, et… J’espère que tu le seras encore longtemps.
❝ Hellébore ❞ \e(ε)l(ll)ebɔ:ʀ\, du grec. ε ̔λλε ́βορος : fleur soignant la folie Journal ENTRY n°10 ❁ L’hellébore. Une drôle de fleur. Je me souviens que tu m’en avais parlé comme l’une des premières fleurs avec laquelle tu t’étais familiarisé. C’était peut-être l’une des premières fois où tu me parlais vraiment, de toi, par cette fleur. Je n’avais pas compris à l’époque que tu ne parlais pas uniquement de la fleur, mais que tu parlais de toi, par son langage, par ce qu’elle représentait. Mais comment aurais-je pu comprendre ? tu as toujours été curieusement énigmatique, toujours secret, très timoré et particulièrement introverti sur ses pensées qui courent dans ta tête et que tu laisses courir parce que tu penses que personne ne voudra les entendre. Tu sais que c’est faux, n’est-ce pas, tu le sais maintenant ? Les gens aiment t’écouter, parce que quand tu parles, on sait que ce n’est pas pour dire n’importe quoi. Tu es silencieux comme la neige qui tombe lors de la naissance de l’hellébore, mais quand tu t’ouvres… C’est quelque chose d’autre, c’est tellement différent.
Et quand tu m’as apporté cet hellébore, il y a longtemps, je n’avais pas su tout discerner, je n’avais pas dû comprendre derrière tes explications que tu me parlais de toi. Que tu me demandais de t’aider, de t’aider à vaincre ton anxiété pour parler aux gens, cette anxiété qui te bouffait déjà à l’époque. Je me suis longtemps demandé si ton silence n’était tout simplement pas dû au fait que tu avais peur que l’on ne t’écoute pas, et qu’il était donc plus simple de te taire, pour pas que l’ignorance te blesse. Et puis, tu as fini par te complaire dans l’ombre que tu t’es créé n’est-ce pas ? Je sais que tu ne peux pas me répondre, mais comme toi, comme toi j’ai un esprit inquisitif. Comme toi, j’aimerai comprendre, j’aimerai des réponses que je n’aurai jamais. Parce que je sais que tu as toujours été amateur de questions, même sans réponse, que tu as toujours aimé résoudre des énigmes, des puzzles, ce genre de choses qui stimulent ton esprit sur un autre plan, et que c’est pour ça que tu ne choisiras probablement jamais une carrière dans ton plus grand amour. Parce que tu es incertain, aussi, et que même si les plantes sont ta plus grande certitude, elles sont aussi le cœur de tes craintes, parce que l’on t’a charrié pour ça. Et ton anxiété te bouffe, n’est-ce pas. J’aurai aimé comprendre plus tôt, Leo.
Mais maintenant, je comprends. Je comprends ce bouquet d’hellébores que tu m’as offert il n’y a pas si longtemps et tout ce qu’il voulait dire, tout ce que chacune d’elle disait sur toi, peut-être sans que tu le saches, ou parce que tu voulais que je comprenne sans avoir à me parler. La première, celle qui venait de Corse, je crois, une île sur Terre, qui me disait très clairement que tu ne voulais pas que l’on t’abandonne dans ton anxiété, que tu ne voulais pas rester sans réponse, que tu voulais des réponses à des questions que tu n’avais pas encore et celles que tu avais déjà petit. L’hellébore noire, celle qui me disait toutes les manies que tu avais, que tu n’arrivais pas à t’en défaire et ce pardon que tu me demandais, parce que tu savais que ça rendait la vie difficile, à toi comme à moi. Sache que je ne t’en ai jamais tenu rigueur, Leo. Apaise ton âme de ça. Et l’hellébore verte, celle qui me disait que tu avais de l’esprit, que tu étais intelligent et que tu étais au courant. Tu as toujours été un peu suffisant là-dessus n’est-ce pas ? Tu aimes apprendre aux autres, mais tu ne supportes pourtant pas l’ignorance à outrance, l’ignorance de quelqu’un qui refuse d’apprendre. Mais ton anxiété t’a toujours empêché d’être ouvertement méchant quand bien même certains auraient mérités que tu le sois. Mais tu n’es pas comme ça, parce que ton esprit est doux, malgré tout. Et tu sais que tu vaux mieux qu’un être de plus qui rabaisse les autres comme on l’a fait avec toi.
J’aurai tant aimé comprendre que tu étais aussi cet hellébore, quand tu me donnas le bouquet, quand tu me parlas de cette plante pour la première fois. J’aurai tellement aimé comprendre tes doutes, tes craintes, ton anxiété, tes peurs, tout ce qui rumine dans ton crâne sans que tu n’oses en parler. Peut-être que tu ne serais pas devenu aussi fermé aux autres, fermé sur toi-même plus qu’autre chose au fond. Parce que tu ne refuses jamais rien à personne. J’aurai aimé te comprendre plus tôt Leo, et te faire justice plus tôt. Mais c’est le passé, maintenant, et il n’y a rien que je puisse faire, surtout maintenant. Mais c’est un regret, un de plus.
❝ Asphodèle ❞ \asfɔdεl\, du grec. ἀσφόδελος: fleur raffinée des dieux Journal ENTRY n°25 ❁ L’asphodèle. Curieuse plante que celle-ci, et très peu jolie, à mon goût. Tu sais qu’il a fallu que je contacte quelqu’un pour trouver quoi que ce soit sur elle. Dans tes affaires, il n’y avait rien, c’était comme si tu ne l’avais jamais étudié, comme si tu n’en avais jamais pris soin, et pourtant, il y en avait toujours une dans le jardin. Mais je sais que c’est peut-être aussi ta fleur préférée, et que comme toutes les choses que tu aimes véritablement, tu préfères les cacher, les garder loin d’yeux qui pourraient en tarir l’esprit ou l’affection que tu l’en portes. Parce que tu es ainsi, tu es secret et ces choses qui importent vraiment, tu les préserves, tu les berces contre toi en espérant qu’on ne te les arrache pas. Mais tu dois savoir que cette fleur, elle te fait du mal, aussi. Elle est la représentation de ce que l’on donnait aux morts, dans l’Antiquité humaine, mais elle est surtout significative de regrets. Elle est significative de choses du passé que l’on ne peut changer, qui demeurent immuables et auxquelles on s’attache, sans le vouloir, de ces regrets que l’on traîne comme des boulets. Et je sais, j’ai compris avec le temps, que tu avais nombre de regrets, de boulets à tes chevilles.
Tu regrettais de ne pas m’avoir demandé plus tôt pour tes parents, pour pouvoir essayer de les retrouver avant qu’il soit trop tard, de ne pas avoir su parler quand tu aurais dû, de ne pas t’être affirmé quand il le fallait, d’avoir loupé tant d’instants de bonheur qui auraient pu être bénéfiques, de ne pas avoir profiter autant qu’il le fallait du temps qu’il nous restait. N’est-ce pas. Tu regrettes tellement de choses, aussi anodines qu’importantes, et je ne sais pas si un jour tu arriveras à te pardonner d’avoir loupé tous ses instants manqués, même si tu caches ses regrets derrière tes timides sourires et derrière ce silence qui pèse bien plus fort que n’importe lequel des mots que l’on peut lancer en ta direction. Mais tu sais, les regrets, ça t’empoisonne l’âme, Leo. Mais tu le sais, n’est-ce pas. Bien sûr que tu le sais, après tout, l’Asphodèle, c’est aussi, pour différentes cultures, cette plante qui transcende l’esprit humain, cette représentation du paroxysme de l’intelligence vivante. C’est cette plante qui représente tellement de choses.
Mais tu sais ce que je vois, moi, dans ton amour pour l’Asphodèle ? Je vois ton chagrin, je vois tes regrets et tous ses remords qui t’empoisonneront probablement pour longtemps, parce que je te connais bien, malgré tout. Tu peux dire tout ce que tu veux, mais je suis ton père, je te connais, parce que j’étais l’un des rares à qui tu parlais, à demi-mots, certes, mais comme je te l’ai toujours dit, ton silence pesait bien plus que des mots. L’asphodèle, c’est ton regret de ne pas être capable d’être toujours concentré, d’être si aisément contrarié par ça et par pleins de petites choses qui n’ont d’importance pour personne si ce n’est toi, que ce soit le mauvais placement de ton matériel ou de tes affaires ou une remarque qui ne passe tout simplement pas. Et je sais que tu as la verve pour répondre, oh je le sais. N’oublies pas de le développer, tu pourras être un orateur d’un rare piquant. Mais oui, je sais que tu te contraries facilement, même si tu ne développes des crises de colère comme pleins de gens le feraient à ta place. Non, ta colère est toujours discrète, toujours. Même si je me souviendrai toujours d’une de tes colères, quand tu étais revenu d’une rencontre avec ce petit du Nexus, et que tu t’étais énervé sur toi-même parce que tu n’avais pas su expliquer les choses correctement, parce que les mots t’échappaient si rapidement et avec une aisance qui te déconcertait déjà à l’époque. Mais si tu es aisément contrarié, tu es aisément blessé, parce que.. Parce que malgré tout le mal que tu te donnes à essayer de ne pas être affecté par les autres, tu es quand même terriblement attaché à leur jugement, ce qu’ils peuvent dire sur toi et de toi. Mais tu sais le plus fascinant, dans tout ça, et que je trouve fascinant à propos de toi, c’est à quel point tu es généralement blessé par toi-même, plus que par les autres. Parce que tu réfléchis trop, tu penses trop, ton cerveau tourne à une vitesse folle et quelque chose que tu as pu dire, dans ton honnêteté la plus dure, à quelqu’un sans le blesser se retourne contre toi parce que tu es persuadé que tu l’as blessé. C’est une drôle de mécanique, n’est-ce pas ? Il faut que tu t’accordes du répit, Leo.
Ton honnêteté est ce qui garde les gens à tes côtés, comme l’Asphodèle, ce sont les significations dures de la plante qui gardent les gens sur le bon chemin. Mais ton honnêteté a ses limites, n’est-ce pas. Des limites que tu as parfois du mal à percevoir, parce que tu as toujours eu du mal avec tes propres limites. Mais s’il-te-plaît, en ma mémoire, ne t’oublies pas trop. Ne devient pas une Asphodèle, cette plante que l’on oublie et qui finit par n’être qu’une représentation d’un trop plein de regrets.
❝ Sureau ❞ \sy.ʁo\, du grec. σαμβύκη: sambuque, flûte à base de sureau Journal ENTRY n°42 ❁ Tu sais, pendant longtemps, j’ai pensé que le sureau, et la fleur de sureau était toujours associés au poison. Je ne sais pas pourquoi, peut-être que j’ai longtemps fait une analogie douteuse avec l’arsenic, je ne sais pas, pourtant, les deux plantes sont diamétralement différentes, et je comprends pourquoi tu avais toujours une branche de sureau dans ta chambre. Le sureau est une plante qui a longtemps été utilisée en médecine, et qui, curieusement, est toujours utilisée aujourd’hui. Utilisée, notamment, pour toutes les espèces. Cosmopolites en plus d’être intrigante, beaucoup de charme pour cette plante. Je comprends l’affection que tu avais pour elle, maintenant. Le sureau, c’est pour aider à guérir, c’est pour la volonté d’aider les autres.
Et ça te représente bien, je trouve. Car même en dépit de tes propres opinions, tu chercheras toujours à ce que les autres soient dans la meilleure position possible pour leur bonheur, pour leur plénitude. Tu chercheras toujours à faire de ton mieux pour apporter un peu de réconfort pour les autres, et je t’ai déjà vu le faire, à de nombreuses reprises. C’était parfois anodin, parfois inconscient, parfois aussi doux que la neige et à peine perceptible, mais c’était là. Cet éclat dans tes mouvements quand tu sentais que tu pouvais faire quelque chose de juste, de bon, pour quelqu’un. Parce que tu as toujours été comme ça, à privilégier les autres plutôt que toi. C’est plus simple, n’est-ce pas ? C’est plus simple de prendre soin des autres que de prendre soin de soi. Je le sais. J’en connais quelque chose, Leo. Mais je sais aussi qu’au-delà de cette abnégation folle ; tu penses à toi. Tu te préserves, toujours. Et c’est bien, mais… ne t’oublies pas quand même. Je te connais. Je sais à quel point il est simple pour toi de te perdre dans ce que tu aimes, dans ce que tu aimes faire plutôt que de confronter ce qui te torture, confronter tes peurs et tes angoisses. Mais il faudra le faire un jour. Je sais que c’est dur, et je sais que tu auras peur. Mais souviens toi de ce que je t’ai toujours dit. Il n’y a pas d’abnégation sans un peu d’amour de soi, il n’y a pas plus réelle force que celle d’être capable d’affronter ce qui nous terrifie, intimement.
Je sais que tu aimes à être bénévole, à utiliser toute cette gentillesse et cette bonté que tu as en toi pour aider les autres, mais ne t’oublies pas en chemin. Ne t’égare pas trop car je ne serais pas là pour te ramener sur le chemin. Mais tu sais ce qui est magique avec toi, Leo. C’est que tu es comme le sureau. Tu prends soin des autres. Ton silence est parfois réconfortant, ton silence est parfois doux et permet aux âmes de se reposer, aux esprits de trouver un peu de calme et de douceur, et tes paroles, même si honnêtes et parfois brûlantes d’une vérité que l’on ne veut pas entendre, aident si souvent à trouver le chemin correspondant à la bonne voie. Tu as quelque chose, dans ton aura, qui arrive à apaiser les autres.
Je ne sais pas d’où ça vient. Ta mère n’avait pas ça, de souvenir. Mais… Cultive ça. Cultive ça, tu verras, ça te protégera, et ça te fera du bien en retour. Tu te sentiras bien. Ça t’aidera pour le futur. Peut-être que tu ne t’en rends pas compte aujourd’hui, peut-être que tu ne t’en rendras jamais compte, mais c’est quelque chose de précieux que tu as entre tes mains. Déjà tout petit, tu arrivais à instaurer la confiance, même sans parler, sans rien faire d’incroyable, et à laisser les autres être en paix quand ils étaient dans ton orbite. Tu apportes cette chaleur naturelle, cette douceur qui te caractérise si bien. C’est peut-être ton calme olympien, cette propension que tu as à être toujours très mesuré, parfois presque maniaque, je ne sais pas. Tu me diras, peut-être que je me trompe et qu’aujourd’hui, tu es tout l’inverse de ce que je te connaissais, mais j’en doute. Il y a des choses qui ne changent pas, et je sais que ça… ça ne changera pas. Tu es de ces créatures qui changent difficilement, parce que le changement te fait peur, parce que le changement est quelque chose que tu ne cherches pas, tu ne cherches plus.
Mais j’aimerais que tu te souviennes de ça. Si ton calme est d’or, ton aura est quelque chose que tu dois toujours garder comme le plus précieux de tes atouts. Ton cerveau est certes un magistral organe capable de tant de choses, mais ton cœur. Oh, Leo, ton cœur… Il est terriblement précieux. Sache-le. Prends en soin.
❝ Cytise ❞ \si.tiz\, du grec. κύτισος: luzerne arborescente Journal ENTRY n°76 ❁ Leo. Tu sais ce qui m’a le plus touché chez toi, quand tu étais petit ? Ce qui m’a poussé à t’adopter sans même un regard en arrière quand bien même je n’étais absolument pas fait pour t’éduquer, toi ? Ce que je voyais dans ton regard, au milieu de tous ses enfants, de tous ses petits qui n’avaient ni famille ni proches, qui étaient abandonnés par une galaxie qui n’en voulait pas. Bien sûr, ta mère m’avait donné des consignes très précises quant à ta personne, quant à ce que je devais faire, parce qu’elle me faisait confiance et que… Je ne sais pas. Et il y avait Caelern. Tu te souviens de Caelern, n’est-ce pas ? Je t’en ai parlé tellement de fois, comment pourrais-tu oublier. Nous étions sensés t’adopter, tous les deux. Mais les choses ne se sont pas passés comme prévu. Et c’est pour ça que j’ai mis du temps avant de venir te voir. Chaque jour, je me disais que tu étais peut-être adopté par quelqu’un d’autre, que tu allais peut-être trouver une famille qui réussirait à t’aimer comme je pensais être incapable de le faire. Et, je sais que c’était long, je suis venu, finalement. Soit pour me confronter à mon erreur, celle d’avoir attendu et que tu ne sois plus là, au fait que j’avais brisé la promesse faite à deux personnes qui m’étaient chers, soit… J’allais être confronté à toi, le portrait craché de celle qui était ta génitrice, et ça allait faire mal. Et pourtant, quand je suis venu… Il n’y avait rien de tout ça, tu sais. Je t’ai vu, toi, tout petit au milieu d’autres tout petit, et je n’ai même pas eu besoin qu’ils me disent où tu étais, je savais. Marrant, n’est-ce pas ? Mais je t’ai vu toi, et ce que j’ai vu, dans tes yeux, à ce moment là, je ne pouvais le voir dans aucun autre regard. Tu étais déjà cassé. Tu étais déjà blessé, parce que même si tu es une de ces créatures qui se complait dans sa solitude, tu n’étais pas seul par choix. On t’avait abandonné.
Et je sais que… C’est une de tes peurs, n’est-ce pas ? Je l’ai compris tellement de fois, je l’ai vu tellement de fois. La façon dont tu te tenais à ma jambe quand je t’amenais quelque part et que je devais partir, la façon dont tu agrippais ma main dès que tu me sentais partir un peu trop loin et que tu ne pouvais pas me suivre. Tu as toujours eu peur qu’on te laisse, encore et encore, parce que… Je sais, Leo. Tu as peur de ne pas être suffisant pour les autres, de ne pas être suffisant pour garder les autres dans ton orbite quand bien même tu serais capable de beaucoup pour captiver leur intérêt, que tu serais capable de bien des choses pour qu’on te donne de l’attention. Et pourtant, dieu que tu détestes que l’on t’en donne. Oh, je l’ai vu ! Crois-moi bien ! Dès qu’une demoiselle de ton école t’apportait un peu d’attention, c’était comme si tu te liquéfiais sur place, et tu étais mal à l’aise. Tu l’es toujours ? Je me demande si ça s’est arrangé avec le temps. Tu as toujours eu du mal avec les relations sociales. Tu parles peu parce que tu as peur qu’en parlant, soit tu n’intéresses personne soit que l’on te dise de te taire, mais tu as également peur de parler trop fort pour quelqu’un dont les oreilles seraient fragiles. Tu prends tellement soin des autres et tu apportes tellement d’importance au regard des autres que tu t’oublies, parfois. Tu oublies toutes ses merveilleuses choses que tu peux apporter aux autres en quelque paroles, et tu alimentes tes propres peurs. Parce que, je le sais, tu observes parfois la vie défilée comme un spectateur inactif. Je l’ai été pendant longtemps, tu sais. Ce spectateur qui ne sait pas comment agir sur ce qu’il n’a plus d’emprise, mais tu sais, Leo.. Parfois, il faut prendre les devants. Je sais que tu es courageux, que tu as du courage et de la bonne volonté à revendre, et que ce n’est pas ça qu’il manque. Mais ne loupes pas toutes les occasions que tu as pour des peurs que l’on sait tout deux êtres irrationnels. Quoique, qui suis-je pour juger tes peurs, hein ?
Je sais que tu as peur. Que tu es pessimiste, que tu préfères voir les pires situations avant les meilleures, que tu es parfois un peu trop fataliste et que tu ne te laisses pas rêver, mais parfois.. Leo. Parfois il faut rêver. Tu sais ce que tu vaux, tu sais qui tu es, tu sais de quoi tu es capable et à quel point tu peux être merveilleux, pour toi comme pour les autres. Aime-toi un peu tous les jours, et tu verras, tes peurs commenceront à partir, aussi naturellement qu’elles seront venues. Je sais que la vie n’est pas toujours facile, et que bien des gens partiront. Mais c’est comme ça, tu sais. Les gens viennent, les gens partent, et il faut savoir les laisser partir pour pouvoir en rencontrer d’autres qui resteront. Reste méfiant et prudent si ça te permet de te sentir bien, mais… Ne te renferme pas comme une huitre à tout. Ne laisse pas ta peur de l’abandon te perdre, dans ce tumulte, d’accord ?
Tu dois te demander pourquoi je t’ai écrit ça dans ce datapad, hein ? Ouais, c’est un peu curieux, je te l’accorde. Et un peu lourd de sens, n’est-ce pas ? Je me baladais, et je suis tombée sur une boutique de fleurs, et elle n’avait pas les habituelles. Tu sais, les roses, etc etc. Non, elle avait, en première ligne, des cytises. Et tu sais ce qu’elles signifient ? L’abandon. La rupture. Le cœur brisé. Et… Je ne sais pas, ça m’a fait penser à toi. Toi qui aimes toujours beaucoup, mais qui a toujours peur qu’on le laisse derrière. Ce petit garçon qui voudrait rêver mais qui ne se l’autorise pas, ce petit garçon qui voit bien trop souvent en noir. Toi. Ma petite fleur.
Non, ne roules pas des yeux, Leo. Ce n’est pas poli.
❝ Anthémis ❞ \ɑ̃.te.mis\, du grec. ἀνθεμίς: camomille Journal ENTRY n°98 ❁ Je suis à l’hôpital, et on ne se rend jamais vraiment compte d’à quel point l’hôpital est triste une fois qu’on y est, n’est-ce pas. Mais tu sais, le pire, Leo, c’est que tu y es aussi. Et ça, c’est probablement ce qui m’attriste le plus, dans cette histoire. Je suis terriblement désolé de ne t’avoir rien dit, mais je ne savais pas comment te le dire, et ta réaction… Ta réaction était l’un de ces scénarios que je ne voulais pas voir, que j’avais peur de voir. Toi qui as toujours été calme, posé, mesuré, toujours minutieux dans tout, dans la façon que tu as de voilé tes émotions et tes sentiments pour pas qu’elles n’impactent les autres... te voir, comme ça, si ouvert, si triste, si déchaîné, c’était quelque chose que je n’arrivais pas à voir. Mais j’imagine que ce n’est réservé que pour les personnes qui comptent vraiment. Je sais que tu n’es pas totalement insensible, et que tu montres bien souvent des émotions, mais les vraies émotions, celles qui touchent en plein cœur, celles qui font mal, tu les gardes pour toi, derrière ce masque que tu portes si bien. L’impact qu’a les autres sur toi est fascinant, Leo. Je ne pensais pas être méritant de cette sincérité chez toi, de te voir tomber comme ça, et ça m’attriste qu’on ait dû en arriver là. Que ça ait dû arriver, tout simplement. J’aurais aimé que les choses se passent différemment, tu sais.
J’ai peur aussi, que cet évènement, ne te pousse à te renfermer davantage. Tu as toujours été cet adolescent, cet homme je devrais dire même, assez froid d’apparence, sans trop d’émotions, mais qui a toujours cette aura chaude et doucereuse autour de lui. Tu ne parles pas beaucoup, mais tu souris plus que tu ne le crois. C’est parfois terriblement subtil, mais le sourire est là, discret, doux. Honnête. Tu es terriblement honnête. Ça te jouera peut-être des tours, plus tard, la façon que tu as d’être honnête et d’être parfois terriblement piquant dans cette honnêteté translucide. Mais je sais aussi que tu feras toujours attention à ne pas blesser ceux qui sont proches, et que tu ne laisseras jamais véritablement tes sentiments prendre le pas sur une décision, n’est-ce pas ? Tu es quelque peu trop pragmatique pour ça. Mais… N’oublie pas de t’écouter parfois. Les faits, les informations, les vérifications sont une chose, oui, mais parfois, il suffit de s’écouter pour bien tout comprendre. Mais reste honnête, et doux. Ne t’éloigne pas de qui tu es vraiment, reste fidèle à tes principes, à ceux que tu aimes, à ceux qui te sont chers et ce qui t’importe vraiment. Reste fidèle à qui tu es, quitte à être parfois rancunier, à avoir du mal à pardonner, à avoir du mal à oublier. Reste fidèle à qui tu es.
Je.. Je ne sais plus vraiment quoi dire, Leo, parce que je ne sais pas si tout ça perdurera. J’aimerais à croire que tu seras le même garçon que j’ai connu dans dix ans, mais je doute être là pour pouvoir le confirmer. Ce sont les médicaments qui me donnent cet aplomb pour pouvoir l’écrire. Je sais que sans eux, je n’arriverai probablement pas à le dire. Mais c’était écris, tu le savais aussi. Tu as toujours eu du mal à voir la réalité en face, pour certaines choses hein. Pour un garçon qui rêve si peu, tu as parfois terriblement la tête dans les nuages. Tu vis dans ta petite bulle, celle que tu te construis au fil du temps, celle qui te protège contre tout le reste. Ne vis pas trop dans cette bulle, d’accord ?
J’aimerai te prendre dans mes bras. Parce que je sais que malgré toute cette réticence sociale que tu as, tu as toujours aimé que l’on t’accorde cette attention physique là. J’aimerais te dire que tout ira bien, mais je n’ai aucune certitude à t’offrir, quand bien même je sais que tu détestes plus que tout être dans le doute, dans l’ambiguïté. J’aimerai pouvoir te dire que tu trouveras tout ce que tu souhaites dans le futur, et je te souhaite, parce que tu le mérites, mais c’est une certitude que tu le trouveras. Tu as beau être discret comme une ombre, silencieux et doux comme un agneau, je sais que tu te donneras les moyens d’avoir ce que tu veux, d’atteindre tes objectifs. Alors… Je ne peux que te souhaiter de réussir, Leo. Et je le souhaite de tout mon cœur.
J’aimerai pouvoir te dire au revoir. Mais j’ai un mauvais pré-sentiment. Tu sais, comme ceux que tu avais si souvent l’habitude de me dire pour des choses anodines comme l’achat d’un yahourt ou d’une boisson. Je sens que je ne pourrais pas te dire au revoir. Je sens qu’on ne pourra pas se dire au revoir.
Alors… Je te le dis ici. Et je le dirai dans tous les datapads qui suivront si je peux encore en écrire. Tu es mon fils, malgré le sang qui n’est pas le même, malgré nos différences d’ADN, tu es mon fils. Et je t’aime. Ne perds pas de vue tout ce que tu as dans la tête, conserve et entretiens ton génie intellectuel, fais attention à ton cœur, cultive ta douceur, laisse les autres s’apaiser à ton contact. Continue de faire le bien, ne t’oublies pas trop. Prends soin de toi, et on se reverra, bientôt, peut-être autour d’une camomille ou d’un bouquet de Myosotis.
On se retrouvera.
only to bloom in my mind like a tree
first of all, the player
Prénom/pseudo: Tiababylo, Admiral Bullshit à votre service ! âge: 24 ans, en vrai. Bientôt le quart de siècle. pays/région La France, parfois le berceau de la moutarde, parfois le berceau de Fourvière. fréquence de connexion eheheheh. J’suis là tous les jours et je vous stalke. Si vous jouez un personnage non-humain acceptez-vous le doublon d'avatar? yup, of course Comment as-tu connus le forum ?: drôle d’aventure. J’me suis retrouvée là un peu par hasard, je blâme Ezra pour tout hein. Dernier mot: je suis faible. | |
Dernière édition par Leonis Albacus le Sam 5 Sep - 0:04, édité 6 fois |
| Posté le Sam 29 Aoû - 1:45 | I am the very model of a scientist salarian! Profession : scientifique médico-légal pour les équipes du Nexus, médecin spécialisé dans les maladies orphelines et rares autant sur la station du Nexus qu'ailleurs, indépendant que tu es à cette échelle. Habitation : Sur le Nexus, la majorité du temps, même si on peut aisément te trouver ailleurs. | | life record
lignum crucis arbor scientiae
Nom Inconnu Albacus Prénom Leonis. Sexe Masculin.
Lieu de Naissance Prodromos, Eos - Système Pythéas. Date de naissance 22 mars 3045. X Père X Mère Charon Albacus, à date du 4 avril 3049 Adoptant
certificat mis à jour le 22 avril 3049, certifié conforme par Estelnara T'raro, administratrice générale des affaires des naissances de Prodromos.
Lu et approuvé par Charon Kervan Albacus, scientifique général de la division scientifique 1 - Saturnis - de Neo-Sur'Kesh
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de : Amthy'th Edore à : Charon Albacus Respecté Albacus ! Cela faisait un petit moment que l'on ne s'était pas croisé, dites moi. C'est toujours un honneur de vous accueillir à Neo-Thessia ! Et j'ai cru comprendre que vous n'étiez pas seul cette fois-ci, vous avez décidé d'adopter? Un petit turien? C'est tout à fait charmant !
Je dois vous avouer ma légère incertitude quant à vos qualités de parents, qui plus est.. Un enfant aussi loin de votre espèce, mais sachez que nous ferons tout notre possible pour vous aider si aide il vous est nécessaire, et bien évidemment, nous restons à votre disposition pour toute la durée de votre séjour !
N'hésitez pas à me faire signe, à moi ou à ma compagne, Raeemo Edore, et nous ferons tout notre possible pour vous aider !
Bien à vous, Amthy'th Edore, Matriarche de la Maison Edore, gestionnaire et administratrice principale de la Résidence des Hortenseia sur Neo-Thessia.
Journal ENTRY N°250896 Neo-Thessia est magnifique aujourd'hui, il fait particulièrement beau, la température est légèrement au-dessus des températures normales de la planète et le soleil est fort, aujourd'hui. Leonis s'acclimate parfaitement à ce nouvel environnement, si différent d'Eos dans sa structure. De là où je suis quand j'écris, le petit est encore le nez dans les plantes de dame Raeemo. J'espère qu'il ne se piquera pas le doigt sur une rose cette fois-ci. Ce n'est pas un garçon difficile, il ne pleure pas, il ne crie pas, il est silencieux. C'est étrange. J'ai pourtant lu que les enfants turiens étaient d'un naturel bavard. A-t-il une maladie quelconque? Il va falloir que je creuse plus profondément cette histoire.
J'aurai aimé que tu le rencontres, Caelern. Tu l'aurais aimé. Il t'aurait aimé.
de : Raeemo Edore à : Charon Albacus Monsieur Albacus, Je me permets de vous écrire en ce jour, et ce même en sachant que vous serez parti d'ici la fin du mois, pour vous demander quelque chose. Je n'ai pu m'empêcher de remarquer que le petit Leo est très souvent dans mon jardin quand vous êtes de sortie, et je n'ai pu m'empêcher de remarquer à quel point il semble aimer ces fleurs.
Me permettez-vous, monsieur, de lui enseigner quelques vagues notions d'entretien de plantes? Bien à vous,
Raeemo Edore, Paysagiste de la Résidence des Hortenseia sur Neo-Thessia.
Journal ENTRY N°250902 Il a pleuré, pour la première fois, aujourd'hui. Je ne savais pas quoi faire, Caelern. Ces subharmoniques se sont mises à chanter une telle détresse, on aurait dit un poème, c'était terrifiant et terriblement triste. Tu sais pourquoi il a pleuré? Parce que Raeemo lui a offert un cactus, un tout petit cactus avec une fleur rouge au cœur, en cadeau d'au revoir, quand on a quitté la Résidence.
Nous quittons Neo-Thessia ce soir, je l'emmène à Neo-Sur'Kesh, nous... Avons des choses à faire là-bas avant de reprendre notre voyage. Et je dois voir le reste de mon équipe pour prendre de nouvelles assignations.
J'ai eu mal au cœur, Caelern. Et j'aurai aimé que tu sois là pour le bercer.
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de : Esin Olan à : Charon Albacus Professeur Albacus, Nous avons eu vent de votre retour sur Sur'Kesh, avec un jeune turien de 5 ans. Nous ne souhaitons pas savoir les détails de votre affiliation avec ce jeune turien, en plus de ce qui nous a déjà été notifié. Nous espérons simplement que sa présence n'entravera pas votre travail.
Votre prochaine assignation vous attends sur mon terminal personnel, chez vous. Nous comptons sur vous pour faire de votre mieux, comme toujours.
Esin Olan, Référent de la division scientifique de Neo-Sur'Kesh.
Journal ENTRY N°250951 J'ai emmené Leonis avec moi sur cette opération. Elle était non-dangereuse pour ce petit. Il m'a suivi bien sagement, encore très silencieux, à part quelques ronronnements provenant de ses subharmoniques. Il était toutefois curieux de chaque nouvelle plante que vous voyions sur notre chemin. Il ne connaît pas Neo-Sur'Kesh, c'est normal. Je l'ai laissé cueillir quelques plantes. J'imagine qu'il en prendra soin en rentrant à la maison.
à la maison. Oui.
J'ai encore du mal à le comprendre, Caelern. Puisses-tu le voir et le comprendre de là où tu es.
de : Fineas Hinnis à : Charon Albacus Professeur Albacus, Si vous cherché votre petit Leonis, il est avec nous, dans les laboratoires ! Je ne sais pas comment il est entré ici, mais... Il est visiblement particulièrement curieux de ce que l'on fait ici. Il a écouté parler Professeure Iks pendant trois heures sans broncher ! Et pourtant, elle parlait de biologie moléculaire, et il semblait comprendre tout ce qu'elle disait !
Je pense que votre petit est destiné à de grandes choses, Professeur. Vous devriez voir avec le Nexus ou la Hiérarchie pour qu'il passe un test de QI. Je ne serai pas étonné qu'il soit un génie.
En bref, ne vous inquiétez pas pour Leonis, nous veillons sur lui jusqu'à votre retour ce soir. Il sera dans le laboratoire de la Division 3, dans le bâtiment Anoleis en face de la cour Lunaere.
Fineas Hinnis, Scientifique de la Division 3 - Anoleis.
Journal ENTRY N°251002 Nous avons dû quitter un peu plus tôt Neo-Sur'Kesh que prévu, les propos d'un confrère m'ont quelque peu inquiétés. Si Leonis est comme il le dit, un surdoué, voir un génie, il nous faut le savoir, tu sais. Pour que je puisses lui offrir l'éducation dont il aura besoin, et qu'il mérite. C'est le moins que je puisse faire pour lui, et c'est ce que j'ai promis à ses parents. Même s'ils ne sont pas là, et qu'ils ne veulent pas le voir.
Je ne comprendrais jamais la décision de Cassiopeia. Le faire naître sous X, le laisser seul sur Eos, et me le confier, nous le confier. Enfin. Nous avons quitté Neo-Sur'Kesh, nous sommes en direction de Therus, et de Neo-Palaven. Nous avons rendez-vous avec un professeur et neurologue de l'université Cipritine. Il dort sur mes genoux. Il est calme. Il n'a pas pleuré, cette fois. Il a simplement enlacé Fineas en parant, et il lui a donné une.. Poupée, je crois. Une sorte de varren en peluche. Il ne le lâche plus. Il est si serein, Cealern.
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de : Arrulio Hildonis à : Charon Albacus Professeur Albacus, Comme vous nous l'aviez demandé, et suite aux examens opérés sur Leonis Albacus, et par les connaissances qui m'ont été conférés, nous sommes en mesure de vous affirmer que Leonis possède un QI largement supérieur à la moyenne turienne. Nous avons également su déceler chez lui quelques troubles de la concentration ainsi qu'un silence qui nous paraît inquiétant au vu de sa jeunesse et de son développement. Nous vous demandons, alors, à la lumière de ces nouveaux éléments, de nous laisser Leonis Albacus afin que la Hiérarchie et l'Université Cipritine puissent s'occuper de son développement futur.
En attente d'une réponse favorable, Bien respectueusement.
Arrulio Hildonis, Professeur et Neurologue de l'Université Cipritine.
de : Charon Albacus à : Arrulio Hildonis Non.
Charon Albacus, scientifique général de la division scientifique 1 - Saturnis - de Neo-Sur'Kesh.
Journal ENTRY N°251012 Ils ont voulu le prendre Caelern. ILS ONT VOULU LE PRENDRE. Je ne l'accepterai pas. Jamais. Je l'ai récupéré avant qu'ils ne fassent quoi que ce soit sur lui. Il n'a pas compris, il est confus. Je le sais. Je le sens. Mais c'est pour le mieux.
Je ne peux pas le laisser ici. Je ne peux pas les laisser le prendre. Je ne peux pas l'accepter.
Nous avons quitté Neo-Palaven à la hâte. Nous partons pour Aya, j'ai quelqu'un qui pourra nous aider. Je m'en fiche d'avoir la Hiérarchie sur le dos, ils n'ont rien contre nous. Ils ne peuvent rien faire.
J'ai peur pour l'avenir. Je commence à avoir mal, Caelern.
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de : Fifri De Sjik à : Charon Albacus Professeur Albacus, Je reviens vers vous après notre discussion plus tôt dans la journée, et je serais ravie de m'occuper de Leonis! Il a 7 ans et demi, c'est ça? Ah, quel parfait âge pour pouvoir apprendre tout ce qu'il y a à apprendre sur la science. Je serai honorée de m'occuper de lui ! Amenez le moi dès demain à mon bureau, et nous discuterons de ce que nous pouvons faire pour ce petit garçon.
Considérant votre profession et votre inclinaison à n'être que rarement plus d'une année au même endroit, je doute qu'une éducation au terme classique du terme soit une bonne idée pour Leonis. Le mieux est d'adapter toute son éducation aux voyages que vous serez amenés à faire ! Enfin, nous en discuterons demain, dans mon bureau.
Toutefois, si je peux me permettre, Professeur, pouvez-vous, s'il-vous-plaît, rejoindre l'Hôpital Général d'Aya? Je ne suis pas une spécialiste des maladies galariennes, mais... Vous devriez consulter, avant qu'il ne soit trop tard.
Fifri De Sjik, Professeure en Sciences Biologiques et Scientifique Médico-Légale pour la milice d'Aya.
Journal ENTRY N°251031 J'ai suivi les conseils de Fifri, je suis allé à l'hôpital, et... Ce n'est pas bon Caelern. La maladie commence à attaquer mes poumons. C'est encore minime, pour l'instant, mais les médecins ne sont pas particulièrement optimistes, même pour des Angaras. J'aurai compris tel scepticisme de la part de mes pairs ou de turiens, voir même d'humains, mais d'Angara? Ah. Ca ne doit pas être bon.
Leonis est tombé sur les résultats, en rentrant ce soir, j'ai dû mal les ranger, ou alors il fouine. Peu importe. Il m'a enlacé, de la même manière qu'il avait enlacé Finneas à notre départ de Neo-Sur'Kesh.
J'ai peur pour lui. Qu'est-ce qu'il va devenir si... Il faut que je prépare l'avenir. Je ne dois pas le laisser seul. Il est trop fragile.
de : Fifri De Sjik à : Charon Albacus Professeur Albacus, Comme à chaque fois, me voici sur le rapport des six mois depuis que nous avons commencé à l'éducation du petit Leonis ! Sachez qu'il se débrouille très très bien. Il a encore quelques lacunes, mais il s'adapte très aisément. Il a une inclinaison toute particulière pour les plantes, mais également pour la médecine, et les langues. Je pense qu'il pourra aisément être polyglotte s'il s'en donne la peine.
Son écriture est parfaite, et sa diction est irréprochable, de même que sa lecture. Nous allons continué sur cette voie jusqu'à ce que tout soit parfait et à la hauteur de ce que l'on demande à cet âge-ci, mais je suis persuadée qu'au bout de cette année, il dépassera largement les attentes pour son espèce, et la mienne.
Je ne saurais vous conseiller que de prendre contact avec mon amie, Itoha Keit, qui travaille sur le Nexus pour poursuivre la suite de son éducation. Et je vous conseille, également, de prendre contact avec Laari'Ceelun nar Sheevo, elle serait peut-être à même de vous aider pour votre problème de santé.
Avec toutes mes amitiés, Fifri De Sjik, Professeure en Sciences Biologiques et Scientifique Médico-Légale pour la milice d'Aya.
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Journal ENTRY N°251048 Nous venons de fêter l'anniversaire de Leonis. Il a 9 ans. C'est curieux de voir comment en cinq ans, ce petit bonhomme a grandi. Et comme je l'aime comme s'il était de mon propre sang. Il est incroyable, Caelern. Je n'ai jamais vu un enfant comme ça. Il est si plein de vie et pourtant si discret et silencieux, il s'émerveille de tout, absolument tout.
Nous sommes arrivés au Nexus deux jours avant son anniversaire, je souhaite qu'il puisse être un peu au contact des autres, dans une classe. Fifri m'a dit que ce n'était pas particulièrement sain pour son évolution s'il ne s'engageait pas un minimum avec les autres. Alors je l'ai écouté, parce que tu n'es plus là pour me conseiller. C'était toi qui t'y connaissais bien en éducation, et tu sais.
Mais tu l'aurais vu, Caelern, quand nous sommes arrivés à l'appartement. J'ai réussi à négocier pour que l'on ait un appartement avec un jardin. Il a courru dans les escaliers pour tout découvrir et a passé le reste de la journée à observer les jardins d'en face depuis le jardin. Une admiration silencieuse. Il est fascinant.
J'ai réussi à négocier avec la direction scientifique de Neo-Sur'Kesh pour être ici au moins un an, peut-être plus. Je vais travailler avec les équipes du Nexus, je ne sais pas encore sur quoi, mais l'important maintenant... C'est Leo.
Uniquement, Leo. Pour toi, toujours.
de : Matthieu Farrow à : Charon Albacus Professeur Albacus, C'est avec joie que nous vous annonçons que la candidature de Leonis Albacus, votre fils adoptif, a été pris en compte et qu'il a été accepté au sein de notre établissement scolaire ! Nous serons ravie de pouvoir donner à votre jeune fils l'éducation de ses prochaines années afin qu'il puisse intégrer l'académie de son choix à sa sortie, dans quelques années, car même s'il est très en avance pour son âge et que ses capacités nous prouvent son intelligence supérieure, il faudra bien plus qu'un an ou deux pour qu'il puisse espérer rejoindre une académie, par acquis de conscience.
Nous veillerons, toutefois, à ce qu'il ne se sente pas ennuyé dans nos classes, et qu'il soit particulièrement bien intégré. Je vous joins alors la facture pour les frais d'inscription ainsi que la liste des fournitures pour la rentrée prochaine !
Au plaisir de vous rencontrer lors de la rentrée, Matthieu Farrow, directeur de l'école élémentaire Faroe.
Journal ENTRY N°251125 Il s'est passé quelque chose aujourd'hui, Caelern. A l'heure où j'écris, Leonis vient tout juste de s'endormir. Et il est tard, terriblement tard. J'ai quitté plus tôt le travail aujourd'hui, pour pouvoir aller le récupérer à l'école. Je sais, il a dix ans et demi, il est capable de rentrer seul à la maison, surtout que le chemin n'est pas long, mais... J'avais prévu de l'emmener à ce restaurant qui prépare des repas compatibles selon tous les régimes alimentaires. Mais quand je suis arrivé à l'école, il n'y était plus. Le directeur, Monsieur Farrow, m'attendait, pour me dire que Leo était parti, plus tôt dans la journée, après son cours de science.
Il m'a parlé des résultats excellents de Leo, mais je vais t'avouer que je m'en fichais, tout ce que j'avais en tête c'était l'idée que Leonis avait fugué de l'école, et que ce n'était absolument pas son genre. Je suis parti, très vite, et j'ai rejoins la maison. La domestique était là, toute peinée, dans l'entrée, elle m'attendait. Elle m'a dit que Leonis était rentré dans l'après-midi, avec ses subharmoniques qui pleuraient, et que depuis, il n'avait pas bougé de sa chambre. J'ai parlé avec Leo, et... Des enfants de sa classe l'ont humilié. Humilié, Caelern. Il avait un exposé à préparer devant la classe à propos d'un projet du futur je crois? Ou une passion, je ne suis pas sûr, il n'a pas été très clair. Je savais qu'il avait ce projet parce qu'il en m'avait parlé la veille, et j'étais fier de lui qu'il se soit proposé pour le montrer devant toute la classe. Après tout, il ne parle que très peu et j'ai bien senti qu'il n'était pas très à l'aise avec ça.
Il a parlé des fleurs, et des significations des plantes, leur constitution, à quel point elles sont importantes. Et des enfants, turiens et krogans, à priori, se sont moqués de lui pour s'intéresser à telle chose quand, selon ses dires "il finirait de toute façon par rejoindre l'armée et que s'intéresser aux plantes ne feraient pas lui un homme". Je vais le retirer de l'école, je REFUSE qu'il y retourne après ça. Et je peux te dire qu'ils vont recevoir un mail particulièrement salé de ma part. ça ne se passera pas comme ça, je te le garantis. Il ne s'est consolé que quand je lui ai donné la peluche que lui a offert Finneas, et il s'est endormi sans manger. Il était épuisé.
Pourquoi les enfants sont si durs entre eux? Ce n'est pas juste.
J'ai rendez-vous à l'hôpital demain, il n'en sait rien. C'est des tests de contrôle, mais... Ah, ça m'inquiète, Caelern.
de : Elda Rah'eon à : Charon Albacus Professeur Albacus, Je suis navrée d'entendre que votre petit garçon a été malmené à l'école Faroe, mais en même temps, je dois bien avouer que je ne suis pas surprise. Les enfants sont difficiles entre eux. On pourrait croire que dans une classe recelant des génies, ce genre de problème disparaîtrait, mais comme vous pouvez aisément le constater, ce n'est pas le cas.
J'ai longtemps travaillé au sein de l'école, ce serait un réel privilège de pouvoir donner des cours particuliers à Leonis, dans un cadre qui lui convient parfaitement. Nous tablons alors sur deux ans d'études particuliers, et nous aviserons plus tard de ce qu'il en est? Après tout, il est encore jeune, mais je ne doute pas que ce petit garçon pourra aisément rentrer à l'académie dès ses 16 ans à ce rythme. Surtout sur ma supervision.
De même, si vous souhaitez voyagez, tant que vous entretenez mon salaire et mes frais, je n'y vois aucun inconvénient, Professeur. Sachez-le. Je sais que votre profession et vos responsabilités rendront compliquées de rester au sein du Nexus aussi longtemps.
Je me présenterai à votre domicile en début de semaine prochaine, le temps de pouvoir m'arranger. Bien à vous, Elda Rah'eon, Matriarche.
Journal ENTRY N°251203 Nous sommes arrivés au bout des deux ans d’études avec Elda, Caelern, et ça se passe terriblement bien. Je crois que Leo… Je crois que Leo l’a voit un peu comme une mère. Au final, nous avons plus ou moins le cadre d’une famille, les liens en moins, je dois dire. Mais ça fait plaisir de le voir aussi proche de quelqu’un d’autre que moi, et je sais qu’il se confie aussi à elle.
Je devrais être jaloux, non ? Qu’il se confie parfois plus à elle qu’à moi ? Mais je ne le suis pas. Je serein, et heureux de le voir grandir et s’épanouir ainsi. C’est vraiment agréable, et doux.
Tu sais, il a douze ans maintenant. Je devrais… Je sais pas. Je ne sais pas quoi faire. Elda pense qu’il est bon qu’il continue une éducation plus ou moins classique, approfondie pour son QI, jusqu’à ce qu’il décide quoi faire, jusqu’à ce qu’elle n’ait plus rien à lui apprendre. Et je dois voir, pour lui, pour ses marques, je sais que c’est important pour les turiens, et… Je ne veux pas qu’il pâtisse de ma réputation ou de mon espèce quand il sera plus grand. Ah… J’aimerai vraiment que tu sois là, Caelern. Tu saurais quoi faire.
Tu étais tellement la personne douée pour ce genre de choses. Je suis bien trop pragmatique pour ça. Mais je vais m’en sortir. Je ne suis plus tout seul, Elda est là, même si nous n’entretenons qu’une relation formelle. Elle est là pour Leo, et c’est ce qu’il compte.
J’ai eu mes nouveaux résultats d’analyse. Ce n’est… pas très bon. Ce n’est vraiment pas très optimiste, alors… J’ai décidé qu’on partirait du Nexus. Je ne sais pas pour combien de temps, mais je veux que Leo grandisse avec des images pleins la tête, des différents mondes, des différentes planètes. J’ai déjà planifié la chose avec Elda, avant que mes résultats tombent. Nous lui ferons la surprise demain. Nous partons pour Havarl dans 3 jours. Puis Elaaden, Voeld ensuite, peut-être Kadara, Meridiane, bien évidemment. Et les autres, nous verrons en temps voulu. Mais je souhaite que l’on retourne à Esimia et à Breshan.
On verra plus tard. Mais, tu me manques, Caelern.
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de : Elda Rah'eon à : Charon Albacus Charon, Je sais que ce n’est pas à moi de vous le dire, mais je me le permets quand même, après tout, depuis le temps que nous bourlinguons pour l’avenir de Leo, je pense avoir un droit de regard sur ce qu’il se passe.
Vous êtes malade. Ça fait deux ans que nous voyageons. Nous avons vu Havarl, nous avons vu Elaaden, Voeld, Meridiane, et même Kadara, mais vous vous épuisez. Vous êtes à bout de souffle, vous êtes en bout de course, et je me demande même comment Leo fait pour ne pas le voir. Ou alors, il fait semblant. Dans tous les cas, Charon… Vous devez lui dire, même si c’est difficile. Ne le laissez pas apprendre la vérité avec votre décès.
Ça le tuerait, et vous le savez. Elda Rah'eon, Matriarche.
Journal ENTRY N°251420 Je ne pensais pas un jour me faire disputer par une Matriarche asari, Caelern, mais c’est arrivé, figure-toi. Et… J’en ai pris pour mon grade. Je sais que je ne fais pas les choses correctement, et tu serais bien en peine de me disputer pour ça aussi. Mais que veux-tu. Je n’arrive pas à regarder Leo dans les yeux et tout lui expliquer. Je n’y arrive tout simplement pas.
Mais je sais que mon état se dégrade, et je ne sais pas si j’arriverai au-delà de Breshan, à ce rythme-là. Je sais qu’Elda fait tout en son pouvoir pour me freiner, mais je veux que Leo puisse voir autant que possible du pays avant ses seize ans. Après, il n’en aura plus l’occasion.
J’ai.. J’ai fait un croquis de ses marques avec une amie à Elaaden. Je ne sais pas s’il les prendra, mais… Je les lui donnerai, en temps voulu.
J’ai commencé à préparer mon départ, Caelern. Je vais bientôt te rejoindre, tu sais. Et je t’aime, tellement, mais j’ai peur de le laisser. Il est grand, je sais qu’il pourra se débrouiller seul, mais.. Je le vois encore comme au premier jour, les yeux apeurés, sa bouille de bébé, et… Ah. Je ne suis pas prêt.
de : Hertan Hissa à : Charon Albacus Charon, Mon ami, j’ai reçu les analyses et résultats d’examens que tu m’as envoyés. Je sais que tu n’es pas sur Breshan pour l’instant, que tu es sur Lestreshan mais il va falloir que tu reviennes. La maladie s’étend plus vite que prévue, bien plus vite. Il faut que tu te rentres, je suis désolé. Hertan Hissa, médecin et chirurgien de l’hôpital général de Neo-Sur’Kesh.
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Journal ENTRY N°251500 J’en ai enfin parlé à Leo. Il s’est effondré. Il… Il a très mal pris la nouvelle. Je ne l’avais jamais vu en colère, il l’était. Il a claqué la porte de l’appartement, il est parti. Je sais qu’il va revenir, Elda me l’a certifié, mais… C’est tellement terrifiant, de le voir partir comme ça.
De le voir claquer la porte, de le voir partir quand j’ai pourtant besoin de lui, et que… Il nous reste peu de temps. Si peu de temps.
Je vais être admis à l’hôpital dès la semaine prochaine. Je ne sais pas combien de temps il me reste, mais… j’ai bien vécu, Caelern. Et je suis heureux, de tous ses moments passés avec lui.
J’aurai voulu le voir diplômé, marié, aussi. Mais je crains que ça n’arrive pas. Mon temps est compté désormais. Et je n’aurai connu que onze années de sa vie. Lui qui vient d’avoir 15 ans.
J’ai peur de partir, Caelern. J’ai peur de te rejoindre. Je t’aime, mais j’ai peur et j’aimerais quelques années de plus.
de : Hertan Hissa à : Charon Albacus, Elda Rah’eon Charon, Elda, Il y a eu un accident. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé exactement. Mais ne cherchez pas Leonis. Il est là. Il est à l’hôpital. Un collègue, compétent, exigeant et perfectionniste, a pris le relai sur lui. Je pense que ça ira, qu’il ira bien. Il s’est fait renverser, si j’en crois les marques sur son corps. Il aura peut-être quelques séquelles physiques, peut-être mentales, mais… Il ira bien. On s’en occupe. Rejoignez-nous au plus vite, toutefois. Hertan Hissa, médecin et chirurgien de l’hôpital général de Neo-Sur’Kesh.
Journal ENTRY N°251502 Il a eu un accident, Caelern. Il… Je ne sais même pas. Même Hertan n’est pas sûr, même son médecin n’est pas sûr. Ce… Cela fait cinq jours qu’il est dans le coma, et j’ai peur. J’ai si peur, je ne veux pas qu’il parte sans moi, je ne veux pas partir sans qu’on se soit dit au revoir, sans que j’ai pu lui dire à quel point je l’aimais. J’ai tellement peur, Caelern, j’ai… J’ai peur de te rejoindre, j’ai tellement peur.
Je le vois là, devant moi, le visage fermé, les yeux clos, les bandages, un peu partout, je… C’est ma faute. J’aurai dû lui dire plus tôt, j’aurai dû…
J’aurai dû le préparer plus tôt à cette éventualité, avant qu’elle ne devienne une réalité. Mais comment est-ce que l’on dit à son fils qu’on est malade et que l’on risque de mourir ? Et qu’il n’y a pas de traitement ?
J’ai si peur. Je ne veux pas qu’il parte avant moi. Je ne veux pas partir avant d’avoir pu tout lui dire. Je panique, Caelern. Je panique, et je.. Je sais pas quoi faire… Je ne sa-
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C’est avec une immense tristesse et sous le choc que nous venons d’apprendre en ce jour du 22 juin 3060, le décès de notre estimé collègue Charon Kervan Albacus, scientifique général pour la division scientifique 1 dite Saturnis de Neo-Sur’Kesh, éminent professeur spécialisé dans la biologie sous toutes ses formes. Agé de 37 ans, il nous a quitté des suites d’un arrêt cardiaque lié à la maladie orpheline qu’il portait depuis quelques années déjà.
Ses funérailles seront organisées par celle avec qui il partageait sa vie, platoniquement parlant, Elda Rah’eon, asari et matriarche de son état, tandis que son fils, Leonis Albacus demeure dans le coma suite à un accident récent.
Charon Albacus était une personne exemplaire, pleine de connaissance et de bon vouloir, toujours très délicat et très gentil avec ses collègues comme avec des inconnus. Il garda sa promesse de loyauté à la personne qui partagea sa vie avant l’arrivée de son fils adoptif, ce qui en dit long sur ses valeurs, sur sa bonté et son sens du devoir.
Nous penserons toujours à lui.
____________ Nom Inconnu Albacus Prénom Leonis. Sexe Masculin.
Lieu de Naissance Prodromos, Eos - Système Pythéas. Date de naissance 22 mars 3045. X Père X Mère Charon Albacus, à date du 4 avril 3049 Adoptant Père Adoptif Elda Rah’eon, à date du 6 juillet 3060 Mère adoptive
certificat mis à jour le 7 juillet 3060, certifié conforme par Bemin Aerlan, administrateur général des affaires de naissance de Neo-Sur’Kesh.
Lu et approuvé par Elda Rah’eon, Matriarche Asari et Professeure, tutrice.
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Journal ENTRY N°01 Leonis. Mon petit Leonis.
Si tu lis ceci, c’est que je suis parti, et que je n’ai pas pu être là pour ton diplôme. J’en suis désolé. Je ne saurais comment m’excuser de ne pas t’avoir prévenu plus tôt, de ne pas avoir su te confier ce qui rongeait mes os et ma santé à une vitesse aussi faramineuse.
J’aurai aimé. Vraiment.
Mais… Je pense que si tu lis ça, et qu’Elda a bien fait son travail, c’est parce que tu es diplômé, n’est-ce pas ? Je suis si fier de toi, sache-le. Et la personne qui aurait dû être ton autre parent, avec moi, Caelern, l’est également. Tu n’as jamais connu cette personne, et j’aurai aimé que tu la rencontres, mais les choses ne se sont pas bien passées, comme tu t’en doutes.
L’heure n’est pas à ça, n’est-ce pas ? Je suis fier de toi, félicitations, mon grand. Tu as bien travaillé, tu feras de grandes choses, je le sais.
Suis ce que te dit ton cœur, choisi ce qui te semble le plus juste. Et vis, Leo. Toujours.
de : Fifri De Sjik à : Leonis Albacus Hey Leo !
Ça fait un bout de temps, hein. J’espère que tu te souviens de moi, mais j’imagine qu’avec ta mémoire, tu dois te souvenir de moi. Sinon, je serais offensée, sache le !
J’ai appris pour ton diplôme ! Félicitations ! Je suis super fière de toi !
Mais tu te doutes que je te contactes pas seulement pour ça, même si ça joue pas mal. Nan, je me souviens juste d’un petit garçon que j’ai éduqué un peu, et qui me disait à quel point mon boulot était passionnant. Si ça t’intéresse, avant que tu prennes l’Académie à bras le corps, je peux te filer un petit stage dans mon unité, pour que tu vois si ça t’intéresse. T’es encore jeune, je me doute que tu sais pas trop où aller, bref. Je peux t’aider pour ça. J’ai été à ta place.
Demande à Elda, passez à Aya, et on s’organise ça.
PS. J’ai appris pour ta jambe, passe vraiment à Aya, nous avons d’excellent prothésistes, et je suis sûre qu’on pourra t’aider, pour ça. Avec toutes mes amitiés, Fifri De Sjik, Professeure en Sciences Biologiques et Scientifique Médico-Légale pour la milice d'Aya.
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Cher Leonis Albacus,
Suite à une longue délibération au sein de notre comité et jury d’admission, nous avons le plaisir de vous faire parvenir une offre d’admission définitive à titre d’étudiant à notre Académie des Sciences et du Génie scientifique du Nexus, dans le cadre d’une collaboration avec les équipes scientifiques d’Aya, sous la supervision de Fifri de Sjik.
Votre présence sera donc requise à l’Académie dès le début de la saison, soit, septembre afin que nous vous puissiez dès lors commencer les cours et apprendre, ce qui est ce pour quoi vous nous rejoignez. Nul doute qu’un cerveau comme le vôtre réussira aisément son ascension parmi nos meilleurs étudiants.
Un autre mail vous sera envoyé dans les jours à venir pour convenir des détails de votre immigration mais également de tout ce qui concerne votre état civil et le fait que vous êtes toujours, légalement, mineur aux yeux de notre école. Dans ce mail sera également joint votre facture pour vos frais d’inscription ainsi que toutes les demandes à joindre au Nexus.
Nous sommes, toutefois, très heureux de vous accueillir au sein de notre Académie, pour toute la durée de vos études.
Veuillez donc recevoir, Monsieur, nos cordiales salutations, Académie des Sciences et du Génie Scientifique du Nexus
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de : Fifri De Sjik à : Leonis Albacus Merde, Leo. Je le savais. Je le savais que t’étais un foutu génie, et que tu serais bon, mais là ! Là ! C’est incroyable ce que tu as fait. Tu as 22 ans, tu as deux diplômes en poche, deux diplômes plus que suffisant, un en génie scientifique et un en médecine, tu t’apprêtes à rentrer dans ta spécialisation Médico-Légale, et… Tu te maries bientôt.
Comment tu as fait pour grandir si vite. Il est où le petit bonhomme qui jouait avec tous mes tubes à essais.
Je suis si fière de toi. Et je serai là, à ton mariage, sois en sûr. Avec toutes mes amitiés, Fifri De Sjik, Professeure en Sciences Biologiques et Scientifique Médico-Légale pour la milice d'Aya.
Journal ENTRY N°06 Leonis. Mon petit Leonis.
Si ce datapad t’es parvenu, parmi la centaine que j’ai bien pu écrire pour les différentes issues de ta vie, c’est probablement parce que tu as trouvé l’amour de ta vie ?
Ne lâche jamais cette personne, tu veux. Cette personne… Elle est importante, elle comptera toujours, quelque part. Même si elle part, elle comptera. Et, ne fais pas la même bêtise que moi, de laisser le travail compté plus que cette personne. Parce que c’est peut-être avec elle que tu finiras ta vie. Et si ce n’est pas le cas, ce n’est pas grave. Mais…
Prends en soin. Il faut prendre soin des gens que l’on aime, et qui compte. Alors.. Prends soin de toi, prends soin de cette famille. Et vis, toujours.
Je suis fier de toi, toujours. Et je t’aime. Toujours.
de : Elda Rah’eon à : Leonis Albacus Mon petit cœur, Tout est prêt pour ton mariage. Comme tu l’as demandé, j’ai contacté Amthy'th Edore et, à ton nom, elle s’est tout de suite réchauffée, et encore plus quand je lui ai demandé s’il était possible de réserver les jardins de sa compagne, dans la Résidence des Hortenseia, pour ton mariage.
Ca va être sublime, Leo. J’ai hâte d’y être. Ton père serait fier, je suis sûr qu’il l’est de là où tu es. Et dans tous les cas, je suis fière de toi.
Elda Rah’eon.
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Leonis Albacus et Flona Nataril ont la joie de vous faire part de leur mariage ! Ils souhaitent le célébrer en votre présence, au cours d’une cérémonie turienne, le 26 juillet 3067 sur Emisia, à Neo-Thessia, et plus précisément au cœur de la Résidence des Hortenseia. Vous y êtes donc conviés pour une cérémonie spirituelle à l’heure où le soleil est à son Zénith.
La cérémonie sera suivie d’un cocktail servi en l’honneur des nouveaux époux dans les jardins de la Résidence Hortenseia, avec à la clef des feux d’artifices tirés en l’honneur du défunt père du marié et de la défunte mère de la mariée.
Veuillez nous faire suivre, s’il vous plaît, votre confirmation avant le mois de mars, afin que les organisations soient faites en temps et en heure.
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de : Shiho Roat à : Leonis Albacus Monsieur Albacus, C’est avec grand plaisir et avec honneur que je vous annonce que votre dossier a été retenu parmi tous les candidats afin que vous fassiez parti de l’équipe Médico-Légale du Nexus ! Bien sûr, il reste énormément de détails à arranger pour que vous soyez en pleine position dans notre équipe, mais je suis persuadé que c’est quelque chose que nous pourrons arranger dans les jours à venir !
Nous avons très hâte de collaborer avec vous, surtout au vu de votre pedigree mais également de vos compétences qui ont été louées par de nombreuses confrères et collègues !
En attente d’une réponse de votre part, je vous souhaite une bien agréable journée, Shiho Roat, directeur de l’équipe Scientifique Médico-Légale du Nexus.
Journal ENTRY N°34 Alors, tu as trouvé ta vocation, mon petit garçon ?
Enfin, je ne devrais plus t’appeler mon petit garçon, tu dois avoir bien grandis maintenant. Si mes calculs sont bons et si, encore une fois, Elda a bien fait son travail, tu dois avoir quoi… 25 ou 26 ans, maintenant ? ça fait.. Un paquet d’années. Je ne sais pas depuis combien de temps j’ai disparu de ta vie, j’espère pas trop longtemps. J’espère que le fardeau n’est pas trop lourd, j’espère… J’espère que tu t’en sors sans moi. J’espère que tu vis bien, j’espère que tu te plais là où tu es, et j’espère que ta vie est palpitante, tu sais.
Je n’ai toujours espéré qu’une seule chose pour toi, que tu puisses réussir et que tu sois pleinement heureux. J’espère que c’est le cas aujourd’hui. J’espère que tu es comblé, de toutes les manières possibles, et j’espère, sincèrement, que je ne te manque pas trop.
De là où je suis, je suis fier de toi, et je t’aime, toujours.
de : Rumi'Saedal nar Huhok à : Leonis Albacus Monsieur Albacus, Mon mail fait suite aux divers rendez-vous que nous avons eu tous les deux ces derniers mois, mais également aux derniers examens effectués sur vous et votre compagne, à votre demande commune. Je n’adresse pas ce mail à votre compagne car ce sera à vous de nous dire si nous devons lui transmettre les résultats.
Résultats qui sont joint à ce mail, si vous souhaitez vous-même vérifier et expertiser les informations que nous avons pu en ressortir. Je suis toutefois dans le regret de vous annoncer votre stérilité, monsieur Albacus. Je ne sais si cette stérilité est d’ordre génétique ou suite à ce qu’il vous est arrivé quand vous étiez plus jeune, mais je suis sincèrement désolé, et véritablement dans le regret que vous ne pourrez concevoir d’enfants de manière traditionnelle. Et même sans utiliser les recours naturels, il y a de fortes chances pour que cela ne fonctionne pas.
Je vous laisse reprendre contact avec moi pour plus d’informations, ou pour voir les options qui sont à votre portée. Bien respectueusement, Rumi'Saedal nar Huhok, généticien spécialisé dans la biologie et la génétique turienne, quarienne et galarienne.
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Décision du 14 octobre 3072
Le Juge aux affaires familiales du Nexus statuant publiquement, contradictoirement et en premier ressort, après débats en audience non publique ;
Vu le procès-verbal d’acceptation signé par les parties le 10 octobre 3072 ; Vu l’ordonnance en date du 16 septembre 3072 qui a autorisé les époux à résider séparément ;
Prononce le divorce de Madame Flona Nataril, épouse Albacus, et Monsieur Leonis Albacus sur le fondement des articles du Code Civil de l’Initiative ;
Dit que le dispositif du présent jugement sera mentionné ou, le cas échéant transcrit sur les registres de l’ état civil, étant précisé que :
- L’union a été célébrée le 26 juillet 3067 à Neo-Thessia, sur Esimia (secteur Inalaara). - L’épouse est née le 08 décembre 3047 à Neo-Palaven, sur Therus (secteur Remav). - L’époux est né le 22 mars 3045 à Prodromos, sur Eos (système Pythéas). Ordonne la liquidation et le partage des intérêts patrimoniaux des époux, sur fondement de l’article correspondant du Code Civil.
Renvoie la partie la plus diligente à faire choix d’un notaire pour procéder au partage amiable entre les ex-époux ;
En cas d’échec du partage amiable, dûment justifié, renvoie la partie la plus diligente à engager par voie d’assignation une procédure aux fins de partage judiciaire conformément aux dispositions de l’article correspondant du Code Civil.
Divorce prononcé le 14 octobre 3072
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Journal ENTRY N°98 Qu’importe ce qu’il se passe, Leonis, crois en toi. Fais toi confiance. Fais ce qu’il te plaît, ce qui te passionne, ce qui te garde en vie.
Et qu’importe ce qu’il se passe, j’ai confiance en toi, et je serai toujours fier de toi.
de : Leonis Albacus à : Charon Albacus Tu me manques. J’aimerais que tu sois là, toujours là. J’aurai aimé ne pas être idiot et partir comme je l’ai fais quand tu m’as dit que tu étais malade, j’aurai pu te dire au revoir. C’est difficile, sans toi. Mais… Je m’en sors. Je m’en sortirai toujours. C’est toi qui me l’as appris. J’ai déposé un bouquet d’anémones, de lychnis, et de myosotis sur ta tombe, quand je suis rentré à Neo-Sur’Kesh. J’espère que tu les aimes, de là où tu es. Fais attention à toi et à tes vieux os.
Leonis Albacus, Scientifique Médico-Légal du Nexus.
Quelle est votre apparence physique? Quelles sont vos petites différences physiques? Physiquement, tu n'as rien de particulier. Vraiment, tu te sais particulièrement banal, et tu n'as que peu d'intérêt pour ton apparence, elle ne t'a jamais servie jusqu'ici. Le blanc cassé de tes plaques est des plus traditionnels, même pour un petit turien qui ne vient ni de son monde d'origine ni du Nexus, et tes marques, bleues comme le ciel d'Eos, ont été dessinées par ton père adoptif, galarien de son état, afin que tu puisses porter un jour avec fierté ce qu'il appelait les "marques d'Heleus, pour l'enfant du printemps que tu es, et cet enfant du monde que tu seras", et tu les portes avec une certaine fierté, même si elles sont parfois regardées avec méfiance par tes pairs. Toutefois, une de tes jambes a été sérieusement endommagée lors d’un accident, et si aujourd’hui, grâce à des implants cybernétiques et l’aide d’un très bon prothésiste angara, elle est presque comme neuve, il t’arrive parfois d’avoir des sensations fantômes et des douleurs curieuses lors des jours les plus difficiles et quand tu t’appuies trop sur elle. Quelle est votre force physique, votre agilité? Vos compétences physiques? Ta force ne réside nullement dans tes muscles mais bien dans ton cerveau, un cerveau terriblement proche de celui d'un galarien, tout comme ta force physique. Enfin, c'est faux, et tu le sais. Mais tu préfères de croire fragile et peu apte au combat que de croire que tu puisses faire du mal à qui que ce soit. Tu sais que tu es naturellement fort, de part ta constitution et ton métabolisme qui te permet de rester en bonne forme en tout temps sans même te forcer à faire du sport ou quoi que ce soit de ce type. Mais tu n'en as nul usage. Avez-vous des compétences biotiques? Absolument aucunes, et pour être parfaitement honnête, ce genre de pouvoirs te terrifient. Quelles sont vos compétences technologiques? Faute d'avoir grandi entourer de scientifiques en tout genre, tu as appris énormément à leur contact sur tout ce qui est technologique, même si pleins d'enseignements arrivèrent lorsque tu rentras dans l'équipe médico-légale. Tu sais pirater, tu sais utiliser des datapads et des omnitool plus ou moins sophistiqués, et les appareils médicaux n'ont plus aucun secret pour toi. Quelle est votre affiliation avec la science? La science a toujours fait partie intégrante de ta vie. Ton paternel adoptif était spécialisé dans la biologie, sous toute ses formes, et tu as toujours observé son travail du coin de l’œil, et bien que tu n’aies pas pris le même chemin, tu as toujours été plus ou moins dans son orbite. Ta passion pour la science s’est démontrée en deux cursus bien différents que tu entrepris une fois en mesure d’étudier sérieusement ceci. Le premier est lié à ta profession, la science de la médecine légale, et le second est un cursus purement médical lié aux maladies orphelines et rares chez toutes les physionomies. Tu as fait de ta spécialité celle d’être connaisseur de toutes les physionomies et de tous les aspects biologiques liés aux différentes espèces. Ton génie te permet, à côté de ça, d’être un éternel touche à tout, même si tu demeures expert dans ces quelques domaines là, et tu préfères largement travailler là-dessus. Toutefois, il n’est pas rare de te voir dans des équipes totalement différentes de ton expertise, simplement parce que tu pourrais être utile. Avez-vous une quelconque affiliation avec le monde du divertissement? Aucune, et encore heureusement. Tu fuis les rassemblements sociaux comme la peste. Avez-vous un quelconque lien avec l’Initiative ou une organisation au sein du Nexus? Tu es lié à eux par obligation pour ton travail, mais tu as mis un point d’honneur à ce que toute une partie de ton travail ne le soit pas, à ce que tu puisses être indépendant dans ce que tu fais. Tes compétences en médecine légale sont au service de leur équipe, mais le reste.. Le reste ne dépend que de toi. Et de tes envies. Et ils savent très bien que s’ils cherchent à te brider d’une quelconque manière, tu n’hésiteras qu’à peine avant de claquer la porte et de trouver du travail ailleurs, tu sais que tu le trouveras sans mal. Avez-vous un quelconque lien avec le Collectif ou une quelconque organisation du monde exilé ? Avec le Collectif, non, pas directement. Toutefois, le monde exilé, oui. Tu es parfois amené à travailler avec la clinique T’Loak quand ils ont besoin d’un spécialiste dans le domaine que tu étudies et dans lequel tu es expert, et tu n’as jamais été turien à refuser une demande de ce type. Alors, oui, de loin, tu as une certaine affiliation avec ce monde. Sans compter qu’un de tes patients dont tu assures le suivi fait partie de ce monde, bien que ça n’ait aucune incidence sur le traitement que tu lui offres. Avez-vous des compétences de pilotage? Si tu n’as jamais été mal à l’aise à bord d’un vaisseau ou d’un tout autre véhicule volant, tu ne t’es jamais trouvé particulièrement à l’aise d’en piloter un. Tu préfères tout aussi bien être ce spectateur passif des décors qui passent sous tes yeux plutôt que l’acteur d’une machine que tu n’es pas certain de maintenir droite.
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| Quelles sont vos activités en dehors de votre travail? En dehors de ton travail… Eh bien, tu ne fais pas grand-chose, tu vas être honnête. Ton appartement ressemble bien plus à une serre qu’un appartement alors nul doute que ton temps en dehors de ton travail est essentiellement compilé dans l’entretien de toutes ses plantes. Tu es un grand lecteur, toujours avide de plus de connaissances et de plus de choses à apprendre et comprendre. Si tu n’es que peu amateur de romans, tu restes un grand amoureux des encyclopédies et des traités scientifiques. Bien qu’un peu rasoir, tu sais que ça t’apportera sur le long terme. Et lorsque le temps est présent et que l’envie pointe le bout de son nez, il n’est pas rare non plus de te voir effleurer les touches d’ivoire du piano qui trône au milieu de ton appartement. Si tu es loin d’être un fin pianiste et un fin musicien à l’oreille particulièrement aiguisée, tu éprouves toujours une certaine satisfaction à pianoter un peu, à laisser la musique te bercer toi et ton âme un peu cassée. Rares sont ceux, toutefois, qui ont pu avoir le privilège de t’entendre jouer. Qu'est-ce que vous faites dans votre travail? votre quotidien? Tu es un scientifique médico-légal, et en ce sens, tu travailles avec une équipe de médecins légistes mais également de nombreuses personnalités de la justice et d’enquêteurs quand des cas surviennent. Et bien que ce ne soit pas une récurrence, ce n’est pas non plus fait rare, ce qui te donne parfois pas mal de boulot. Toutefois, même si cette médecine forensique est ton activité principale, tu passes parfois bien plus de temps dans les hôpitaux, cliniques et autres laboratoires du Nexus en tant que médecin, spécialiste et touche à tout en science. Quand aucun cas ne demande ton attention auprès de la science forensique, l’Initiative se permet de te placer sous la tutelle de différents référents, dans différentes équipes, là où il juge que tu seras le plus utile, même s’il t’arrive de finir par voguer ailleurs, par ennui ou par un intérêt piqué par autre chose. Possédez-vous un vaisseau à vous? Absolument pas. Bien que tu en trouverais l’intérêt au vu de tes déplacements assez réguliers, ce ne serait pas suffisamment rentable. Quels sont vos objets indispensables? Tu n’as, pour ainsi dire, que peu d’objets indispensables à l’exception de ton OmniTool, et même encore, lui, n’est pas si indispensable que ça. En réalité, si tu devais à partir du Nexus, tu savais aisément que la majorité de tes affaires tiendraient dans un sac de sport. Mais quelques petites choses sont importantes. La première est une petite broche que tu portes toujours à ta blouse, qui représente un petit astronaute humain. La seconde chose est également une broche, offerte par ton paternel, représentant un asphodèle. La dernière chose n’est autre que trois datapads particulièrement précieux que tu gardes de ton paternel adoptif, des datapads que tu relis parfois, simplement parce que le mantra de toute ton existence se trouve en leur sein. Quels sont vos principaux intérêts? Les plantes, les fleurs, l'astronomie, les histoires policières morbides, les langues étrangères, et la médecine. |
votre inventaire
- ton OmniTool, sans OmniLame. Tu n'en vois pas l'intérêt, tu ne saurais pas t'en servir. Toutefois, ton omnitool est combiné de nombreuses fonctionnalités médicales toutes aussi importantes les unes que les autres, allant du simple scanner au scanner plus poussé. Il est également chargé des nombreux dossiers que tu peux avoir sur le moment. - La broche en forme d'astronaute et celle en forme d'asphodèle. Des cadeaux, que tu gardes toujours précieusement, et qui te suivent qu'importe où tu vas, qu'importe où tu te trouves. - Un datapad vierge. Tu prends bien souvent des notes, autant avoir de quoi noter, et ça te permet toujours de mieux réfléchir, de vider un peu cette tête trop pleine qui est la tienne. - Un sablier miniature. Si sa composition extérieure est la même que celle de n'importe quel sablier, le sable qui s'écoule est digital, de petites particules holographiques servant le mécanisme de l'objet. Etant doté d'une maniaquerie toute particulière et d'un besoin presque inné d'avoir le contrôle sur tout, en plus d'une passion assez curieuse pour tout ce qui concerne le temps, avoir un sablier miniature était véritablement naturel dans tes objets indispensables. Tu ne t'en sépares que très rarement. - Un objet anti-stress. Parce que ton anxiété est bien trop souvent et que tu as toujours besoin de quelque chose pour la faire passer. Cet objet, tu l'as conçu toi-même il y a quelques années, très basique mais particulièrement pratique. Il se compose de quatre broches auxquelles sont attachées du fil que tu mêles et démêles constamment. Parfois, cela donne un motif, parfois... Juste un méli-mélo. ça dépend régulièrement de ton niveau d'anxiété. - Tes médicaments. Il est rare de te voir les prendre en plein jour ou au milieu de tes collègues, mais tu gardes toujours des anti-douleurs sur toi, ta jambe pouvant parfois te lancer quand les implants sont un peu récalcitrants. - Tes implants cybernétiques, et ta prothèse. Ta jambe gauche est complètement composée d'implants cybernétiques qui ont permis à ce que ta jambe ne soit pas totalement amputée. Visuellement, on ne voit presque pas qu'il s'agit d'une jambe constituée d'implants cybernétiques de même que l'on devine à peine que ta hanche est supportée par une prothèse. Mais ils sont là.
Dernière édition par Leonis Albacus le Lun 31 Aoû - 10:10, édité 2 fois |
| Posté le Sam 29 Aoû - 2:07 | Begin your journey, join the Andromeda Initiative today. Profession : Journaliste de l'Initiative Habitation : Sur le Nexus | | Alors... Déjà re-bienvenue à la maison et j'applaudis la faiblesse, on aime ça et puis ensuite... wow, cette fiche C'est tout en poésie, tout en délicatesse avec plein d'émotions tout du long, t'as juste un don pour rendre tes personnages incroyablement touchants et ce ptit bonhomme est véritablement adorable Il y a tellement de détails qui le rendent déjà vivant alors que t'as même pas commencé à rp, c'est juste dingue Enfin voilà, je suis soufflée comme d'hab et parlons même pas du caractère avec toutes ces petites plantes et la voix de Charon (qu'on regrette fort) qui continue de nous accompagner c'est... c'est fort chouette, VOILÀ Ah et je tiens à dire que ça : - Citation :
- je blâme Ezra pour tout hein
EH BEN C'EST PAS GENTIL VOILÀ M'enfin, je te souhaite quand même plein d'inspiration pour finir cette fiche et je te remercie pour nous avoir apporté cette adorable créature collectionneuse de plantes dans le coin |
| Posté le Sam 29 Aoû - 16:23 | I'll relinquish one bullet. Where do you want it? Profession : Ancien mercenaire, maintenant membre de l'équipage du Leviathan Habitation : Port-Kadara | | Posté le Lun 31 Aoû - 0:38 | I am the very model of a scientist salarian! Profession : scientifique médico-légal pour les équipes du Nexus, médecin spécialisé dans les maladies orphelines et rares autant sur la station du Nexus qu'ailleurs, indépendant que tu es à cette échelle. Habitation : Sur le Nexus, la majorité du temps, même si on peut aisément te trouver ailleurs. | | @Ezra Monroe muuuuh... *chouine dans un coin* je sais même pas quoi répondre tellement tout ce que tu dis est beaucoup trop choupi et beaucoup trop adorable ;; et c'est beaucoup trop flatteur et voilà, j'en perds mon latin ;; j'espère qu'il sera aussi vivant une fois placé en jeu !
Merci beaucoup à toi et ces gentils mots, je suis heureuse que le personnage te plaise autant ! Et puis, me remercie pas d'avoir donné naissance (c'est chelou dit comme ça) à ce petit bout quand, au fond, c'est à moi de te remercier de m'avoir suivie dans ce projet, sans quoi il n'existerait pas !
PS. CERTES C PO JONTIL MAIS C DU PO JONTIL AVEC DE L'AMOUR DES COOKIES ET DES FLEURS
@Seth Harless déjà, t bo aussi wsh. Such a bogoss, how my poor little doc will resist to the this cutie pie of yours
Et je suis ravie que ce petit cutie te plaise et fasse battre ton petit cœur, avec tous ses feels et ce drama de l'enfer (qu'on aime tous au fond)! J'espère qu'il te plaira autant inrp !
Bref, merci pour ta douceur !
PS. Je te l'ai déjà dit mais ouais, QUAND TU VEUX POUR LES ÉPOUSAILLES |
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