- J'vous en prie, j'ai pas besoin de conseils, j'connais mon métier. Profession : Scientifique, Chirugien, Généticien, Virologue Habitation : Elaaden
「 Préliminaires 」
Feat.
"Keth Hurgal"
Un épais nuage de fumée jaillit, tourbillonnant sur lui même, s’élevant en lourdes volutes pour se désagréger dans l’air ambiant. Un goût léger, rond pour les aficionados, âcre et fort pour les juvéniles. La braise rougeoya de nouveau, carbonisant le pied, libérant tous ses arômes. Il pourrait se faire une boite entière dans la journée s’il n’avait pas apprit la retenue. Skraal recracha une nouvelle bouffée, se moquant bien de savoir si l’odeur pouvait incommoder quiconque autour de lui. Aujourd’hui était une bonne journée. Il venait d’obtenir l’appui d’un médecin interniste pour son projet, mais le Krogan avait aussi pratiquer quelques opérations chirurgicales onéreuses lui rapportant un joli pécule. La pègre avait de l’argent et payait bien. Avec son professionnalisme habituel, le reptile se faisait un plaisir de les soulager de ce trop plein. Qu’il était bon d’être à son compte.
La concurrence dans le domaine médical était quasi inexistante sur Kadara. Quelques fous n’hésitaient pas à s’installer, offrant leurs services à des prix exorbitants, prescrivant du plomb pour les mauvais payeurs. Les spécialistes étaient encore plus rares, ceux osant s’aventurer sur la planète des exilés étaient vus comme des dégénérés. Skraal, lui s’en battait le carré. L’argent n’avait pas d’odeur. De toute façon, rares étaient les personnes à se mettre en travers de son chemin. Parfois des deux neurones voulaient vérifier si une blouse blanche de Tuchanka pouvait se faire braquer. Grossière erreur. S’il fallait retenir une chose ; on ne fait pas chier un golgoth de plusieurs centaines de kilos, qui transporte un fusil à pompe dans une mallette médicale.
Une sensation s’insinua sous sa plaque, une sensation qu’il n’avait pas ressenti depuis bien longtemps. Depuis des siècles. Bientôt il accomplirait quelque chose de grand. Un nouvel exploit qui ferait vibrer son orgueil. S’il avait travaillé dur au point de ne même plus avoir à se présenter devant ses confrères, son prochain coup lui assurerait une renommé florissante dans le secteur d’Héléus. Bien que le gargant n’aimait pas se projeter dans le futur, il devait se l’avouer. Son projet l’enthousiasmait au plus haut point. Pas autant qu’un petit cul bleu mais presque autant qu’un Ryncol Kradac à 10,000 crédits la bouteille.
Au plus profond de sa carcasse, agglomérat osseux vieux de plus d’un millénaire dans cet univers, dans les entrailles de sa conscience, se dessinait son objectif. Lui, entouré de son Krantt, dans un vaisseau neuf et rutilant, de blanc et de rouge. De lumière et de sang. Une vision splendide à n’en pas douter. Et qui sait, peut-être que dans quelques décennies ou siècles, une véritable station spatiale médicalisé pourrait voir le jour. L’Hôpital du dernier soupir ! Une idée glorieuse à n’en pas douter… Mais ne vendons pas la peau du Dévoreur avant de l’avoir tué. Il y avait une différence entre traîner sa bosse sur Kadara et brailler sur ses associés dans un vaisseau dernier cri.
En attendant de réaliser l’irréalisable, il avait encore du temps pour épancher sa soif. De préférence dans un bar pas trop crasseux pour ne pas se faire extorquer par un barman à la con, mais pas trop classieux non plus afin d’éviter de se faire remarquer plus que nécessaire. Même si cela égratignait son standing. Après quelques minutes d’errance, il se décida à entrer dans un bar à la devanture correcte pour un trou à rat comme cette planète. Skraal comme à son habitude devint un centre d’attention, sitôt qu’il entre dans un lieu, c’était la même chose. Sa présence était énorme, quand il était là on ne peut pas l’oublier, même s’il se tait. Surtout s’il se tait. Contrairement à la majorité des membres de son espèce, il n’usait plus de ce regard agressif, mais plutôt de cet air arrogant teinté d’une certaine condescendance mondaine. Simple rappel de supériorité universitaire.
Skraal se rapprocha du zinc, s’accoudant sans réellement prêter attention à quiconque aurait pu se trouver là. Un flot de fumée s’échappa de ses naseaux, inondant les alentours. L’âcreté irrita les bronches de quelques sensibles. Le tabagisme passif… Quel fléau pour la population. Quelle aubaine pour les médecins. Ça ferait un beau tableau au dessus de son futur bureau en marbre dans son futur cabinet.
(c) King
Dernière édition par Skraal Nakmor le Lun 23 Nov - 18:35, édité 1 fois
Posté le Mar 3 Nov - 1:47
Keth Hurgal
I'll relinquish one bullet. Where do you want it?
Profession : Pirate Habitation : Elaaden
Skraal Nakmor
Keth Hurgal
「 Préliminaires 」
Encore une journée pourrie. Mes bras et mes jambes me font un mal de chien à force de les traîner dans les rues à la recherche d'infos. J'ai complètement perdu la notion du temps, ça fait quoi ? Plusieurs semaines ? Des mois ? Ce temps a eu raison de mon humeur et de mes pauvres économies. A tel point que j'ai dû me rabaisser à prendre la tune de petit truands de passage. Je n'aime plus cette vie de voleur moisi, ce n'est plus la même chose toute seule. Ce n'est pas la même sensation de casser des dents sans un compagnon pour t'aider. Inconsciemment, j'espérais revoir mon père de Krogan à chaque coin de rue de cette ville.
Comment ai-je pus en arriver là ? Je me retrouve même à regarder les navettes quitter la planète dans l'espoir de les revoir. Les passants allaient me voir comme une petite vieille qui n'a que ça à glander de sa vie. A dire que l'espoir fait vivre, je risque d'être immortelle à ce train-là. Je dois me vider la tête de toutes ces conneries. Et comme le disait mon père : « Rien ne vaut mieux qu'un bon verre pour se changer les idées » Mais en regardant mes poches, je me rends compte que je suis encore à sec...
Pour se remplir rapidement les poches, il n'y a pas trente-six manières. Certains cherchent des missions, d'autres des cargaisons à voler... Moi, je détrousse les habitants pour mon propre plaisir. Pour ça, j'ai une technique infaillible ! En me plaçant dans une petite ruelle, je n'ai qu'à user de mes charmes pour attirer une proie. Une dizaine de minutes plus tard, j'ai un bel humain qui tombe dans mes filets. Il avait l'air plutôt impétueux et sûr de lui, mais c'est surtout son regard qui l'avait trahi. Un bien lubrique qui ne lâchait pas mon décolleté. Il changea de rue pour venir me rejoindre, arquant ses lèvres de son plus beau sourire. Je n'ai qu'à répondre avec une légère esquisse de mes lèvres bleues pour qu'il soit sous le charme. Je guide le bipède dans un endroit plus isolé, à l'abri des regards indiscrets. Adosser contre un mur, je l'invite à venir avec un mouvement sensuelle de mon doigt. Je regarde discrètement autour de moi, afin de ne pas être gêné par d'éventuels abrutis. Et quand tout est bon, je n'ai plus qu'à amorcer mon plan.
Dans un premier temps, je détends ma proie avec de petits gestes simple : j'approche langoureusement mon corps au siens, croisant mes cuisses aux siennes. J'enchaîne en plaçant une de mes mains derrière sa tête pendant que l'autre cherche l'arrière de son cou. Puis, lentement et avec tendresse j'approche mes lèvres pulpeuses vers sa bouche. C'est à ce moment que ma prise est la plus vulnérable. J'use d'un geste rapide et précis en lui brisant ses valseuses avec mon genou. Il est marrant que pour la plupart des espèces de la galaxie, le point faible de leur corps se situe entre les jambes. Et comme tous les membres de son espèce, il positionne ses mains sur ses parties génitales et se plie devant son prédateur. Pour éviter qu'il ameute son troupeau, je ramène la main du col vers sa bouche obstruant le moindre son pouvant sortir. J'enchaîne avec une violence extrême, en lui frappant plusieurs fois la tempe de mon poing. Après deux ou trois coups, le gringalet tombe dans les pommes accompagnées d'un long filet de bave. Je n'ai plus qu'à me repaître de la dépouille gisant au sol, le cul en l'air. Sans perdre une seconde, je prends tout ce qui peut avoir un peu de valeur : munitions, armes, bijoux ou simplement les crédits. Mes mains habituées savent exactement où chercher et débusquer les poches secrètes. Mais comme d'habitude, je tombe sur le fauché du coin. Je lui pirate rapidement ses crédits et lui prend son M-3 à son holster. Il a juste assez de crédit pour une petite biture. L'arme quant à elle est cassé et donc sans valeur, il est donc inutile que je m'encombre. Je lance le pistolet dans un égout à proximité et abandonne le corps dans la ruelle.
Une fois la tune en poche, il faut trouver le bar ! Et quand on veut juste se bourrer la gueule, on ne réfléchit pas longtemps et on prend le premier qui passe. Je ne m'intéresse même pas à la devanture et rentre directement. Je jette un regard rapide autour pour voir le genre de clients puis, comme d'habitude, je m'assois au bar et fais signe pour que l'on vienne me servir. Je n'ai pas l'intention d'attirer l'attention, mon but étant juste de me bourrer la gueule. Le premier qui aurait le malheur d'essayer de me draguer ou juste de vouloir faire « ami ami » prendrait mon poing dans la tronche. Le seul qui pouvait m'approcher était celui qui allait me servir. Le barman s'approche et me demande ce que je désire. Je l'inspecte de la taille à la tête et me dit qu'il est quand même pas mal, pour un humain. Avec un petit sourire en coin et un regard langoureux, je lui passe ma commande. « Une bière mon beau, à la bouteille. » Sans avoir encore reçu ma boisson, je lui transmets les crédits avec un petit supplément et un clin d'œil. Il est important de garder les gérant de ce genre d'établissement dans la poche. C'est souvent dans les bars que les gens parlent le plus et se lâche. Je reste dans l'idée que l'on obtient plus d'informations si on paye bien celui qui les entend. Il ne perd pas de temps et pose ma bière devant moi, bien fraîche avec un petit sourire en prime. Dommage pour lui que je ne vois que son portefeuille et non son jolie minois.
Alors que tout commençais bien, le regard du barman changea brutalement. Remplit de frayeur en fixant derrière moi, il entrouvrit la bouche pour essayer de me prévenir, mais aucun son ne sortait. Curieuse, je me retourne pour voir ce qu'il se passe et aperçoit ma petite proie se jetant sur moi. Il ne me laisse pas la moindre chance de réagir, sort un morceau de métal de sa poche et me plante l'épaule. Une vive douleur m'engourdit le bras gauche et une intense colère mon cerveau. Avec ses automatismes, mon corps se met en position pour répliquer et ma tête imagine toutes les manières possibles de le faire souffrir.
Un pas de côté, la main droite derrière sa tête et toute la force que je peux déployer le plus rapidement possible. Encore plus rapidement qu'il m'avait planté, je lui fais embrasser le bar, lui cassant le nez et plusieurs dents au passage. Après ça, il fallait suivre les préceptes de mon père : « Ça sert à rien d'attendre pour savoir si ta cible est encore consciente pour continuer à frapper, tant qu'elle est encore debout... Tu frappes ! » Sous ces bons souvenirs, je m'empresse de relever la tête de l'édenté d'une main. Je le place face à moi en lui tenant fermement le col avec mes deux mains. Je recule ma tête de quelques centimètre et lui assène un violent coup de boule. L'impact fut tellement fort que j'entendis son crâne se fendre au contact du mien, ou alors c'était mon crâne ? Lorsqu'il s'effondra sur le dos, une goutte de sang fit son chemin le long de mon front pour s'échouer au sol. De son côté, l'agresseur fut couché pour un bon moment et essayait tant bien que mal de dire quelques mots, mais sans succès.
Toujours avec le surin dans l’épaule et le front en sang, je me retourne vers le barman pour savourer ma boisson. Mon précieux liquide, mon calmant, mon… Cassé, déversé sur le sol, irrécupérable, ma bouteille était tombée dans la bataille. Mais bon, il n'est pas nécessaire de s'énerver, ce n'est qu'une simple bouteille, je peux facilement en avoir d'autre. D'un geste rapide de la main, j'en demande une autre à mon délicieux barman. Il hésite un moment, mais au vus de mon regard insistant, il me sert sans trop broncher. Avec le front en sang et un bout de métal dans l'épaule, je pris un moment pour savourer un moment tranquille. Je chercherais à soigner ça plus tard, quand je serai anesthésier par l'alcool. Je ne sais pas si, inconsciemment je ne souhaitais pas une petite baston avec mon breuvage, mais je plaignais le prochain qui viendrai me faire chier.
Posté le Lun 23 Nov - 18:34
Skraal Nakmor
I am the very model of a scientist salarian!
- Je souffre Docteur, laissez-moi mourir.
- J'vous en prie, j'ai pas besoin de conseils, j'connais mon métier. Profession : Scientifique, Chirugien, Généticien, Virologue Habitation : Elaaden
「 Échauffement 」
Feat.
"Keth Hurgal"
« Hé hé hé »
La tension était monté d’un cran au sein de l’établissement. Coup de sang, coup de couteau, coup pour coup. Le colosse lâcha échappé un rire rauque. Cela lui rappelait, sa jeunesse, sur Oméga, une époque ou il n’avait pas besoin de prétexte pour faire éclater une rixe. Tant de souvenirs… Il se demandait bien ce qu’était devenue cette chère station pirate, et, surtout qui avait les couilles de la diriger aujourd’hui. Il y a un millénaire de cela, Skraal se serait laissé submerger par sa rage du sang, aurait retourné le bar et s’en serait souvenu quelques jours plus tard, un sourire sur la gueule tout en prenant son pied dans le popotin d’une femelle de petite nature. La vieillesse était vraiment un naufrage.
Tout en tirant sur son barreau de chaise, il regarda l’avorton au sol, un rebut de Kadara, un prolétaire bon à rien. Quand bien même il daignerait le soigner, que lui rapporterait-il ? Nib, peau d’zob, que dalle. Même pas un crédit. Un service peut-être ? Ha ! Elle était bonne celle là. Envoyer un trou d’balle faire le travail ne ferait qu’étaler de la merde. De ce qu’il voyait, ses blessures n’avait pas l’air bien grave. Il n’avait pas prit de balle et n’importe qui pouvait survivre avec une petite fracture.
D’un signe de tête, il invita le barman à lui envoyer la suite. Il avait soif, et ce n’était pas quelques verres qui allaient lui faire tourner la tête. Ses yeux reptiliens retournèrent à l’observation de celle qui se prenait pour la dure à cuire du coin. D’un point de vu objectif son allure était athlétique. D’un point de vue Krogan, une maigrichonne sur laquelle il n’y avait pas grand-chose à attraper. Une avorton. Mais une avorton plus plus qui pourrait lui être utile à un moment ou à un autre. Surtout avec son couteau planté dans l’épaule. Elle avait l’air un peu concon avec, mais au moins elle avait eu le bon réflexe de ne pas le retirer.
D’un mouvement expert du coude, le contenu de son verre disparut instantanément dans son énorme gueule. Skraal s’éloigna du comptoir, prenant la direction de la sortie. Il avait envie de s’amuser un peu et ici rien ne le distrairait ou presque… Avec une brutalité digne de son peuple, il plaqua la tête de l’Asari contre le zinc, sa main se serrant autour d’une nuque qui n’avait rien de bien solide.
« Ne bouge surtout pas petite ! »
Plus qu’un conseil ou une menace, c’était un ordre. Un ordre qui ne s’embarrasserait d’aucune réponse. Un ordre qui signifiait « Essaie seulement de bouger et mon poing dans ta gueule fera office d’anesthésie générale ». Dans le bar, un silence sépulcral tonnait. Même les insectes avaient cessé de voler. Toute l’attention était rivée sur les deux aliens. Deux extra-terrestres qui, si l’envie leur en prenait pourrait sûrement retourner l’établissement. Sa main libre vint attraper le cure dent, l’extrayant avec précaution, un sang mauve et poisseux coula aussitôt. La paume reptilienne se plaqua sur l’entaille, faisant pression pour stopper le flot d’hémoglobine. L’omni-tech apparut, d’une simple impulsion électrique de son cerveau, le médi-gel se synthétisa, s’insinuant dans la chair pour faire bouchon et limiter les dégâts.
Dès que le produit se gélifia, Nakmor relâcha la pression sur la tête de sa nouvelle cliente. Reculant d’un pas, il retira le cigare de son bec, lâchant un panache de fumée.
« L’opération n’est pas encore terminé, mais on peut partir sur un bon 6000 crédits petite. »