Grief has no timeline, being drunk has none either. ≠ ft. Sam Barton.
Posté le Sam 7 Nov - 15:48
Sylhas Astros
I'll relinquish one bullet. Where do you want it?
Profession : Ancien Spectre, désormais chasseur de primes et d'artefacts Habitation : Kadara, mais aussi beaucoup sur ton propre vaisseau, le LWSS Leviathan
Grief has no timeline, being drunk has none either
Nexus / Mai 3071 |
D’aussi lointain que tu puisses t’en souvenir, tu avais toujours plus ou moins détesté les médias, essayant de les éviter comme la peste parce que tu savais que rien de bon ne sortait d’une rencontre avec des journalistes people. Les journalistes, en général, tu n’en avais rien à faire, mais ta mère en étant plus ou moins une, tu ne pouvais pas tous les mettre dans le même panier, ce serait bien évidemment encore un avis biaisé que tu n’arriverais pas à te sortir du crâne. Toutefois, les paparazzis, tous ses hommes et femmes qui se jouaient des malheurs d’un pour pouvoir extorquer les informations d’un autre, ça te déplaisait au plus haut point. Ainsi, durant la majorité de ta vie, tu avais tout fait pour les esquiver, pour esquiver les conversations déplaisantes, les flashs d’appareil photo qui t’aveuglaient momentanément afin de ne pas être sur des couvertures de magazines. Ce n’était juste pas pour toi. Alors, aujourd’hui, quand tu étais plus ou moins au cœur d’eux, au cœur de ses magazines parce que tu étais l’amant veuf avant l’heure, l’homme qui avait perdu la femme de sa vie, l’homme qui avait perdu sa moitié, tu détestais tout ça encore plus. Tu n’en pouvais juste plus d’être au cœur de ce scandale ridicule. Tu ne pouvais même pas sortir de chez toi sans avoir un appareil sur le bout de ton nez, espérant t’extorquer des informations sur comment tu vivais ta situation, comment tu compensais toute cette perte, et heureusement pour toi, les amantes et amants que tu compilais au fil des nuits se taisaient bel et bien sur ta situation. De toute façon, ils savaient très bien que si un mot s’échappait de leur bouche, tu finirais très bien par les retrouver pour leur coller ta façon de penser entre les deux yeux, et ça n’avait rien de très beau, sur ce point. Mais que pouvais-tu y faire d’autre ? Tu essayais simplement de vivre, de survivre à ce deuil qui pesait quand même toujours lourd sur tes épaules et ta poitrine, et on te le refoutait en pleine tronche quasiment tous les jours en espérant que le jour précédent était pire qu’aujourd’hui. Ce que les médias ne pensaient peut-être pas, c’était qu’en te remettant la vérité et la réalité sous les yeux, ils finissaient par freiner considérablement ta survivance et tes moyens de ne pas te noyer, et si tu devais être parfaitement honnête, tu en avais juste marre à ce point, tu espérais juste qu’on te laisse partiellement tranquille. Au final, tu te disais que peut-être qu’ils avaient conscience du mal qu’ils faisaient, et que ton malheur était leur meilleur gain de pain pour l’instant, et honnêtement ? T’en avais rien à foutre de les mettre sur la paille en allant mieux ou en te cachant de leurs appareils photos, tu voulais juste qu’on te fiche la paix, un peu.
Alors ouais, ça te faisait sourire un peu vicieusement de savoir que parfois ils s’attaquaient à tes confrères Spectre, parce qu’en vérité, ça voulait dire qu’ils te lâchaient un peu. Tu remerciais, silencieusement, tes comparses, parce que tu pouvais respirer un peu, parce que tu passais quelques jours tranquillement, parce qu’ils n’étaient plus là à te tourner autour comme une ceinture d’astéroïdes et tu pouvais finalement profiter d’un peu de calme pour véritablement prendre soin de toi, ou du moins, essayer. Tu esquissas un léger sourire et un rire à la remarque de Sam, rebondissant sans mal sur la remarque que tu avais fait alors que tu tapotais doucement le bout de tes ergots contre le bar, veillant toutefois à ne pas laisser de marques. Tu n’avais pas vraiment envie de payer pour des dégâts irréparables. Tu finis par hausser les épaules à sa tirade suivante, tes yeux se portant sur les écrans qui diffusaient d’innombrables informations à la minute voir à la seconde en espérant que quelqu’un trouve son bonheur dans ce méli-mélo éditorial. Ce n’était pas ton cas, malheureusement. Tu avais plutôt tendance à observer les informations de la même manière dont on observe une scène sans vraiment la regarder. On apprends à être plutôt complaisant, quand même, avec mon boulot. Même si le pragmatisme et l’instinct priment souvent… Faut être un minimum conciliant, et je peux pas me permettre pour mon image auprès du conseil de leur hurler dessus ou de leur foutre un poing dans la tronche, pas comme Shepard en son temps. Tu haussas à nouveau les épaules, ton regard déviant finalement de la télévision pour tes mains, posées à plat sur le comptoir. Mais ouais, leurs idéologies sont clairement pas toujours limpides ni même bienveillantes, c’est le problème. C’était justement peut-être ce que tu leur reprochais le plus finalement. Ce manque de bienveillance vis-à-vis de ceux qui pourtant en avait besoin, avec le reste de leur vie privée, pour ce qu’il en restait. Toutefois, les remarques de la barmaid n’échappèrent pas à ton rire alors que tu la toisais du regard, à peine convaincu par ses paroles. Un établissement respectable, oui. Bien évidemment, Sam. Tu lui répondis avec un sourire, sachant très bien que tu pourrais t’attirer très rapidement les foudres de la jeune femme, même si cette ire ne durerait probablement pas plus de 5m, en réalité. Après tout, vous n’aviez pas le temps de vous disputer sur des banalités de ce type. Tout comme tu passas sur sa remarque sur les poissons d’un haussement d’épaule, ne sachant guère quoi répondre. Après tout, tu n’étais pas spécialiste de la vie marine, et encore moins de la vie marine humaine. Alors au lieu de dire une bêtise, tu préférais t’abstenir, comme te l’avais toujours dit ta mère.
Et puis vous voici sur le sujet de ton anatomie. Non, pas celle-ci, mais bien celle qui constituait la réponse à pourquoi tu étais si facilement au courant de ce qu’il se passait autour de toi. Tu te doutais que l’humaine en face de toi était au courant, après tout, elle ne pouvait être ignorante de ce genre de choses mais tu ne pouvais louper une occasion comme celle-ci de ramener ta fraise et ta science, aussi faible soit-elle. Et puis, mine de rien, tu aimais parler de ce genre de choses, probablement parce que tu ne pensais à rien d’autre qu’à la légèreté de cette conversation, de cet échange. Parce que soudainement, les problèmes s’éclipsaient un peu au loin, et tu pouvais effleurer du bout des doigts la lumière au bout du tunnel, comme si elle existait vraiment et qu’elle n’était pas un songe, une illusion, une chimère inventée de toute pièce pour rendre la douleur moins agressive. Ainsi, tu laissas s’échapper un énième léger rire alors que tu calais ta tête sous ton poing fermé. Oh, soit pas vexée, c’est pas comme si tu y pouvais quelque chose. Tu savais très bien qu’elle te charriait et qu’elle était nullement vexée par tes paroles ou ton comportement. Tu le saurais, de toute façon, si c’était réellement le cas. Toutefois, ton attention se porta sur le chat qui émit de soudains ronronnements semblables à les tiens, et tu t’amusas doucement à reproduire les sons de l’animal avec des subharmoniques. Alors, autant j’adore les animaux, autant je ne tiens pas à verser dans la zoophilie, s’il te plaît. Tu soufflas avec un rire léger dans la voix alors que tu observais l’animal. Tu avais toujours été intrigué par la façon dont ces créatures étaient capables de reproduire les sons que vous produisiez avec vos subharmoniques de façon si volubiles quand les vôtres étaient particulièrement discrets, à peine perceptible pour l’oreille humaine ou celle d’autres espèces. Tu jalousais presque cette facilité purement animale quand il était pour toi si difficile d’extérioriser les sons de cette deuxième paire de cordes vocales. Mais c’était probablement parce que les vôtres étaient plus sophistiqués, toute une langue se communiquant par ce biais mais là encore, tu n’y connaissais foncièrement pas grand-chose, alors tu évitais de faire un amalgame inutile, te concentrant de nouveau sur la jeune femme. Tss tsss.. Non non non, il faut la cape et les collants Sam, sinon ça ne va pas. Tu rétorquas alors que tes mandibules s’étiraient en un mince sourire en coin. Après tout, tu avais suffisamment creusé dans les affaires de ton ex-compagne pour savoir que leur vision des héros devait se trouver comme ça et pas autrement. Tu ne pus, néanmoins, encore une fois, échapper au rire qui s’expia de tes lèvres à ses remarques et tu fis mine d’être choqué et outré. Oh non ! Au secours ! Que vais-je bien pouvoir faire ! Tu jouais le jeu, peut-être parce que c’était ce qu’il y avait de plus simple, de plus normal à faire, et parce qu’encore une fois, au milieu de toute cette brume qui entourait ta vie désormais, tu pouvais juste oublier. Tu pouvais oublier pour quelques heures que ta vie était devenu un véritable bordel sans nom et que tu ne savais pas par quoi commencer pour ranger. Il y avait tant à faire et à arranger que tu ne savais plus où donner de la tête, te perdant si rapidement dans le méli-mélo de choses à faire.
Toutefois, cette légèreté se perdit légèrement quand le sujet de ta position en tant que spectre et la position de tes paires fut abordé, et notamment, vos restrictions. Car qu’importe ce que pouvait bien dire les médias à ce sujet, vous n’étiez pas aussi libres qu’on le pensait, vous n’aviez pas non plus tous les pleins pouvoirs. Chaque mort, chaque décès au compteur devait être justifié d’une certaine manière. Et même si la fin justifiait les moyens, il fallait parfois expliquer justement tout ce qui avait amené à cette finalité, et c’était parfois là où le bat finissait par blesser. Toutefois, tu savais que tout ceci n’était aussi qu’un écran de fumée parce que le conseil voulait vous garder comme une menace réelle, comme la police intergalactique que vous étiez, avec cette crainte que vous puissiez tout faire comme vous le vouliez, que vous aviez les pleins droits. Le conseil protégeait ses intérêts et vous protégeait vous, aussi. Néanmoins, quand un spectre tombait, d’une manière ou d’une autre, ça pouvait également virer au drame et rendre moins crédible la force de frappe du conseil comme de votre faction. C’était pour cette raison que vous étiez triés sur le volet et qu’il était bien plus difficile qu’il n’en paraissait de rejoindre cette unité d’élite qu’était le Spectre. Tout dépend toujours de la compréhension et de l’interprétation, mais c’est difficile de voir tous les points quand on est pas dedans soi-même. Il y a pleins de choses qui sont gardées secrètes par le conseil pour ne pas affaiblir ni nos pouvoirs ni les leur. Tout est question d’équilibre et de balance. Tu finis par répondre, la voix un peu plus grave et sérieuse qu’auparavant. Nous garder comme une menace est une couverture, un écran de fumée pour ce qui se cache réellement derrière tout ça. Tu finis par hausser les épaules. Ce n’était pas que tu n’aimais pas parler de tout ça, de toute cette profession que tu aimais malgré tout, mais c’était surtout que même pour toi, il y avait encore des zones grises, ombragées par l’ignorance car même le conseil vous gardait parfois dans l’ignorance de pleins d’autres sujets. Vous n’étiez pas toujours les premiers au courant d’un fait ou d’un élément. Non, on vous gardait parfois volontairement dans l’ombre, on ne vous donnait pas toutes les informations, toutes les pistes, volontairement. T’inquiète pas. Tu finis par répondre à ses excuses, accompagné d’un haussement de tes épaules. Tant que ce que tu disais restait dans l’enceinte du Vortex, tu t’en fichais d’en parler. Même si tu savais fondamentalement que tu ne devrais pas, que ça pouvait très bien te trouver avec un blâme sur le dos pour divulgation d’informations sensibles, mais tu devais bien avouer qu’à ce moment là, tu ne pouvais pas plus t’en foutre. Et plus le temps passait, moins tu t’en occupais également, puisque ton cerveau était rapidement rempli de cette ivresse propre à l’alcool et à ses caractéristiques viscérales, si bien que tu ne comprenais pas du tout le mot qu’elle t’avait expié, ne comprenant ni son sens ni à quoi cela faisait référence. Et quand elle te fit part de ce dont il s’agissait, tu te figeas pendant un instant, l’observant comme si elle était devenue une chirurgienne folle qui s’apprêtait à t’ouvrir le crâne. Tu repris toutefois assez rapidement tes esprits, secouant légèrement ta tête de droite à gauche avant de regretter cette action quand tout sembla devenir un peu plus flou quand tes yeux se rouvrirent. Vous êtes des barbares, vous, les humains. C’est de la putain de torture dont tu me parles là, pas moyen que ce soit chirurgical. Pourquoi vous ouvriez le crâne des humains ? Nan, réponds pas, je veux pas savoir en fait, ça me donne envie de vomir. Tu répondis, une grimace étirant sans mal tes mandibules alors que tu essayais de chasser les images que tu avais désormais en tête, des images terribles qui pourraient bien t’empêcher de dormir si tu ne les oubliais pas à la seconde où ton OmniTool recommença à biper. Tu te demandais comment cette CHOSE, cette DIABLERIE réussissait à bypass ton mode silencieux, parce que vraiment, tu faisais vraiment tout pour que ça reste en silencieux et que tu ne sois pas enquiquiner par des messages. Et quand bien même tu essayais, il n’y avait pas moyen pour que ça marche, et tu devais avouer que ça commençait à te courir sur le haricot. Toutefois, tu repris le verre proposé par la jeune femme, prenant une gorgée, une nouvelle avant de t’attarder sur sa question. Hmmm… Je sais pas. En vrai, il tabasse bien, donc le tabasseur, peut-être ? Je sais pas si c’est vendeur pour un cocktail, mais vraiment.. Il tabasse pas mal. Tu essayas de réfléchir à d’autres noms, mais soudainement, c’était comme si ton cerveau se retrouvait face à une page blanche, incapable d’écrire quoi que ce soit ou d’aligner la moindre créativité. C’était plutôt terrible, tu devais l’avouer et tu n’aimais absolument pas cette sensation désagréable de ne pas savoir où étais tes mots. Pourtant, quand bien même tu savais d’où venait la raison, ça ne t’empêcha pas d’en reprendre une gorgée. Après tout, tu étais là pour boire, pas pour t’épancher sur ton incapacité à nommer un foutu cocktail. Tes yeux s’illuminèrent pourtant en voyant le bol d’apéritifs dextro-aminés dans lequel tu piochas doucement. C’est fort appréciable. Je noterai la qualité du service 5/5 quand je serais sobre et parfaitement lucide. Tu rétorquas en levant un pouce en l’air avant que ton OmniTool ne se remette à biper, ce qui te permis de jurer dans ta propre langue. Tu laissas ton front retombé contre le bar, grognant légèrement avant de relever les yeux vers la machine du diable qui était à ton bras. Non, non, j’en ai vraiment pas envie et... Pourtant, tu l’allumas, pour constater que tous les messages étaient de Sulin. Un pincement au cœur se fit sentir dans ta poitrine et tu soupiras, ton tes doigts flottant au dessus du clavier avant que tu ne fermes la machine, à nouveau, oubliant de le repasser en mode silencieux. Hey Sam. J’t’ai dit qu’il y avait cette foutue cérémonie de merde là, pour Aranea. Tu crois… Tu crois que tu pourrais m’accompagner ? Son frère me déteste, je me vois pas demander ça à Sulin et Jayleen est pas dispo et… Je me sens pas d’y aller seul. Tu te sentais soudainement comme un enfant, incapable de commander le plat du soir par le biais du téléphone. Un enfant incapable de prendre des initiatives et d’être indépendant. C’était sérieusement ridicule, tu en étais conscient, mais ton cœur était lourd et tu avais bien du mal à être sûr. Tu ne savais même pas si, seul, tu serais capable de revenir ça à nouveau, si tu serais capable de te relever de cette énième horreur. Et tu ne pouvais certainement pas arriver là bas complètement ivre, ça donnerait bien trop de plaisir à sa famille de malheur et aux paparazzis qui continuaient à te tourner autour. Alors, pour oublier tout ça, tu pris le verre de cet alcool de malheur et tu ne tardas pas à le finir cul-sec, oubliant à quel point il avait déjà siphonner ta lucidité. Alors que tu reposais le verre, tu laissas également ton front retombé contre le bar, grognant à cause de la douleur que tu sentais déjà poindre. Tu étais encore largement lucide, bien trop lucide pour tout l’alcool que tu avais ingurgité, mais… Non. Suffisamment lucide pour entendre encore ton OmniTool, cette fois-ci pour un appel, et tu grognas à nouveau, ne relevant pas la tête. Sam, tu peux être un amour et répondre pour moi ? Je … Non, je peux pas répondre. Tu tendis ton bras, mollement, alors que tu gardais ton front contre le bar, les yeux clos. Non, tu ne voulais certainement pas entendre la voix de Sulin et la désapprobation que tu lirais dans sa voix. Tu faisais comme tu pouvais, pas de chance que ce soit aussi mal.
Sam Barton & Sylhas Astros
And we wouldn't let go and we lost it. Now I'm a goner |
Profession : Barmaid et negociante en informations - Ex inspectrice au sein de la milice Habitation : Nexus, quasiment sur son lieu de travail
Grief has no timeline, Being drunk has none either Sylhas Astros & Sam Barton L'un des bons côtés à ne plus être inspectrice, c'était de pouvoir allégrement envoyer chier les tabloïds qui voulaient des infos sur tes précédentes enquêtes ou encore tes clients, le tout sans avoir à craindre de retombée sur la hiérarchie et ou une quelconque fautes professionnelle. Après tout, une barmaid n'était pas l'un des nombreux visages de la politique et de la justice de l'initiative. Tu n'étais maintenant plus qu'une simple petite citoyenne qui pouvait bien gentiment leur dire d'aller se faire foutre au fin fond de la galaxie pour voir si tu y étais. L'envie ne t'avait pas manqué à l'époque, quand ils te tournaient autours tel des vautours pour avoir des détails morbide sur des affaires de meurtres ou les familles de victimes. Encore plus lorsque cela avait concerné ta dernière enquête. Tu étais obligé de subir à l'époque, les articles et retombée médiatique. Tu pouvais remercier cette Ezra de malheur pour ça d’ailler. Maintenant, tu étais plus tranquille et tu n'allais pas t'en plaindre. Tu en avais déjà assez pâtis pour toute une vie et dans le cas de Sylhas, son calvaire n'était malheureusement pas fini. Il n'y avait pas un jour qui se passait sans que mention soit faite d'Aranea dans les médias. Le monde entier s'évertuait à lui rappeler ce qu'il savait déjà, à lui renvoyer en pleine figure un deuil qu'il s'évertuait à faire. Les médias ne se lassaient que rarement de ce genre d'affaire et à plus forte raison lorsque cela concernait les spectres. Des gardiens de l'ombre pourtant érigés au rang de super-héros et de célébrité national. Il me manquait plus que les produit dérivé et c'était la totale. Quoi que certain y avait déjà eut le droit comme Shepard dans la Voie Lactée. C'est vrai qu'elle avait su en faire taire quelques-uns de journalistes. « Si y en a d'assez stupide pour venir ici, je peux m'en charger si tu veux, j'ai plus de comptes à rendre à personne ! » Tu plaisantas, à moitié seulement puisse que tu étais prête à mettre cette menace à exécution même au risque de souffrir d'une mauvaise pub momentanée. Après tout, on a toujours besoin d'un verre et les bars n'étaient pas prêts de couler. Sauf peut-être en cas de couvre-feu, mais vous n'en n'étiez pas là. De plus, le Vortex était parmi les plus fréquentés alors tu ne te faisais pas de risque de ce côté-là, allant même jusqu'à le qualifier de respectable ce que le turien semblait démentir et tu ne manquas pas de sourire à sa remarque. « Hé ! Je parlais du bar, pas de moi ! » Parce qu'il est vrai que tu n'étais pas la plus respectable, tu ne l'étais plus...
Tu avais un certain nombre de scandales à ton actif. Alors te faire passer pour une gardienne de la vertu... En effet, cela n'avait rien de crédible et malheureusement, une cape et un collant n'y changerait pas grand chose. « T'es dur en affaire ! Hé, ce serait plutôt aux spectres d'avoir un costume de super-héros, après tout, c'est vous les protecteurs et les stars de la galaxie ! Et je suis sûre qu'une cape rendrait du plus bel effet pour compléter ton armure ! » Et tu voyais d'ici les figurines à son effigie sur les étagères des gamins de toute la galaxie ainsi que la série de comics relatant ses aventures et la manière héroïque dont il se serait sortie des griffes d'une barmaid diabolique. Tu ris de plus belle alors qu'il joué le jeu que tu avais initié pour lui changer les idées, pour le faire sortir un peu de la spirale infernale dans laquelle il était tombé.
Avant que le sujet devienne bien plus pesant qu'il n'aurait dû l'être. Tu l'écoutas patiemment te répondre, apporter des éclaircissement sur un sujet que tu ne connaissais au final pas mieux que la plupart des gens. Tu te doutais bien que le conseil et le spectre était quelque chose de plus vaste et plus complexe que les médias et l'initiative le laissait entendre, mais c'était autre chose de se l'entendre dire de la bouche d'une personne directement impliquée. « Hm je vois, rappelle moi de ne pas poser trop de question sinon tu seras forcé de me tuer. » Finis-tu par plaisanter pour alléger quelque peu l'atmosphère que tu avais plombé avec tes remarques et autres indiscrétions.
Tu continuas sur ta lancée avec tes cocktails et expérimentation colorées. Des expérimentations qui semblait taper bien plus que tu l'aurais cru. Il allait sans doute le regretter au réveil, mais pour l'heure, il en redemandait et tu profitais de cette occasion pour parfaire tes recettes et pourquoi pas leur donner des noms au passage. « Ouai bon ok, je te le concède, une chance que cette pratique remonte au moyen-âge humain ! Et non, en effet, tu ne veux pas savoir, crois moi ! Mais je suis sûre que les turiens ont aussi eut leurs techniques barbares, hein ! » D'autant plus que cette technique et cet outil était principalement destinée à soigner des formes hémorragie cérébrale au cas où le cerveau était comprimé par le sang ou alors dans le cadre de folie dans une époque archaïque de ton espèce. Une époque où l'on ne savait pas encore de quoi il s'agissait, ou l'on mettait toute forme de comportement singulier et marginal sur le compte d'une défaillance mental. Une habitude bien obscurantiste si on te demandait ton avis, mais tu n'étais pas historienne et tu en savais au final assez peu sur l'histoire de ta propre espèce et de sa planète d'origine. Tu ne savais que ce que tu avais appris durant tes études et ce qui était au programme général. Le reste provenait des recherches que tu avais fait en parallèle pour ton métier et qui te menait parfois à des découvertes aussi perturbantes que celle-ci. Alors tu comprenais aisément que ce terme ne soit pas forcément vendeur ni même que le turien ait envie d'en savoir plus. En parlant de terme vendeur, tu n'avais pas encore de nom pour le deuxième et la proposition du spectre te fit sourire. « Hm... Pas mal... Et pourquoi pas l'Iron Fist dans ce cas ? » Tu commençais à en demander beaucoup au turien et tu constatais qu'en effet, tes cocktails tabassaient pas mal comme il le disait. Tu lui servis donc un bol d’apéritif comme pour te faire pardonner et tu le regardas piocher dedans, accueillant sa remarque d'un sourire particulièrement chaleureux alors que son omnitool faisait à nouveau remarquer sa présence comme c'était à prévoir.
Sa question suivante, en revanche, tu ne t'y étais pas attendu. Tu eus du mal à cacher ta surprise et après un rapide coup d’œil à Mara, comme pour lui demander s'il était possible pour toi de prendre ta journée, tu déposas tes coudes sur le comptoir pour te pencher vers le turien éreinté et visiblement pas mal imbibé. « Hey Syl', je vais pas te laisser y aller tout seul si tu ne te sens pas de le faire, hm. Et c'est compréhensible. Si tu veux que je vienne, je viens ! » C'était étrange pour toi, tu ne t'y attendais pas, tu ne t'imaginais pas que le turien avais suffisamment de confiance en toi pour te demander pareille faveur. Tu en étais honoré d'une certaine manière, contente de pouvoir être présente pour lui dans cette nouvelle épreuve. La question ne se posais d’ailleurs même pas, tu y tenais à ce piaf, alors c'était pour toi la moindre des choses. Tu savais qu'il n'était pas seul, que d'autre personne auraient été prête à faire de même et c'était étrange qu'il te le demande, à toi, mais tu comprenais qu'il n'est pas envie d'affronter cela seul, que la confrontation avec ce qui aurait du être sa belle-famille était une épreuve à l'heure actuelle. Alors tu prendrais ta journée et tu savais que Mara te la laisserait sans hésiter.
Une nouvelle fois, son omnitool se mit à biper, pour un appel cette fois et tu haussas un nouveau sourcil lorsqu'il te demanda de répondre. Le bras tu turien devant le nez, tu pu lire le nom sur l'écran, Sulin. Tu jetas un nouveau regard à Mara comme pour savoir quoi faire alors que l'appel expirait avant que tu es le temps de décrocher. Le scientifique avait déjà laissé bon nombre de messages de ce que tu pouvais voir et son inquiétude ne laissais aucun doute. Tu pris alors sur toi de lui envoyer un message depuis l'omnitool de Sylhas. Tu lui donnas la localisation du turien, expliquant qu'il avait sans doute trop bu pour rentrer seul et qu'il devait venir le chercher. Tu ne voulais pas te débarrasser de lui, en aucun cas, mais tu savais quand le moment était venu d'arrêter les frais et Sylhas était visiblement au bout du rouleau pour la soirée. Tu rendis son bras au turien avant de lui servir un verre d'eau en attendant la venue du scientifique. « Aller, boit ça. Quelqu'un ne va pas tarder à venir te chercher. Tu as bien besoin de repos à mon humble avis. Et t'inquiète pas pour cette cérémonie, je serais là, aussi longtemps que tu en as besoin ! » Il avait forcé, c'était d'autant plus fragrant maintenant que tu voyais ses plaques frontales tenter de fusionner avec le comptoir. Il avait besoin de repos, besoin de sommeil, besoin de calme... Besoin de laisser toute cette merde derrière lui et d'aller mieux. Tu le lui souhaitais, sincèrement. :copyright: Justayne
Posté le Jeu 19 Nov - 9:14
Sylhas Astros
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Profession : Ancien Spectre, désormais chasseur de primes et d'artefacts Habitation : Kadara, mais aussi beaucoup sur ton propre vaisseau, le LWSS Leviathan
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Nexus / Mai 3071 |
C’était l’inconvénient d’être Spectre, que d’avoir cette petite place réservée à cette caste au milieu des tabloids insupportables, d’être traqué comme toute célébrité pour pouvoir avoir 5 microscopiques lignes au milieu d’un charabia inutile et inintéressant. Ce n’était pas l’envie qui te manquait de leur faire ravaler leur impudeur et leur manque de tact quand ils venaient te traquer toi, mais tu savais mieux que t’exposer à une mauvaise image. Car si l’incompétence fausse qui pouvait être mentionnée par ces paparazzis était véritablement quelque de contrefait et totalement obsolète… Qu’ils écrivent sur ton image, sur ce que tu renvoyais en général, que ce soit en bien ou en mal, ça finissait fatalement par influer sur tes compétences et sur les missions qui te seraient assignées par la suite. Et tu ne voulais certainement pas finir avec des missions de bas étage, celles de nettoyage qui étaient réservés aux moins compétents, aux petits nouveaux. Les missions les moins intéressantes et les plus rébarbatives sur le long terme. Ça ne t’intéressait absolument pas, et au contraire, ça te faisait même plutôt peur de finir qu’avec ce genre de missions simplement parce que tu aurais remis un paparazzi à sa place. Seulement, à l’heure actuelle, tu avais pourtant bien trop souvent l’objectif de leur omnitool collé à ton visage. Il n’y avait pas une journée sans que l’histoire d’Aranea ne soit relayée par un énième journal, un énième journaliste et donc, tu étais forcément au cœur de cette histoire. Après tout, tu étais le « veuf éploré », le pauvre petit turien triste qui noyait son chagrin et son deuil dans la bouteille et les multiples conquêtes. C’était pathétique, et tu étais bien au courant de l’image que tu renvoyais, et tu contemplais déjà les effets sur ton boulot. Jusqu’ici, le conseil t’avait laissé tranquille, plus par déférence que réelle sympathie pour ta perte, mais tu savais très bien que dès qu’ils allaient te redonner du boulot, celui-ci ne serait pas des plus gratifiants. Tu n’allais pas recommencer en bas de l’échelle, mais tu n’allais certainement pas brillé sur des missions dangereuses, et tu savais pourquoi : parce que ton image avait été altérée et qu’il fallait désormais juger ton état psychologique, il fallait juger à quel point tu étais dangereux dans ta tristesse, à quel point tu pouvais être un électron libre. Et c’était plus simple que de te faire passer une évaluation psychologique que tu pouvais aisément trompée si tu le voulais. Dans tous les cas, tu savais ce que c’était, toute cette pression liée aux médias, même si tu n’étais clairement pas le plus à plaindre dans ce domaine. Mais tu connaissais, tu subissais aussi, d’une certaine manière, cette pression, à une certaine échelle, et tu n’espérais qu’une seule chose : que l’on t’oublie un peu, qu’on commence à oublier cette histoire pour que tu puisses respirer à nouveau de manière réelle, sans avoir l’impression que l’on t’arrachait un morceau de poumon à chaque fois. C’était morbide, mais tu en avais véritablement l’impression. Sans compter cette pression au niveau de ton cœur à la mention d’un certain scientifique qui te laissait quelque peu chancelant et incompréhensible face à ce qu’il pouvait bien se passer. Toutefois, tu ne pouvais pas recommencer à penser au scientifique, pas maintenant, alors tu chassais aussi vite que possible les fragments de réflexion à ce sujet pour te concentrer sur la jeune femme, haussant une plaque frontale. Je payerai cher pour te voir t’occuper de paparazzis tiens. Non pas que tu ne croyais pas la jeune femme capable de s’en sortir, mais tu devais avouer que tu étais passablement curieux de voir comment elle se débrouillait à ce sujet. Sans armes, juste au corps à corps ou avec la voix. C’était des capacités complexes à maîtriser, qu’il n’était pas donné à tout le monde de pouvoir réussir à maîtriser, tout en ayant le poids nécessaire pour que tout ça s’applique. Ouais, clairement, tu étais curieux de voir ça, même si tu savais que ce n’était pas demain la veille que ça arriverait. Le Vortex avait pour réputation de ne pas laisser les journalistes rentrer quand ils étaient en service, c’était peut-être pour ça que tu t’y perdais si souvent. Tu finis toutefois par échapper un léger sourire, tes mandibules s’étirant doucement. Ouais, bien sûr Sam. Tu soufflas avec un léger rire dans la voix. Tu savais que le bar était respectable, Sam aussi, mais tu aimais à la taquiner sur le sujet, même si ça ne durait que quelques minutes, même si c’était aussi illusoire et éphémère que croire que l’alcool aiderait à ne pas te noyer tout bonnement dans un chagrin trop gros pour ta carapace et ton poids. C’était… Ouais. Illusoire, et un mensonge éhonté que tu te faisais à toi-même. Mais les mensonges fonctionnaient bien dans ce genre de situations alors pourquoi ne pas en avoir usage, après tout.
Toutefois, ton attention se départie rapidement de tes idées sombres pour se focaliser sur les nouvelles paroles de la barmaid. Des paroles qui ne tardèrent pas à te faire hausser les plaques frontales tandis que tu penchais doucement la tête sur le côté. Non merci, vraiment. Et nous sommes les protecteurs de l’ombre, on est pas censé être connus au-delà du Nexus, et encore, donc une cape ou un costume nous décrédibiliserait totalement et flinguerait une bonne partie de nos missions off-planet. Tu mentionnais alors, avec un peu trop de sérieux pour que tout ceci ne soit qu’une blague. Mais c’était comme ça, tu étais parfois un peu trop versé du premier côté du premier degré, c’était instinctif, tu… Tu te perdais là dedans. C’est pour ça que tu souris doucement à la remarque suivante de Sam, à laquelle tu répondis avec un peu plus de légèreté que le sujet ne s’y prêtais originellement, et avec un second degré bien moins proche de celui que tu avais utilisé la première fois. Presque amusé, presque prompt à faire de l’humour. Il y avait peut-être, effectivement un peu d’amélioration dans ton comportement, même si tu n’en étais pas véritablement sûr, finalement. Après tout, ton humeur était vacillante, tantôt amusée et légère et soudainement retombant dans la tristesse globale de la dépression que tu couvais et que tu essayais d’échapper en essayant de courir le plus vite possible. Yup, ce serait dommage que je doive te tuer. Tu soufflais avec un sourire. C’était tellement faux. Tu n’aurais probablement pas besoin de la tuer, même si tu ne pouvais véritablement pas en avoir la certitude non plus, tout dépendant, finalement et encore une fois, du conseil. Tout dépendait d’eux, et ça t’énervait toujours autant. Raison peut-être pour laquelle tu te laissas partir dans les expérimentations curieuses de la barmaid. Tu ne savais pas si c’était une bonne idée, tu étais même persuadé que ce n’était pas le cas, que ce n’était pas une bonne idée, mais en réalité ? Tu t’en fichais pas mal, là n’était pas la question. Tu avais suffisamment fait de bons choix et de bonnes décisions pour pouvoir t’octroyer celle-ci, quitte à finir complètement naze d’ici la fin de la nuit. Peut-être était-ce là l’objectif, finalement. C’était pas si mal, comme objectif, tu décidais, et il y avait bien plus d’intérêt que dans celui de se morfondre dans ton foutu canapé, dans ce foutu appartement triste come la mort. Moyen-âge… ? Mais ouais.. C’est barbare comme technique, c’est… Erh, quelle horreur. Et non, bien sûr que non que nous n’avons pas de techniques barbares ! Je t’en prie, quand même, nous sommes civilisés. Bien évidemment, au vu du sourire qui étirait tes mandibules, cette affirmation était purement et simplement fausse. Bien évidemment que vous aviez des techniques barbares, bien évidemment qu’elles existaient et qu’elles étaient là. Autant pour votre espèce elle-même que pour les autres. C’était des techniques que tu aurais aimé ne jamais connaître, mais qui faisaient pourtant partie de ton apprentissage, pour la torture, pour tout ce qui demandait d’être musclé à l’extrême quand la partie adjacente ne coopérait pas. C’était de la torture, de la barbarie extrême, mais c’était le genre de choses qu’on t’avait dit être essentiel dans certains cas et qu’on ne pouvait décemment pas passer outre. C’était obligatoire, c’était un chemin de croix, et quelque chose d’essentiel dans ton métier, mais si tu détestais ça à tel point que l’idée même te donnait des envies de vomir. Mais c’était comme ça, tu avais signé pour ce genre de choses. Tu avais signé pour être capable d’arracher les plaques frontales d’un autre turien dans le simple but d’avoir des informations, d’être capable de torturer les zones de peau sensibles dans le but de faire cracher à un turien les petites informations qu’il pouvait avoir. Entre autres méthodes de torture, entre autres. Iron Fist, c’est pas mal. Tu soufflas en hochant doucement la tête. C’était mieux, de toute façon, que ta première idée, et bien plus intéressant que les pensées de torture qui étaient passées brièvement dans ton crâne.
Toute comme cette réunion, cette cérémonie qui était revenue dans ton crâne et qui t’avait poussé à demander à Sam de t’accompagner. C’était étrange que tu lui demandes, toi qui te pensais suffisamment fort pour le faire seul, mais surtout, toi qui aurait pu demander à bien d’autres personnes à sa place. Mais non, c’était Sam. C’était peut-être parce qu’elle était étrangère à la peine que tu portais, elle n’était justement pas dans ton cercle le plus privé possible, elle ne te côtoyait pas avec une certaine proximité qui faisait que tu ne pouvais ni demander à Rux ni à Jayleen. Peut-être ouais, ça devait être ça. En y réfléchissant, tu aurais aimé pouvoir demander à Airi. Mais tu savais que ton mail était resté sans réponse, tu n’avais même pas besoin de regarder pour le savoir. Tu savais que n’y trouverai rien de plus que le vide et le silence que votre dernière conversation avait dument laissé. Ça te brisait le cœur, ça aussi. Tu soupiras doucement, clairement épuisé par tout ce chemin de croix que tu venais à faire, par tous ses méandres que tu étais obligé de traverser pour éventuellement espérer voir le bout du tunnel qui s’expiait devant toi. Tu avais besoin d’Airi, en ce moment, mais elle n’était pas là. Elle avait disparue, et tu n’avais aucun moyen de la contacter, et cette absence te laissait presque un vide aussi énorme que celui d’Aranea. Tu savais que tu n’étais pas seul, tu le savais que cette solitude actuelle n’était que la conséquence d’événements malheureux qui finiraient par se résoudre, mais tu avais la véritable impression que les personnes dont tu avais le plus besoin étaient hors de portée. Airi par le silence de vos conversations et l’absence de réponses à tes messages de détresse, et Sulin, ton cœur battant déjà pour une perspective que tu savais lointaine, et probablement à absoudre, également. Merci, Sam. Tu soufflais alors. Cette conversation, ces pensées là avaient eu tôt fait de refroidir ton ivresse et ton amusement lié à l’alcool. Il ne restait bientôt que le vide, et la sensation froide du comptoir contre tes plaques frontales, suffisante à te désalcooliser un peu. Suffisante à ce que tu reprennes un peu de constance. Tu savais que ça ne serait certainement pas suffisant à ce que tu puisses rentrer chez toi sans te casser la tronche au passage, mais tu savais que c’était suffisant pour que tu sois un peu plus lucide. Encore une fois, pas assez pour que tu puisses répondre à ton omnitool, que tu laissais alors à Sam. Tu ne voulais absolument pas voir l’inquiétude dans la multitude de messages envoyés par Sulin, tu ne voulais certainement pas ressentir toute la culpabilité que tu pourrais bien trouver dans l’inquiétude qui finissait par se ressentir chez lui. Tu ne voulais pas être coupable de ça non plus. Tu ne le pouvais pas. Alors, oui, pour une fois, tu te déchargeais sur Sam, et même si ce n’était pas correct, même si ce n’était pas son boulot, tu ne trouvais que cette solution pour pouvoir garder ton esprit un minimum sain et un peu cohérent. Tu soupiras à nouveau, alors que tu constatais le verre d’eau qui avait été glissé en ta direction. Tu en pris une longue rasade, laissant l’eau venir aspirer et dilué l’alcool dans ton esprit, aspirer également les pensées négatives avant que tu ne reposes ta tête contre le comptoir. Merci beaucoup, Sam, vraiment. Tu soufflais à nouveau, fermant les yeux pour juste attendre ton sort. Il n’y avait plus que ça, finalement. Tu ne savais même pas qui viendrait te chercher, mais ton cœur se serrait et palpitait si fort à l’idée que ça puisse être Sulin. Parce que c’était Sulin. Et Sulin… Il avait un effet sur toi que tu ne pouvais qu’à peine comprendre aujourd’hui, surtout aussi tôt. Ce scientifique était incroyable, brillant au possible, et… Ouais, non. Tu n’allais pas basculer sur cette pente. Alors, tu fronçais tes plaques frontales, essayant d’annihiler les pensées, de retrouver le bruit blanc de ton crâne.
Sam Barton & Sylhas Astros
And we wouldn't let go and we lost it. Now I'm a goner |
Profession : Scientifique référent du Nexus Habitation : Sur le Nexus, encore et toujours
Il était tard et Sulin était fatigué. Travailler toute la journée et soupirer après un homme encore à moitié pris sur son temps libre n'était pas de tout repos et il était profondément, simplement, fatigué. Il avait prévu de prendre un bain, un long bain, probablement de s'endormir dedans et de faire en sorte de calmer ses pensées échaudées, d'endormir ses os encore étrangement prompts à vibrer après toutes ces déceptions. Il ignorait pourquoi. Il ignorait pourquoi pareilles choses se produisaient toujours dans les moments les plus improbables, les moins adéquats à une histoire saine et durable. Il vient tout juste de perdre sa campagne, qu'il se répète en boucle. Ce n'est pas le moment, il a le cœur brisé. Ce ne sera peut-être jamais le moment, ce n'est pas grave. Non, ce n'est pas grave. Sulin s'est habitué à la solitude, il essaie de s'en persuader, il est sûr que sa tête l'a compris. Son corps quant à lui, son maudit et faible corps continue d'espérer. C'est peut-être pour ça qu'il finit par composer son numéro tard dans la soirée, non. Non, il le fait car il s'inquiète. Il s'inquiète pour lui et la terrible peine qui semble le ronger sans s'arrêter. Uniquement pour cette raison. Mais Sylhas ne répond pas et Sulin n'obtient pour réponse que ce message :
Citation :
Heu.. Salut Sulin ! C'est Sam Barton, la barmaid du Vortex.
Sylhas est... pas trop en mesure de répondre à vos messages. Il a pas mal bu et je ne voudrais pas le laisser rentrer seul dans cet état...
Navrée de vous demander ça mais... Vous pourriez venir le récupérer ? Il bouge pas d'ici !
Le scientifique fronce les sourcils, ferme les yeux, jure en silence. Bon sang, Jayleen devait avoir raison. Sylhas ne va vraiment pas bien et lui, lui se trouve impuissant pour l'aider. Il ignore comment procéder, il aimerait la ramener. Même s'il ne pouvait pas la supporter, même s'il est persuadé qu'elle était nocive pour le Spectre, à cet instant il aurait aimé avoir le pouvoir de la ramener. Après un court moment de réflexion, il envoie une réponse fort brève à Sam, expéditive mais claire et surtout positive. Le Nexus est presque désert à cette heure-ci et Sulin n'a aucune idée de l'endroit où vit le turien. Il songe un instant à le ramener chez lui mais hésite, il se demande sincèrement qu'est-ce qu'une action inconsidérée comme celle-ci pourrait bien briser en lui. Il verrait ça plus tard, il ferait en fonction de son état, il aviserait. Ses pas sonnent longtemps dans les couloirs immaculés de la station, son pas est sûr, pressé mais pas précipité. Il s'arrête un instant à l'entrée en le voyant ainsi, si triste, si saoul, si abattu et si merveilleux au milieu de son chaos. Il se reprend, ce n'est pas le moment pour flancher. Pas le moment du tout.
- Vous devez être Sam, je suppose.
Une supposition plus qu'évidente compte tenu de la situation. Sulin lui tend d'abord sa main à elle en guise de salutations et de présentations. Il ne s'intéresse au turien qu'en deuxième temps, préfère d'abord accorder l'attention qu'elle mérite à la sauveuse de la soirée avant de se retrouver obnubilé par le Spectre.
- Enchanté, Sulin Morlan. Merci de m'avoir contacté, c'est très aimable à vous.
Il est poli Sulin, toujours. Certaines choses ne changent pas, celle-ci ne risque pas d'évoluer. Le scientifique avise un instant Sylhas, penche la tête et finit par soupirer. Pourquoi. Pourquoi lui, franchement ? Pourquoi toujours les mauvaises personnes ? Pourquoi toujours celles détruites, abîmées, celles qui regrettent d'autres âmes échappées à jamais ? Pourquoi, pourquoi doit-il toujours tomber pour ceux qui ne voient en lui rien d'autre qu'un ami, au pire une béquille ?
- Et je suppose aussi qu'on doit y aller, toi et moi. Allez, viens.
Sulin s'approche et passe une main dans le dos du militaire, puis sous son bras pour le soutenir lorsqu'il finit par se relever. Son odeur l'enivre mais il fait semblant de n'avoir rien vu, rien remarqué.
- Merci encore, Mrs Barton. À bientôt j'espère, et dans de meilleures conditions.
Et il quitte le bar, et il finit par l'emmener chez lui, et sa vie change et il ne le regrettera jamais.[/blockquote]
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Grief has no timeline, being drunk has none either. ≠ ft. Sam Barton.