Bullets in the sand, blood bites the dust ≠ ft. Otsumi Lavnenn
Posté le Mer 15 Juil - 20:54
Sylhas Astros
I'll relinquish one bullet. Where do you want it?
Profession : Ancien Spectre, désormais chasseur de primes et d'artefacts Habitation : Kadara, mais aussi beaucoup sur ton propre vaisseau, le LWSS Leviathan
Location not clear, In shadows, we all disappear Hold on, switch gears, We're gone as fast as we appeared |
S’attacher aux gens… C’était une promesse, silencieuse, tacite, de souffrir à un moment donné, et de perdre quelque chose de cher à un instant T. C’était également une probabilité de plus de se faire trahir, c’était une faiblesse, un piège, parfois. Tu en étais conscient. Tu avais essayé, pendant longtemps, de ne pas avoir ce type de faiblesses dans ta vie, d’essayer, par tous les moyens, de te détacher de ce genre de choses. Mais le temps passait, et il devenait difficile de ne pas avoir aux minimums quelques attaches. Rien que celles familiales. Tu avais encore ta mère et ton frère – ton père était probablement quelque part dans les différents systèmes, mais tu ne pouvais pas en avoir plus rien à faire qu’aujourd’hui. Tu tenais à ta famille comme à la prunelle de tes yeux, et tu tuerais à mains nues quiconque essayerait de leur porter préjudice ou de leur faire du mal. Il était hors de question qu’il arrive quoi que ce soit à tes plus chers proches, c’était une certitude. Tu ne pouvais tout simplement pas accepter cette possibilité. Puis, il y avait eu des amis, des personnalités auxquelles tu tenais toujours et auxquelles tu avais tenu un jour. Il y avait ces gens de passage, ces personnalités auxquelles tu attribuais nom et lien afin de pouvoir les distinguer correctement dans ta vie, afin de pouvoir étiqueter le tout sans trop de mal. C’était comme ça que tu t’étais retrouvé avec ton équipage dans cette catégorie d’amie, rajoutant Sam et Ezra sans mal non plus. Otsumi… Elle était différente. Tu ne savais pas si tu pouvais la considérer comme une amie, quand bien même tu t’étais déjà confiée à elle, mais elle faisait partie des quelques personnes de confiance que tu avais dans ton entourage. Ces quelques personnes qui étaient, malgré tout, importantes pour toi. Tu n’avais pas le même affect pour elle que pour Jayleen, et tu n’étais certainement pas prêt aux mêmes choses, mais ce respect et cette confiance sur le terrain étaient suffisants.
Puis, il y avait eu tes attaches amoureuses. Peu nombreuses. Une ou deux lorsque tu étais adolescent. Puis, Aranea. Aranea avait été ta moitié pendant un long moment, pour qui tu avais une confiance aveugle, sur le terrain ou dans le privé, et pour qui tu avais été prêt à jurer sur l’éternité pour elle. Mais les choses avaient rendu tout cela impossible, et désormais, elle restait un fantôme que tu chérissais doucement, comme un trésor. Un souvenir avec moins de tristesse qu’auparavant, avec moins de remords et de regrets qu’il y a quelques années. Tu avais réussi à tourner la page même si le deuil était toujours présent dans certains instants, même si parfois, quand tu retournais sur le Nexus, tu pouvais apercevoir son fantôme dans certains couloirs que vous aviez côtoyés, naturellement, dans certains cafés, certaines boutiques. Et puis… Il y avait Sulin. Il était toujours là Sulin. Il avait remplacé, naturellement, Aranea. Et le terme « remplacer » ne paraissait même pas correct au vu de la différence extrême qu’il y avait entre les deux personnes. Il avait juste pris une autre place, de la même ampleur que celle de ton ancienne compagne, et remplissait un rôle certes similaire mais avec des attaches plus importantes. On aurait pu croire qu’après la perte de ta première compagne, tu ne veuilles absolument plus te lancer dans ce genre de relation, par peur de perdre à nouveau cette personne chère et de repartir dans une spirale impossible à contenir. Et c’était vrai, avec Sulin, tu avais été terrifié à chacun des pas pris, à chacun des mouvements pensés et actés, mais tu n’avais, aussi, jamais été aussi heureux de te laisser aller à la douceur de l’homme. Il était moins brut que ton ancienne compagne, moins volatile et moins sanguin. Il était son opposé en plein de points, et il était devenu un véritable sanctuaire. Il l’était toujours, quand tu arrivais à trouver quelques instants avec lui, même si… Les choses étaient différentes maintenant. Tu ne savais pas où t’en tenir. Tu avais essayé de terminer cette relation, pour son bien, mais vos messages – surtout les tiens, à des heures incongrues – prouvaient qu’il ne pouvait pas ne plus rien à voir – ces confessions nocturnes donnant également du sens à l’attachement qu’il pouvait avoir pour toi. Tu avais dû mal à véritablement te séparer de lui, et pourtant, vous n’étiez plus véritablement en couple non plus. Deux ans de relation qui finissait sur une bizarrerie que tu ne pouvais pas expliquer. Il y avait parfois des semaines de silence entre vous, et parfois, des confessions nocturnes comme si vous étiez de nouveau ensemble, comme si vous partagiez encore le même oreiller pour souffler quelques rares mots dorés. Il te manquait. Terriblement. Et tu l’aimais, terriblement. Peut-être plus que tu n’avais aimé Aranea, rétrospectivement. Et pour les deux, tu avais ce désir – égoïste, stupide, dangereux – de lier tout ça pour ce fantasme d’éternité. Mais… A l’heure actuelle, tout ça était bien plus compliqué que tu n’aimerai qu’il soit.
Alors, tu ne répondais pas à la remarque de Rux parce que tu savais que oui, tu avais les yeux en cœur, mais que pouvais-tu y faire ? Cet homme savait comment faire pour fondre ton cœur en quelques petites morceaux que tu lui tendais sur un plateau d’argent. Il avait tous les droits sur ton sentimentalisme, même si tu l’empêchais de te suivre dans cette folie qu’était devenue ta vie ces derniers temps, pour son propre bien encore. Tu te souvenais bien de ses mots, de cette accusation, ‘de quel droit tu prends des décisions pour ma propre sécurité’. Il n’avait pas tort, mais ce n’était pas pour autant que tu avais écouté. Tu réagissais comme ton espèce l’indiquait, avec cet instinct de protection propre à ce que tu considérais comme cher. Il en était comme ça comme du reste. C’était envahissant, c’était compliqué à gérer la moitié du temps, mais c’était ainsi. Enfin… Tu ne commenças à réagir que lorsqu’Otsumi quitta la table, et tes yeux suivirent, pendant un petit moment, ses mouvements jusqu’à ce qu’elle disparaisse complètement de ton champ de vision. Tu sentais, derrière toi, que Rael était quelque peu embarrassée, probablement par peur d’avoir fait quelque chose de mal, et les propos suivants du krogan et de la quarienne confirmèrent les quelques doutes. Ils n’étaient, après tout, que peu habitué à la mercenaire, même si tu ne l'étais guère plus, au fond. Elle n’est pas très portée sur le.. Social. Ne le prenez pas pour vous, mais je pense qu’elle a eu sa dose, entre hier et ce matin. La quarienne huma doucement avant de retourner à ses petites affaires dans la cuisine. Rux hocha doucement la tête avant de se lever et de s’approcher du drell pour le relever un peu, lui glissant un kawa sous le nez, de la part de Rael. Il massa quelque peu le dos du reptilien, espérant apaiser un peu les quelques mal-être physiques qu’il pouvait éprouver en cet instant. Tu souris doucement à la douceur de ce moment tandis que tu finissais doucement ta propre boisson chaude, répondant au passage à un dernier message de Sulin. Tu éteignis ton OmniTool en même temps que la voix de Jayleen résonnait dans les haut-parleurs. « Le commandant est demandé sur le pont. Je répète, le commandant est demandé sur le pont. » Tu esquissas un sourire avant de te lever, attrapant le plus de vaisselles possibles au passage pour les ranger, rapidement, dans le lave-vaisselle de la kitchenette. Rael te poussa ensuite loin de la cuisine pour pouvoir s’occuper du reste et tu ne tardas pas à rejoindre le pont.
Tu t’installas, sans mal, dans le siège de droite dans le cockpit, repassant avec Jayleen les quelques premières procédures d’avant-décollage, vérifiant avec elle si tout fonctionnait correctement et était prêt à partir. Un homme travaillant sur la zone d’atterrissage ne tarda d’ailleurs pas à arriver pour vous prévenir que tout était bon, et que dès qu’il était sorti, vous étiez libres de partir. Tu hochas la tête en le remerciant avant d’attendre son départ pour finaliser les commandes. Jayleen finit par faire l’annonce de décollage, un sourire aux lèvres alors qu’elle activait le noyau du moteur, de façon à ce que tout se passe correctement. « Que tout le monde dise au revoir à Elaaden, on décolle dans 5 minutes. » Et elle commença, ainsi, à réciter les procédures à voix haute, pour l’activation de chaque bouton, de chaque chose à préparer pour que le vaisseau fonctionne correctement, et notamment la fermeture des portes donnant sur l’extérieur, vérification que les airlocks étaient bels et bien fermés. Rapidement, les moteurs se mirent à ronronner et à rugir tandis que la carlingue vibrait sous la force du noyau au cœur du vaisseau. Tu pus observer, également, s’activer les deux mécaniciens ci et là sur le pont, préparant les autres commandes et vérifiant que tout allait bien comme il faut, sous les directives de la pilote. Finalement, dernière annonce. « Direction Kadara, tout le monde. Décollage dans 3… 2… 1… » et un nouveau rugissement de la part des moteurs alors que le vaisseau décollait lentement du sol pour s’élancer, naturellement dans le ciel et passer la stratosphère de la planète. Bientôt, vous étiez dans l’immensité de l’espace, face à des étoiles plus lumineuses les unes que les autres, ainsi que des débris célestes qui traversaient l’espace naturellement, suivant le cours de leur trajectoire avec une certaine aisance. « Saut FTL dans 5… 4… 3… 2.. 1.. » Un léger son, sourd, rugit à l’intérieur et à l’extérieur du vaisseau tandis qu’il s’élançait dans ces trous de vers curieux permettant de rejoindre une destination à une vitesse bâtant tous les records. Bien sûr, il fallait quand même quelques heures pour rejoindre une destination comme Kadara, mais avec le Leviathan, qui était spécialisé sur la vitesse et la furtivité, ce n’était pas le même combat que pour un vaisseau de transport ou un vaisseau d’armement. Tu demeuras, pendant toute la durée du trajet, dans le siège à côté de celui de Jayleen, discutant naturellement avec elle de sujets divers puis dans le silence, chacun occupé à ses propres activités. Toi ? Tu passas la majorité de ton temps sur ton omnitool, vérifiant et revérifiant les informations que tu pouvais trouver sur l’affaire en sous-tâche que tu essayais de démêler. Tu envoyas quelques mails à des contacts que tu avais réussi à garder malgré ton statut de Spectre déchu. Et tu ne vis, comme toujours, que peu le temps passé, si bien que rapidement, la voix de Jayleen porta à nouveau, mais cette fois-ci, dans les haut-parleurs à nouveau, afin que tout le monde soit au courant. « ETA de 15 minutes pour l’arrivée dans l’espace de Kadara. 20 pour l’atterrissage à Port-Kadara. » Tu humas doucement, préparant avec elle les quelques préparatifs d’arrivée à Kadara, t’occupant toi-même de valider l’ID de ton vaisseau et tout ce qui devait être validé par les « autorités » en charge du système aérien de la planète. Une fois fait, il ne restait à peine plus que dix minutes avant d’atterrir, et tu laissas Jayleen à son poste pour rejoindre Otsumi dans la soute, là où tu savais qu’elle était toujours, puisque c’était là qu’il y avait le gros de l’armurerie. Tu t’installas non loin d’elle pour pouvoir t’occuper de quelques armes que tu avais laissées là. Démontant, nettoyant et remontant ton pistolet Carnifex sans même y réfléchir, plus par habitude qu’autre chose. Elle était quand même pas mal, cette mission, avec toi. C'est presque charmant la façon dont tu te bats avec ton épée. Tu soufflas, en direction de la mercenaire, sans lever tes yeux du canon de l’arme que tu tenais entre les mains. Ton fusil d’assaut cette fois. Tu t’occuperais de ton fusil de précision une fois chez toi. Tu allais pour parler à nouveau quand une tête poilue débarqua dans la soute, ton chien, Thanatos. Il avait probablement dû rester avec Rux le temps de la nuit et du voyage. L’animal ne tarda pas à venir renifler celle qui était pour lui une étrangère, même si ce n’était pas la première fois qu’il la voyait. Thanatos, attention à ce que tu fais. Tu ordonnas au chien qui ne put s’empêcher d’aboyer une fois avant de s’installer aux pieds de la mercenaire. Tu levas les yeux au ciel avant de te reconcentrer sur ton arme, la nettoyant consciencieusement. Désolé, il est un peu… Collant, comme chien. Mais c’est notre mascotte. Tu soufflas à nouveau, non sans un rien dans ta voix alors que tu sentais les secousses du vaisseau qui passait la stratosphère de Kadara. Dernière ligne droite avant le retour.
Posté le Mer 15 Juil - 22:20
Otsumi Lavnenn
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I am my own devil. Profession : Chasseuse de primes Habitation : Kadara
Bullets in the sand, blood bites the dust
Les indications dans les hauts-parleurs permettaient à tous ceux à bord du vaisseau de savoir où ils en étaient dans la procédure de décollage, mais également par rapport au voyage au complet. Ils étaient vraiment bien organisés, une équipe qui lui semblait bien compétente, tous sachant plus que se débrouiller dans leurs domaines. Mais après tout, seraient-ils à ce poste aujourd’hui, s’il en était autrement ? Cela ferait sans doute bien longtemps qu’ils auraient été renvoyés, car à chacune des missions qu’Otsumi avait effectuées avec Sylhas, l’équipage n’avait pas changé. Du moins, pas les têtes de ceux qui avaient été au bar hier soir. Elle ne vit pas le temps passer, trop concentrée à ses petites occupations. Elle savait se perdre dans ses pensées, occulter le monde qui l’entourait, et lorsqu’elle était en voyage, c’était un point positif car les heures pouvaient défiler, elle ne s’en rendrait pas compte. C’était comme si le cerveau faisait une sieste, il ne pouvait pas comprendre le temps qui passait car il n’était pas suffisamment actif pour.
Alors qu’elle s’était affairée à prendre soin de sa lame asari, qui était d’un tranchant impeccable et à la poignée aussi propre que si elle était neuve, elle entendit la porte s’ouvrir. Le bruit de pas était reconnaissable, ayant l’habitude à force…
« Elle était quand même pas mal, cette mission, avec toi. C'est presque charmant la façon dont tu te bats avec ton épée. » « Une lame est plus fiable qu’un flingue. Et sa mélodie a plus de charmes. »
Si elle devait choisir, Otsumi prendrait sans hésiter une arme blanche plutôt qu’une arme à feu. Aucun besoin de munition, aucun besoin d’accessoires pour rendre les attaques discrètes, et si l’on s’entraînait suffisamment, elle pouvait même servir à distance, comme la chasseuse de primes l’avait fait en plantant son arme dans le front.
« Bons combats, toi aussi. »
Elle le reconnaîtrait sans honte, sans hésitation. Le Turien savait manier ses armes, notamment son fusil de précision. Préférant le combat au corps-à-corps, elle doutait pouvoir faire mieux, ou même aussi bien que Sylhas. Sans doute arriverait-elle à toucher ses cibles, c’était certain. Mais être capable de viser, toucher, et abattre plusieurs cibles en un temps record, d’aussi loin ? Elle en doutait. Pas d’un tir fatal en une seconde, c’était certain. Alors elle respectait les talents de tireur du commandant du Leviathan bien qu’elle resterait tout de même avare de compliments. Il ne fallait pas trop lui en demander non plus.
La porte s’ouvrit de nouveau. Qui pouvait bien venir cette fois ? Elle ne risquait pas de savoir, une légère surprise prenant place sur son visage, à son sourcil haut, car ce n’était pas des pas… classiques. Trop rapides… Un animal ? Pas un chat, car l’on pouvait entendre le bruit des griffes. Mais quel genre alors ? La réponse ne se fit pas attendre. Un chien ? Ici ? Elle ne l’avait jamais vu, était-il nouveau ? Elle observa l’animal la renifler, son visage devenant serein.
« Thanatos, attention à ce que tu fais. »
Le chien se mit à aboyer puis se coucha face à la chasseuse de primes. Il avait compris sans mal qu’elle ne lui ferait aucun mal. Celle-ci tendit d’ailleurs la main et la posa sur la tête du dit Thanatos, lui caressant doucement et lentement le poil, l’animal remuant la queue en contentement.
« Désolé, il est un peu… Collant, comme chien. Mais c’est notre mascotte. » « Pas grave… »
Sa voix était plus calme que d’ordinaire, presque légèrement plus douce. Elle avait même délaissé l’entretien de sa lame, sa main désormais libre étant occupée à caresser le pelage du chien. Celui-ci décida même de se lever et de se rapprocher de l’humaine, comme pour réclamer plus d’affection, plus de gratouilles, qu’elle lui donna volontiers, derrière les oreilles. Couché contre la jambe d’Otsumi, Thanatos remuait sa queue en signe de bonheur, la tête posée sur la cuisse, les yeux mi-clos.
Les secousses du vaisseau firent comprendre qu’ils entraient dans l’atmosphère de Kadara… Ils allaient bientôt arriver à destination et rentrer tous chez eux. Pour la première fois, la chasseuse de primes n’était pas si pressée que ça de partir du Léviathan… Mais il y avait beaucoup à faire, un nouveau contrat, voir si elle n’avait pas quelques courses à faire pour prendre soin de son matériel, autant celui pour ses armes que pour ses instruments de musique. Et puis, peut-être bien que le Bounty aurait besoin d’un coup de main ?
Posté le Jeu 16 Juil - 0:30
Sylhas Astros
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Tu n’étais même pas étonné de voir que ton habituel flirt tombait dans l’oreille d’une sourde avec Otsumi. Ça te faisait sourire, pour être honnête. Là où, avec Sulin, tu réussissais, bien trop souvent, à le faire rougir avec une petite remarque sur son propre sourire ravageur... Otsumi… C’était un véritable mur de glace sur lequel tes remarques passaient comme de l’eau. Ça te faisait sourire, vraiment, parce que c’était rare, ce genre de personnalités là. Même Rux avait été déconcerté au début, avant de s’y faire, et tu réussissais toujours à attirer des réactions à tes remarques. Otsumi, c’était purement et tout simplement l’inverse. Plus tu continuais, plus les réactions étaient infimes. Tu ne le faisais pas exprès qui plus est, c’était tout simplement naturel chez toi, inné. Tu ne pouvais pas t’en empêcher, c’était une seconde nature et tu le vivais particulièrement bien. Point bonus à tout ça ? Tu pouvais gagner des choses à flirter, à faire mumuse avec tes charmes. Parfois, il s’agissait de boissons gratuites au bar, parfois, c’était des mods qu’on te filait en douce pour ta Black Widow. Parfois, c’était d’autres choses, mais généralement, tu gagnais toujours à faire usage de tes charmes, consciemment ou non. C’était assez amusant. Rien que les réactions de certains réussissaient à te donner un poil de bonne humeur, un poil de bonne chose. Et c’était parfois tout ce que tu attendais de tes paroles : une réaction, même si elle était offensive. Il en demeurait que pour Otsumi, tes remarques et compliments glissaient sur elle comme de l’eau, ou du vent. Au choix. Dans tous les cas, ça ne l’affectait pas d’un chouïa, et ça te faisait sourire, vraiment. C’était différent.
Toutefois, quant à sa remarque sur le fait qu’une lame avait plus de charme, tu n’étais pas d’accord. Depuis que tu jouais de tes doigts sur un fusil de précision, tu n’avais pas ton pareil avec une autre arme, et tu aimais, tout particulièrement, le bruit qui retentissait dans l’arme quand la balle s’échappait du barillet pour rejoindre le canon et s’expulser en dehors dans un ballet de fumée. Question de point de vue, j’imagine. J’ai jamais été aussi bien servi que par un fusil de précision bien calibré et bien entraîné, et la mélodie de ses balles… J’ai rien entendu de plus exquis au combat. Oui, parce que clairement, tu avais entendu bien d’autres belles choses que le cœur de cette arme. Ton côté sentimental soufflait le rire de Sulin, tandis que ton côté plus pragmatique, plus sérieux venait à réciter les quelques chansons que tu adorais écouter quand tu venais à te battre dans l’arène virtuelle de Kadara. Tu t’éclatais là-dessus, comme tu ne pouvais t’éclater ailleurs. Tu choisissais les ennemis, tu choisissais ton arme, et tes mods, et après, tu fonçais, musique à fond, dans une arène choisie par tes soins pour pouvoir faire le plus de mal et le plus de kill possibles. C’était un jeu de patience et de maîtrise, et c’était ce que tu préférais. Merci. Tu répondis, au compliment de la jeune femme. C’était rare, mais pas malvenu, et tu le garderai précieusement. Tes yeux se reposèrent, naturellement, sur ton arme, la démantelant à nouveau pour la nettoyer correctement, avant de la remonter, fixant les nouveaux mods que tu avais choisi afin qu’elle soit prête au combat la prochaine fois. Tu zieutas, du coin de l’œil, la boîte contenant ton fusil de précision, résistant à l’envie de ‘ten occuper tout de suite.
De toute façon, ton envie fut coupée par l’arrivée de Thanatos, ton berger hollandais – selon les dires de l’humaine à bord – aussi fidèle que bavard. Il n’était pas toujours très à l’aise avec les inconnus, n’hésitant pas à grogner contre ceux qu’il ne connaissait pas, mais visiblement, tu étais suffisamment proche pour qu’il soit à l’aise en compagnie d’Otsumi. C’était bien. Il progressait. Tu souris doucement en le voyant, quittant tes armes pour t’adosser au banc d’armement que tu occupais avec tes armes. Et c’est avec un regard attendri que tu observas la scène qui se passait devant toi. Le changement était minime, à peine perceptible, mais pour quelqu’un qui avait des facultés naturelles comme les tiennes – au niveau de l’ouïe et l’odorat – c’était bien plus perceptible. Les humains et autres, c’était non, mais les animaux, c’était un oui. Tu étais même quelque peu jaloux de voir Thanatos aussi à l’aise avec l’humaine mais tu n’en fis pas part, te contentant d’observer la scène avec un léger sourire et un petit rire perceptible dans tes subharmoniques. Les secousses du vaisseau commencèrent également à se stopper, signalant l’arrivée dans l’espace de Kadara, stratosphère passée, et tu ne tardas pas à ranger le matériel que tu avais sorti. Quelques minutes plus tard, la voix de Jayleen s’échappa à nouveau des haut-parleurs, joyeuse et pourtant professionnelle. « Terminus, Port-Kadara, tout le monde descend, le vaisseau part en révision. » Tu hochas doucement la tête, avant de finir de ranger, rapidement. Tu observas, rapidement les lieux avant de décider que tout était bon. Tu tapotas doucement ta cuisse, rappelant Thanatos à tes côtés, le chien revenant rapidement se frotter contre toi tout en agitant sa queue. Tu grattas doucement derrière ses oreilles avant de lever les yeux vers Otsumi. Désolé, mais je vais devoir te dire de descendre du vaisseau, on fait une révision complète des systèmes, et il ne doit y avoir personne si ce n’est moi et Jayleen ou Asureh à bord pour l’inspection. Tu lui adressas un sourire légèrement gêné alors que Rux passait par là avec son sac. Tu l’attrapas rapidement à la volée, lui demandant de s’occuper de Thanatos, de le ramener chez toi, le temps que tu en finisses avec l’inspection du vaisseau. Le Krogan t’offrit un sourire de son propre cru avant de faire un signe à Thanatos de le suivre, ce que l’animal fit joyeusement après une derrière caresse de la part de ta part. Tu te tournas une dernière fois en direction d’Otsumi, un sourire sur tes mandibules alors que tu allais pour remonter en direction du pont. Encore chouette mission, Otsumi, et à bientôt ! Tu lanças avant de quitter la rampe de la soute et de grimper pour aller vider le vaisseau de ses occupants pour qu’il ne reste que toi, Asureh et Jayleen le temps de l’inspection pour révision. Tu pouvais déjà voir, du coin de l’œil, les mécanos de l’inspection qui grimpaient le long de la rampe avec le matériel nécessaire. C’était toujours le même souci avec Elaaden : il fallait faire une révision, à cause du sable. C’était chiant, mais nécessaire, et tu devais te plier aux règles de sécurité. Tu jetas un dernier coup d’œil à la soute et à la mercenaire, lui adressant un bref sourire alors que les portes de l’ascenseur se fermait et que tu grimpais en direction des étages. Il te resterait plus qu’à aller voir le commanditaire maintenant, mais ça attendrait la fin de l’inspection. Pour l’heure, tu avais des mécanos à contenter.
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