I promise you confidence in confidentiality ❁ ft. Sam Barton
Posté le Lun 7 Sep - 20:43
Leonis Albacus
I am the very model of a scientist salarian!
Profession : scientifique médico-légal pour les équipes du Nexus, médecin spécialisé dans les maladies orphelines et rares autant sur la station du Nexus qu'ailleurs, indépendant que tu es à cette échelle. Habitation : Sur le Nexus, la majorité du temps, même si on peut aisément te trouver ailleurs.
I promise you confidence in confidentiality
Sam Barton & Leonis Albacus
⋆ What is done behind closed doors never seems to be what the audience adores. In the public eye but living a double life, what you thought was not a reason why fame and misfortune and it's all coming at its price. Misery is on the rise, you can disagree but I guarantee morbid symmetry.
Les bureaux sont calmes, les laboratoires silencieux, les scientifiques timidement recroquevillés sur leurs microscopes comme à leur habitude. Seul le tintement léger des fioles, des instruments divers, sonne et résonne dans l’enceinte des laboratoires, du département scientifique du Nexus, dans une mélodie presque fluette, reconnaissable entre mille dans le cœur de la science. Une sorte de douce mélodie qui vibre naturellement contre les murs, qui transpercent les parois pour résonner dans le cœur de chacun des scientifiques travaillants entre ces mêmes murs blancs et ces vitres résistantes, parfois teintées pour octroyées l’intimité demander à un examen, à un travail quelconque qui demande à ce que des yeux inquisiteurs ne soient nullement présents. Même tes pas, naturellement lourd à cause de l’ossature de ton ascendance, sont silencieux alors que tu traverses naturellement ces couloirs que tu connais désormais par cœur pour les avoir travers en long, en large, et en travers à de nombreuses reprises. Tu croises des regards succins en ta direction, à peine surpris par ta présence en ces lieux, toi qui es si régulièrement appelé à ce que ton génie soit mis à disposition des cerveaux travaillant par ici, comme des fourmis minutieuses trimant pour trouver des solutions à des problèmes vitaux, existentiels en cette nouvelle galaxie. Tu constates et avises les différentes notes laissées de ci de là sur les murs, les demandes, les rejets, les discussions silencieuses qui passent entre les divers scientifiques et les divisions variées qui peuplent cette zone délicate. Tu vois, du coin de l’œil, des regards un peu plus curieux, un peu plus étonnés de te voir toi dans cette zone, et tu en déduis sans mal qu’il s’agit là de nouveaux, de nouveaux élèves prêts à se lancer dans une connaissance qui n’a de cesse de grandir par son immensité. Tu ne leur accordes pas plus qu’un regard tandis que tu tournes dans un couloir, sachant très bien où tes pas t’amènent, où ta conscience te guide naturellement, dans ce dédale de murs, de vitres, de parois et de notes diverses laissées de ci de là comme les témoignages d’une vie dans la fleuraison naturellement de la science. Tu as appris à connaître ces murs et ces couloirs comme si tu étais né en leur sein, et tu les connais aussi bien que chaque plante que tu nourris et soignes dans l’enceinte de ton appartement, tu les connais si bien que tu passes devant le panneau indicateur sans même un regard, approchant ton poignet du capteur pour que les portes s’ouvrent sur toi. Après tout, tu n’as rien à faire dans ces bureaux aujourd’hui, et le seul bureau qui t’intéresse, tu l’as déjà visité pour y laisser l’habituelle plante que tu déposes sur le bureau de ton meilleur ami. Par chance, il n’était pas encore là. Peut-être avait-il travaillé jusque tard dans la nuit et qu’il prenait bien plus tard aujourd’hui ? Peut-être. Tu le verrais bien à un moment donné dans la journée, mais pas pour l’instant, pas quand tu étais appelé à ton propre bureau pour y travailler sur un dossier qui avait été déposé dans la nuit. Pas urgent, visiblement, sinon ils t’auraient contacté plus tôt, mais suffisamment pour que tu sois là assez tôt ce matin. Pas terriblement tôt, sinon aucun flic ne se serrait lever si jamais quelque chose ressortait de ce curieux dossier déposé sur ton bureau.
Tu te retrouvas alors dans un nouveau dédale de couloirs et de pièces, entre des bureaux et des salles d’examens, des laboratoires classiques, et ceux réservés à ton département : la morgue. En tant que scientifique médico-légal, tu étais au contact direct de la mort, bien plus que de la vie au final. Et si c’était quelque chose qui te passionnait bien plus que de raison, tu savais aussi à quel point il était parfois difficile de trouver un peu de vie dans des bureaux où la mort transpirait des murs et venait salir sans mal tout ce qu’elle touchait. Tu dépassas le bureau d’un de tes collègues, allumé, signalant sa présence, et tu passas rapidement ta tête dans l’entrebâillement de la porte. Tes narines furent rapidement attaquées par l’odeur de formol, mais surtout, l’odeur du début de la décomposition d’un corps. Tu constatas la figure humaine de ton collègue, penché sur un cadavre de galarien dont tu pouvais deviner sans mal les lacérations corporelles, et tu t’avanças un peu plus dans la pièce pour pouvoir examiner le corps qui était sous ses doigts, le thorax pleinement ouvert et dévoilant les organes déjà extraits de ce qu’il restait de ce squelette. Ton collègue t’accorda un léger haussement de sourcil avec un sourire que tu percevais dans ses yeux, ses lèvres perdues dans le masque qu’il portait. Tu lui tendis le scalpel alors que tes yeux étaient terriblement fascinés par l’enchevêtrement si particulier du reste des organes internes mais aussi par les lacérations que tu voyais au niveau des côtes, dans l’intérieur de la peau, sur les muscles déchirés, presque broyés. Ton attention, toutefois, fut vite rappelée à l’ordre par la pensée pernicieuse qui te rappela qu’un dossier t’attendait dans ton bureau. Tu souhaitas un bon examen à ton collègue avant de quitter la pièce d’examen, les narines déjà imprégnées de l’odeur aseptique du formol tandis que tu reprenais ton chemin dans le dédale de couloirs jusqu’à arriver à la salle d’examen adjacente à ton bureau, que tu partageais avec un drell. Tu grinças légèrement des dents en constatant que les paramètres que vous partagiez généralement pour la pièce avait été changé et qu’elle était encore plus humide que d’habitude, réveillant une vieille douleur dans ta jambe. Tu ne tardas pas à modifier les paramètres, mais également à vérifier les logs d’entrée des corps dans la salle, constatant que la précédente trouvaille nécessitait effectivement bien ce type de paramètres, à ton grand regret. Enfin, le corps était désormais au réfrigérateur, alors tu n’avais plus à t’en soucier. Tu récupéras quelques papiers, rapidement, que tu avais laissé ici la veille avant de sortir de la salle et de prendre la porte à droite, donnant sur ton bureau. Porte que tu déverrouillas à l’aide de ton OmniTool avant que tu ne t’engouffres à l’intérieur, les lumières s’allumant naturellement pour éclairer ton bureau parfaitement rangé sur lequel trônait un nouveau dossier, papier, et numérique, sous format de datapad. Ils savaient que tu avais une passion pour le papier, et qu’en ce sens, ils te donnaient toujours un format papier dans le cas où tu voulais faire des annotations pour pouvoir réfléchir d’une bien meilleure manière. Tu t’installas à ton bureau, ouvrant ton terminal sans pour autant vérifier tes nouveaux mails, et tu commenças à zieuter le dit dossier après avoir pris une pilule pour la douleur que tu sentais poindre dans ta jambe morte. Ce n’est qu’après une bonne heure et demie à travailler que tu relevas les yeux des papiers disséminés devant toi – de façon particulièrement minutieuse – pour se poser sur la figure qui avait poussé la porte, te libérant du drôle de cas dont tu devais t’occuper. Tu penchas légèrement la tête sur le côté, alors que ta main invitait la dite jeune femme à entrer et à fermer la porte. Tu n’aimais pas être dérangé, mais tu n’aimais pas non plus pousser les autres dehors, surtout si tu pouvais être d’une quelconque aide. Toutefois, si c’était le cas, elle devait entrer et non pas rester entre l’extérieur et l’intérieur. De plus, plus la porte demeurait ouverte, plus tes paramètres de température et de climat de ton bureau risquaient de se dérégler. « Sam Barton. » Son prénom et son nom, en guise de salutation, un moyen comme un autre que ton cerveau avait de faire passer l’angoisse de la sociabilité, mais aussi une manière formelle de noter que c’était elle qui était là. Ton cerveau fonctionnait bizarrement, tu étais au courant, mais ça faisait un moment maintenant que tu ne questionnais plus ses méthodes. Tu lui désignas une des chaises devant ton bureau d’un mouvement de la main avant de fermer le dossier papier, non sans avoir rajouté une note pour que tu saches exactement où tu t’étais arrêté dans la lecture des différents rapports qui conclurait sur une potentielle demande d’autopsie. « Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? » Le tutoiement. Familiarité. Tu la connais. Vous avez déjà travaillé ensemble. Elle refuse le vouvoiement. Les données se trient dans ton cerveau, à une vitesse folle, notant et annotant tout ce qui paraît essentiel, naturel, obligatoire. C’est normal. Tout est parfaitement normal. Tu veux savoir ce que tu peux faire pour l’aider, et surtout, pourquoi elle est là. Elle n’est pas souvent là. Elle n’est plus souvent là, plus depuis qu’elle a quitté la milice, qu’elle a été retirée de cette affaire là. Tu ne la vois plus autant. C’est dommage. Mais c’est comme ça. Le monde tourne, tu penses, et les gens prennent des voies différentes.
Profession : Barmaid et negociante en informations - Ex inspectrice au sein de la milice Habitation : Nexus, quasiment sur son lieu de travail
Léonis & Sam
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Le réceptionniste te lançait des regards en coin tout en pianotant sur son clavier, se demandant certainement ce que tu venais faire ici. Tu patientais depuis une bonne vingtaine de minutes maintenant, attendant qu’il traite des dossiers, prenne des appels et transmette des informations à ses collèges. Tu savais être patiente en temps normal, très patiente même si l’on voulait être honnête, mais cette attente si, étant donné l’état dans lequel tu te trouvais, elle était particulièrement insupportable. Ta jambe tremblait d’elle-même alors que tu restais assise dans la salle d’attente du centre scientifique du Nexus, le dos posé sur le dossier et tes mains crispées au fond des poches de ta veste en cuir. Tu lançais parfois des regards désespérés en direction du réceptionniste toujours occupé. C’était bien la première fois que tu te trouvais à attendre aussi longtemps et au fond, il avait certainement raison de se questionner sur ta présence ici alors que tu n’avais plus aucune accréditation pour te trouver là. Toi-même, tu n’étais pas bien sûr de savoir ce que tu foutais là. Il t’avait suffi d’une phrase, d’un aveu pour que tu prennes la décision de venir ici dès les premiers rayons du soleil factice qui éclairait la station de sa lumière froide.
Le talon de ta bottine noire heurta une énième fois le sol aseptisé de la salle d’attente alors que tu pestais encore une fois sur l’absence de cigarette au fond de tes poches. Tu les avais oubliées chez toi en partant dans la précipitation et tu ne pouvais que constater le foutu manque de nicotine accentué par ta fatigue, la frustration de l’attente de le stress de la raison de ta visite. Un regard vers le plafond, un énième soupir et tu entendis enfin le réceptionniste appeler la personne suivante. Tu t’empressas de te lever pour le rejoindre, essayant de mettre un peu d’ordre dans tes boucles noires en pagaille. Tu le sentis aviser une nouvelle fois ton apparence, poser les yeux sur les cernes qui orné ton regard alors que tu annonçais ton nom et qu’il le recherchait dans les registres. Il faut dire que tu n’avais pas dormi, par une seule seconde depuis que ton ancien mentor était passé dans ton bar. Il avait laissé s’échapper l’information de trop, l’aveu qui t’avait plongé dans une nuit blanche sans espoir de trouver le sommeil. Un corps avait été retrouvé près des docs et aucune piste n’était encore en vue. Rien, pas même un début de soupçons ou d’idée. Tu avais simplement réussi à capter un nom, une profession. Il n'était pas rare de voir l’inspecteur venir te rendre visite, mais en général, ils se gardaient bien de te faire part de ce genre d'information sans se débattre un tant soit peu, sachant pertinemment ce que ce genre d’enquête avait comme effet sur toi. Cette fois pourtant, tu n'avais même pas eu à le cuisiner, il s'était mis à table d’emblée et c'était maintenant ton encéphale en sous-régime et tes muscles noués qui dégustaient. Tu avais donc passé la nuit à faire des recherches sur la victime, un petit chef d'entreprise sans grande envergure opérant dans le marché de la robotique et des implants cybernétique. Un petit entrepreneur sans histoire, sans ennemie notable et qui s'était pourtant retrouver dans le viseur de quelqu’un capable de souhaiter sa mort et de la mettre en œuvre. Il avait dû apprendre quelque chose, faire quelque chose, mettre le doigt ou le nez dans quelque chose de plus grand que lui qui lui avait coûté la vie. Oh, bien sûr, il aurait tout aussi bien se trouver au mauvais endroit au mauvais moment, mais tu ne croyais pas en ce genre de coïncidence, sur Kadara sans doute, mais pas sur le Nexus. De plus, aucun objet n’était manquant sur lui, ses crédits étaient encore à leur place alors la théorie du braquage ayant mal tourné était à exclure. Ton mentor n’avait pas voulu te donner plus de détail sur les causes de la mort ou le mode opératoire, mais il ne t’en fallait pas plus pour te faire tes propres idées et hypothèses et il devait bien le savoir sinon il ne te l’aurait pas révélé.
Tu avais tout épluché, glané la moindre information trouvable sur extranet, ses antécédents, ses relations, la portée de son entreprise, les revenus de cette dernière, le nombre d'employés, son statut familial, et même ses relevés de notes scolaires... Tu avais retracé un historique de sa vie et pourtant, tu n'arrivais pas encore à faire de lien à trouver une concordance, un mobile, une simple putain de raison de vouloir sa peau à lui. Or tu avais depuis longtemps abandonné la théorie d’une violence aveugle sur des cibles aléatoire. Si ton intuition disait vrai, tu savais que cet assassin suivait un protocole, des directives peut-être même. Il devait forcément y avoir une raison, une faille, quelque chose n’importe quoi. Tu t’étais épuisé les yeux à force de fixer ton terminal toute la nuit, et tu payé maintenant le contrecoup de tes rétines écorchées par la lumière.
Il devait y avoir quelque chose.
Alors tu avais quitté ton appartement en quête de réponse et tu te trouvais maintenant devant ce foutu réceptionniste qui continuait de te faire poiroter. Tu en venais à regretter ton insigne qui t’ouvrait toute les portes, mais tu ne pouvais pas revenir en arrière, tu ne pouvais qu’opérer comme une simple civile et attendre bien sagement qu’on daigne t’autoriser à franchir les portes menant sans doute à une vérité. Tu ne savais même pas, au final, si tu trouverais quoique ce soit, si ta visite ici donnerait raison à ton intuition, mais tu ne pouvais pas rester les bras croisés, tu en avais toujours été incapable et tes années à servir des verres n’avait pas émoussé cette ténacité.
Le réceptionniste finit par te demander l’objet de ta visite et tu te contentas de donner le nom du légiste que tu étais venu voir. Son regard se reporta sur le pot de fleurs argenté contenant un iris à la couleur bleuté au reflet violet. Son visage se détendit en associant le nom au végétal comme s’il venait de trouver la réponse à l’univers et au reste. Il pianota encore quelque ligne sur ton terminal et finit par désigner l’ascenseur menant dans les étages. Tu te contentas de te remercier avant de prendre la direction indiquée sans plus attendre.
Les différents laboratoires et bureau que tu traversas étaient calmes, simplement animés par le chant cristallin de la science et tu croisas quelques chercheurs qui affichèrent le même regard que le réceptionniste en voyant la fleur que tu tenais et la direction que tu avais prise. Une fois devant la porte, tu inspiras profondément, te demandant encore à quoi cela rimait et si tu allais trouver quoi que ce soit. Cependant, tu ne pouvais le savoir avant d’avoir franchi les portes alors tu toquas une première fois avant d’être invité à entrer. Tu offris un sourire sincère au turien, bien consciente pourtant de l’état lamentable de ton visage fatigué. « Salut Doc’. » Tu n’avais jamais été très protocolaire, il est vrai, et tu t’encombrais rarement d’un superflu de bienséance, à plus forte raison avec les personnes que tu appréciais et les collèges que tu estimais. Or, il en faisait partie. Tu l’avais côtoyé par le passé, tu avais travaillé avec lui et tu avais toujours apprécié sa franchise.
Tu refermas rapidement la porte derrière toi avant de t’avancer devant son bureau pour y déposer le cadeau que tu lui avais apporté. « Je suis passé devant un fleuriste ce matin et je me suis dit que celle-ci te plairait sur ton bureau. Elle a une jolie couleur, assez assortie avec celle de tes marques maintenant que j’y pense. » Et l’essentiel ? Tu te perdais un peu, là, non ? Il faut dire que tu étais sur les rotules, fatiguée de ne pas avoir dormi depuis plus d’un cycle complet et d’avoir passé la nuit à enquêter. Tu avais encore la tête en vrac, l’esprit embrumé. « Enfin… Je ne suis pas venu que pour t’apporter une fleur, tu dois t’en douter… Je vais être franche… J’ai appris que vous aviez reçu un nouveau corps dans la nuit. Un homme, assassiné. » Tu savais pertinemment que tu pouvais te faire rembarrer rien qu’à cette demande, le turien avais toute légitimité à le faire quand tu n’en avais aucune à te trouver là pour poser de tel question. Tu te trouverais simplement une fois de plus face à un mur dont tu ne voyais pas le sommet et au pied duquel tu resterais avec tes sempiternelles questions sans espoir de le franchir un jour. Rien ne garantissait non plus qu’il t’apporte de nouveaux éléments, mais c’était toujours mieux que de fermer les yeux, de baisser les bras et d’abandonner ce qui était devenu le but de ton existence. « J'ai entendu dire que c'était toi qui été chargé de l'autopsie, pas vrai ? »
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Dernière édition par Sam Barton le Sam 14 Nov - 18:40, édité 3 fois
Posté le Dim 18 Oct - 18:42
Leonis Albacus
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Les gens venaient rarement te voir par bonté de cœur ou par simple plaisir d’avoir de tes nouvelles. Les gens qui faisaient partie de cette catégorie étaient atrocement rares et tu pouvais aisément les compter sur les doigts de ta main. Tu étais un professionnel, et on venait bien généralement te voir pour les compétences que tu portais, que ton cerveau alimentait en permanence afin d’être productif. Les gens ne venaient pas te voir pour te demander comment ta jambe morte allait ni même pour savoir comment se portaient tes plantes. Non, ils ne venaient rarement pour ça, et au final, peut-être que tu préférais. Toi qui étais secret sur ta vie privée, sur tes émotions et tout ce que tu portais en ton sein, tu préférais que l’on vienne te voir pour quelque chose de fondamentalement professionnel. Il était bien plus simple pour toi d’être à l’aise, dans ce cas là. Comme tu étais bien plus à l’aise devant un corps mort dont les organes étaient exposés plutôt que devant une personne lambda qui te confiait soudainement tous ses problèmes en espérant que tu puisses les résoudre. Tu le faisais, toujours, écouter, parce que tu savais le faire, mais ce n’était pas pour autant que ça te laissait à l’aise. Au contraire. Tu avais dû mal à comprendre ce que les gens trouvaient en toi pour venir se confier à toi avec autant d’aisance. Tu savais pourquoi, on te l’avait expliqué, pourquoi ils venaient à toi et pas vers un de tes confrères, mais malgré ça, ça te paraissait toujours aussi étrangement curieux. Tu n’avais rien d’une personne avenante au premier abord, et pourtant… Pourtant, ton « aura » comme pouvait le souffler ta mère adoptive, suffisait à laisser les gens venir vers toi pour te souffler leurs secrets. Mais au fond, tu n’en voulais pas vraiment de leurs secrets, de leurs problèmes, et pourtant, assez paradoxalement, tu étais assez heureux de pouvoir les écouter et d’essayer de les aider. Ta nature de « trop gentil », tu imaginais, y était pour beaucoup dans ce paradoxe que tu n’arrivais que rarement à véritablement consolider correctement. Enfin, dans tous les cas, ce n’était pas comme si tu avais énormément le choix, on te le laissait rarement, comme souvent.
Comme ce cas, déposé dans la nuit sur ton bureau pour que tu t’en occupes, et qui trônait désormais magistralement sur ton bureau avec toutes les références que tu avais ajoutées suite à l’autopsie que tu avais réalisé plus tôt dans la journée avec de tes collègues, une autopsie que tu n’avais pu réaliser dans les locaux habituels, mais bien à l’hôpital lui-même. Un cadre inhabituel qui avait eu pour cause de te perturber quelque peu dans ton travail et le rendre un peu moins méticuleux dans ta prise de notes ensuite. Tu n’aimais pas être demandé ailleurs pour ce genre de travail, ils le savaient, mais ils avaient été firmes dans l’idée que le corps ne pouvait être déplacés pour l’instant, et en voyant l’étendue des dégâts, tu avais été obligé d’être d’accord avec eux. De même, si tu avais pu, tu aurais largement évité ce cas. Ce n’était pas que les cas criminels t’intéressaient moins, bien au contraire, mais tu connaissais surtout la médiatisation autour de ce cas en particulier puisque tu avais plus ou moins traité avec d’autres cas similaires par le passé, et tous avaient résulté d’une frustration sans précédente pour toutes les équipes en charge. Et tu te retrouvais de nouveau devant un cas similaire, et tu sentais, d’ores et déjà, la frustration qui n’avait de cesse de grimper en flèche pour t’indiquer qu’il y avait bel et bien un problème et tu n’étais certainement pas sûr de comment y remédier correctement.
Alors quand Sam Barton fit irruption dans ton bureau, tu étais fatalement quelque peu curieux de savoir ce qu’il en adviendrait, même si, d’une manière ou d’une autre, tu savais qu’elle n’était certainement pas là pour échanger des banalités. Tu observas, d’ailleurs, de manière assez peu discrète la plante qu’elle déposa sur ton bureau, et tu tendis le bout de tes doigts pour qu’ils glissent naturellement et avec une douceur à peine exagérée le long des pétales. « Un plumbago. Plante terrienne, estivale. Très jolie plante, merci Sam. » Tu réponds alors en souriant de tes mandibules en constatant la plante grimpante autour d’un arceau, avec de la mousse en son cœur. Une jolie plante que tu ne tarderas probablement pas à installer dans la serre qu’est devenu ton appartement. Toutefois, comme tu t’en doutais, la jeune femme n’est pas venue simplement pour t’apporter une plante pour tout autre chose, et tu soupires doucement avant de fermer le dossier qui contient les informations qu’elle est probablement venue chercher. Tu la laisses alors parler avant de placer tes deux mains sur le dossier qui contient les informations précieuses que tu as pu recueillir durant l’autopsie avant de relever tes yeux vers elle. « Effectivement, j’étais en charge de ce corps et de l’autopsie, au Shepard Memorial, plus tôt dans la journée. » Après tout, ils n’avaient pas osés t’appeler dans la nuit et avaient préférés attendre les petites heures de la journée pour te faire venir et te laisser t’occuper de ce corps tout particulier qui t’attendait dans une des chambres froides de l’hôpital. Toutefois, même si elle n’énonçait pas directement ce qu’elle voulait, tu pouvais très bien comprendre qu’elle voulait savoir ta conclusion quant à ce corps, quant à ce meurtre qui s’était déroulé dans les rues du Nexus. « Et tu n’es pas sans savoir que selon le code déontologique auquel je réponds, je ne suis pas sensé te souffler un seul mot de ce que j’ai découvert via l’autopsie. » Tu énonçais des vérités plus que réelles parce que ce code, tu ne te risquerais pas à le violer pour n’importe laquelle des raisons, et tu ne pouvais tout simplement pas libérer des informations comme celles que tu avais de façon aussi négligente que ça. « Alors, Sam, que veux-tu savoir ? Et donne moi une bonne raison de te donner ce que tu es venu chercher ici. » Tu finissais par rétorquer, toujours avec une certaine chaleur dans ta voix. Tu ne lui claquais pas directement la porte au nez, tu la laissais même ouverte, avec la possibilité qu’elle puisse trouver quelque chose et qu’elle trouve le bon moyen de t’avoir sur ce point. Tu ne fermais pas toutes les possibilités.
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Léonis & Sam
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Tu avais toujours été fasciné, presque attendris, par la manière qu'avait le turien d'observer et de traiter les plantes qui l'entouraient. Son amour pour elles n'était pas un secret et cela avait le don de trancher avec l'environnement parfois froid des néons et du métal que tout à chacun avait l'habitude de côtoyer. Tu n'avais jamais observé autant de prévenance et de délicatesse chez un autre individu et le fait que ce soit un turien, un représentant d'une espèce pourtant si dangereuse et martiale comme Ten te l'avais déjà démonter, ajoutait encore à l'insolite de son comportement... L'alien était un expert, une pointure dans son domaine, celui des corps, de la chair et des immondices qu'elle pouvait subir au court du temps ou par intervention extérieure, et pourtant, il émanait une douceur de lui qui faisait bien vite oublier la mort qu'il côtoyait dans son quotidien. C'était sans doute pour cette raison que de tout les légistes que tu avais croisé dans ta précédente carrière, Léonis restait celui que tu préférais venir voir, peut-être celui avec lequel tu avais le plus d'intérêt et d'affect si l'on peut dire. Tu avais non seulement confiance en lui pour bien faire son travail, mais aussi pour le partager avec toi du temps où tu étais encore enquêtrice. Tu te disais parfois à l'époque que tu voulais mieux le connaître, sans doute le rencontrer dans un autre cadre et partager autre chose que des histoires sordides. Tu aurais voulu voir plus loin que les impressions qu'il te donnait et mieux comprendre pourquoi, de tout les spécialistes médicaux légals que tu côtoyais, il était celui qui te faisait la meilleure impression et te rendais la plus curieuse. Il était, après tout, une anomalie au sein de son espèce et aussi une certaine célébrité dans le milieu qui était le sien. Oui, il t'avait toujours rendu curieuse... Mais la vie en avait décidé autrement et les histoires sordides étaient encore tout ce qui vous rassemblait à l'heure actuelle. Même maintenant que tu avais changé de vie, rendant le tout bien plus compliqué, peut-être aussi moins naturel.
Mais ce naturel, tu le retrouvais tout de même un minimum aujourd'hui que tu étais face à lui, arborant la même posture qu'à l'époque, allant droit au but comme si chaques secondes permettaient aux criminels de s'éloigner. Même ton éternel perfecto en cuir ne t'avais pas quitté, donnant à l'ensemble une impression de déjà vue à la fois rassurante et frustrante. Comme si tu n'étais jamais véritablement partie, comme une danse que l'on n'oublie pas, une pièce que l'on connaît par cœur, un vélo sur lequel on a appris à rouler. Tu te tenais face à lui un peu comme au bon vieux temps, comme à l'époque devenu si lointaine où tu traquais ceux qui lui donnaient tant de travail. Les circonstances n'étaient plus les mêmes, mais tu retrouvais ce sentiment qui te manquait bien plus que tu ne l'aurais cru au fond. Celui de chercher plus loin, celui de vouloir faire régner la justice, celui de faire quelque chose d'utile... Mais aussi celui de faire face à un putain de mur... Parce que ça avait toujours était le cas. Tu étais face à une impasse dans cette enquête et la frustration ne t'avait jamais quitté. Grandissante à chaque cadavre, à chaque échec.
« Y'a pas de quoi. » Dis-tu simplement dans un sourire sincère lorsqu'il te remercia avant que ton sourire ne s'estompe de plus belle alors que tu en venais à la raison réelle de ta présence ici. Tu laissas un léger soupir de fatigue et de résignation t'échapper à ses paroles, à sa question légitime alors que tu passais tes mains dans tes cheveux comme pour lisser les traits éreintés de ton visage. « Je sais, je n'ai aucun droit de venir te questionner sur les affaires en cours et tu n'as aucune obligation de me répondre... » Il avait raison, fichtrement raison et tu en venais à regretter ton insigne. Mais ce qui était fait, était fait et il était impossible de revenir en arrière. Tu devais faire avec ta nouvelle situation, faire avec les nouvelles barrières qui s'additionnaient à celle que tu avais déjà à la milice. « Écoute... » Tu soupiras, sans doute plus suppliante que tu aurais voulu le paraître. « J'ai appris l'identité de la victime, j'ai cherché toutes les infos que j'ai pu trouver sur lui sans mes anciennes accréditations. J'ai rassemblé ce que je pouvais et j'ai l'intime conviction qu'il est lié de près ou de loin avec l'enquête qui... Avec ma dernière enquête. » C'était encore difficile pour toi de la qualifier comme elle devait l'être, comme ton ultime erreur, hein ? Tu marquas une pause, comme pour sonder ses réactions, savoir s'il allait te foutre à la porte dès maintenant et tu décidas de continuer. « J'ai passé des années de ma vie sur cette enquête, elle m'a coûtait ma carrière... Elle m'a coûté beaucoup. Je dois en avoir le cœur net, Léo. Je ne peux pas lâcher l'affaire, ça m'est impossible... » Tu avais essayé de te persuader, dans les plus grands moments de doute, lorsque l'impasse était trop grande, la frustration trop profonde, la fatigue trop intense. Tu avais essayé de te persuader d'abandonner, de laisser ça à d'autres, de te dire que tout de manière cela ne mènerais à rien. Tu avais essayé, en vain. « Encore une fois, je sais que tu as le droit de me foutre dehors comme un paparazzi et je n'ai aucune raison à te donner pour te persuader de ne pas le faire, mais... Dans le fond, je reste une enquêtrice et personne ne connaît mieux cette affaire que moi. Je dois savoir si c'est lié, si le mode opératoire correspond, si on a trouvé des traces ADN, si on peut en déduire la moindre chose... Il n'y a que toi qui puisse me répondre. » Finis-tu en haussant les épaules, presque résigné à l'idée qu'il te demande de quitter son bureau.
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Dernière édition par Sam Barton le Sam 14 Nov - 18:39, édité 1 fois
Posté le Sam 7 Nov - 15:53
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Sam Barton & Leonis Albacus
⋆ What is done behind closed doors never seems to be what the audience adores. In the public eye but living a double life, what you thought was not a reason why fame and misfortune and it's all coming at its price. Misery is on the rise, you can disagree but I guarantee morbid symmetry.
Les plantes étaient des êtres fascinants, bien plus volubiles qu’on ne leur accordait du crédit pour, bien plus intéressantes que certains humains, si tu pouvais même te permettre l’injonction. Tu avais toujours été fascinée par ces créatures végétales qui réussissaient à procréer et à fleurir là où parfois rien d’autre ne le pouvait, à résister dans des territoires arides que les autres êtres vivants esquivaient avec l’allégresse de leur habituelle lâcheté. Tu étais peut-être un peu dur, en vérité, parce qu’on t’avait toujours tout donné avec des poings d’acier, et on t’avait rapidement fait comprendre à quel point tu étais une anomalie pour ton espèce et que tu le serais toujours. Ça t’avait toujours gêné d’une certaine manière, d’être vu comme la créature étrange que l’on zieute de loin, que l’on inspecte sans véritablement posé les bonnes questions, ça t’avait toujours dérangé d’être ainsi traité, mais tu avais décidé d’en porter le moins d’attention possible, simplement parce que tu ne voulais plus que ça te touche autant que ça le faisait auparavant. Tu voulais être paraître suffisamment fort pour qu’on ne te cherche pas tant de noises qu’auparavant et pourtant, au fond, tu restais toujours le même petit garçon qui avait été moqué lors d’un projet scolaire parce que tu osais parler de plantes quand la majorité de tes camarades turiens s’étaient trouvés des sujets sur des closes martiales ou autre. Quelque chose qui ne t’avait jamais véritablement intéressé, de prêt ou de loin. A la rigueur, les techniques martiales pouvaient être intéressantes à étudier quand elles créaient plaies et maladies à soigner. Du reste, tu t’en fichais parfaitement. Qu’une mitraillette ou un pistolet soit plus puissant que telle ou telle autre arme, ça t’était bien égal. Véritablement, tu étais un alien au milieu d’alien, une anomalie dans le système, une créature bizarre que l’on regardait curieusement parce que tu n’avais aucune affinité avec tout ça. Preuve en était, tu n’avais même pas fait ton service militaire, et heureusement pour toi, d’ailleurs. Le gouvernement de Neo-Palaven avait eu tôt fait de faire demi-tour en voyant la panoplie de problèmes que tu te trainais à toi tout seul pour un turien, et ils avaient préférés lâcher l’affaire plutôt que de te forcer à une tenue de combat. De toute façon, déjà petit tu savais que tu n’aurais été bon à rien avec une arme entre les mains ou autre chose qui pouvait potentiellement faire du mal. Donc non. Tu acceptais ton sort : être une anomalie parmi les normaux, être le mauvais chiffre dans l’équation. Si c’était le prix à payer pour que tu puisses faire ce que tu faisais au quotidien, tu n’allais certainement pas essayer de changer ça. Peut-être que tu aimerais moins de regards curieux sur ta personne, moins de chuchotements déplacés, mais bon… Si tu mettais tes écouteurs et que tu t’enfonçais dans tes travaux, tu pouvais aisément en faire abstraction. Chose qui ne serait pas possible si tu avais fini avec une arme dans les mains.
Enfin, il n’était certainement pas question de ça ici, surtout avec Sam présente dans ton bureau avec une idée en tête, une idée que tu savais d’avance n’allait probablement pas te plaire. Non pas parce que tu ne faisais pas confiance à l’ancienne détective, non, parce que tu savais qu’elle allait te placer face à un choix cornélien, et tu détestais avoir à choisir. Et tu avais raison. Tu avais envie de dire « comme toujours », mais ce n’était pas vraiment le cas. Tu n’avais aucun droit à lui donner des informations, et tu pouvais bien risquer ton poste en lui donnant ne serait-ce qu’une bribe de ce qu’il y avait dans le dossier sous tes mains, dans ce que tu avais récupéré de la police, dans ce que tu avais toi-même découvert. Tu n’étais pas aussi intimement lié qu’elle à cette enquête parce qu’on ne te consultait pas directement à son sujet, seulement sur les cadavres que tu étais chargé d’autopsié, mais tu savais à quel point elle, elle était liée à une vieille enquête qui n’était toujours pas passée aux cold cases. C’est pourquoi tu l’écoutas, patiemment, sans rien dire, hochant de temps à autre la tête et lorsque ses tirades se terminèrent, tu soupiras doucement. « Sam, tu sais que je peux risquer le peu de carrière que j’ai en te disant la moindre information. » Tu soufflais à nouveau. Ce n’était pas que tu n’avais pas envie de lui donner les informations, c’était surtout que tu avais un peu peur pour ta propre carrière, que l’on te voit, que ça se répercute quelque part. Tu connaissais l’effet papillon. Il n’y a jamais rien sans conséquences, et ultimement, tu avais peur que ça te tombe dessus. Toutefois, tu pris quand même une décision, une décision qui te coûterait cher, peut-être très cher dans l’avenir, mais une décision que tu décidas de prendre malgré tout. « Mais... Je ne peux pas t’empêcher de regarder le dossier pendant que je vais chercher un café dans la salle de pause. » Tu levas tes yeux vers elle, faisant en sorte qu’elle ait compris le message et la chance que tu lui laissais. Après tout, tu ne lui donnais pas le dossier, tu ne lui donnais pas verbalement les informations, tu laissais juste le dossier là, sur ton bureau, pendant que tu allais chercher un café ou quelque chose à boire de ce type. Tu te levas, grimaçant doucement en sentant ta prothèse tirée un peu dans ton flan, poussant légèrement le dossier papier contenant toutes les informations en direction de la jeune femme avant de contourner ton bureau. « Je te ramène un café aussi ? » Tu demandas, attendant sa réponse avant de passer la porte pour rejoindre la salle de pause, à quelques pas d’ici, vérifiant derrière toi que personne ne se trouvait dans les parages. Tu avais que tu commettais une faute particulièrement grave, mais tu avais confiance en cette ancienne inspectrice, tu savais très bien qu’elle saurait faire bonne usage de ces informations et qu’elle ne les divulguerait pas à qui que ce soit. Tu avais confiance, et la confiance, c’était une arme dangereuse, tu le savais. Et tu t’en rendais de plus en plus compte pendant que vos boissons coulaient dans les mugs en plastique mis à disposition par l’initiative. Tu pris ton temps, inconsciemment laissant plus de temps à la jeune femme de parcourir les informations, et c’est avec un énième soupir à fendre l’âme que tu t’apprêtais à rejoindre ton bureau, à nouveau, avant d’être coupé et pris dans une discussion par un interne. Tu aurais bien aimé l’envoyer balader, lui dire que tu étais occupé, mais tu ne le pouvais pas, comme toujours. Alors tu l’écoutas, répondant à ses questions avant qu’il ne reparte en direction des labos comme un cabris. Tu haussas les épaules avec un sourire avant de rejoindre ton bureau, fermant la porte derrière toi et tendant la boisson chaude à la jeune femme en passant avant de t’installer de nouveau dans ton siège. Tes yeux se posèrent sur elle, fermes. « Tu as trouvé ce que tu cherchais ? » Question simple, mais tu avais besoin de savoir. Besoin de savoir si tu avais joué ta carrière sur une fausse intuition ou un potentiel miracle dans cette sordide affaire.