I promise you confidence in confidentiality ❁ ft. Sam Barton
Posté le Mar 17 Nov - 22:51
Sam Barton
Here's to simply being happily drunk.
Profession : Barmaid et negociante en informations - Ex inspectrice au sein de la milice Habitation : Nexus, quasiment sur son lieu de travail
Léonis & Sam
I promise you confidence in confidentiality
Cette affaire t'avait coûté beaucoup. En plus de ta carrière, tu avais perdu des amitiés parmi tes collèges, des connaissances dans ta vie privée, fatiguée de te voir plus soucieuse de traquer des fantômes que de vivre une vie normale. Seth aussi peut-être, d'une certaine manière. Tu ne pouvais pas en être sûre, mais tu ne pouvais t'empêcher de te sentir coupable de son départ, de te dire que tu l'avais encouragé à partir avec tes absences répétées, ton travail omniprésent. Peut-être que si tu avais été plus présente, peut-être que si tu avais été la cousine qu'il méritait, il serait resté. Peut-être. Rien n'était moins sûr et tu ne pouvais pas revenir en arrière. Tout ce que tu pouvais espérer maintenant, c'était limité la casse que toute cette histoire avais déjà causer dans ta vie et celle des autres. Alors encore une fois, lorsque tu entendis le début de la réponse de Léonis, tu ne pus t'empêcher de te sentir coupable. Tu ne voulais en aucun cas mettre sa carrière en péril, tu ne voulais pas lui attirer les ennuies que tu avais connu et tu regrettais presque d'être venu lui demander pareille faveur.
Tu étais sur le point de t'en excuses, de lui demander pardon d'avoir simplement posé la question et de lui annoncer que tu le laisserais tranquille, que tu ne voulais pas le mettre dans l'embarras. Que tu n'aurais pas dû, tout simplement. Seulement, tu relevas le regard à ses paroles suivantes, ne pouvant cacher ta surprise devant ce qui semblait être une issus, une main tendue bien qu'invisible et indirecte. Tu restas abasourdis quelques instants, toi qui n'aurais jamais osé en demander tant et tu ne repris tes esprits que lorsqu'il te proposa de te ramener quelque chose à boire. Tu secouas la tête, bafouillant presque tant tu te sentais redevable. « Heu... Oui... Oui, je veux bien. » Tu étais confuse, reconnaissante. Il t'offrait une chance inespérée et tu étais encore incapable de savoir comment tu pourrais lui renvoyer pareil ascenseur. « Merci Léo pour... Pour le café. Merci infiniment. »
Tu le regardas quitter la pièce, attendis d'entendre la porte se refermer pour te lever à ton tour et faire le tour du bureau en faisant attention de ne pas être vu par les quelques vitres du bureau. Tu ouvris le dossier pour en parcourir les pages tout en jetant des regards fébriles en direction de la porte. Âge et sexe de la victime, antécédents médicaux, fracture au poignet ressoudé depuis l'enfance. Heure du décès, lésions cervicales profondes au niveau de l'os hyoïde, du larynx et de carotide dû a une strangulation. Infiltrations hémorragiques du tissu cellulaire sous-cutané. Fissures de cartilage thyroïdien. Pas de marque extérieure sur l'épiderme ni emprunte digitale, manubrium brisé. Tu pris des notes mentales de tout ce qui pouvait t'aider, mémorisant la plupart des détails et notant ceux que tu ne pouvais retenir dans un calepin que tu ne quittais jamais et dont le contenue codé était lisible de toi seule. Des voix dans le couloir, celle de Léonis et d'un autre médecin. Tu te stoppas sur place, hésitant à retourner précipitamment à ta place. L'idée de prendre directement des photos des documents avec ton omnitool te traversa l'esprit, mais tu ne voulais pas prendre le risque de te les faire pirater, tu ne voulais pas avoir à justifier leur présence dans tes fichiers. Léonis t'avait fait confiance, tu ne voulais pas la briser.
Les voix continueraient, te donnant quelques précieuses minutes supplémentaires. Cause de la mort, blessure par balle dans la poitrine, munition cryo, multiples côtes brisées, marque de brûlures dû au gel autour de la plaie, ralentissement de l'hémorragie. Tire de face à bout portant, choc poste mortem due à un déplacement, volonté de mettre le corps en évidence. Aucune trace ADN, teste toxicologique négatif. Les voix se turent et tu refermas le dossier, prenant soin de le remettre à sa place avant de rejoindre ton siège. La porte s'ouvrit à la seconde ou ton dos retrouva le dossier et tu te tournas vers le légiste. Tu saisis la tasse qu'il te tendait en essayant d'effacer l'air coupable qui trônait sur ton visage. Si tu t'étais vu étant plus jeune, transgresser autant de règles, autant de lois, tu ne te serais certainement pas reconnu. La jeune femme qui avait à cœur de suivre la discipline, de respecter les codes et les protocoles avait bien changé. La vie l'avait rendu un peu moins conciliante, plus dissidente... La vie ne nous permet pas toujours de choisir ce que l'on veut devenir... « Merci, je t'avoue que j'en avais bien besoin... » Tu remercias le turien en buvant une première gorgée du breuvage salvateur, te souvenant alors à quel point tu en avais besoin suite à ta nuit blanche. Tu plongeas ton regard dans le sien lorsqu'il te posa la fatidique question. Avais-tu trouvé quelque chose ? Les mêmes questions. « Certaines personnes ont du mal à se défaire de leur habitude, hein ? D'arrêter de boire le sempiternel même verre tous les soirs avant de dormir, de fumer les mêmes clopes jour après jour où de se servir des mêmes armes encore et encore. J'ai trouvé une confirmation que je ne suis pas la seule à avoir des addictions. Même si les scènes de crime, les victimes ne se ressemblent pas, la cible reste la même tout comme la balle qui l'atteint... » Les munitions cryo dans la poitrine. Bien-sure, l'As de pique n'était pas le seul ou la seule à s'en servir, mais il aimait les confrontations frontales, voir le regard de ses victimes avant leur mort, il aimait les afficher, mais pas se salir. La glace empêche le sang de couler, de se répandre, de laisser des traces et de trouver le véritable lieu du meurtre. « Mais si c'était si simple, le travail des profilers et des enquêteurs serait plus simple, hm... » Tu avais traqué suffisamment de criminel pour en être consciente, pour savoir qu'il était impossible de se fier à de simples concordances d'autant plus que dans cette affaire, elles étaient bien trop anecdotiques. Il y avait cependant quelques détails qui te faisaient te questionner, quelques détails qui ne figuraient pas dans les précédents rapports et sur les précédentes victimes et tu avais bien besoin des lumières d'un légiste pour les comprendre.
Tu te raclas la gorge, te replaçant sur ton siège, cherchant tes mots, buvant une nouvelle gorgée de café pour trouver comment formuler cela sans rendre l'implication trop explicite, pour que cela demeure à présent une simple conversation entre deux anciens collèges et non pas une demande d'information confidentielles. « Je peux te poser une autre question ?... J'ai... une connaissance qui a récemment eut des fractures, bien trop importantes pour être de simple fracture de fatigues. Il n'y avait aucune blessure externe et il n'a pas voulu me dire comment il se les était faites. Est-ce que tu penses que la biotique peut produire ce genre de lésion ? » C'était certes une piste que tu avais déjà envisagée sans pouvoir la confirmer ni la réfuter. Le fait que la victime possédait des marques internes de strangulation, mais pas externes était un élément nouveau que tu avais du mal à comprendre. Tu n'étais pas assez connaisseuse pour en connaître l'origine et tu ne pouvais faire que des hypothèses, mais ton instinct te poussait à nouveau à creuser dans cette direction.
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Posté le Jeu 19 Nov - 9:39
Leonis Albacus
I am the very model of a scientist salarian!
Profession : scientifique médico-légal pour les équipes du Nexus, médecin spécialisé dans les maladies orphelines et rares autant sur la station du Nexus qu'ailleurs, indépendant que tu es à cette échelle. Habitation : Sur le Nexus, la majorité du temps, même si on peut aisément te trouver ailleurs.
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Sam Barton & Leonis Albacus
⋆ What is done behind closed doors never seems to be what the audience adores. In the public eye but living a double life, what you thought was not a reason why fame and misfortune and it's all coming at its price. Misery is on the rise, you can disagree but I guarantee morbid symmetry.
Transgresser la loi, c’était une chose que tu n’avais jamais véritablement considéré. Tu te considérais comme un fier turien au moins sur ce point, tu suivais les règles, tu suivais le règlement, le code moral et éthique de ta profession et tout ce que ça incluait. Tu ne te voyais pas transgresser des règles, virer dans cette illégalité morbide que certains côtoyaient avec une aisance déconcertante, ce n’était tout simplement pas pour toi. Simplement parce que l’on t’avait appris à suivre les règles, même quand celles-ci n’étaient pas des plus commodes, quand elles ne t’arrangeaient pas, quand elles étaient même injustes. Tu avais appris à contourner certaines limites, à arranger les règles pour pouvoir faire ce que tu croyais être juste, mais tu n’avais jamais transgresser directement la loi et le code moral qui venait avec ta profession. Et pourtant, aujourd’hui, tu venais de le faire. Peut-être était-ce ta fatigue morale ? Peut-être était ta fatigue physique qui t’avait poussé à accepter tel compromis, à transgresser ton code éthique ? Peut-être, c’était des options que tu envisageais pour cette folie sourde que tu avais eu le malheur de faire, pour cette idiotie qui pourrait bien te coûter cher si cela venait à se savoir, si cela venait à être su par n’importe qui. Toutefois, tu savais que c’était mentir que de dire que ça venait totalement de toi. Ça ne venait pas totalement de toi, tu en étais bien au courant. Tu savais que ça venait de celle qui était venue te demander des informations. C’était parce qu’elle avait risqué une majorité de sa vie dans cette histoire que tu ne pouvais tout simplement pas lui dire non, que tu ne pouvais pas lui refuser un œil, un aperçu d’un dossier qui était tout aussi morbide que l’affaire entière liée à l’As de Pique. Une affaire que tu détestais et que tu aurais aimé pouvoir classer, mais qui était pourtant incapable de rester complètement silencieuse puisque des choses revenaient presque tout le temps à ce sujet pour alimenter le mythe de l’assassin qui était derrière tout ça. Le plus grand assassin du Nexus, celui que l’on ne voit pas, que l’on ne connait pas mais qui détruit chaque âme qu’il touche ou qu’il traverse d’une manière ou d’une autre. Tu en avais vu des inspecteurs qui avaient jetés leur tablier après avoir commencé à travailler sur l’affaire. Sam était une de ces personnes qui avait tout perdue suite à cette affaire, suite à la souillure et la morbidité d’un dossier trop gros pour être compensé et compris par une seule personne. Et c’était pour ça que tu ne pouvais tout simplement pas lui refuser, et que tu avais brisé des règles morales et éthiques pour qu’elle puisse observer un dossier qui ne lui apporterait peut-être rien. Après tout, il n’y avait aucune certitude, surtout quand il était question de cet assassin là, et malheureusement, tu n’étais pas celui en mesure de faire des liens clairs. Toi, on t’engageait comme médecin médico-légal, tu devais faire les autopsies, en déduire certaines choses, mais tu n’avais pas accès à la totalité de l’affaire, et tu ne brisais aucune règle pour en avoir l’accès. Tu décidais que si tu n’avais pas toutes les informations, c’était simplement parce que tu n’en avais décemment pas besoin. Et en réalité ? Même si tu aimais les romans policiers et les histoires morbides qui pouvaient composer les différentes histoires de ce monde, tu n’avais pas particulièrement envie de te plonger dans cette affaire, bien trop proche de la réalité pour que tu puisses garder les yeux clos la nuit. Après tout… Il y avait aussi ça : ceux qui s’approchaient un peu trop près de ce dossier finissait généralement mal, ne tournait pas bien, finissait hantés d’une manière ou d’une autre. Tu estimais que tu avais ton lot de cauchemars, tu n’avais pas besoin de t’en rajouter.
Tu quittas la salle de pause pour revenir dans ton bureau, trouvant Sam installée dans un siège et le dossier bien clos sur ton bureau. Tu lui donnas son café avant de t’installer dans ton propre siège, laissant ta main reposée contre le dossier que tu maintiendrais clos jusqu’à ce que tu doives retravailler dessus. Tu écoutas son discours avec une certaine curiosité, penchant la tête légèrement sur le côté avant de prendre une gorgée de ton café dextro-aminé. « C’est le propre des addictions, d’une certaine manière, pour certains. Même s’il est plus question ici d’habitudes, comme tu le dis, ou de confort. Après tout, un assassin, un meurtrier, joue du confort. Une fois qu’un modus operandi fonctionne, il l’utilisera jusqu’à épuisement, il n’aura pas de raison d’en changer. » Tu répondis alors, sachant très bien que tes propos trouveront résonnance chez la jeune femme. Après tout, tu étais pareil, elle était pareille. Vous aviez votre lot d’habitudes, votre lot de petites choses qui devaient rester pareilles parce qu’elles fonctionnaient, qu’elles étaient devenues diablement essentielles à votre quotidien. Tu détestais, par exemple, quand tes outils étaient à gauches quand tu devais effectuer une autopsie. Et tu détestais quand tes livres étaient mal rangés, quand ils étaient en désordre et pas parfaitement droits. « Ce n’est pas si simple, en effet. Seulement, l’habitude permet de recroiser des informations et de permettre des recherches poussées. Toutefois, ce genre d’informations devient vite obsolète dans un monde comme le nôtre, surtout quand le trafic d’armes devient essentiel. » Tu finis par répondre également en réponse à sa remarque, tes yeux se perdant doucement dans les contours du dossier sous tes doigts. Tu trouvas également une nouvelle gorgée de café, laissant le liquide chaud réveillé un peu tes sens, et dispersé les nuages de la fatigue, la brume de ton épuisement léger. Tu avais hâte, dans une certaine mesure, d’en finir avec ce dossier, bien trop épuisant et rageant pour tes nerfs. Tu n’étais pourtant même pas au cœur de l’enquête, tu étais juste sur les côtés, mais c’était bien assez pour t’épuiser et te rendre quelque peu anxieux. Toutefois, tu n’eus qu’à peine le temps de te concentrer sur ta légère fatigue que la jeune femme enchaînait sur une question qui te fit froncer tes plaques frontales. « Je ne suis pas spécialiste biotique, Sam. » Tu répondis simplement, avant de refaire tourner ses paroles dans son crâne, essayant d’y trouver une logique. « Seulement, c’est possible j’imagine. La biotique, avec son appareillage cinétique, peut toucher de façon interne les corps et provoquer des fractures comme si elles étaient internes. Ce qui est étonnant, c’est s’il n’a pas de blessures externes. Le propre du biotique est également de laisser des marques, comme des brûlures. » Tu finis par répondre avant de te retourner, te poussant à l’aide de ta chaise à roulettes jusqu’à une étagère contenant de nombreux livres médicaux. Tu finis par en attraper un que tu n’avais pas ouvert depuis bien trop longtemps pour qu’il soit encore ici. Il était peut-être même déjà obsolète au niveau de la recherche, mais tant pis. Tu revins en direction de la jeune femme, et tu déposas l’ouvrage dans sa direction, pour qu’elle le prenne. « Comme je t’ai dit, je ne suis pas spécialiste en matière de blessures biotiques, ce n’est vraiment pas mon domaine, mais peut-être que tu trouveras une réponse là-dedans. » Tu étais tenté de demander de qui elle parlait, mais tu savais que c’était, encore une fois, outrepasser des règles, et tu en avais déjà brisé suffisamment, ce n’était pas la peine de continuer sur cette voie-là.
Profession : Barmaid et negociante en informations - Ex inspectrice au sein de la milice Habitation : Nexus, quasiment sur son lieu de travail
Léonis & Sam
I promise you confidence in confidentiality
Il n'était malheureusement pas rare de voir des inspecteurs sombrer dans une sorte de routine, des habitudes qui leur donnaient une sorte de contrôle sur leur vie quand il semblait bien souvent leur échapper face à des enquêtes insolubles. Des addictions même parfois et tu avais sombré comme bien d'autre dans cette recherche de contrôle, dans cette recherche de piliers routiniers qui rythmaient tes journées et donnaient l'impression que les choses étaient maîtrisables et quadrillés. Ta vie, même encore maintenant, était ainsi devenu routinière, rythmait par des habitudes qui donnaient un sens à un monde au sein duquel tu n'étais pas grand chose et sur lequel tu n'avais plus guère d'impact. Tu te levais à la même heure, buvais le même café, fumé les mêmes cigarettes, servait les mêmes verres aux mêmes clients et relisait encore et encore les mêmes dossiers, visualisait encore et encore les mêmes indices te perdant dans une routine délétère et inéluctable. Tes addictions étaient devenues ces échecs, ces sempiternelles mêmes questions et cette même enquête qui ne voyait pas de résolution. Il t'avait fallu un sens à ta petite existence dans cette galaxie bien trop vaste et la résolution de ce qui n'y tournait pas rond l'était devenue et ne te lâchait pas, encore maintenant alors que ta vie aurait dû changer. Tout le monde avait ses addictions, ses habitudes et les tueurs en série n'échappaient pas à cette règle. Tu le savais pour les avoir étudiés, avoir passé des années à lire et relire des rapports, des dossiers sur des assassins dont les crimes remontaient parfois à des siècles bien antérieurs à ta naissance. Le Zodiac, Jack The Ripper, Azrus Meral the Neo-Palaven Cannibal, le tueur de la Green River, Olma T'Sniro l'Ardat-Yakshi pyromane, BTK, Dr. Holmes, The LadyKiller, Ed Kemper, The Brooklyn Vampire, La comtesse Elizabeth Bathory, Bluebeard, La Voisin, The Plainfield Ghoul, The Butcher of Rostov, The Chessboard Killer, Kalrim Gal'sham Galarien psychotique et même Thane Krios... Tous avaient leurs habitudes, leur modus operandi ce qui permis l'arrestation d'une bonne partie d'entre eux, mais cela ne concernait pas le cas de l'As de Pique qui restait impénétrable dans ses mobiles, ses prochaines cibles et l'exactitude de ses méthodes et capacités. Ce tueur était une énigme, un putain de casse-tête, et même son surnom ne laissait aucun indice quant à ses motivations ou sa personnalité. Tu détestais d'ailleurs cette manière de donner un surnom aux Serial Killers comme pour donner une distanciation avec eux et le reste de la population, leur donnant presque une dimension légendaire. Ça les éloignait du commun des mortels, les grandissant, leur donnant le statut de monstre parmi les êtres vivants les rendant inoubliables quand ils auraient pourtant mérité de tomber dans l'oubli pour leurs méfaits dans une damnatio memoriae légitime. Selon toi, ils ne méritaient pas que l'on s'en souvienne, ils ne méritaient pas ce statut de légende, presque de célébrité évoquant une sorte de fascination morbide. Exception fait de Thane Krios qui avait laissé son nom dans l'histoire pour de bonnes raisons.
Quoi qu'il en soit, il aurait était plus simple de connaître les motivations de l'As de Pique qui, à l'inverse du Zodiac ou du BTK par exemple, n'avait jamais voulu revendiquer le moindre crime. Il aurait été plus simple de le comprendre fatalement et ce n'était pas le cas. Tu acquiesças aux paroles de Léonis, comprenant parfaitement ce qu'il voulait dire, trouvant échos dans tout ce que tu avais déjà vécu en tant qu'inspectrice. Sa réplique suivante souleva le point que tu allais aborder. Il avait totalement raison, l'accès aux armes et aux mods considérablement facilité dans cette société rendait bien souvent tout concordance parfaitement arbitraire. Tu aurais voulu faire rentrer tes indices dans les bonnes cases de tes conclusions personnelles, mais tu savais que cela ne fonctionnait pas comme cela, qu'un inspecteur devait se plier aux indices et non pas les plier à ses intuitions quand bien même ils étaient aussi cryptiques. Un putain de casse-tête. « Tu touches au fond du problème malheureusement. Cette effervescence d'arme et l'accès qu'on en a, rend bien souvent le traçage impossible... » Tu avais depuis longtemps laissé cette piste légèrement sur le côté, consciente qu'elle ne menait nul part pour te concentrer sur d'autres éventualités. Les hypothétiques compétences biotiques du tueur en étant une et expliquait ta question tronquée pour ne plus lier votre conversation à une enquête que tu ne devais plus mener et dont il ne devait pas divulguer les informations et conclusions. Tu aurais espéré une autre réponse, mais tu lui en avais déjà demandé beaucoup et il est vrai qu'il n'était peut-être pas la meilleure personne à qui poser cette question mais c'était surtout la seule que tu connaissais. Tu bus tout de même ses paroles, tentant de les mettre en lien avec ce que tu venais de lire dans le dossier, ce que tu connaissais des lésions des précédentes victimes, tous les dossiers que tu avais fini par connaître par cœur. Tu ne tenais peut-être rien avec cette hypothèse, mais dans ta situation, elles étaient toutes bonnes à creuser. Tu observas le turien chercher un livre dans sa bibliothèque avant d'en lire le titre lorsqu'il te tendit l'ouvrage. Tu le saisi avec une curiosité non dissimulée, faisant défiler les pages rapidement comme dans l'espoir d'en aspirer avidement le contenue. « Merci Léo. Merci beaucoup, j'en prendrais soin et je te le rapporterais au plus vite. » Tu bus le reste de ton café d'une traite comme pour avaler toute cette conversation au risque de te brûler les lèvres. Tu pris une profonde inspiration, relevant le regard vers le turien alors que ta voix c'était considérablement radoucie. « Je ne sais pas comment te remercier... Je sais que tu risques gros et je ferais en sorte que tu ne le regrettes pas. Merci, vraiment. J'aurais voulu venir dans d'autres circonstances, crois moi et j'espère qu'un jour, ce sera le cas. » Tu l'espérais sincèrement et encore une fois, tu ne savais pas comment tu allais lui rendre la pareille. « Si tu as besoin, de quoi que ce soit, n'hésite surtout pas. Je ne suis peut-être plus inspectrice, mais il me reste des ressources... Même derrière un bar. Si j'apprends quoi que ce soit, sur… des connaissances communes, je te le ferais savoir, rare sont les personnes qui accordent encore du crédit à ce que je dis. » Tu te relevas de ton siège, t'arrêtant face à lui, le livre précieusement tenu contre ton buste par ta main libre. « Merci encore... Si je trouve d'autres fleurs, il se pourrait que je te les apporte... et merci encore pour le café, je t'en paierais un la prochaine fois. » Dis-tu en levant ton mug vide que tu avais prévu de jeter dans une corbeille ultérieurement. Ces paroles étaient comme une promesse, comme une prière que tu souffles en posant ta main sur la poignée de la porte « Prends soin de toi Doc'. » Ajoutas-tu avant de l'ouvrir et de quitter le bureau. Tu inspiras une nouvelle fois profondément une fois la porte refermait derrière toi, laissant ton regard relire le titre de l'ouvrage avant de reprendre la direction du hall.
Cette affaire n'était pas réglée, le mystère n'avait pas désempli et cette piste n'était peut-être fatalement pas la bonne mais tu avais la certitude de rester sur ses talons, de continuer encore et encore à suivre les miettes de pain. Et un jour, tu le savais, tu remonterais la piste jusqu'à ce bâtard de petit poucet.
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