We'll see each other again, right? ❁ ft. Sulin Morlan
Posté le Lun 2 Nov - 2:42
Sulin Morlan
I am the very model of a scientist salarian!
Profession : Scientifique référent du Nexus Habitation : Sur le Nexus, encore et toujours
WE’LL SEE EACH OTHER AGAIN, RIGHT?
Soon it will all be over, and buried with our past. We used to play outside when we were young and full of life and full of love
◊ ◊ ◊
Échanger des banalités avec de bons amis est de loin ce qu'il préfère. Demander des nouvelles, parler de la pluie et du beau temps sans se soucier vraiment du temps qui passe, de quelle impression on renvoie, des convenances. Discuter bêtement et simplement, c'est quelque chose qu'il ne peut se permettre qu'auprès de peu de personnes. Leo est l'une d'elle et il sait à quel point tout ça lui manquera une fois qu'il sera partie. Bien sûr, ils pourront toujours communiquer à distance mais ce sera différent. Rien ne peut réellement remplacer la convivialité que dégagent deux amis qui discutent autour d'une boisson chaude. Alors Sulin écoute attentivement les informations que Leo veut bien lui donner, hoche la tête une ou deux fois. Il s'interrompt finalement en pleine gorgée lorsqu'il se rappelle d'une chose dont il voulait lui parler, comme s'il était si pressé de l'évoquer que finir de boire n'était pas envisageable.
- Il faudra que tu passes au labo, à ce sujet. Notre équipe technique a développé une nouvelle série d'implants très prometteurs, je voulais savoir si tu serais intéressé pour t'inscrire sur la liste des essais cliniques.
Il manque de rajouter "avant mon départ" mais les mots restent bloqués dans sa gorge. C'est difficile de lui imposer cette vérité une nouvelle fois, c'est difficile de se l'imposer à lui-même. Pourtant il a réfléchi, il a pris sa décision, il sait qu'il s'agit de la meilleure, de celle qui fera souffrir le moins de monde autour de lui. Mais ça fait mal, un peu, beaucoup trop. C'est pour ça qu'il ne répond à la remarque de Leo sur cette prochaine fois qui n'aura jamais lieu. Bien sûr qu'il a compris, il a compris depuis longtemps. La suite de la discussion le surprend un peu, il l'écoute avec une gravité, un sérieux qui leur ressemble à tous les deux. Il sourit distraitement en s'apercevant qu'ils étudient son départ avec une distance propre à leur condition.
- Je suis désolé, tu sais.
Parce qu'il connait les antécédents du turien et il avait juré que lui ne l'abandonnerait pas. Qu'il serait toujours là, à cinq minutes, prêt à bondir dans son appartement pour la moindre raison. Parce que Leonis est son petit frère et qu'il n'en a pas d'autre. Alors il le regarde un instant et il s'excuse, parce qu'il sait qu'il mérite bien mieux que tout ça. La suite, ses arguments, ses questions le perturbent davantage. Est-ce qu'il est sûr ? A-t-il bien pris la mesure de tout ça ? Morlan soupire.
- Je sais que cette planète est à l'opposé de ce que j'aime, qu'elle est dangereuse et j'ai peur moi aussi. Pour tout te dire, je ne sais même pas ce que je ferai une fois là-bas.
Il s'est dit qu'il trouverait bien quelque chose pour s'occuper, grossière erreur.
- Je pense que Sylhas en est une composante irremplaçable, j'en suis sûr en fait. Mais je sais aussi que la science a un rôle a jouer important là-dedans. Très important. J'espère trouver quelques choses stimulantes là-bas.
Il hausse les épaules, après tout Kadara ne doit pas être dépourvue de communauté scientifique. Aucune planète, aucun endroit dans la galaxie n'est dépourvue de gens curieux. Du moins, c'est ce qu'il croit. Sulin sourit chaleureusement à son ami quand il termine son discours, il n'est pas coutumier des démonstrations d'affection mais le prendrait bien dans ses bras à cet instant.
- Je sais. Nous nous reverrons, je n'ai aucun doute là-dessus. Et nous nous parlerons souvent, tu ne te débarrasseras pas de moi comme ça.
Mais ce ne sera plus comme avant. Il ne pourra plus débarquer à pas d'heure pour lui parler d'une théorie intéressante en ayant la certitude que le turien sera toujours réveillé, ils ne pourront plus écumer les archives ensemble, plus passer du temps dans cette station que le scientifique aime tant. Ce sera différent, et ça lui fend le cœur.
(c) oxymort
Posté le Ven 6 Nov - 23:25
Leonis Albacus
I am the very model of a scientist salarian!
Profession : scientifique médico-légal pour les équipes du Nexus, médecin spécialisé dans les maladies orphelines et rares autant sur la station du Nexus qu'ailleurs, indépendant que tu es à cette échelle. Habitation : Sur le Nexus, la majorité du temps, même si on peut aisément te trouver ailleurs.
We’ll see each other again, right?
Sulin Morlan & Leonis Albacus
⋆The world's not perfect but it's not that bad. If we got each other and that's all we have. I will be your brother and I'll hold your hand. You should know I'll be there for you. When the world's not perfect, when the world's not kind. If we have each other then we'll both be fine. I will be your brother and I'll hold your hand. You should know I'll be there for you
Pendant longtemps, tu pensais que ton activité favorite resterait naturellement celle de t’occuper de tes plantes, d’être au contact de ces êtres silencieux qui t’apportent autant que tu leur apporte. On te trouva toujours curieusement étrange pour cette passion que tu cultivais littéralement en silence et dans le secret de beaucoup. Et puis, tu avais rencontré Sulin Morlan, plus âgé que toi, plus instruit, plus… beaucoup de choses que toi, et un cerveau que tu as toujours admiré à ta manière, parce qu’il était assez similaire au tien. Tu as vu, presque immédiatement, un grand frère, une famille de plus, quelqu’un a rajouté dans ta famille désunie et composée de pièces rapportées, c’était logique qu’il en fasse parti, lui dont la mère le traitait mal, à tes yeux. Sulin est devenu un point de repère dans ta vie, une personne à laquelle tu te rattaches naturellement par besoin et à laquelle tu t’es attaché pendant des années, quand ton accident est tombé, quand tu t’es réveillé avec la perte d’un père, quand tu es arrivé sur le Nexus, un peu tout seul, un peu perdu, sans être trop certain que cette vie serait la tienne, quand tu te familiarisais avec tes implants, tes prothèses et que tu pleurais silencieusement parce que les premières faisaient mal. Il était là. Et aujourd’hui, tout a un sentiment de boucle qui se termine, qui revient à son premier pas, qui revient au début ; début de quelque chose d’autre que tu redoutes fermement, même si tes mandibules s’écartent en un sourire à la proposition qu’il t’offre sur un plateau. « Je peux pas te promettre de m’inscrire, mais je peux te promettre d’écouter ce qu’ils ont à dire sur le sujet. Ceux que j’ai sont les plus agréables et confortables que j’ai eu jusqu’ici, il va falloir de très bons arguments pour m’en séparer. » Et d’une certaine manière, plus égoïstement, et quelque chose que tu ne verbaliseras pas, il me faudra de très bons arguments pour que j’accepte complètement que tu partes. Parce que tu le réalises maintenant, tu le sens dans tes os, dans l’air, il s’en va. Et tu sais aussi, très bien, qu’aucun argument sortant de ta bouche ne pourra permettre l’inverse, que la décision est déjà prise. Qu’il a déjà fait son choix, qu’il a déjà pesé le pour et le contre et que cette rencontre là est plus à titre informative que pour chercher de réels arguments, chercher une raison de ne pas prendre cette décision, tu en es bien conscient.
Et ça fait mal. Ça fait mal parce qu’il a été si présent à chaque moment important de ta vie que tu ne te rends que maintenant compte que tu vas le perdre, d’une manière ou d’une autre. Il ne s’en va pas pour toujours, il ne disparaît pas de ta vie, mais il ne sera pas là de la même façon, et ça pique. Cette douleur-là, celle que tu rumines et que tu intériorises, tu te souviens l’avoir vécu au décès de ton père adoptif, lors du jugement de ton divorce et de ce rejet de tout ce qui n’allait pas chez toi, d’une énième personne qui part, qui s’en va. Tu sais, tu sais vraiment, que tout est bien différent là de suite, que tout est différent avec Sulin, qu’il ne t’abandonne pas vraiment, mais la douleur est là, et tu essayes au mieux de la camoufler. Tu essayes de camoufler la peur de l’inconnu qui se profile devant toi face à son départ, tu essayes de camoufler la tristesse que tu ressens et qui te submerges si rapidement dans un sourire doux à ses excuses. Il n’a pas à s’excuser de penser à lui, pour une fois. Après tout, tu l’as vu trop de fois se négliger pour d’autres qui ne le méritaient pas une seule seconde, tu as vu sa négligence de lui-même trop de fois pour lui refuser ce départ, ce qui semble lui faire du bien, ce qui semble être une bonne idée et un bon choix même si ce n’est pas le cas à tes yeux. Tu ne peux pas être si égoïste. Tu n’es pas comme ça, même si dans le cas présent, c’est désormais tes propres besoins et tes propres sentiments que tu négliges. Mais tu as toujours été ainsi. Tu as toujours privilégié le bonheur des autres avant le tien, pourquoi cela changerait aujourd’hui ? Il est ton meilleur ami, il est celui que tu considères comme ton grand-frère, au-delà du sang et de la génétique, il est ta famille, mais tu ne peux pas lui refuser de partir rejoindre ce qui fait battre son cœur avec autant de force et de puissance. Tu acceptes, simplement, la fatalité de ce qui se profile devant toi, de ce choix qu’il a choisi de prendre. Tu essayes d’accepter que ce n’est pas un abandon, parce que tu sais, intimement, que ce n’est pas le cas. « Ne le sois pas, Sulin. » Tu réponds à ses excuses, ta tête se penchant toujours sur le côté alors que tes mandibules s’étirent en un sourire que tu veux convaincant, que tu veux rassurant. « Tu as passé des années à t’oublier, à te négliger. Ne t’excuse pas de vouloir un peu de ce bonheur que l’on t’a toujours refusé. » Tu es cru, et délibérément trop honnête, tu en es conscient. Mais tu sais aussi à quel point tout ça, c’est la vérité. Peut-être que tu le dis pour le rassurer et le conforter dans sa décision, mais au fond, et c’est peut-être égoïste, tu le dis surtout pour te convaincre toi. Te convaincre que ce n’est pas grave, qu’il a raison, et que tu n’as pas à être triste. Tu pourras l’être quand il passera la porte de ton appartement pour ne jamais revenir, ou du moins, pas avant un long moment. Au moment où il disparaîtra, tu pourras te permettre d’être triste, de laisser toute cette peine s’expier naturellement hors de ton corps pour te sentir mieux, peut-être, dans quelques jours, quelques semaines. Tu te dis que c’est pas grave, que ça prendra le temps que ça prendra, et que tu trouveras bien une occupation suffisante pour pouvoir t’occuper, pour garder ton esprit suffisamment loin de la peine que tu éprouveras. C’est pour lui, il en a besoin, tu ne peux le couper de ce dont il a intimement besoin, tu le sais. Il t’en voudrait pour ça. Et tu préfères encore qu’il soit heureux loin que malheureux ici, tu l’as bien trop vu malheureux ici, seul, au bord des larmes et des colères froides, pour refuser ce simple souhait, cette simple décision qui ne sonne pourtant pas comme le glas de la fin mais qui se ressent comme dans tes os.
Toutefois, quand bien même tu acceptes cette décision, tu ne peux t’empêcher de poser des questions de l’interroger sur ce qu’il sait de là où il va, de s’il est sûr que ce turien qui est le sien sera suffisant à combler son bonheur quand la science ne répondra pas présente immédiatement ? Tu veux être sûr qu’il sait les risques qu’il encourt, tu veux être sûr qu’il est préparé, qu’il est persuadé de tout, qu’il sait. Parce que tu ne pourras pas le laisser y aller sans avoir certaines certitudes, même si elles sont incertaines. Tu ne pourras pas le laisser partir sans qu’il sache dans quoi il s’enfonce. Et tu l’écoutes, avec ton oreille bienveillante, avec la douceur habituelle qui t’habite et le calme naturel que tu exploites en toute mesure. Tu hoches doucement la tête. Les réponses ne suffisent pas à te convaincre parfaitement, il doit en être foncièrement conscient, mais tu ne peux pas non plus forcer quelque chose qui est si profondément décidé. « Sylhas est certainement une composante irremplaçable, je n’en doute pas, ça se voit, ça se sent. Et… Tu sais ce que je pense de lui après ce qu’il s’est passé, mais… J’ose espérer qu’il te traitera bien, là-bas. Mieux qu’il ne t’a traité ici. » Tu rétorques, dans un léger soupir alors que tu passes une de tes mains sur tes plaques faciales. Il sait très bien ce que tu penses de son compagnon, et ce n’est pas très élogieux, pour la simple et bonne raison que c’est toi, toi et toi seul, qui a ramassé ton meilleur ami en miettes après le dernier événement sur le Nexus. Tu ne dis pas qu’Ashton serait mieux pour lui, bien au contraire, tu es bien au fait de la saloperie qu’est le pionnier humain, mais tu n’es pourtant pas certain que le turien soit un meilleur choix. Quand bien même il le rend heureux. Mais peut-être que c’est ça, l’amour véritable ? S’aimer autant que se faire du mal. Peut-être, tu as du mal à y croire, pour être honnête, mais tu ne peux, là encore, aller contre les volontés de ton meilleur ami, pas quand tu sais à quel point ses volontés là sont essentielles à sa survie, ici comme ailleurs. « Si jamais tu ne trouves rien par toi-même là bas, parce que c’est Kadara, c’est constamment en changement, c’est… Toujours le bazar, dis le moi, je te donnerai mes contacts. J’ai déjà travaillé là-bas, je connais quelques personnes et je pourrais tirer des ficelles, si tu en as besoin. Mais j’espère que tu sais que ça ne sera pas facile, pas aussi facile qu’ici, de te faire une place, de te faire une carrière, une réputation, une vie. » Tu lui souffles, espérant que tes avertissements ne tomberont pas dans l’oreille d’un sourd, qu’il t’écoutera vraiment, et qu’il prendra tes conseils comme tu les donnes. Parce que tu te retiens de toutes tes forces de lui dire de rester ici, qu’il pourra trouver mieux que Sylhas, qu’il pourra vivre avec la science dans toute son illimité ici, et qu’il n’aura qu’à trouver quelqu’un d’autre pour combler le vide du Turien. Mais tu sais aussi que ce n’est pas aussi simple, et que des âmes-sœurs ne se séparent pas, pas comme ça. Car quand bien même ton opinion est froid et tranchant sur le turien, tu sais aussi le bien qu’il a procuré à ton meilleur ami avant que tout ne parte en vrille, tu sais à quel point il était heureux avant que tout ne finisse par se gangréner à cause de conneries et d’injustices. Et c’est peut-être la seule chose, véritable, qui arrive à te convaincre, à l’instant, qu’il ne va pas droit dans un mur. « Et tu ne te débarrasseras pas de moi comme ça non plus. » Tu souffles, étirant tes mandibules dans un sourire que tu veux délicat et joyeux mais que tu sais rapidement brisé par la tristesse qui teinte tout aujourd’hui, qui vous recouvre comme un voile, comme aucune autre de votre rencontre n’a su le faire un jour. Pas même le jour où tu lui as annoncé que ton ex-compagne t’avait donné les papiers du divorce, pas même le jour où tu le récupéras en miettes. « Si jamais il y a quoique ce soit, et j’insiste, quoi que ce soit qui ne va pas, n’hésite pas à revenir. Si tu ne te sens pas bien là-bas, s’il te traite mal, si tu… Je sais pas, n’importe quoi, reviens. Je tirerai toutes les ficelles que j’ai en main pour ça aille, que l’Initiative ne t’en tienne pas rigueur ou que sais-je. Mais reviens, s’il y a la moindre merde. » Il était rare de t’entendre jurer, rare de t’entendre dire de telles choses, mais tu estimais, à cet instant, que tu n’en avais rien à faire. Parce que tu avais mal. Tu avais mal parce que tu savais que tout serait si diamétralement différent que tu ne serais probablement pas capable de véritablement reconnaître ta routine. Ton cœur se fend petit à petit alors que ton esprit te fait le résumer exhaustif de tout ce qui va changer après son départ, de tout ce qui va disparaître et qui va te briser le cœur un peu plus tous les jours. Un peu plus tous les jours, tu sentiras le vide, l’absence, et ça va te peser, parce qu’il était ton repère le plus proche ici, qu’il ne t’a jamais vraiment quitté depuis que vous vous êtes retrouvés ici. Mais pour son bien, tu sais que c’est la seule chose à faire, qu’accepter son départ, c’est la meilleure solution malgré tout. Mais tu vas me manquer, Suli.
Profession : Scientifique référent du Nexus Habitation : Sur le Nexus, encore et toujours
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Leo jure, preuve ultime de la gravité de la situation. Sulin quant à lui ne sait plus tellement quoi faire, ou se mettre, que dire. Il acquiesce silencieusement lorsque son ami lui fait la promesse de s'intéresser à cet essai clinique, bien. C'est une bonne chose. Une bonne chose qui lui rappelle une nouvelle fois qu'il ne cessera jamais de consulter les articles scientifiques à ce sujet, de s'intéresser aux implants turiens, à l'évolution des traitements tout ça parce que ça le concerne lui. Son ami. La personne qu'il considère comme un petit frère, qu'il a tout de suite ressenti comme un petit frère malgré leur différence d'âge, d'espèce, de caractère. Celui qu'il a eu et a toujours envie de protéger du monde malgré lui. Et tout ça lui rappelle que ça ne cessera jamais, mais que leur relation telle qu'elle existe aujourd'hui ne sera bientôt plus. Et ça lui fend le cœur.
- Bien. J'espère que tu n'iras pas pour rien.
Il acquiesce de nouveau alors que Leo lui rappelle qu'il mérite cet envol. Qu'il mérite d'être heureux peu importe les conséquences de ce bonheur. Il aimerait le croire lui aussi, il aimerait sincèrement. Le scientifique se masse les tempes un instant, tout ça c'est trop, beaucoup trop. Bien sûr qu'ils pourront maintenir un contact, bien sûr qu'il prendra régulièrement de ses nouvelles, mais il souffre tout de même de ces au revoir sans trop savoir pourquoi.
- Je ne m'excuse pas pour ça, je crois. Je m'excuse d'avoir à briser ma promesse, même tacite. J'aurais aimé pouvoir... je ne sais pas. Rester auprès de toi plus longtemps, oui.
Non, ce n'est pas ça, pas tout à fait. Mais les mots lui font toujours défauts, il n'est jamais parvenu à les dompter. Si les chiffres n'ont aucun secret pour lui, les mots coulent entre ses doigts, il ne parvient jamais à s'en saisir. Mais l'émotion est réelle, les excuses sincères. Peu importe pour quoi. Quant à Sylhas et au comportement évoqué par Leo, Sulin ne fait pas de commentaire. Son meilleur ami n'est pas objectif à ce sujet, il ne peut pas lui en vouloir. Il ne connait pas l'envers du décor, tout le tort qu'il a pu causer de son côté. Il ne sait pas que Sylhas n'est pas le seul fautif de cette affaire, peut à peine l'envisager.
- D'accord, je n'y manquerais pas. Merci.
De nouveau, les mots lui manquent pour exprimer sa gratitude. Il se contente d'un regard franc, un regard qui en dit long sur sa manière de penser. Il est infiniment reconnaissant, à la fois pour l'aide qu'il lui propose mais pour accepter si humblement, si facilement son départ quand d'autres auraient fait des pieds et mains pour l'empêcher de quitter la station, sa vie ici. Pourtant, il lui rappelle qu'il sera toujours là en cas de pépins. Au cas où il voudrait rentrer, rentrer à la maison. C'est à ce moment là que Sulin se lève et se décide à le prendre enfin dans ses bras. Il le serre un moment, suffisamment fort pour lui signifier combien il compte pour lui, pas assez pour qu'il se sent oppressé, prisonnier. Pour que l'âme gracile du turien ne se froisse.
- Tu es mon petit frère.
Il l'impose comme un fait, peu importe si la réciproque n'est pas vrai. C'est comme ça qu'il le ressent et s'il ne l'exprime pas souvent, il en ressent le besoin à cet instant. Sulin finit par le lâcher, fait un pas en arrière. Il est temps de partir, qu'on lui souffle pernicieusement.
- Bien sûr que je reviendrai en cas de problème. En fait, je reviendrai quoi qu'il arrive. Pas de la manière dont tu l'entends, mais je trouverai le moyen. Je serai là, c'est promis. Personne ne m'empêchera de revenir si tu as besoin de moi.
Sa voix se noue douloureusement à la fin de sa phrase, il pense chacun de ses mots, chacune de ses inspirations sont sincères. Mais c'est douloureux. C'est douloureux d'avoir à le rappeler pour ne pas qu'il l'oublie.
(c) oxymort
Posté le Jeu 19 Nov - 10:32
Leonis Albacus
I am the very model of a scientist salarian!
Profession : scientifique médico-légal pour les équipes du Nexus, médecin spécialisé dans les maladies orphelines et rares autant sur la station du Nexus qu'ailleurs, indépendant que tu es à cette échelle. Habitation : Sur le Nexus, la majorité du temps, même si on peut aisément te trouver ailleurs.
We’ll see each other again, right?
Sulin Morlan & Leonis Albacus
⋆The world's not perfect but it's not that bad. If we got each other and that's all we have. I will be your brother and I'll hold your hand. You should know I'll be there for you. When the world's not perfect, when the world's not kind. If we have each other then we'll both be fine. I will be your brother and I'll hold your hand. You should know I'll be there for you
Tu as toujours détesté les au revoir, les adieux, ces moments déchirants où l’on sait pertinemment que ce que l’on connaît si fondamentalement va être changé parce qu’un changement va se produire. Le genre de changement qui fait mal, le genre de mouvement, d’évolution qui n’a rien d’agréable de prime abord. L’évolution qui fait peur, qui tord les tripes et qui rend difficile de ne serait-ce que penser correctement. Tu as toujours détesté les au revoir, tu as toujours haï de devoir dire au revoir à quelqu’un, à quelque chose, et là… Aujourd’hui, tu dois faire une croix sur quelque chose de terriblement important dans ta vie, sur une personne qui a été et qui sera toujours un pilier dans ton existence et sans laquelle tu te serais perdue à bien des égards. Tu dois lui dire au revoir pour son bien et parce que tu ne peux pas le forcer à rester ici et être malheureux. Mais tu détestes ça, tu détestes cette sensation qui glisse sous tes pores, qui t’annonce que tu vas avoir mal, que tu vas être triste et que tu n’y es tout simplement pas préparé. Tu n’es jamais préparé à dire au revoir. Tu ne l’étais pas, quand tu t’es réveillé de ton coma, à devoir dire au revoir sur le tard à ton paternel à qui tu n’as justement pas eu l’occasion de lui dire vraiment au revoir. Tu… Tu détestes tellement ça. Tu n’aimes pas, et tu sens l’angoisses, l’anxiété qui glisse sous ta peau, qui commence à faire son bonhomme de chemin, et tu essayes de la contenir sous ta carapace, qu’elle ne se sente pas en dehors de ton corps, que ton grand frère de cœur ne le voit tout simplement pas. C’est difficile, c’est tellement difficile, et tu ne veux pas que ça arrive, tu ne veux pas le voir partir, tu ne veux pas qu’il t’abandonne ici et que tu te retrouves à nouveau seul au milieu de tes plantes, comme tu l’as longtemps été. Parce que tu étais un ovni, tu étais une personnalité curieuse qu’on aimait pas suffisamment pour qu’on lui accorde plus de quelques minutes. Tu ne veux pas être seul, tu ne veux pas qu’il te laisse ici, mais tu ne peux rien faire, tu ne peux pas quitter la station et tu ne peux pas l’empêcher de partir. Tu ne le peux pas, même si tu crèves d’envie de lui demander, de le supplier de rester et de ne pas t’abandonner. Tu ne peux pas. Tu as les poignets liés, complètement bridés et tu as juste terriblement peur de perdre ton meilleur ami. Tu sais, pourtant, intimement, que tu ne le perdras pas, qu’il ne va pas disparaître et changer soudainement, qu’il ne pas te perdre même aussi loin, mais la sensation est la même, et ça te fend le cœur. Parce que tu imagines tout ce qu’il n’y aura plus, tout ce que vous ne ferez plus, tout ce qui ne sera plus d’actualité le jour où il quittera la station. Tout ce qui va disparaître et que tu vas avoir du mal à arrêter. Déposer des fleurs dans son bureau avant qu’il n’arrive, courir en direction de son appartement parce que tu as une théorie fleurissante sur un patient que tu as, venir lui faire part d’une nouvelle lecture que tu as pu découvrir en cherchant des informations quelque chose de totalement arbitraire, ou juste te ramener chez lui avec une plante qui vient tout simplement de fleurir ou juste… Juste lui parler. Lui parler, physiquement, et être là, avoir ces petits riens du quotidien qui amenait cette douceur qui te permettait d’avoir moins mal parfois, d’être moins anxieux à l’idée d’être seul, de vivre seul. Tu sens ton cœur qui se brise à cette constatation, qui se brise encore plus quand il s’excuse de nouveau, pour cette promesse tacite que vous vous étiez fait il y a longtemps. Ça fait si mal, et tu peines à retenir les pleurs qui essayent de s’échapper de ta deuxième paire de cordes vocales. Tu peines énormément à retenir tout ce qui se cumule dans ta poitrine et qui ne demande qu’à sortir, qu’à s’échapper et à s’expier naturellement. Mais tu ne peux pas lui incomber la tristesse que tu ressens. Tu sais qu’il sait, et le dire, vocalement, ne ferait que rajouter à cette culpabilité qu’il peut déjà ressentir face à cette promesse qui se brise. « Je sais, Suli. » Tu souffles, un petit sourire écartant tes mandibules. Un sourire triste qui se répercute dans tes iris azurés, dans le bleu de tes pupilles, dans l’éclat qui se perd de tes marques, de tes plaques, dans tes mouvements répercutant ton anxiété soudaine, l’angoisse et la peur d’être seul qui ressort soudainement, après des mois à la dompter suite à ton divorce, à cette énième perte. « J’aurai aimé aussi, tu sais. » C’est terriblement vrai.
Tu aurais aimé qu’il n’y ait pas de choix à faire, qu’il n’y ait pas de décision à prendre, qu’il n’y ait tout simplement pas de départ précipité et de choix à faire pour accéder au bonheur dont il a tant besoin et qu’il mérite plus que n’importe qui sur cette foutue station. « Mais tu le dois. Même si… Même si je n’approuve pas Sylhas, il est là bas, et tu as droit à être heureux. » Tu souffles, la voix nouée, la gorge conscrite soudainement par une douleur que tu connais, que tu as déjà connue, que tu connais terriblement bien pour l’avoir vécue et ressentie à différents instants de ta vie. Tu connais cette douleur, tu sais à quoi elle fait référence, tu sais ce qu’elle veut dire, tu sais ce qu’elle inspire, ce qu’elle t’inspire, et tu sais à quel point il sera difficile de la taire. Parce qu’on parle de ton meilleur ami, d’un pilier de ton existence qui disparaît soudainement de ta vie quotidienne, quelque chose à laquelle tu n’étais certainement pas préparé. Bien sûr, tu savais qu’un jour, peut-être, vos chemins se sépareraient d’une manière ou d’une autre, tu n’avais juste pas prévu que ça serait si tôt, que l’embranchement se ferait si rapidement et que ce serait si douloureux. Tu pensais que tu aurais encore du temps, que tu pourrais encore profiter de sa présence. Et avec cette pensée vient l’idée que tu n’en as tout simplement pas assez profité, que tu n’as pas assez profité de sa présence, de ses idées, de son génie, de lui, tout simplement, pendant qu’il était encore là, et que maintenant, tout sera diamétralement différent. Bien sûr, l’affection demeurera là, comme toujours, mais tu ne peux pas nier que les choses seront différentes, elles le seront fatalement à cause de cette distance qui sera mise entre vous. Tu aurais aimé être capable de faire tout un scandale pour le maintenir ici, pour le garder près de toi, là où tu as besoin de lui, mais c’est là où tu sais que ton abnégation touche des sommets : tu ne le peux pas. Même si tu en crèves d’envie, tu ne le peux pas, parce qu’il mérite d’être heureux et que tu ne peux être celui qui rendra son voyage et son départ plus difficile qu’il ne l’est déjà. Tu veux qu’il sache que tu seras toujours là, qu’importe ce qu’il se passe, mais tu ne peux tout simplement pas le forcer à rester ici, pas quand tu sais pertinemment qu’il ne sera pas heureux, qu’il retournera forcément dans cette spirale de malheur dans laquelle il est irrémédiablement attiré depuis que Sylhas a été prononcé exilé de la station. Et tu essayes de ne pas t’en formaliser, de ne pas te laisser avoir par cette spirale qui t’appelle, cette tristesse infinie qui tord tes tripes et serre ton cœur douloureusement. Mais tu n’y arrives pas. Tu y arrives pendant un temps, jusqu’à ce que les bras de Sulin se retrouve autour de toi, et que tu laisses expier, juste pour quelques rares et infimes secondes, tes cordes vocales secondaires, ces légers pleurs qu’il ne sentira que par vibrations. Tu fermes les yeux, essayant tant bien que mal de retrouver un peu de ta posture, de ta composition, de ton calme, mais c’est difficile. « Et toi mon grand-frère. » Tu souffles, les yeux légèrement attristés, la couleur palissant à vue d’œil. « Toujours, ça ne changera pas. » Et tu réciproques son mouvement, le serrant doucement contre toi. Il a toujours été ton grand-frère, au-delà de l’ADN, et ce n’est pas quelque chose qui changera du jour au lendemain, même avec des années lumières d’écart, même avec une distance que tu ne peux qu’à peine compter. Quand il te lâche, tu l’observes avec une certaine douceur dans le regard, et tu sais que le moment ne s’étire que parce que vous ne voulez pas lâchez prise, que vous ne voulez pas vous dire au revoir pour de bon. Parce que même si tu le verras au moment du départ, c’est ici que les adieux se font. Vous n’aurez certainement pas la même intimité une fois sur la rampe d’un vaisseau civil, et c’est le seul moment, le seul. Tu hoches doucement la tête à ses paroles avant de te rapprocher, posant tes deux mains sur ses joues et t’abaissant doucement pour poser ton front contre le sien dans ce mouvement ô combien intime, réservé aux amants ou à la famille proche, ce baiser qui est propre à ton espèce, ce mouvement qui en dit bien plus que tu n’es capable d’en souffler. C’est ta propre marque d’affection, ta propre manière de lui dire à quel point il compte et continuera de compter pour toi malgré la distance, malgré l’écart qui se creusera avec le temps et l’espace. « Et personne ne m’empêchera de venir te voir aussi, on… On trouvera un moyen. » Tu souffles. Après tout, tout le monde le sait, l’Initiative n’a que peu d’emprises sur tes faits et gestes, tes mouvements. Ils savent à quel point tu es stellaire et que tu as besoin de bouger pour te sentir utile. Kadara n’a jamais été un problème aux yeux de l’Initiative dans tes voyages, et tu oses espérer que ça ne changera pas avec la disparition de leur référent scientifique. De toute façon, tu es prêt à faire un véritable scandale si c’est le cas. Personne ne t’empêchera d’aller voir Sulin, personne. Et si tu dois soulever une armée pour le faire, tu es prêt à le faire. C’est ton grand-frère, ton meilleur ami, une âme-sœur d’une certaine manière, et il est hors de question que quiconque se mette en travers de ça. Même Sylhas se prendra une dérouillée s’il s’y essaye. Tu finis finalement par te reculer, inspirant doucement avant de rouvrir les yeux et de lui offrir un sourire, un peu triste, un peu délicat, un peu perdu. « C’est l’heure, n'est-ce pas. » Tu soupires, sachant à quel point c’est vrai, à quel point il ne vous reste que peu de temps. A quel point le temps s’est dilué à une vitesse folle sans que tu puisses t’en rendre véritablement compte. C’est maintenant, à cet instant précis que ça te frappe véritablement, et que ça fait véritablement mal. Tu sens qu’à l’instant où il quittera ton appartement, tu ne pourras guère empêcher les pleurs de se créer, tu ne pourras empêcher la bulle d’angoisse d’exploser, mais tu ne peux rien y faire. Il y a une fatalité à tout ça, et… Même si ça te fait mal, tu sais qu’il mérite le chemin qu’il prend, qu’il a le droit de prendre ce chemin pour être heureux, et pour ça, tu ne peux rien faire d’autre si ce n’est lui tendre la main et l’accompagner jusqu’au vaisseau qui l’y emmènera. Parce que c’est ton meilleur ami, et que tu es là pour lui, même quand ça ne te plaît pas.
Profession : Scientifique référent du Nexus Habitation : Sur le Nexus, encore et toujours
WE’LL SEE EACH OTHER AGAIN, RIGHT?
Soon it will all be over, and buried with our past. We used to play outside when we were young and full of life and full of love
◊ ◊ ◊
Il est dur de retenir ses larmes, il le fait pourtant. Il ne veut pas pleurer. Il ne veut pas se laisser aller à la tristesse pure, il ne veut pas fondre en larmes, il ne veut pas s'écrouler parce qu'il sait qu'il serait incapable de se relever. Il sait que tout ça finirait par le faire ployer, qu'il s'échouerait sur Leo et n'aurait plus aucun moyen de repartir. Quitter le Nexus, c'est s'arracher un morceau de son cœur. Quitter les personnes qui s'y trouvent, c'est le jeter au feu. Il a l'impression de trahir, de décevoir, d'abandonner. Il a l'impression de faire preuve d'un égoïsme sans nom alors qu'il envisage pour la première fois d'agir uniquement dans son intérêt. Dans ce qu'il croit être son intérêt. Qu'il envisage pour la première fois de sauter dans ce terrifiant et pourtant séduisant gouffre d'incertitudes qu'il lorgne depuis si longtemps. Qu'il envisage pour la première fois de vivre un peu, finalement. De se laisser aller à un avenir meilleur, à croire à son plus grand rêve et à réussir à le vivre. Mais c'est si dur, si dur de ne pas envisager le pire. Si dur de laisser tant de personnes derrière lui. Le fait que Leonis regrette si purement son départ et le lui avoue de cette manière si simple, si dénuée de toutes les fioritures que l'on aime attacher aux vérités, ça lui brise le cœur. Il tient bon, ne fléchit pas, mais quelque chose se fissure en lui. Mais il entend aussi la sincérité dans sa voix quand il lui dit qu'il a le droit d'être heureux, quand il semble comprendre, lui pardonner. C'est ce qui le conforte dans son choix. Sa voix est fébrile lorsqu'il lui répond, il hésite un instant à poser sa main quelque part au cas où ses jambes décidaient de ne plus le porter.
- Merci. Merci de me comprendre, et de pardonner.
En vérité, il sait que Leo n'envisage sûrement pas les choses de cette manière. Pour lui il ne doit pas y avoir de tort à réparer, pas grand chose à pardonner, simplement à accepter. Mais pour Sulin, c'est différent. Partir comme ça, c'est rompre une de ses plus vieilles promesses qu'il s'était fait à lui-même. C'est déroger à l'une de ses règles les plus strictes, c'est perdre un peu de son intégrité. Il estime qu'il y a des choses à pardonner et il est persuadé qu'il ne pourra pas le faire d'aussi tôt. Qu'il aura du mal à croiser son regard dans la glace, encore pour un moment du moins.
Il finit par enlacer le turien, même s'ils ne le font jamais, même si ce n'est pas dans leur habitude. Il ne sait pas quand est-ce qu'une telle situation pourra se reproduire. Il ne sait pas s'il se sentira suffisamment chez lui à Kadara pour avoir une telle liberté d'action, de penser et de ressentir une fois là-bas. Quand bien même ce serait le cas, il n'est pas sûr que ses amis le rejoindront là-bas. Alors il fait ce qu'il ne fait jamais, il lui donne cette accolade et le serre contre lui, simplement pour lui donner un peu de réconfort, de chaleur physique alors qu'ils devront se limiter aux communications à distance durant un temps déterminé. Les discrets sanglotements du turien brisent ce qui lui restait d'amour propre, jamais il n'aurait pensé être la cause de la tristesse du Leo un jour. Ça lui aurait paru impossible il y a quelques années, ça semble toujours irréel aujourd'hui. Une larme silencieuse coule sur sa joue droite quand le turien lui montre son affection de cette manière qui - il le sait - sont extrêmement chères aux turiens. Sa voix s'immobilise, les mots qu'il pourrait prononcer restent coincés dans sa gorge. Ils ne se débloquent qu'après un moment, peut-être court mais qui parait long.
- Non, jamais. Et on trouvera un moyen. On trouve toujours un moyen.
Quand on aime vraiment, oui. C'est ainsi qu'il voit les choses, c'est ainsi qu'il agira à l'avenir. Son immense cerveau a jusque là permis d'accomplir bien des prouesses, trouver un moyen de voir son meilleur ami ne semble pas si compliqué. Les deux hommes se séparent, Leo fait de son mieux pour sourire malgré son regard triste et Sulin fait la même chose. Ce n'est pas si triste, il faut qu'il le croie. Ce n'est pas si triste, pas si définitif.
- J'en ai peur, oui.
Le temps ne compte en vérité pas, mais il le faut. Il leur faut cette scission à tout les deux, il leur fallait ce moment d'intimité, il leur faut cette séparation propre, sans bavure, momentanée mais suffisamment grave pour qu'ils saisissent toute la complexité de leur situation, pour qu'ils ne se retrouvent pas à pleurer sur une plante déposée dans un bureau vide. C'est important. Ils se trouveront d'autres traditions pourtant, il en est sûr. Il réussiront à garder le lien, simplement parce qu'ils le veulent.
- À bientôt, mon ami. A bientot.
Et il tourne les talons. Le plus dur, c'est de ne pas se retourner.
(c) oxymort
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We'll see each other again, right? ❁ ft. Sulin Morlan