Profession : Mercenaire Habitation : Partout et nulle part. Il se laisse porter par la vie là où il peut trouver du travail
// oh no here we go
« I WATCH THE WORK OF MY KIN BOLD AND BOYFUL TOYING SOMEWHERE BETWEEN LOVE AND ABUSE CALLING TO JOIN THEM THE WRETCHED AND JOYFUL SHAKING THE WINGS OF THEIR TERRIBLE YOUTHS »
Dixie n’avait pas été certain de pouvoir faire rire Sylhas. En fait, il n’était pas certain de pouvoir faire rire qui que ce soit. Il n’était pas franchement tourné sur l’humour, et de tous les gens qu’il connaissait, il était le dernier qui aurait pu s’engager dans une carrière de clown. Alors il fallait l’avouer : il s’était surpris lui-même en entendant le rire plus prononcé du Turien après qu’il ait énoncé la chute de l’histoire. Pour un court instant, Dixie eut presque envie de rire avec lui, mais quelque chose l’en empêcha alors qu’il détournait les yeux rapidement dans la direction opposée. Des histoires où il prenait cher, où il avait sans aucun doute eu l’air très con, Dixie en avait des tas. Il aurait pu lui sortir bien des récits bourrés d’auto-dérision et de situations ridicules, mais aurait-ce été drôle pour autant s’ils avaient été dans une situation différente ?
« Hé, ça arrive à plus de gens que tu le crois ! Suffit d’un moment d’inattention et bam ! Tu te mange une façade. » Finit-il par affirmer tandis que Sylhas se remettait de ses émotions. Évidemment, personne ne disait le contraire, mais en l’occurrence il invoquait davantage cet argument pour se défendre et pas se sentir trop con. L’ombre de l’amusement planait dans les yeux de Dixie, mais son visage restait aussi ennuyé qu’à l’accoutumée, figé dans cette même expression passive, comme une seconde nature. Il observait le Turien du coin de l’œil, incertain de savoir comment continuer la conversation. Ils s’étaient lancé quelques blagues, mais après ça ils finiraient bien par revenir à leurs chamailleries habituelles. Et après quoi ? D’ordinaire Dixie n’était pas du genre à discuter lorsqu’il venait ici, il se contentait de boire tout seul ou de rentrer accompagné, mais ne s’attardait que rarement pour parler. Il en oubliait presque la manière dont on communiquait.
Ses pensées furent finalement interrompues par Sylhas lorsque celui-ci commanda les deux verres qu’ils s’étaient mutuellement promis. Dixie, de son côté, s’empressa de finir ce qu’il avait déjà devant lui. Il avait déjà du mal à réfléchir normalement, d’autant que la musique avait tendance à facilement le déconcentrer, mais il s’était rendu compte que sa tête lui paraissait de plus en plus lourde au fur et à mesure qu’il terminait ce qu’il lui restait d’alcool. Il aurait du s’en tenir à celui-là, parce qu’il savait qu’il avait une limite à ne pas dépasser. Dixie, c’était un poids plume, et pas franchement le plus résistant en ce qui concernait l’alcool. Un premier verre, ça passait nickel. Un second ça lui faisait généralement tourner la tête, et le troisième lui offrait une euphorie inhabituelle. Il pouvait encore se permettre d’en boire deux-trois – le reste risquerait de mal tourner, comme à chaque fois qu’il abusait. Une chose était certaine : il ne devait en aucun cas provoquer Sylhas. S’embrouiller, même en dehors du boulot, c’était une très mauvaise idée.
Ce rappel-là, il l’oublia rapidement lorsque le barman leur apporta les verres. Avec un merci prononcé du bout des lèvres, Dixie attrapa sa commande avant d’en prendre une gorgée qui lui sembla durer une éternité. Est-ce que la musique de l’Underworld a toujours été aussi ringarde? Il finit par poser son verre et secouer la tête comme s’il était en proie à un débat intérieur. A côté, Sylhas n’avait pas l’air d’en avoir fini avec cette histoire de mur, et Dixie finit par lâcher un soupir faussement agacé. « Bah écoute, si tu continues de me suivre partout ton vœu sera sans doute exaucé tôt ou tard. » Mais Sylhas avait d’autres idées en tête, qui impliquait en l’occurrence de sortir de l’Underworld et partir loin de ce bruit qui tapait sur le système de Dixie. Sauf que la proposition n’en était pas vraiment une, puisque le Turien s’était ravisé en prétextant que Dixie n’avait sans doute pas confiance en ses talents de pilotes.
« Naaan. Nan nan nan ! » Et chaque non, il martelait le bar du plat de la main comme pour appuyer sa négation. « Enfin je veux dire, ouais je veux bien prendre l’air. Mais non, j’en doute pas une seule seconde. Je suis SÛR que cette fois … y’aura pas de jardin dans lequel tu pourras te crasher. ». Et sur ces mots, il esquissa un sourire narquois. C’était comme chercher la petite bête, sauf que dans ce cas très précis, il n’avait pas vraiment l’intention d’énerver Sylhas … pas cette fois-là en tout cas. « Alors déjà, je vomis jamais. » Techniquement, c’était un mensonge. Ça lui arrivait, mais seulement lorsqu’il dépassait ses limites, et ce soir-là, en l’occurrence, il était encore loin du compte. « Et en plus t’es censé me prouver que t’es capable de piloter sans détruire le paysage. Je devrais pas être malade si tu fais gaffe. » Et sur ces mots il termina son verre. Il allait sans doute le regretter, mais tant qu’à s’amuser un peu …
« Bon, maintenant qu’on a un plan pour semer le chaos dans Kadara, faut que je me rappelle de ce que je dois payer. » Et comme il commençait à bien sentir ses quatre verres, ça n’allait pas être une mince affaire.
Posté le Dim 16 Aoû - 2:51
Sylhas Astros
I'll relinquish one bullet. Where do you want it?
Profession : Ancien Spectre, désormais chasseur de primes et d'artefacts Habitation : Kadara, mais aussi beaucoup sur ton propre vaisseau, le LWSS Leviathan
Oh No, here we go
Port-Kadara |
Il n'était pas difficile de te faire rire, au fond. Tu avais ça dans le sang, au final. C'était quelque chose d'évident, tu avais toujours été une personne assez simple dans son humour et dont le rire était aisément tiré, à l'exception des jours où ton humeur était particulièrement massacrante, cassante comme du verre pilé et qu'il n'y avait rien à tirer de toi si ce n'est des grognements de tes subharmoniques ou les aboiements secs de ta double voix. Mais quand les jours n'étaient pas trop durs, quand la pression et l'absence ne te pesaient pas trop, il était si simple de t'arracher un rire, un rire honnête, franc, sincère à une histoire, une blague somme toute facile. Et tu en profitais toujours, de ces jours-là, de ces jours où ça ne te pesait pas trop et où respirer ne faisait pas si mal. Pour une machine à tuer, élevé dans une culture martiale, tu étais bien plus détendu que la majorité de tes pairs, bien plus prompt à ne pas suivre les symboles autoritaires imposés par le carcan de ta propre culture. Oh, tu n'allais pas faire l'hypocrite et prétendre que tu ne l'étais pas, preuve en était de l'éducation que tu apportais à l'humain qui avait récemment rejoint ton équipage et de la discipline que tu essayais, presque en vain selon les jours, de lui inculquer. Mais tu étais de ces rares turiens dont le rire était aisé, facile, presque naturel, toujours suivi de ta deuxième volée de cordes vocales. Alors.. Que l'histoire de Dixie t'arrache un rire lors de l'un de tes bons jours ? Non, ça n'avait rien de terriblement original. Ce qui l'était, c'était la situation en elle-même, une situation où tu aurais été habituellement à couteau tirés avec lui alors que finalement, il n'y avait presque plus de cette once d'animosité qui habitait ta relation avec le jeune homme. Ce n'était peut-être, et même très probablement, qu'un moment éphémère avant que vous ne vous tiriez à nouveau dans les pattes. Mais tu n'allais certainement pas laissé ce moment t'échapper pour retourner sur ces vieilles bases, pas pour l'instant. Autant profité du répit tant qu'il se présentait à toi. Tu n'étais pas homme à refuser telle proposition, au fond. Alors tu riais, doucement, alors qu'il rétorquait sur la fréquence de telles occurrences. Se manger une façade ? Oh oui, tu devais bien l'avoir fait une fois dans ta vie. Juste un foutu moment d'inattention, hein. Je crois bien que ça a dû m'arriver aussi, un peu trop alcoolisé. Ça fait mal ce genre de trucs, qui plus est. Tu rétorquais finalement, un sourire dans le placement de tes mandibules et un rire vibrant tes subharmoniques.
Plus tu y réfléchissais, plus tu étais persuadé que oui, ça avait du t'arriver plus d'une fois. Après tout, malgré ton appétence pour le combat et le solide travail militaire, tu restais un fallacieux familier des bars et des boîtes de nuit, d'une certaine manière, et donc de l'alcool que tu consommais parfois avec bien trop de légèreté, même pour ton poids lourd. Tu avais toujours été particulièrement fier d'être capable de tenir aussi bien l'alcool, ou du moins certains, d'être capable de pouvoir enchaîner cinq ou six verres et de seulement en sentir les effets dans tes membres. Ça n'avait rien de quelque chose de particulièrement héroïque, mais tu te sentais toujours quelque peu fier de pouvoir enchaîner les verres quand certains de tes proches roulaient déjà sous la table en espérant trouver le paradis sous le creux d'une table. Un petit plaisir comme un autre, comme un verre de temps à autres, ça ne tuait pas. C'était juste un morceau de plus a une stature quelque peu cassée, la tienne, un morceau supplémentaire pour compléter ton image. Après tout, qu'est-ce qu'un commandant qui n'est ni de mauvaise humeur et ni bon buveur ? Probablement pas un bon commandant, mais sur ce point là, ton avis était quelque peu biaisé et pas vraiment représentatif de la majorité des commandants de vaisseaux dans cette foutue galaxie. Il en demeurait de cette idée un respect infini pour ceux qui arrivaient à gérer des missions et un équipage sans prendre ne serait-ce qu'une goutte d'alcool pour éponger toute la connerie qui pouvait en ressortir. De même que, tu pouvais aisément deviner l'issue de cette entrevenue avec Dixie si de l'alcool ne s'était pas permis de s'incruster entre vous. Les choses auraient pu tourner de façon ô combien différentes et ô combien désastreuses et même si tu aimais entretenir cette espèce de rivalité intestine et cette petite guerre entre vous, avec tout ce que cela impliquait... Aujourd'hui n'était pas un de ces jours-là et pour une fois, tu étais simplement content de pouvoir trouver un peu de familiarité et d'amusement dans cette drôle d'entrevue qui n'avait rien d'une occurrence entre vous. Bien au contraire. Seulement... Ça renforçait aussi l'idée comme quoi il aurait été simple pour vous d'être amis, si les choses s'étaient passées différemment. Mais il n'était pas l'heure aux malheureux regrets qui pouvaient peser sur ta carapace, tu en avais déjà bien assez, pas besoin de t'en rajouter un, pas ce soir.
Alors tu te contentais de sourire, doucement, un sourire mutin et presque dissimulé, presqu'invisible pour quiconque qui ne savait pas à quoi ressemblait un sourire turien discret. Et ton rire s'échappa à nouveau de tes lèvres et de tes subharmoniques à sa remarque alors que tu reprenais une gorgée de ce nouveau cocktail qui ne tarderai pas à être fini également. Non seulement tu étais un poids lourd sur ta consommation d'alcool, mais tu buvais vite. Beaucoup trop vite. Faute à la familiarité, tu devais l'avouer. Tu avais peut-être la main un peu légère sur la liqueur. Tant pis. Parfait. Mon rêve le plus fou pouvant enfin se réaliser, me voilà enfin conquis d'un nouveau but pour ma vie ô combien passionnante, celui de te coller l'arrière-train jusqu'à ce que tu te cognes dans le premier mur de passage. Merci de redonner un sens à mon existence. Nouveau rire, légère hilarité, à ta propre remarque et à la stupidité de celle-ci. C'était tellement idiot, mais tellement simple de se complaire dans cette aisance, pour l'instant. Tu aurais bien vite tout le temps pour te morfondre sur ta condition. Autant faire de ton mieux pour repousser ce moment là, après tout. Même si c'était un moment idiot, même si c'était futile, si c'était simple. Tu n'allais pas faire le difficile et nier les toutes petites choses qui t'apportent un peu de plaisir. Un petit rien pour un grand tout, comme tu disais bien trop souvent.
Toutefois, tu te surpris à sursauter en entendant la salve de négation de la part du jeune humain, suivi de sa main tapant contre le bar et tu pris quelques infimes moments pour l'observer. Ah, ça, c'est l'alcool, c'est un petit poids plume on dirait bien... Tu pensais, en l'écoutant, un sourire amusé sur le bord de tes mandibules tandis que tu sirotais ton cocktail sans un souci pour le reste du monde. Et tu esquissas un nouveau rire. Oh, peut-être pas des jardins, mais il y a un paquet d'immeubles qui feront l'affaire. Après tout, vous étiez dans la basse ville, le temps de remonter un peu plus haut, il y avait un petit paquet de vieux bâtiments qui ne demandaient qu'à être foncés dedans. Mais c'était pas ton genre. L'assurance de ta flycar et les dommages te coûteraient bien trop cher et même si tu t'en sortais très très bien pour que ça ne fasse pas un trou dans ton budget, tu n'y tenais pas vraiment. Sans compter les dommages physiques que tu pourrais avoir et ceux que cela pourrait avoir sur Dixie ou quelqu'un d'autre. Non merci. Tu haussas une plaque frontale à sa remarque suivante, à l'assurance de sa remarque et de son affirmation, ô typiquement humaine. Mais tu hochas la tête avant de prendre une énième gorgée. Tu payeras le nettoyage si tu vomis. Tu soufflas comme si l'affaire était déjà bouclée, et finalement, elle l'était peut-être déjà. Après tout... Pourquoi pas ? Ça pourrait être amusant et ça changerait complètement de vos habitudes, des habitudes de votre relation pas mal cassée et dysfonctionnelle au possible. Autant en profiter. Oh, tu sais, ne pas détruire le paysage ne devrait pas être compliqué à faire. Par contre, est-ce que tu seras capable de supporter la vitesse, hmmm ? Tu demandais, une sorte de défi dans ta question, un challenge que tu aimais à donner à tous ceux - ou presque - qui osaient monter dans ta flycar sans savoir à quel malheur ils s'exposaient. Et quand ils s'en rendaient compte ? C'était déjà trop tard. Tu allais bien plus vite que la normale et tu jouais déjà de pirouettes de voltige et autres amusements de ce type, juste pour ressentir l'adrénaline. Tu pris la dernière gorgée de ton cocktail en un cul-sec qui brûla sans mal ta gorge avant de te redresser, soupirant d'amusement à la remarque du jeune mercenaire. Tu te penchais vers le barman, appuyant sur ton OmniTool pour verser les crédits pour vous deux. Après tout, si tu attendais que le jeune homme fasse ses comptes, vous seriez encore là d'ici trois heures et honnêtement, tu n'y tenais pas vraiment. Tu récupéras ta veste avant de te lever de ton siège, étirant quelques peu tes muscles quelque peu endoloris. Tu commenças à quitter le bar avant de te retourner, lançant un regard en biais au mercenaire. Tu viens ou tu comptes crécher ici ? Tu lanças, la voix suffisamment haute pour surpasser la musique, pour qu'il puisse t'entendre avant que tu ne t'extirpes en dehors de la masse vivante présente ici pour pouvoir t'échapper loin de ce bar, retrouvant l'air à peine plus respirable de l'extérieur. Un mélange d'alcool, de tabac froid et des vapeurs toxiques de la planète accueillant tes narines à ta sortie. C'était presque meilleur à l'intérieur, presque. Tu zieutas les environs, repérant l'endroit où tu avais laissé ta flycar mais tu pris le temps pour rejoindre ton bijou, laissant son temps au jeune homme de te rejoindre et laissant à ton corps le temps d'être tout à fait lui-même à nouveau. Après tout.. Tu allais conduire en étant quelque peu sous l'influence de l'alcool, tu pouvais bien prendre cinq minutes pour respirer et retrouver un peu de sobriété, même si tu étais parfaitement lucide. Décidément, cette soirée prenait un drôle de tournant.
Dixie Mebrak &Sylhas Astros
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Il fallait bien être honnête sur un point : Dixie ne passait pas une si mauvaise soirée contrairement à ce qu’il avait prévu. Il avait imaginé mille et un scénarios sur les aboutissants de cette journée qui lui avait paru interminable, mais aucun qui se rapproche de la réalité. Après tout, il n’avait pas vraiment ajouté la présence fortuite de Sylhas dans les paramètres de son imagination, et mieux encore : même pour des milliers de crédits il n’aurait pas voulu croire qu’il passerait une bonne soirée en compagnie du Turien, l’idée même lui aurait semblé tout simplement ridicule en temps normal. Comme quoi, Dixie ne pouvait pas toujours tout prévoir, lui qui aimait déterminer l’issue de ses problèmes à l’avance. Et des problèmes, il s’en créait toujours des tas. Parfois volontairement, parfois pas, mais toujours avec un talent tout particulier pour s’en sortir coûte que coûte. En l’occurrence, avec l’alcool et l’enthousiasme non-naturel qu’il provoquait, Dixie avait mis de côté ses prévisions en faveur de la curiosité qu’avait apporté Sylhas. L’alcool avait aussi joué sur son humeur, fallait-il l’avouer, sans quoi les choses auraient sans douté viré moins marrantes. Il se connaissait bien Dixie ; il savait quel genre d’emmerdeur il pouvait être, comment pousser les gens jusqu’à ce qu’ils craquent. Il était même doué à ce jeu-là. On lui avait cassé le nez bien plus de fois qu’il n’avait visité de planètes. Mis bout à bout, ça faisait un sacré nombre. Pour une fois, il n’avait pas tout ruiné – ça devait bien compter pour une victoire, non ?
C’était nouveau, ça, de rire avec quelqu’un qu’il prétendait ne pas supporter. En général c’était plutôt des concours d’insultes, et gagne celui qui frappe l’autre en premier. Et peut-être que rire, pour une fois, ça lui plaisait bien. Peut-être bien qu’aussi ça lui faisait oublier que le lendemain serait à nouveau une galère sans nom et qu’il reprendrait ses sales habitudes. Pour l’heure, il se laissait profiter de l’hilarité partagée. Et la prochaine fois qu’ils se croiseraient, ils n’auraient qu’à prétendre que ce n’était jamais arrivé. Il faisait ça souvent aussi, Dixie. Prétendre. Faire semblant. Feindre l’ignorance. Il préférait faire comme si les choses avaient toujours été telles qu’elles. C’était plus facile à supporter. Mais ces pensées intrusives s’étaient rapidement effacées au profit d’un énième trait d’humour que lui avait lancé Sylhas et auquel il avait souri malgré lui. « Je le savais ! » Il ne savait rien du tout. Mais à quoi bon trébucher sur le sarcasme s’il pouvait rétorquer de cette manière. Il aurait pu rouler des yeux en prenant un air exaspéré, mais sa tête commençait à tourner et il avait un peu mal aux yeux avec les lumières de l’Underworld. Mais la douleur naissante n’allait pas durer : bientôt ils seraient sortis de là et Dixie profiterait de l’air frais pour faire évacuer l’effet de la boisson. Ce qui ne serait pas une si mauvaise chose, parce qu’il n’avait pas anticipé le fait que Sylhas ne le laisserait pas réfléchir trop longtemps et payerait le tout sans broncher. Il avait fallu trois secondes au mercenaire pour comprendre ce qui était arrivé, puis il avait lâché un faible « Hé ! » en signe de protestation sans savoir comment développer.
On lui avait appris enfant à ne pas devoir quoi que ce soit aux autres. C’était une règle fondamentale qu’il ne brisait d’ordinaire jamais, alors autant dire que l’incompréhension fit rapidement place à une gêne indescriptible. Il fit le trajet du regard entre le barman et Sylhas, incertain de savoir quoi dire ou faire tandis que le Turien faisait déjà le trajet vers la sortie. Il l’entendit l’interpeller, quoi que son esprit était toujours bloqué sur la fausse humiliation qu’il venait de subir. Incertain de ce que l’autre lui avait lancé de là où il se tenait, Dixie se contenta de rassembler ses affaires au plus vite. « J’arrive, j’arrive. » Et il rejoignit Sylhas à l’extérieur. Le contraste de température le fit frissonner un instant avant qu’il n’enfile sa veste à la va-vite. « J’aurais pu payer aussi tu sais ? » Marmonna-t-il en fronçant les sourcils. Mais ce qui était fait était fait et Dixie n’avait pas vraiment l’intention de retourner à l’intérieur pour payer sa propre part, alors aussi n’insista-t-il pas. A quoi bon ? Il n’était pas idiot au point d’ignorer que c’était un geste relativement aimable de la part de Sylhas. « Bon alors elle est où, ta flycar ? » Ils allaient avoir l’air malins s’ils cherchaient pendant des heures, alors autant croiser les doigts que la mémoire revienne au Turien. Il était mal placé pour critiquer cependant : lui ça lui arrivait pratiquement tout le temps. Et pas qu’en matière de véhicule : sa capacité de mémorisation était tellement aléatoire qu’il se demandait parfois ce qui clochait chez lui.
« T’as pas froid ? » Demanda-t-il sans trop y réfléchir alors qu’il scrutait les alentours du regard. Mais devant la banalité de sa tentative de conversation, il eut envie de se frapper le front d’une main et de retourner à son silence habituel. La prochaine fois ce serait quoi, lui parler de la pluie et du beau temps ? Autant dire qu’il passait un peu pour un con, et l’alcool ne l’aidait pas à chercher des choses plus intelligentes à dire.
Posté le Sam 29 Aoû - 21:58
Sylhas Astros
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Oh No, here we go
Port-Kadara |
Ce genre de soirées, elles n’arrivaient pas souvent, tu le savais. Enfin, celles où tu finissais avec un verre d’alcool entre les mains, si, celles-ci, elles étaient malheureusement un poil trop récurrente dans ta vie. Mais ce genre de soirées qui passaient de la banalité d’une rencontre à l’imprévu d’un rire, ce n’était particulièrement pas courant dans ton existence. Du moins, plus depuis quelques temps. S’il y a quelques mois, quelques années, tu aurais pu aisément clamer que ce genre de choses était monnaie courante, c’était difficilement le cas aujourd’hui. Si professionnellement, tu avais réussi à te faire un nid ici, à te démerder pas trop mal pour pouvoir chopper les crédits dont tu avais besoin pour pouvoir vivre et faire vivre ton équipage, personnellement… C’était encore autre chose. Tu n’allais pas dire que tu étais sans amis ni sans personnes avec qui boire, mais c’était plus ou moins ça, dans le fond. On te voyait toujours par le prisme de ce à quoi tu avais été rattaché et bon nombres des mercenaires du coin appréciaient peu ton ancienne affiliation, même si elle était de l’ordre du passé aujourd’hui, et qu’elle le serait toujours d’ici quelques années. Tu étais bon pour finir ta vie dans ce trou à rat, et il fallait bien que tu t’y fasses. Et il serait temps, aussi, pour les mercenaires, de s’y faire. Peut-être croyaient-ils naïvement que tu étais en mission de reconnaissance ou tu ne savais quoi ? Eh bien non, tant pis pour leur paranoïa mobile. Tu étais juste un putain d’exilé. Rien de neuf sous le soleil. Mais il en résultait un manque conséquent de soirées dont la tournure ne prenait pas le tournant le plus violent qui soit dans ses bas-fonds. Il n’était pas rare que tu finisses avec les poings tâchés de sang, qu’il soit bleu ou rouge, ça n’avait pas d’importance, et que tu rentres chez toi avec le besoin pressant d’appliquer du médigel sur une blessure désormais bien ouverte. Les soirées où tu finissais par rire à une bête blague, à une bête d’histoire et où tu te sentais curieusement léger, ces soirées là, elles étaient devenues rares quand elles étaient de véritables perles quand tu habitais encore sur le Nexus. Encore une chose à rajouter sur la liste non exhaustive et curieusement longue des choses qui te manquaient sur cette station.
C’était peut-être pour cette raison que tu appréciais bien davantage la légèreté de la situation, même si son aspect particulièrement inhabituel te laissait tout de même quelque peu méfiant – faute et déformation professionnelle, tu devais l’avouer. Après tout, tu avais été habitué, pendant des années, à te méfier de tout, même de la plus grande gentillesse, surtout sur les planètes qui n’étaient pas sous la coupe du Conseil. C’était faute à cette éducation à la dure que tu avais reçu pour être un Spectre digne de ce nom, capable de se fondre dans n’importe quelle situation et de s’adapter avec aisance sans pour autant baisser ta garde. Mais Dixie, c’était différent. Même s’il t’insupportait parfois à des hauteurs que peu avaient eu l’honneur de pouvoir atteindre au vu de ta patience forgée par le métier, et que cet énervement était réciproque à bien des niveaux, tu étais aisément – ou naïvement – capable de croire qu’il ne ferait pas partie de ceux à te poignarder dans le dos parce que tu laissais un peu tomber ta garde. Mais c’était peut-être naïf de croire ça, peut-être était-ce idiot, mais pour une fois, tu t’en fichais un peu. Au pire, une blessure de plus, une blessure de moins, la belle affaire, ça n’allait certainement pas drastiquement changer ta santé déjà décadente par ton changement brutal de style de vie. De toute façon, cette soirée serait rapidement oubliée dès que les premiers rayons du soleil crépusculaire de Kadara se pointeront, et que vous redeviendrez ces espèces de rivaux colériques qui ne pouvaient s’empêcher de se piquer l’un l’autre dans l’espoir d’être le premier à énerver l’autre et le pousser à la colère infantile qui résultait de vos enfantillages. Parce que c’était des enfantillages. Tu avais beau essayer de te persuader du contraire, que c’était de la colère légitime pour une faute soi-disant légitime, non. C’était des enfantillages, surtout pour quelqu’un de ton âge et qui avait largement raccroché à ce genre de pratiques. Mais il n’empêchait que tu pouvais comprendre aisément pourquoi lui était en colère vis-à-vis de toi, pourquoi il avait mal pris cette pratique absurde. Seulement, en adulte responsable que tu étais sensé être, tu aurais pu tout simplement essayer de crever l’abcès en engageant la conversation à ce sujet. Mais non. Il était bien plus simple de se fondre dans ces enfantillages et trouver une quelconque excuse à ce manque d’amabilité entre vous. Quoique, ça aurait pu être pire. Preuve en était de cette soirée.
Soirée où tu te permis le luxe d’offrir à l’humain ses consommations, quand bien même il t’en devait une, non seulement parce que tu n’avais peut-être pas l’envie de le voir s’amuser au calcul mental pendant trois heures mais aussi parce que… Curieusement, tu avais envie d’être sympa. Un peu. Juste un peu plus. Ce n’était pas grand-chose, quelques crédits supplémentaires pour des boissons que tu ne boirais pas pour étancher le creux dans ta poitrine. Soirée où tu laissas ta garde si basse que tu l’invitais à prendre place dans ta flycar, chose qui était inhabituelle pour quiconque n’ayant pas un minimum d’affinité positive avec toi. Après tout, si le Leviathan était ton trésor matériel le plus inestimable, ta flycar n’était pas loin derrière. Il s’agissait là d’un vieux modèle que tu avais finis par retaper pour qu’elle corresponde parfaitement à ce que tu souhaitais en termes de puissance et de vitesse ainsi que de mobilité. Elle n’était certainement pas la plus belle sur le marché, certainement pas la plus esthétique parmi tous ses nouveaux modèles qui fleurissaient de ci de là selon les marchands, mais elle était la tienne, et tu en étais foutrement fier. Tu esquissas l’ombre d’un rire à sa remarque tout en faisant craquer tes doigts, doucement, les os se réveillant dans un craquement léger. Oh je sais. Surtout que tu m’en devais une. Tu répondis, un certain amusement dans ta voix mais également sensible dans les vibrations provenant de tes subharmoniques qui, jusqu’ici, n’avaient pas été particulièrement volubiles. Après tout, la musique – à un tel volume – avait la fâcheuse tendance à occulter les potentielles vibrations sensibles aux oreilles différentes des tiennes ou des krogans. Mais tu vois… J’avais pas franchement envie d’attendre trois heures avant que tu sois sûr de ce que tu devais payer. Tu finis par répondre, zieutant le jeune homme avec un regard de biais avant de finir par enfiler ta propre veste, refusant de te laisser prendre par la brise nocturne qui tombait doucement sur Port-Kadara. Même dans les tous-terrains de la basse-ville de la capitale, entourés de la chaleur des immeubles bondés, la brise nocturne réussissait à faire son petit chemin pour donner un brin de fraîcheur que tu n’appréciais guère. Après tout, tu étais comme un lézard, tu préférais la chaleur, tu préférais lézarder sous les rayons chauds d’un soleil en train de mourir. Mais, à cette heure-ci, il n’était plus vraiment question de profiter du soleil crépusculaire de la planète, pas quand il avait déjà bien décliné pour laisser place à la voûte nocturne, éternel reflet de l’espace que tu contemplais si souvent quand tu reprenais tes courses à travers le système. Là encore, rien de nouveau sous le soleil. Ce qui était plus inhabituel, c’était la remarque du jeune homme et tout le reste de la situation, bien évidemment. Une remarque qui te fit sourire alors que tu détendais les muscles de tes bras, libérant un peu de la tension qui s'était accumulée dans les muscles. Par là, je crois. Tu répondis simplement en indiquant d’un mouvement de tête la voûte qui amenait vers un parking. Tu n’étais plus très sûr, pour être parfaitement honnête, mais tu essayais sincèrement d’être confiant. Tu ne t’étais pas garé très loin, ça, c’était sûr, mais où exactement ? Nan, tu étais persuadé que c’était là. Après tout, il n’y avait pas quinze mille parkings dans le coin, surtout dans la basse-ville de Port-Kadara. Quoi qu’il en soit, tu commenças à t’avancer dans cette direction, le regard dirigé vers les indications qui clignotaient de ci de là autour de la voûte. Tu haussas toutefois une plaque frontale à la question du jeune homme avant de laisser s’échapper un léger rire. Nan, ça va. Tu as froid, toi ? Tu demandais, la voix légèrement amusée. Il me semblait que l’alcool vous donnait chaud, à vous, les humains. Tu soufflais doucement, la voix toujours teintée de ce même amusement à cette tentative maladroite de faire la conversation. Oh, tu pouvais te moquer, bien évidemment, mais tu étais persuadé que tu ne serais pas capable de mieux à l’heure actuelle. Pas tant que tu ne serais pas derrière le volant de ta flycar que tu pouvais désormais voir au fond du parking. C’était un vieux modèle, avec une peinture grise légèrement passée et des accents rouges à l’image de la couleur de tes plaques métalliques, délavés également. Tu n’avais juste tellement pas le temps de t’en occuper en ce moment, mais tu savais qu’il faudrait. Mais… Ouais, tu n’avais pas le temps ni l’envie de t’atteler à ça pour le moment. Tu déployas ton bras devant toi, ouvrant ton omnitool pour pouvoir déverrouiller quelques petites choses sur le véhicule avant de t’arrêter devant. On y est. Tu… Tu sais comment ouvrir la portière d’une flycar, hein ? Tu as pas besoin que je l’ouvre pour toi ? Tu demandais finalement, à moitié amusé, à moitié sérieux tandis que tu ouvrais ta propre portière en appuyant contre ce petit encart à peine visible, s’ouvrant comme les ailes d’un papillon pour dévoiler l’intérieur du véhicule dans lequel tu ne tardas pas à te glisser. Ton tableau de bord holographique ne tarda pas à se dévoiler non plus en face de toi, te donnant toutes les informations dont tu avais besoin concernant le véhicule. Un coin que tu veux voir, à tout hasard ? Tu demandais alors que tes doigts pianotaient doucement sur le clavier pour pouvoir mettre en place certains paramètres qui permettraient d’éloigner le plus possible l’éventualité d’un vomis surprise dans ton véhicule.
Dixie Mebrak &Sylhas Astros
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Profession : Mercenaire Habitation : Partout et nulle part. Il se laisse porter par la vie là où il peut trouver du travail
// oh no here we go
« I WATCH THE WORK OF MY KIN BOLD AND BOYFUL TOYING SOMEWHERE BETWEEN LOVE AND ABUSE CALLING TO JOIN THEM THE WRETCHED AND JOYFUL SHAKING THE WINGS OF THEIR TERRIBLE YOUTHS »
Dixie aimait la nuit, et pourtant Kadara parvenait à la lui rendre antipathique. Peut-être était-ce l’odeur – un rien pouvait vous gâcher l’atmosphère rien que par le biais de l’odorat. Peut-être était-ce les gens qui pullulaient les rues comme des fourmis affamées – mais dans ce cas les choses étaient pareilles partout ailleurs. Il aimait le silence de la nuit et sa fraîcheur, et tout à Kadara l’empêchait d’apprécier les heures nocturnes. C’était différent sur Elaaden. C’était beau. Il aurait pu passer des heures à fixer le ciel sans ciller dans le silence du désert, et rien n’aurait pu interrompre ses contemplations. Là, planté sur le bitume des bas-fonds, Dixie avait levé les yeux vers les nuages et songé à quel point il détestait cet endroit, tant bien même il y revenait inlassablement.
Pour un peu il aurait oublié Sylhas – si oublier un type comme lui était simplement possible. Ils étaient trop habitués à prétendre se détester comme la peste, sans doute, et Dixie avait toujours cette arrière pensée ineffaçable qu’à tout moment son ennemi de longue date briserait leur trêve temporaire pour lui jouer un sale tour comme ils s’en offraient bien souvent. Mais ce soir-là, simplement des verres, et même pas à la solde de Dixie, même s’il s’en plaignait. Parce que c’était là tout ce qu’il pouvait faire : se plaindre. Être trop à l’aise avec quelqu’un à qui il ne faisait pas vraiment confiance, ça pouvait avoir des répercutions désagréables. Il l’avait appris à la manière radicale, et il se souvenait encore de la promesse qu’il s’était faite : plus jamais la même erreur. Sauf qu’il était profondément idiot, n’est-ce pas ? Voilà qu’il s’apprêtait à monter dans une flycar en compagnie de quelqu’un qui d’ordinaire (croyait-il) n’hésitait pas à essayer de lui torpiller ses contrats par pur esprit de compétition. Or l’alcool avait choisi à sa place qu’il était trop tard pour changer d’avis. Peut-être était-ce son besoin irrépressible de se mettre bêtement en danger.
Dixie avait arrêté de se poser mille questions alarmistes pour suivre Sylhas vers le parking où était supposément garée la flycar, parce qu’elles s’étaient alors muées en une seule, claire et distincte : et si c’était une embuscade ? Dans la poche de sa veste il avait serré le canif qu’il transportait partout avec lui par mesure de sécurité, et bien qu’il était plus ou moins certain d’avoir affaire à une crise de paranoïa, il ne pouvait s’empêcher de repasser le scénario catastrophe en boucle dans sa tête. Et puisqu’il n’était pas sobre, il n’était pas certain d’avoir les idées complètement claires ; alors quand Sylhas lui retourna sa question creuse, il en profita pour inspirer un grand coup et chasser les pensées intrusives qui s’accumulaient dans un coin de son esprit. « Non. J’ai jamais froid. » Encore un mensonge. Un de plus, un de moins, quelle différence cela pouvait bien faire ? S’il tremblait, il mettrait ça sur le compte du stress. « L’alcool ça me fatigue. » Répondit-il à l’attention de Sylhas. « Et quand je suis fatigué j’ai froid. » Voilà que Dixie se trahissait de lui-même en tentant de maintenir les apparences. Il ouvrit la bouche un instant, cherchant désespérément un moyen de rattraper l’erreur, puis il se renfrogna la seconde d’après, incapable de savoir quoi prononcer. Quel crétin.
Ça avait en tout cas distrait ses théories pleines de psychose, et avant qu’il ne puisse y retourner, la flycar fut retrouvée. C’était pas un véhicule très impressionnant selon Dixie, et le fait que le Turien la tienne en si haute estime lui arracha un sourire amusé tandis qu’il contournait l’engin en l’observant non sans curiosité. Il ignora la pique que lui lança Sylhas, un peu comme une seconde nature, mais la tentation de lui faire ouvrir la porte à sa place juste pour le plaisir de le voir faire un effort inutile n’était pas des moindres. Au lieu de ça, Dixie prit place à l’intérieur en prenant soin de ne rien abîmer par erreur. Un retour aux vieilles habitudes était vite arrivé, et il s’était presque convaincu que la soirée pouvait rattraper la journée particulièrement mauvaise qu’il venait de traverser. Alors quand Sylhas lui demanda s’il y avait un endroit qu’il souhait voir, Dixie n’avait pu que hausser les épaules machinalement. « Pas vraiment non. Surprends-moi j’aurai envie de dire, le cliché habituel tu sais. Mais tout ce que je te demande, c’est de ne pas t’écraser dans un jardin et me tuer dans le crash. » Qui sait si le conducteur saurait qu’il ne plaisantait qu’à moitié.