Profession : Mercenaire Habitation : Partout et nulle part. Il se laisse porter par la vie là où il peut trouver du travail
« CROWD PULLER »
Les moqueries continuèrent de fuser tandis que Dixie se délectait du spectacle avec un enthousiasme presque malsain. Il fallait le comprendre : il ne se souvenait pas de la dernière fois où il avait assisté à un pareil spectacle sur Kadara. Des lynchages publics, il en avait vu quelques uns, mais des aussi drôles ? Jamais, ça il pouvait le certifier. Pour un peu, il se sentirait presque désolé pour Tilji. Presque. Mais Dixie n’était pas quelqu’un qui vivait dans les remords et ceux-ci furent balayés aussi vite que les autres continuaient sur leur lancée, balayant les menaces du galarien comme le vent balayerait une feuille morte. Microscopique, la feuille.
Mais Tilji, à défaut d’être quelqu’un de convaincant, ne manque pas de détermination pour soulever une révolution déjà morte avant même d’avoir débuté. Il faut avouer qu’il ne manque pas d’ardeur, pour quelqu’un dont les prédictions venaient d’être démontées unes par unes par un public déjà bien désabusé. Peut-être que le pauvre type avait un attrait tout particulier pour l’humiliation, songea Dixie en écoutant d’une oreille distraite son discours barbant. Ou alors il se berçait d’illusions, mais cette théorie était autrement moins marrante. Dixie se mit à bailler en guise de seule réponse à ce monologue barbant.
Quelqu’un qui n’avait pas parlé jusque là fit remarquer très justement que les partenaires commerciaux ne seraient sans doute pas plus enclins à faire confiance à Tilji et sa bande qu’au Collectif. Remarque qui fut également appuyée par Sylhas, la femme qui avait inspiré la tirade précédente de Dixie et une autre personne qu’il n’avait pas remarqué jusque là. La foule unie dans le seul but de questionner à juste titre la légitimité des propos du galarien. Très beau à voir cette solidarité, il fallait l’avouer. Mais avec toutes les réponses qui fusaient de part et d’autre du rassemblement, Dixie commençait à voir s’évaporer les remarques qu’il avait en stock au profit de ceux qui avaient prit la parole après lui.
L’idée de jeter des tomates pourries sur Tilji lui aurait parue très tentante si effectivement, la nourriture n’était pas une denrée précieuse sur cette planète. Il allait devoir faire autrement pour rentabiliser son temps perdu à écouter les discours creux d’un galarien en clair manque d’attention. Dixie rassembla ses idées tout en jouant avec un caillou du bout du pied.
« En clair, tu comptes sur le peuple pour te servir d’armée afin de renverser le Collectif et après ça il faut espérer qu’hypothétiquement, tu réussisses à racheter les fournisseurs là où les autres ont supposément échoué ? Un vrai conte de fée que tu t’imagines là ! Personnellement j’avais jamais entendu parler de toi avant aujourd’hui, et tu penses pouvoir me convaincre que tu auras plus d’influence que le Collectif ? Laisse-moi rire. Allez, retourne dans ton marais le batracien, et reviens quand tu auras un plan concret qui n’inclue pas seulement des bénéfices pour ta petite personne. »
Profession : Pilote du LWSS Leviathan Habitation : Actuellement, uniquement sur le Leviathan
Crowd Puller
Jayleen lève les yeux au ciel à l'intervention de Seth. Ça ne la surprend même pas qu'il soit si près des emmerdes et qu'il en rajoute une couche. La réaction de la foule proche de la tête de bois la rassure. « Abruti », marmonne-t-elle entre ses dents. De son poste d'observation, Jayleen a l'impression d'une mer en mouvement. Tantôt, elle avance, tantôt, elle recule. Ça s'agite, ça fait des remous, ça se suspend. Elle en aurait presque le tournis.
- Vous êtes naïfs.
Jayleen tique. Ce n'est pas tant les paroles que l'attitude et la voix de l'orateur. Elle perçoit comme une menace. Fugace sensation qui lui noue, toutefois, les entrailles. La mention des entrepôts vides la renvoie à un autre constat. Les ouvertures de plus en plus rare d'Esio, son restaurateur fétiche. Elle n'avait pas vraiment fait attention, ni cherché à comprendre pourquoi, mais cet oiseau là, putain de mauvaise augure, lui file la chair de poule. Et tout recommence, comme une répétition générale, puis les yeux de la pilote s'écarquillent. Merde, voilà même qu'Otsumi s'y met. Parce qu'elle est présente elle aussi, il faut croire que toutes les têtes brûlées sont là. En même temps, c'est une chose assez courante pour Kadara, non ?
Elle quitte son perchoir pour replonger dans la foule. Des longs frissons la parcourent et par moments, réflexe ou non, elle aurait bien envie de casser des dents. La promiscuité ne l'a jamais réellement dérangée, mais là c'est différent. Il y a quelque chose de latent qu'elle n'aime pas du tout. Jouant des coudes, elle se déplace avec peine. Les prises de parole semblent venir de partout, son attention n'est plus pour elles. Difficilement, elle gagne son but. Le trio qu'elle connaît, qu'il lui semble le seul îlot encore sûr dans cette foule électrique. Les trois S, Sylhas, Sulin et Seth. Safe, Sweet and Stupid.
Profession : Ancien mercenaire, maintenant membre de l'équipage du Leviathan Habitation : Port-Kadara
EVENT
Crowd puller
Le gamin se fige, un sourire stupide collé au visage et une étincelle de joie dans le regard. Sylhas vient de lui faire le plus beau des compliments. Admiratif. Il a dit admiratif. Seth en est sûr et certain, son imagination ne lui joue pas des tours. Il se sent si fier, revigoré, si bien qu’il lui en vient inconsciemment à bomber le torse et à relever la tête. Une posture de Spectre, sans aucun doute.
Comme une machine bien huilée, tout le monde reprend la parole pour contredire les arguments de Caelar. Le pauvre aurait mieux fait de travailler son discours plus en profondeur. Cette pseudo-rebellion s’est transformée en véritable lynchage public du galarien, et il serait mentir de dire que Seth n’apprécie pas le chaos ambiant. Le chasseur de prime n’en attendait pas moins du peuple de Kadara. Tous des cons, oui, mais qui n’aiment pas qu’on leur dise qu’ils le sont.
Puis, tandis que Vivienne ouvre la bouche pour déverser tout son énervement, le petit Seth est ailleurs. C’est qu’il n’a jamais été insensible à son charme, mais la passion dont fait preuve la Spectre la rend foutrement attirante. Un jour, on ira boire un verre ensemble. C’est ce qu’il continue de se répéter malgré les nombreux précédents refus de son mentor2.0.
Entre la cinglante déclaration de Vivienne et l’apparition de Jayleen, Seth en avait presque oublié Caelar Tilji et sa bande de danseuses. Le gamin n’a pas envie de partir, il s’amuse beaucoup trop et il meurt d’envie de savoir comment va se terminer cette petite intervention publique. Il ne voudrait surtout pas rater le départ d’un galarien couvert de honte ou l’explosion d’une immense bagarre générale. “Ce serait dommage de partir maintenant.” Réponds le chasseur de prime avec un sourire narquois. Une nouvelle fois, Seth est incapable de tenir sa langue et après un sifflement à s’en vriller les tympans, il clame haut et fort “Casse-toi, pauvre tâche !”, dans l’attente que la foule suive son exemple et sorte le batracien avec un bon coup de pied au cul.
Fiche codée par Koschtiel
Posté le Ven 4 Déc - 2:35
Sulin Morlan
I am the very model of a scientist salarian!
Profession : Scientifique référent du Nexus Habitation : Sur le Nexus, encore et toujours
CROWD
PULLER
Sulin Morlan feat. Les fous de Kadara
All in all you're just another brick in the wall. We don't need no education. We dont need no thought control. No dark sarcasm in the classroom. Teachers, leave them kids alone. Δ Pink Floyd.
Pourquoi ça continuait de l'étonner, franchement ?
- On devrait et on va le faire, n'est-ce pas ?
L'ambiance au sein de la foule se charge considérablement en électricité. Tout devient plus véhément, plus agressif. Sulin comprend d'un coup que les habitants de Kadara ne sont pas du genre à suivre le premier imbécile venu, qu'ils ne sont pas aussi irréfléchis, pas aussi imprudents que la réputation qui les précède. Néanmoins le débat tourne très vite au lynchage et Sulin repère également plusieurs points de tension qui sont susceptibles d'exploser à tout moment. Le scientifique du Nexus ne veut pas être là pour voir ça. Il ne veut pas savoir Sylhas au milieu de tout ça. Il ne voudrait que personne soit blessé. Tout serait plus simple s'il n'y avait pas de mais. Si ses goûts en matière d'hommes n'étaient pas aussi dangereux, pour ne pas dire aussi pourris. Si on l'écoutait un peu de temps en temps. Ah, si seulement.
- Sylhas...
Sa voix devient tout de suite plus réprobatrice, il redevient le professeur à la voix grave, l'air déçu et les sourcils froncés. Il en rirait presque en l'entendant dire à Seth de se montrer plus prudent alors que lui-même s'expose à la colère des participants en rajoutant de l'huile sur le feu. Sulin pose ses doigts froids sur sa tempe droite, par tous les dieux. Pourquoi, pourquoi lui.
- Sylhas bon sang...
Mais il continue, tout comme les remarques continuent de s'accumuler et de peser sur les épaules du galarien. C'est qu'il lui ferait presque de la peine, presque.
- Sylhas je t'aime mais si j'en avais la possibilité, je te condamnerais à rester enfermé chez toi à vie pour ce que tu viens de faire.
D'autant plus que tout ça lui parait beaucoup trop uniforme, beaucoup trop lisse. Et si Caelar avait raison ? Et s'ils risquaient tous de connaitre la disette en restant sous l'emprise du Collectif ? Il en sait tellement peu sur ce le Collectif, d'ailleurs. Tout ça lui donne des vertiges, et incroyablement mal à la tête. Il voit finalement apparaitre la tête de Jayleen et l'envisage sérieusement comme un miracle tombé du ciel. Enfin quelqu'un de sensé.
- Oui, elle a raison, on devrait...
Mais Seth en a décidé autrement et Sulin, Sulin n'a que ses yeux pour pleurer.
️ Gasmask
Posté le Ven 4 Déc - 3:05
Nirvana Jones
Here's to simply being happily drunk.
Profession : PDG de Vibrations, une firme naissante de sex toys. Habitation : Méridiane.
CROWD
PULLER
Nirvana Jones feat. Ses copains les dingues
All in all you're just another brick in the wall.We don't need no education. We dont need no thought control. No dark sarcasm in the classroom. Teachers leave them kids alone. Δ Pink Floyd.
Tout ça sent le drame, tout ça commence à fleurer le sang, tout ça lui plait vraiment. Nirvana salive d'avance en écoutant les esprits qui s'échauffent, renifle dans le vent comme un clébard qui vient de repérer quelque chose d'intéressant. Elle remarque Sax qui hurle dans son coin, ça la fait sourire. Elle place ses mains en porte-voix autour de sa bouche et commence à crier gaiement, après tout pourquoi pas s'y mettre elle aussi ? Pourquoi laisser les autres s'amuser sans elle ?
- T'es super sexy Sax quand tu parles politique, tu devrais t'investir là-dedans.
Et puis elle sourit de sa connerie, contente d'avoir charrié son vieux copain d'entrainement et un de ses plus grands rivaux. Son attention se reporte ensuite sur un objet bien plus attrayant pour l'heure, Samaël. Samaël qui lui fait comprendre qu'elle ne donne pas cher de la peau du galarien et qu'elle n'en a à vrai dire pas grand chose à faire.
- Allez, dix crédits qu'il ne lui reste qu'une dizaine de minutes.
La blonde donne un coup d'épaule à celle de sa comparse, définitivement enjouée par la scène qui se produit devant elle. Et puis sa si nonchalante mercenaire se trouve elle aussi une passion pour la contestation et apporte sa pierre à ce bel édifice qu'est la destruction de Caelar Tilji.
- Wow, Sax a trouvé son maître finalement.
Une œillade joueuse plus tard et Nirvana reporte son attention sur les différentes remarques qui sont faites, sur les différentes personnalités qui prennent la parole. Elle remarque Sylhas non loin qui a lui aussi décidé de se lancer en politique, elle hésite à faire un pas vers lui avant de se raviser. Non, ce n'est pas le moment. Elle a mieux à faire qu'avoir une énième conversation étrange avec ce turien.
- Perso j'en ai rien à battre, mais vous avez sérieusement confiance en le Collectif à ce point pour ne pas prendre ça au sérieux ? C'est cool pour vous, à votre place je me méfierais.
C'est vrai, avoir faim c'est pas terrible. La menace évoquée par le galarien est suffisamment importante pour qu'elle soit prise au sérieux malgré le manque de crédibilité de celui qui la met en lumière. Mais pour ce qu'elle en a à foutre elle de tout ça, elle participera volontiers au lynchage de l'opposant au Collectif. D'ailleurs, elle est l'une des premières à reprendre l'injonction d'un jeune homme lancée au milieu de la foule, haussant les épaules. Kadara ne veut pas d'une révolution, elle se contentera d'une mise au pilori. Dommage, ça aurait été vivifiant.