Profession : Mercenaire Habitation : Partout et nulle part. Il se laisse porter par la vie là où il peut trouver du travail
« CROWD PULLER »
Dixie n’avait pas eu le temps de passer une journée entière sur Kadara qu’il avait déjà envie de repartir.
Tout d’abord, il avait cette planète en horreur, plus d’ailleurs que toutes les autres réunies – c’est pour dire ! Il détestait l’odeur, il détestait les habitants et par dessus tout, il détestait le fait de devoir y passer la plupart de son temps s’il voulait continuer de bosser à temps plein. Pas que le reste de la galaxie n’ait pas de contrat à lui offrir ; Kadara était simplement là où il trouvait les meilleurs, aussi surprenant cela soit-il. Pour être honnête, il venait d’arriver le matin-même avec son humeur habituelle et avait prévu d’aller manger autre part que dans son vieil hôtel miteux, alors honnêtement il ne s’était pas attendu à grand-chose d’incroyable. Sans doute un repas correct, à la limite personne de désagréable à portée de vue … mais aussi créatif soit-il, il n’avait pas prévu de se retrouver mêlé à la foule pour écouter une conférence quelconque en plein air. Pas franchement passionnant, non.
Cela dit, alors qu’il brassait le rassemblement pour se faire un chemin hors de la populace et s’éloigner le plus possible de contre-temps, Dixie avait fini par tendre l’oreille pour écouter la conclusion du discours, qui en soit ne l’intéressait toujours pas mais qui avait le mérite d’attirer l’attention. Voilà qu’un guignol se dressait en héros face au Collectif, comprit le mercenaire en arrêtant de pousser les gens pour pouvoir traverser la foule. Le visage du galarien lui disait vaguement quelque chose, mais quoi ? Avait-il déjà bossé pour ou avec ce type ? Non, songea-t-il en fixant l’individu de la tête aux pieds, une tête à claque pareille ça ne s’oublie jamais.
Cependant voilà qu’arrive le plus intéressant dans l’histoire : selon le galarien, il n’y aurait bientôt plus de nourriture sur Kadara. Qu’entendait-il par là ? Difficile à dire. C’était très joli, le rad de nourriture, mais si il ne précisait pas plus avec des informations supplémentaires, ils n’iraient pas très loin avec cette affirmation.
Le mercenaire fut cependant tiré de ses réflexions par une voix familière un peu plus loin qui ne manqua pas de lui faire froncer les sourcils. Évidemment, Sylhas était ici aussi, mais pour une fois Dixie n’allait se plaindre : la réponse qu’il offrit au dénommé Tilji était pertinente. Du moins autant que pouvait l’être une réponse à un discours aussi flou.
Vint ensuite une seconde voix, que cette fois Dixie ne reconnu pas, qui posa les questions qu’il avait justement en tête. Il chercha du regard d’où elle venait, et suivit le mouvement de la foule pour apercevoir la femme qu’il ne connaissait pas. Tout comme Sylhas, elle ne parut pas se laisser impressionner par le discours alarmiste de Tilji. Dixie fit le chemin du regard entre le galarien et l’humaine, pour finalement se lancer lui aussi, maintenant que l’humeur générale était à faire ravaler son arrogance à Tilji. Dixie se tourna vers celui-ci en esquissant un sourire crétin.
- Je suis d’accord, ajouta-t-il alors en haussant la voix, c’est un peu vague toute cette histoire. Et d’ailleurs puisqu’on en est là : qu’est-ce tu as que le Collectif n’a pas ? Parce que c’est bien joli de dire que la nourriture va bientôt manquer, mais tu vas faire quoi ? En sortir comme par miracle de ton chapeau magique ?
Au fond il s’en fichait un peu, mais la tentation de faire le malin était plus forte que de simplement passer inaperçu pour ne pas s’attirer de problème.
Profession : Pilote du LWSS Leviathan Habitation : Actuellement, uniquement sur le Leviathan
CROWD PULLER
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À contrecœur, elle avait quitté le leviathan. Le voir ainsi immobile, lui fendait l'âme. L'espace l'appelait si fort ses derniers temps qu'elle commençait à en devenir dingue. Un long soupir plus tard, les vérifications faites quant à la fermeture de la moindre écoutille, elle s'engagea sur la passerelle, direction le cœur de Port-Kadara. Pas beaucoup d'âmes à croiser, étrange, mais elle avait d'autres chats à fouetter. Esio était ouvert, ce qui était plutôt rare ses derniers temps et une furieuse envie de dévorer ses plats l'avait saisie. Elle s'en léchait les babines d'avance, si seulement elle avait su.
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Rapidement, la foule se fait plus dense et sa progression devient presque une gageure. La voilà qui joue des coudes, se faufile, pas question de faire demi-tour, elle est affamée. Toutefois, malgré toute la bonne volonté du monde, elle finit par ne plus trop pouvoir bouger. C'est bien la première fois et ça la met franchement mal à l'aise. Resserrant les pans de sa veste, elle jette ses dernières forces dans la bataille et parvient à se placer un peu sur le côté de l'attroupement. Ils ont quoi à la fin ? Qu'est-ce qu'ils font tous ici ?
Un besoin urgent de prendre de la hauteur et la voilà qui escalade une façade pour venir finalement poser son auguste postérieur sur un balcon. On ne vient pas la chasser de là, tant mieux. Se sentant un peu plus à l'aise, elle en profite pour balayer l'assistance du regard. La harangue est si commune, pathétique... Puis une voix, on ne peut plus familière lui parvient. Assez étrange quand on voit la configuration du lieu et cette foule agglutinée qui n'est pas le meilleur auditorium qui soit. Un sourire railleur étire ses lèvres alors que le Turien achève sa prestation. Dans le mille Emile ! Pourtant, l'assemblée semble plutôt pencher en faveur du prêcheur bien que d'autres voix s'élèvent. Tout cela ne lui dit rien qui vaille...
Profession : Ancien mercenaire, maintenant membre de l'équipage du Leviathan Habitation : Port-Kadara
EVENT
Crowd puller
Ah, Kadara. L’odeur âcre de la misère humaine lui avait manqué. Rien de mieux qu’un cocktail de pauvreté et de sélection naturelle pour rappeler au jeune mercenaire qu’il y a encore quelques mois, Seth pourrissait ici en tentant de se faire un nom. Se faire un nom, c’est une bien jolie expression pour dire qu’il arnaquait à tout-va, pactisait avec les plus offrants et finissait très souvent par devoir esquiver les balles alliées et ennemies. En effet, pas facile de débuter dans le mercenariat quand on a les capacités physiques d’un gamin prépubère.
Heureusement, cette époque est enfin terminée, et ce, grâce à la générosité de son héros de toujours, Sylhas. Combien de fois ne l’a-t-il pas infiniment remercié de l’avoir tiré de là ? Sans compter l’avenir brillant qui se dresse maintenant devant lui ! La vie sera tellement agréable une fois nommé Spectre. Une vraie success story : comment un gamin parti de rien devient le héros d’Andromède. Pour le moment, le rêve est encore très loin. Il faudrait d’abord qu’il arrive à faire une centaine de pompes sans poser les genoux, et après, on reverra. Puis, il faudrait que Seth batte Sylhas et Otsumi en combat rapproché, et une fois de plus, c’est un objectif qui semble inatteignable. Toutefois, si le petit mercenaire se laissait décourager par des buts inaccessibles, il ne serait certainement pas là où il est aujourd’hui. Rien que d’avoir convaincu le célèbre turien de le prendre sous son aile lui semble encore irréel.
Pas d’entraînement aujourd’hui. Bien que soulagé d’avoir un jour de repos, Seth ne put s’empêcher de faire une remarque à son mentor. “On se fait vieux ?” Lui avait-il lancé pendant que le gamin se brossait les dents. Celui-ci lui décocha un de ces fameux regards dont lui seul a le secret, le genre qui promet de lui faire ravaler sa malice et sa brosse à dents avec.
Il n’y a rien à faire, Port-Kadara est et restera un taudis remplis de tarés et de paumés. Cependant, on trouve deux ou trois choses qui rendent cet endroit supportable. La préférée de Seth, c’est l’animation. Il se passe toujours quelque chose ici. Aujourd’hui, c’est apparemment une tentative de rébellion et ça, le mercenaire adore. C’est toujours des types un peu simplets qui se prennent pour le nouveau Jean Moulin.
En l’occurrence, ce n’est pas Jean Moulin qui est debout sur une petite estrade, mais un certain Caelar Tilji, un galarien avec un air un peu vicelard. Sûrement le genre à traîner dans les ruelles sombres et à cacher des trucs pas nets dans son armure. La foule s’anime comme une mer déchaînée à chaque nouvelle intervention. Seth reconnait une voix, puis deux, et c’est une certaine confiance qui le saisit. Jamais, auparavant, il ne s’était senti autant en sécurité. Son mentor est là, Otsumi et Vivienne aussi. Qu’est-ce qui pourrait mal se passer ?
Ne pouvant résister à ses pulsions malicieuses, Seth élève la voix à son tour. “Alors le révolutionnaire, tu te rebelles vraiment ou t’es juste là pour foutre la merde ?” Le gamin n’était pas connu pour son tact ou ses idées brillantes. À vrai dire, la tendance voulait qu’il s’attire constamment des ennuis. “Tu sors des menaces du fin fond de ton cul et tu penses vraiment que des gens vont te suivre ? Je sais bien que le QI ambiant n’est pas très élevé, mais il va falloir trouver mieux que ça pour motiver les pauvres et les débiles de te servir de chair à canon.” Tandis que Seth déblatérait son discours, il s’était frayé un chemin à travers la foule et se trouve maintenant suffisamment proche de Caelar pour mieux le jauger. Le gamin ne l’aime pas, lui et son air suffisant. “T’as fini de te ridiculiser ? Tu fais honte à ton club de lecture.” Le jeune mercenaire lance un regard en direction des types qui l’entourent, probablement son gang. Ou peut-être simplement des gens qui veulent suivre l’action de près. Seth ne peut pas leur en vouloir. Une tentative de rébellion, c’est toujours marrant à regarder.
Fiche codée par Koschtiel
Dernière édition par Seth Harless le Ven 13 Nov - 15:09, édité 1 fois
Posté le Ven 13 Nov - 1:38
Sulin Morlan
I am the very model of a scientist salarian!
Profession : Scientifique référent du Nexus Habitation : Sur le Nexus, encore et toujours
CROWD
PULLER
Sulin Morlan feat. Les fous de Kadara
All in all you're just another brick in the wall.We don't need no education. We dont need no thought control. No dark sarcasm in the classroom. Teachers leave them kids alone. Δ Pink Floyd.
Sulin est loin d'être un habitué des lieux, et ça se voit. Dans sa façon d'observer la ville, ses habitants, les commerces environnants, tout ça lui est si étranger qu'on ne peut pas manquer de remarquer cet air étonné sur son visage, le mot "touriste" placardé sur son front. Il n'a pas peur cependant, pas à cet instant. Pas quand Sylhas est près de lui, pas depuis qu'ils sont enfin réunis. Ça lui fait du bien de se sentir enfin lui-même après tous ces mois passés dans la peau d'un scientifique grincheux et particulièrement susceptible. Beaucoup de bien. Cet état d'esprit apaisé l'a rendu moins méfiant, plus ouvert à l'idée de faire des découvertes, de se sortir un peu de son quotidien particulièrement sécurisé du Nexus. Venir à Kadara était un risque en lui-même, c'est vrai, mais il avait jusque là passé tout son temps sur la planète terré dans l'appartement de son turien.
Or, Sylhas avait décidé de faire une promenade avant son départ. Il voulait lui faire visiter la ville avant sa prochaine installation et Sulin devait avouer que cette perspective lui plaisait. Après tout, mieux valait connaitre un peu les lieux avant de tout plaquer aveuglément. Bien que sa décision était déjà prise, avoir un aperçu de ce à quoi il devait s'attendre était plus que rassurant. Il n'avait pas prévu de se retrouver coincé au milieu de tous ces gens, tous ces gens si différents. Il se sentait exactement comme un poisson hors de l'eau, asphyxiant pauvrement en étant particulièrement ridicule. La main de Sylhas dans la sienne lui permet de garder les pieds sur terre, rien ne peut lui arriver tant qu'il est là. Il aimerait y croire, vraiment. Mais en vérité, Sulin est bien trop pragmatique pour croire en les contes de fées. Il sait qu'il risque sa vie au milieu de ces gens et pire encore, il sait que Sylhas risque la sienne lui aussi.
Et c'est ce moment là que le turien choisit pour prendre la parole.
Partagé entre admiration et envie d'hurler, le scientifique soupire bruyamment. Bien, et lui qui comptait s'échapper discrètement de ce bourbier dans lequel ils se sont empêtrés malgré eux, le voilà bien loti. Il avait écouté les explications de Sylhas d'une oreille distraire, un chef de gang donc. De mieux en mieux.
- Nous devrions partir, tout ça ne me dit rien de bon.
Mais le processus est déjà engrangé, tous et toutes se lancent dans un discours demandant des preuves au galarien, des preuves concrètes. Sulin peut le comprendre, au fond cette histoire l'intéresse bien plus qu'il ne veut bien l'admettre. Après tout, s'il doit lui aussi habiter cette planète, autant qu'ils aient à manger.
️ Gasmask
Posté le Ven 13 Nov - 1:56
Nirvana Jones
Here's to simply being happily drunk.
Profession : PDG de Vibrations, une firme naissante de sex toys. Habitation : Méridiane.
CROWD
PULLER
Nirvana Jones feat. Ses copains les dingues
All in all you're just another brick in the wall.We don't need no education. We dont need no thought control. No dark sarcasm in the classroom. Teachers leave them kids alone. Δ Pink Floyd.
Normalement, elle était simplement venue pour affaire.
Ou en tout cas, pour des raisons qui sont personnelles, des raisons qui n'ont rien à voir avec la politique, le Collectif, une quelconque rébellion ou des mercenaires en colère. Nirvana était simplement venue pour participer à quelques combats, prendre à manger sur le chemin et rentrer chez elle. Mais voilà, elle avait vu cet étrange attroupement au cœur de la ville et elle avait été attirée comme un aimant par l'odeur alléchante de tensions et de violence difficilement contenue. En plus, elle avait ce qui ressemblait à une passion pour les discours bateaux et celui du galarien qu'elle avait sous les yeux en était un très beau spécimen. La blonde sourit en s'approchant de l'estrade, les échanges animées qui y ont lieu l'amusent énormément. La politique, qu'est-ce qu'elle peut bien en avoir à foutre de la politique, franchement ? D'ailleurs, les luttes de pouvoir au sein de la planète exilée n'intéressaient que ses concernés aux dernières nouvelles.
Alors pourquoi rester là ?
Pour voir si ça dégénère, déjà. Si elle peut prendre sa dose d'adrénaline pour la semaine au milieu d'une bonne baston générale, elle ne va pas s'en plaindre. Ensuite... disons qu'elle vient de repérer la mercenaire que Safia avait bêtement engagé pour la protéger il y a une semaine ou deux. La jeune femme l'intriguait définitivement beaucoup trop pour qu'elle ne s'en tienne éloignée, elle avait fait en sorte de se rapprocher d'elle et d'apparaître juste derrière elle. Suffisamment pour qu'elle sente sa chaleur, pas assez pour qu'une subite envie de la poignarder ne naisse curieusement chez Samael.
- Alors ? À ton avis, combien de chances pour que le galarien passe la nuit ?
D'après ce qu'elle entendait, tout le monde n'était pas sur la même longueur d'onde que lui et elle miserait bien sur un lynchage collectif pour la suite de sa passionnante aventure exilée. Parfait, elle adorait les lynchages collectifs.